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lundi 22 février 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J27

Alors que l'OL restait sur trois matches extrêmement convaincants, avec notamment 10 buts inscrits, les Gones se sont sabordés sur la pelouse du LOSC. Une nervosité incroyable, une fébrilité impressionnante, et une défaite plutôt logique, 1-0. Durant l'intégralité de la rencontre, Mr Bastien a tout tenté pour maintenir un semblant de calme, mais les acteurs des deux équipes n'ont jamais voulu se plier aux règles de fair - play, le contraignant à sortir 12 cartons jaunes, ainsi que deux rouges, tous mérités. Un bien triste spectacle. Voici les notes des titulaires.

Lille.

Vincent Enyeama : 15 / 20.
Un copié - collé de toutes ses performances de la saison. Impeccable au pied, serein dans les airs et décisif sur sa ligne, le prototype du gardien moderne. Une frappe molle de Cornet captée sans problèmes, un tir puissant de Morel repoussé avec sang - froid, et une parade salvatrice devant Lacazette. Seul point noir, un jaune logique, mais d'une stupidité ahurissante.

Sébastien Corchia : 15 / 20.
Au lieu d'attendre que Debuchy ne ressuscite à Bordeaux, ou que Jallet ne parvienne enfin à se montrer régulier au plus haut niveau (sans carton rouge si possible), Didier Deschamps devrait sérieusement penser à se tourner vers Corchia pour en faire la doublure de Sagna en sélection. Débordements supersoniques, repli époustouflant, sérénité à toute épreuve : tout y est.

Renato Civelli : 13 / 20.
Techniquement, l'Argentin est encore loin du compte. Mais, d'un autre côté, on ne lui demande pas de délivrer caviar sur caviar. Il est censé intervenir avec expérience, et ça, il sait faire, même si sa lenteur lui joue toujours des tours face à la vitesse de buteurs tels que Lacazette.

Adama Soumaoro : 13 / 20.
Peu à peu, il gagne en assurance, et ses multiples titularisations lui permettent de se frotter aux meilleurs. De moins en moins d'approximations, de plus en plus d'interventions risquées, mais à l'issue heureuse. L'avenir du LOSC en défense centrale.

Djibril Sidibé : 14 / 20.
Une entente avec Boufal qui ne cesse de prendre de l'importance, une communication efficace lui permettant de partir à l'abordage sans laisser son couloir désert. Bref, lui aussi est désormais un incontournable du poste, aussi bien à Lille qu'en Ligue 1.

Rio Mavuba : 10 / 20.
Une prestation plus qu'insuffisante du capitaine des Dogues, hors - sujet en première période, tout juste au niveau au retour des vestiaires, qui souffre aujourd'hui de la comparaison avec les jeunes pousses du club. Il perd peu à peu en agressivité, et, surtout, en endurance.

Ibrahim Amadou : 15 / 20.
Déjà époustouflant lors de ses deux dernières sorties à domicile, il a confirmé face aux Gones, faisant vivre l'enfer à un Grenier perdu dans l'entrejeu. Capable de se projeter vers l'avant avec une facilité déconcertante, il aurait même pu marquer au terme d'un fantastique raid solitaire, mais sa frappe est passée à côté.

Morgan Amalfitano : 12 / 20.
Aligné sur l'aile droite, il a d'abord étalé un manque de vitesse flagrant, et une accélération nulle, avant d'évoluer un cran plus bas, servant de soutien à Corchia en attaque, et venant se positionner au niveau de Mavuba dans les phases défensives. Intéressant, mais sans plus pour le moment.
Remplacé juste avant l'heure de jeu par un Balmont mordant, mais contraint de sortir prématurément, le nez cassé.

Sofiane Boufal : 16 / 20.
Au coup d'envoi, il était meneur de jeu, derrière Benzia. Mais les déplacements sans queue ni tête d'Amalfitano l'ont poussé à occuper l'aile droite pour ne pas déséquilibrer l'équipe. Mais Bauthéac et lui ont rapidement décidé de permuter comme bon leur semblait. Résultat : un but, certes chanceux, de nombreux débordements, et un nombre incalculable de passes délicieuses.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Lopes, trop seul devant pour espérer faire la différence.

Eric Bauthéac : 13 / 20.
Qu'il soit bon ou mauvais, une chose est certaine avec l'ancien Niçois : il donnera toujours tout ce qu'il a, et même plus encore. Il était à l'origine de plusieurs jolis mouvements, mais ses innombrables efforts l'ont empêché de briller en fin de rencontre.

Yassine Benzia : 11 / 20.
Peu ménagé par ses anciens coéquipiers, il a répondu présent dans le défi physique, le privilégiant parfois à l'aspect technique. Très disponible, il n'a cependant pas fait grand - chose des rares ballons qui lui sont parvenus, hormis une belle tête d'entrée de jeu, repoussée par le gardien. Dommage.
Remplacé à dix minutes de la fin par un Tallo très présent, et proche de scorer sur un tir finalement contré par Umtiti.

Duel musclé entre Civelli et Grenier, à l'image de la tension palpable sur la pelouse
Lyon.

Anthony Lopes : 14 / 20.
Irréprochable, ou presque. Seul un coup - franc vicieux de Sofiane Boufal aura su tromper sa vigilance. Sinon, il a maintenu son équipe dans la partie, repoussant une tête surpuissante de Benziaet une frappe tendue de Bauthéac. Frustrant.

Christophe Jallet : 8 / 10.
Que dire . Au - delà de l'aspect sportif, guère flamboyant, étant donné que le trio Bauthéac - Boufal - Sidibé lui a fait des misères, il y a le comportement. D'ordinaire, Jallet est un individu certes très expressif, mais pas avec les arbitres. Sauf qu'il a trouvé le moyen de ne prendre qu'un seul jaune pour contestation, après avoir tenté d'apprendre son métier à Mr Bastien. Son expulsion pour une faute évidente n'en est que méritée.

Mapou Yanga - M'Biwa : 12 / 20.
Beaucoup moins à la rue qu'en début de saison, il n'a toutefois guère eu l'occasion de briller, dépassé par la tournure des évènements. Quelques interventions précieuses tout de même, mais aussi certaines approximations.

Samuel Umtiti : 13 / 20.
Dans le jeu, il a bien su contenir Benzia, sevré de ballons. Ses relances ont été propres, sans plus, et ses interventions correctes. Bref, une prestation correcte. Mais quel joueur agaçant ! Lui aussi n'a cessé de contester l'autorité arbitrale, remettant en cause la moindre décision, allant jusqu'à écoper d'un jaune logique pour sa performance verbale.

Jérémy Morel : 14 / 20.
Discret mais efficace. Un résumé plutôt fidèle du personnage. Pas averti, pas même menacé de l'être, il a préféré, contrairement à d'autres, éviter de harceler l'arbitre, sachant très bien que ceci n'aurait au final aucune utilité. Il en a profité pour livrer un joli duel face à Corchia.

Jordan Ferri : 12 / 20.
Peu en vue au milieu du terrain, il s'est distingué par un découpage en règle sur Mavuba, qui n'était pas sans rappeler son tacle destructeur lors du derby, qui avait mis fin à la saison de Beric. Là encore, un simple avertissement, et une prestation sans saveur.
Remplacé à cinq minutes de la fin par un Labidi trop discret.

Clément Grenier : 9 / 20.
Un poste qui n'est pas le sien, une fébrilité mentale étonnant, il était écrit que le match se terminerait mal pour le Lyonnais. Et il aura tout fait pour. Là encore, de nombreuses contestations, inutiles et polluantes, ponctuées d'un coup de coude magistral sur l'innocent Balmont, sorti le nez en sang, et qui pourrait manquer un mois de compétition ! Grandiose.

Rachid Ghezzal : 12,5 / 20.
Difficile de noter le match du virevoltant gaucher. Décevant dans l'animation, mais irréprochable dans le comportement, aussi bien envers l'arbitre qu'envers ses coéquipiers. Très présent défensivement, il aura eu le mérite d'être disponible en attaque, sans pour autant faire la différence.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Perrin, qui a fêté son premier match en pro avec beaucoup d'audace et de talent.

Mathieu Valbuena : 11 / 20.
Insipide, fade, terne. Les adjectifs manquent. Pas de réalisation, car pas d'idées. Un impact physique assez important pour être souligné, de l'envie, mais pas de volonté. Il a manqué quelque chose à ce Valbuena.

Maxwell Cornet : 11, / 20.
Une frappe molle dans les gants d'Enyeama, et une déviation ratée en position de hors - jeu. Il y avait l'idée, mais la réalisation était très loin de là. Il n'a pas su se lâcher, inhibé par le comportement inadmissible des cadres, censés montrer l'exemple.
Remplacé juste après l'heure de jeu par un Darder transparent.

Alexandre Lacazette : 13 / 20.
Disponible aux abords de la surface adverse, il a fait ce qu'il pouvait pour se défaire du duo Civelli - Soumaoro, extrêmement consciencieux quant au marquage du buteur de l'OL. Une seule occasion franche, un tir qui lui échappe quelque peu, et qui termine dans es gants d'Enyeama.

lundi 8 février 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J25

Vainqueur face à Caen plus tôt dans la semaine, les Lillois espéraient faire fructifier ce succès en s'imposant de nouveau à l'occasion de la venue de Rennes. Au terme d'un match animé, sur le terrain comme en tribunes, les deux formations se sont quittées sur un score plutôt logique de parité. Peu inspirés offensivement, la sortie sur blessure d'Eder et l'expulsion de Boufal, respectivement buteur et passeur décisif, a porté le coup de grâce aux Dogues, qui ont alors bafouillé leur footbal, jusqu'à se faire rejoindre. Voici les notes.

Lille.

Vincent Enyeama : 13 / 20.
Jamais inquiété, le Nigérian a vécu le scénario habituel, pour ainsi dire, avec un but concédé sur la seule véritable occasion adverse, un penalty en l'occurrence. Un nouveau crève - cœur pour le fidèle portier.

Sébastien Corchia : 15 / 20.
Comme toujours, le jeune latéral originaire d'Italie n'a cessé de se balader dans son couloir, et de tourmenter le pauvre Cheikh M'Bengué, dépassé par la détermination et par la vivacité de son opposant, à tel point que Dembélé aura souvent été forcé de venir lui prêter main - forte.

Renato Civelli : 11 / 20.
L'Argentin, costaud dans les duels, a souffert à chaque incursion de Paul - George N'Tep dans sa surface de réparation. Il aurait d'ailleurs mérité d'être sanctionné pour une semelle sur ce dernier, ignorée par l'arbitre. Une prestation moyenne pour le patron de la défense.

Adama Soumaoro : 10 / 20.
Pas vraiment dans son assiette, le défenseur central n'a cette fois pu se rattraper par un but décisif. Doté d'un physique impressionnant, il a pourtant donné l'impression, par moments, de refuser le contact, et a même concédé un penalty inutile, par un superbe doublé semelle - main.

Djibril Sidibé : 12 / 20.
Moins intimidant qu'à l'accoutumée, il avait pourtant un boulevard sur son côté droit, d'autant que le duo Grosicki - Danzé n'a absolument rien montré. Mais le latéral gauche a cette fois brillé par sa frilosité, et s'est contenté du minimum syndical en défense. Il est cependant passé tout près du but de la victoire, mais c'était sans compter sur Costil.

Rio Mavuba : 13 / 20.
Positionné comme milieu relayeur, soit un cran plus haut que d'habitude, il a semblé prendre son rôle très au sérieux, voire trop. Il a parfois évolué juste derrière son attaquant, et fait office de numéro 10 durant toute la partie, avec un succès correct.

Ibrahim Amadou : 16 / 20.
Colossal à la récupération, il a admirablement allié intervention sereine et relance propre. Encore inexpérimenté, il a perdu deux ou trois ballons chauds, heureusement sans conséquences. Bien plus à l'aise qu'en défense centrale, il possède un potentiel à exploiter au plus vite.

Mounir Obbadi : 13 / 20.
Bien plus expressif avec sa bouche qu'avec ses pieds, il a couru après Mr Hamel durant toute la rencontre afin de contester des décisions très majoritairement logiques. Sur le plan sportif, il a fait ce qu'il fallait, apportant son expérience sans pour autant éblouir dans l'entrejeu.

Eric Bauthéac : 12,5 / 20.
Incroyablement maladroit en première période, il a raté tout ce qu'il a tenté, mais n'a jamais baissé les bras, et a toujours donné tout ce qu'il avait pour l'équipe. Après la pause, il y a du mieux, jusqu'à ce que l'expulsion de Boufal ne semble lui enlever un poids, et lui permette de retrouver un niveau décent durant le dernier quart d'heure.

Sofiane Boufal : 14 / 20.
Tout simplement étincelant durant une heure, il a étalé toute sa panoplie de dynamiteur de défenses, de dribbleur fou, et de passeur décisif. Son amour de centre, du mauvais pied qui plus est, pour Eder, est venu récompenser une prestation magnifique, ponctuée par une fin en eau de boudin, à savoir deux cartons jaunes stupides en cinq minutes.

Eder : 14,5 / 20.
N'ayant passé que 45 minutes sur la pelouse, difficile de lui donner plus. En attendant, il a tout de même réalisé une mi - temps pleine, illuminée par des déviations impeccables, un but de renard des surfaces, et une domination aérienne sans partage.
Remplacé à la pause par Benzia, qui se sera tout de même rappelé au bon souvenir du public de Pierre - Mauroy par quelques belles percées, et une envie débordante de bien faire.

Corchia contre Dembélé, duel de cracks
Rennes.

Benoît Costil : 14 / 20.
Jamais inquiété en première période, il a été lâché par sa défense sur le but d'Eder. Après la pause, il a maintenu son équipe en vie, en mettant fin à un joli slalom de Benzia ponctué d'une frappe à ras de terre, puis sauvé le point du nul, en repoussant un plat du pied croisé de Sidibé dans les arrêts de jeu.

Romain Danzé : 9 / 20.
Une rencontre à oublier pour le pilier du Stade Rennais. Complètement largué sur chaque prise de balle de Boufal, il n'a jamais trouvé la solution, et s'est souvent reposé sur Mexer pour stopper le virevoltant lillois. Offensivement, un néant total.
Remplacé à l'heure de jeu par Zeffane, un peu plus entreprenant, mais averti pour un geste d'humeur stupide.

Mexer : 15 / 20.
Impérial en défense, il a été le seul à inquiéter Eder dans les airs, grâce à une détente fantastique. Très costaud dans les duels, il a tenu la baraque, et assuré des relances sans fioritures. Il sera difficile de le déloger de la défense centrale.
Remplacé à la mi - temps par un Sio volontaire, mais globalement inefficace malgré de bonnes prises de balle.

Sylvain Armand : 12 / 20.
Correct, mais sans plus, il a tenu sa place aux côtés de Mexer, mais souffre assurément de la comparaison avec ce dernier. Propre dans les relances, il a un peu plus souffert dans les duels, face à Eder ou Bauthéac, qui l'ont bien secoué.

Cheikh M'Bengué : 11 / 20.
Dépassé par les accélérations débordantes d'envie de Corchia, il n'a pas fait le poids sur son côté gauche. Il a concédé quelques corners, et a laissé passer certains centres qui auraient pu, sans la vigilance de ses partenaires, servir de passes décisives. Offensivement, quelques courses très intéressantes, mais encore trop peu nombreuses.

Gelson Fernandes : 13 / 20.
Une nouvelle fois précieux dans l'entrejeu, le baroudeur suisse a répondu présent dans les duels, et mené la vie dure à Obbadi. En revanche, il a manqué de jus en seconde période, au point de s'éteindre à petit feu alors que sa formation dominait.

Pedro Mendes : 13,5 / 20.
Efficace devant la défense, il a récupéré des ballons chauds, et s'est interposé sur des actions dangereuses. Mais sa relance est encore très perfectible. En revanche, il a su provoquer es deux cartons jaunes de Boufal, et ainsi permis à son équipe d'évoluer en supériorité numérique.

Benjamin André : 11,5 / 20.
Un peu trop discret, il aurait pu se faire dévorer de bout en bout par Mavuba si celui - ci avait évolué à son poste de prédilection. En revanche, Amadou lui a donné du fil à retordre, sortant vainqueur e la majorité de leurs duels. Insuffisant.

Kamil Grosicki : 10 / 20.
Dans le dur de bout en bout, le Polonais n'a pas trouvé la solution face à un Sidibé pourtant en - dessous de ses standards habituels, et fait preuve d'une lenteur surprenante à chaque tentative de débordement. Incroyablement décevant.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Jérémie Boga, entré trop tard pour faire la différence.

Ousmane Dembélé : 15 / 20.
Très actif sur son côté gauche, la jeune pépite bretonne a une nouvelle fois montré l'étendue de son talent, en ne cessant de tourmenter un Corchia pourtant inspiré. Il a également pris ses responsabilités en marquant sur penalty malgré les huées du stade.

Paul - George N'Tep : 14,5 / 20.
Après une première période mitigée en tant que faux numéro 9, l'entrée de Sio l'a libéré, et lui a permis de retrouver son côté droit, et de se balader sur le front de l'attaque. Il a ainsi provoqué un penalty, alors qu'il aurait mérité d'en obtenir un autre dix minutes plus tôt. Décisif.

jeudi 4 février 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J24

Suite à un nul frustrant au Vélodrome, devant un OM amorphe, le LOSC s'est consolé en disposant de Caen (1 - 0), et ce pour la deuxième fois cette saison. Plus réalistes que leurs adversaires, les Dogues n'ont pas été flamboyants, mais ont fait preuve d'une solidité retrouvée. Les joueurs de Frédéric Antonetti restent pourtant quasiment à portée de la zone rouge, et devront se montrer constants pour ne pas y sombrer. Voici les notes des acteurs de cette rencontre.

Lille.

Vincent Enyeama : 6 / 10.
Hormis une frappe désespérée de Leborgne, et une sortie dans les pieds d'Andy Delort, rien à se mettre sous la dent pour le Nigérian, qui aura au moins eu le mérite d'assurer chacune de ses relances.

Sébastien Corchia : 7 / 10.
Une nouvelle fois très en vue, il a multiplié les débordements, obtenant de nombreux corners. Il a également failli ouvrir le score au retour des vestiaires, sur un coup - franc admirablement tiré, mais sorti par Vercoutre. Attention cependant à cette fâcheuse tendance à se replacer en marchant sur les contre - attaques adverses.

Renato Civelli : 6 / 10.
Comme toujours, l'Argentin a brillé par sa capacité à rendre le ballon à l'adversaire sitôt récupéré. Mais, mis à part ces lacunes techniques qui ne sont plus un secret pour personne, il a tenu la baraque comme il sait le faire, à coups de renvois en catastrophe et d'interventions musclées.

Adama Soumaoro : 6,5 / 10.
Un copié - collé du match de Civelli, avec les relances approximatives, et les duels pleins de testostérone, à une exception près : son apport sur les coups de pied arrêtés. Déjà buteur contre Bordeaux, il a récidivé, et même failli s'offrir un doublé en toute fin de rencontre, sans parvenir à tromper la vigilance de Vercoutre.

Djibril Sidibé : 6 / 10.
Une fois n'est pas coutume, le latéral n'a su trouver la faille sur son côté droit, bien muselé par un Jordan Adéoti aux aguets. En revanche, il a fait le travail défensif, et avec application. Sa présence a été d'un grand secours au duo Soumaoro - Obbadi sur certaines offensives des Normands.

Florent Balmont : 6 / 10.
Comme souvent cette saison, le petit milieu de terrain s'est plus distingué par ses coups de gueule que par ses prouesses balle au pied. Imprécis dans les transmissions, il a néanmoins couru comme un damné après chaque ballon, et donné, une fois de plus, tout ce qu'il pouvait.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Mavuba plein d'envie, mais en manque de temps pour s'exprimer.

Ibrahim Amadou : 7 / 10.
Très précieux à la récupération, il s'est aussi distingué dans un autre registre, celui de la provocation balle au pied. Très vif, il a également tiré profit de ses grands jambes pour se défaire à maintes reprises de l'entrejeu adverse. Attention toutefois aux dribbles trop proches de sa surface de réparation, qui peuvent se payer cash.

Mounir Obbadi : 6 / 10.
Très volontaire, peut - être trop par rapport à ses coéquipiers, il s'est souvent retrouvé dépourvu de solutions, et obligé de se promener, balle au pied, dans sa moitié de terrain. Il a malheureusement connu trop de déchet dans les passes pour espérer amener des occasions franches.

Ronny Lopes : 6,5 / 10.
Extrêmement intéressant dans ses percées, il a alterné retour dans l'axe et course le long de la craie, avec une classe égale. L'un des rares à avoir tenté de secouer le cocotier. Son explosivité et sa technique en font une arme redoutable que Lille se doit d'exploiter au maximum.
Remplacé à la pause par Boufal, qui s'est tout autant signalé par de fantastiques séries de dribbles que par sa passe décisive pour Soumaoro, d'un corner parfaitement exécuté. Qu'on le veuille ou non, Lille a besoin de ce joueur.

Eric Bauthéac : 6,5 / 10.
Encore une fois, l'ancien Niçois n'a jamais ménagé ses efforts. Et, encore une fois, il n'a pas été récompensé. Pourtant, il a déposé un coup - franc sur le pied de Soumaoro, lequel a vu Vercoutre détourner sa frappe. Par ailleurs, Bauthéac s'est montré précieux sur les phases de contre - attaque.

Yassine Benzia : 5 / 10.
Assez discrète, la révélation du mois de décembre est passée à côté de son match, et ce malgré des appels intéressants, mais sans plus. Cette disponibilité limitée a condamné l'ancien Lyonnais à se morfondre, seul devant, bien entouré par la charnière adverse.
Remplacé à la pause par Eder, qui aura effectué des débuts encourageants. Excellent dans le jeu dos au but, en remise et de la tête, le Portugais a pris le dessus dans les airs en permanence, et même délivré un amour de passe pour Bauthéac, qui n'aura pas su convertir l'offrande.

Sous les yeux de l'ancien Lillois Rodelin, Lopes en fait voir de toutes les couleurs à Seube
Caen.

Rémy Vercoutre : 7 / 10.
Brillant tout au long de la rencontre, il a maintenu son équipe à flot face à des Lillois dangereux sans être vraiment dominateurs. Entre une frappe lointaine de Balmont, un tir en angle fermé de Corchia, et cette sublime parade sur le plat du pied de Soumaoro, il ne s'est pas véritablement reposé.

Dennis Appiah : 6,5 / 10.
Parvenir à faire passer Sidibé pour un latéral standard, c'est un véritable tour de force, tant ce dernier semblait au - dessus cette saison. Et pourtant, le Ghanéen l'a fait, grâce à un savant mélange de ruse et d'agressivité. Offensivement, un peu moins de présence, la faute à un manque d'imagination collective.

Jordan Adéoti : 6,5 / 10.
Milieu de terrain de formation, le Béninois a impressionné à ce poste de défenseur central qu'il découvrait. Fort d'un impact colossal dans les duels, et d'une qualité de relance très intéressante, il s'est imposé comme un recours plus que correct en défense.

Syam Ben Youssef : 6,5 / 10.
Le Tunisien, doté d'un physique très imposant, a mené la vie dure à un Benzia complètement dépassé, avant de trouver un adversaire plus à sa taille, en la personne d'Eder. Au final, il n'a rien à se reprocher, mais peut tout de même regretter cette courte défaite.

Emmanuel Imorou : 6 / 10.
En jambes lui aussi, le latéral a livré un joli duel face à Sébastien Corchia, qui n'a au final tourné à l'avantage de personne. Toutefois, cette opposition s'est limitée à la moitié de terrain des visiteurs, ceux - ci s'étant montrés incapables de porter durablement le danger dans le camp adverse.

Jordan N'Kololo : 5 / 10.
Noyé dans l'entrejeu, étouffé par l'expérience combinée de Balmont et d'Obbadi, le jeune milieu a vécu un calvaire à Pierre - Mauroy, ponctué par une expulsion regrettable, la faute à une semelle sur Bauthéac, suivie d'une béquille sur Mavuba.

Nicolas Seube : 6 / 10.
Le vétéran de cette équipe, positionné en sentinelle, n'a guère eu l'occasion de briller, plombé par des partenaires peu enclins aux sombres tâches de l'effort défensif. Faisant du mieux qu'il pouvait, il n'a pu empêcher ses défenseurs d'être livrés à eux - mêmes à de nombreuses reprises.

Julien Féret : 6,5 / 10.
Le maestro de cette équipe de Caen, roi du caviar, habitué de la passe décisive, n'a cette fois rien pu faire face à la volonté lilloise, et à la solidité de l'arrière - garde nordiste. Pas vraiment aidé par un Rodelin transparent, puis par un Delort trop dispersé, l'ancien Rennais n'a pu que constater les dégâts.
Remplacé à l'heure de jeu par N'Tibazonkiza, qui aura eu le mérite de provoquer avec audace, donnant quelques sueurs froides aux Dogues en fin de rencontre.

Jordan Leborgne : 5,5 / 10.
Effacé sur son aile droite, il avait pourtant la place de se montrer, le travail lui étant globalement mâché par l'entreprise d'usure d'Appiah sur Sidibé. Mais le jeune ailier, trop frileux, a souvent choisi de repasser par l'arrière, ralentissant ainsi les offensives de son équipe.

Vincent Bessat : 6 / 10.
Quasiment inexistant, l'ancien Nantais a pourtant amené le danger à chaque fois qu'il a touché la balle. Le problème, c'est qu'il en a quasiment été sevré, autant par la faute du manque de lucidité de ses partenaires que par celle de son inquiétant manque de disponibilité.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Jeff Louis, transparent durant le court laps de temps passé sur la pelouse.

Ronny Rodelin : 6 / 10.
Très présent dans le repli défensif, l'ancien Lillois a semblé y laisser des forces, tant il a paru impuissant sur les phases offensives. Son bon jeu de tête n'aura finalement que peu servi, à l'instar de son sens du but.
Remplacé à la pause par Andy Delort, la révélation de l'année du côté normand, qui n'aura pu passer à travers les mailles du filet pour faire trembler ceux des Nordistes, malgré une bonne volonté admirable.