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dimanche 25 mai 2014

Une finale épique, un dénouement dramatique, des acteurs héroïques

Au terme d'un match d'une intensité rare, marqué par un engagement de tous les instants, le Real Madrid s'est imposé aux dépens de l'Atlético, son voisin, sur un score de 4-1 après prolongations ne reflétant pas la physionomie de la rencontre. Voici les notes décernées aux acteurs de cette finale.

Atlético Madrid.


Thibaut Courtois : 6,5/10.
Peu sollicité, il a fait ce qu'il fallait durant le temps réglementaire, n'étant battu que sur une tête imparable de Ramos. En prolongation, il a sombré, à l'image de son équipe, repoussant tout d'abord une frappe de Di María sur Gareth Bale, tout heureux de pouvoir s'illustrer, puis se rendant coupable d'une faute de main sur un tir de Marcelo.

Juanfran : 7/10.
Impeccable durant 90 minutes, il a fini le match sur une jambe après avoir été touché à la cheville droite lors d'un choc avec Morata. Son apport offensif fut conséquent, et ses interventions défensives précieuses. Il a d'ailleurs été passeur décisif sur le but de Godín. Cependant, il est fautif sur le but de Bale, ayant perdu son duel avec Di María à l'entrée de la surface.

Filipe Luis : 6/10.
Plus effacé qu'à son habitude, le latéral brésilien s'est surtout distingué par son bon rendement défensif, ses montées ayant été rares, et peu efficaces. 
Remplacé à dix minutes de la fin du temps réglementaire par le Belge Toby Alderweireld, qui a réalisé un match correct, apportant vainement de la fraîcheur à son équipe.

Diego Godín : 6,5/10.
Auteur de l'ouverture du score dix minutes avant la pause, l'Uruguayen a dominé ses adversaires dans la plupart des duels aériens, mais s'est rendu coupable d'une erreur de marquage sur le but de Ramos, qui a changé le cours du match.

Miranda : 7,5/10.
Véritable patron de la défense de l'Atlético au cours de cette rencontre, le Brésilien a tenu la baraque durant les 120 minutes de jeu. Son impact dans les duels et son excellente lecture du jeu ont permis à sa formation de retarder l'échéance durant le temps réglementaire, puis de limiter les dégâts en prolongation.

Koke : 6,5/10.
Après avoir dominé son sujet en première période, le milieu espagnol s'est peu à peu éteint, n'éclairant le jeu de son équipe que par intermittence. Il s'est malgré tout distingué dans les duels, mettant à mal les joueurs du Real tout au long de la rencontre.

Raúl Garcia : 6/10.
Peu en vue, le milieu offensif espagnol fut inconstant, et parfois maladroit. Il aura quand même distillé quelques bons ballons, mais en vain.
Son remplacement par José Sosa à vingt-cinq minutes de la fin du temps réglementaire coïncida néanmoins avec le début d'un attaque-défense indécis. Ce dernier apporta sa pierre à l'édifice à la récupération, mais ne put correctement exploiter les rares bons ballons dont il disposa.

Gabi : 7/10.
Impérial à la récupération, infranchissable devant sa défense, le capitaine de l'Atlético s'est montré sous son meilleur jour. Sa performance est toutefois entachée par quelques mauvais gestes inutiles, et une faute sur Ronaldo dans la surface, qui permit au Ballon d'Or d'y aller de son but.

Tiago : 7/10.
Tout comme son capitaine, Tiago a mis à mal les milieux adverses, étouffant Luka Modrić et Sami Khedira. Ses relances ont été impeccables, et ses interventions chirurgicales. Il a malheureusement disparu de la circulation à l'entame de la prolongation.

Diego Costa : Non noté.
Incertain, il est sorti dès la dixième minute, sans avoir touché un seul ballon.
Remplacé par Adrián (7/10), qui fut un véritable poison pour les milieux défensifs adverses, et qui livra un superbe duel face à Carvajal.

David Villa : 5,5/10.
Transparent, l'ancien joueur du Barça n'aura jamais réussi à peser sur la défense du Real. Il ne put faire fructifier les ballons qu'il reçut, et son duel avec Ramos, attendu, tourna largement à l'avantage du défenseur.

Real Madrid.


Iker Casillas : 6/10.
Coupable sur le but de l'Atlético, le légendaire gardien du Real ne s'est pas laissé abattre, et a fait le boulot par la suite. Mais cette erreur d'appréciation a terni une performance déjà moyenne, car il n'a été que peu sollicité.

Carvajal : 7/10.
Auteur d'un excellent match, il a été secoué par Adrián, et s'en est souvent sorti de belle manière. Son apport offensif fut correct, mais ne peut ternir une partition exemplaire du latéral, qui a certainement marqué des points auprès du sélectionneur, Vicente Del Bosque.

Coentrão : 5,5/10.
Si Juanfran s'est amusé sur son aile droite, c'est bien parce que Coentrão s'est montré sous un mauvais jour. Maladroit, peu inspiré, le latéral a déçu défensivement, sans rien apporter offensivement.
Remplacé par Marcelo à l'heure de jeu. Ce dernier a été le véritable détonateur de cette finale, l'élément déclencheur de la révolte du Real. Auteur d'un but, il a également écœuré les attaquants de l'Atlético par ses excellents replis défensifs.

Sergio Ramos : 8/10.
Trois buts en deux matches. Tel est le bilan actuel du défenseur central en Ligue des Champions. Après avoir maintenu son équipe à flot en première période, il a arraché la prolongation d'une tête magnifique. Dansles airs, il a survolé les débats. Une performance remarquable.

Raphaël Varane : 7,5/10.
Du haut de ses 21 ans, le Français a livré une partition sans accrocs. Serein, concentré, il n'a jamais été pris en défaut par un joueur adverse. Un calme impressionnant, et une maîtrise technique digne des meilleurs à son poste.

Sami Khedira : 5,5/10.
Le milieu allemand, censé combler l'absence d'Alonso, n'a fait que l'aggraver. Revenu de blessure il y a peu, Khedira a montré qu'il n'était pas revenu à son meilleur niveau. Il n'a récupéré que peu de ballons, et en a perdu bien plus. Il a également perdu son duel aérien avec Juanfran sur l'ouverture du score de ce dernier.
Remplacé par Isco à l'heure de jeu. Le jeune meneur de jeu a moins pesé sur le jeu que prévu, mais a, par moments, montré de très belles choses.

Luka Modrić : 6,5/10.
Le Croate, étouffé par Tiago et Gabi, n'a jamais vraiment été en mesure de peser sur le jeu. Il s'est alors contenté de distribuer, de dynamiser quelque peu la rencontre, un rôle qu'il a bien rempli, même si la réussite n'était pas toujours au rendez-vous.

Di María : 7/10.
L'Argentin, depuis le début de la saison, démontre qu'il est une pièce essentielle du Real Madrid. Directement impliqué sur le but de Bale, il a, par des courses multiples et variées, perturbé le dispositif adverse. En revanche, son apport défensif est resté limité.

Gareth Bale : 6,5/10.
Bien qu'il ait marqué, le Gallois a déçu, manquant trois occasions énormes, aussi bien par excès d'individualisme que par précipitation. Sa vitesse a cependant été une arme redoutée, à juste titre, par les Colchoneros.

Cristiano Ronaldo : 6,5/10.
Chez lui, à Lisbonne, le Portugais a longtemps été sevré de ballons, car bien muselé par Juanfran. Cependant, en prolongation, il s'est montré décisif, délivrant une passe décisive pour Marcelo, avant de provoquer un penalty qu'il transforma lui-même.

Karim Benzema : 6,5/10.
Incertain, le Français a pourtant débuté le match. Bien qu'assez statique, il a su adopter un rôle de pivot qui a permis à la Maison Blanche de se créer quelques occasions intéressantes. Il a redistribué les balles sans s'affoler, et avec précision, ce qui a contribué à éviter une certaine précipitation en attaque.
Remplacé par Morata à dix minutes de la fin du temps réglementaire. Le jeune attaquant espagnol n'a eu que peu de ballons à se mettre sous la dent, et n'a généralement pas véritablement su en profiter.


Le Real vient de prendre les commandes de la finale, pour ne plus les lâcher

vendredi 23 mai 2014

Lille ne l'a pas volée

Au terme d'une saison globalement maîtrisée, Lille a pourtant dû s'employer, à l'occasion de la dernière journée, pour décrocher la troisième place, synonyme de barrages de Ligue des Champions. Retour sur l'exercice 2013-2014 du LOSC.

Privé d'Europe, la faute à une saison 2012-2013 ratée, le LOSC a eu tout le temps de se concentrer sur le championnat, et ce dans le but de participer à une compétition continentale lors du prochain exercice. Et, après un mois d'août mitigé (deux victoires, un nul, une défaite), les Nordistes se sont repris, jusqu'à occuper la deuxième place du classement tout au long du mois de novembre, avant de tomber à la troisième place, pour ne plus la quitter.

Se basant sur une défense d'une imperméabilité exceptionnelle (26 buts encaissés en 38 matches), ce qui a valu au gardien nigérian du LOSC, Vincent Enyeama, de signer la deuxième meilleure série d'invincibilité de l'histoire du championnat (1062 minutes), et un milieu infranchissable, Lille a su privilégier la victoire au spectacle, sous l'influence de René Girard, pour retrouver l'Europe.

En s'appuyant principalement sur sa charnière centrale, composée de deux gros clients, le Danois Simon Kjaer (1,90 mètre, 82 kg) et le Monténégrin Marko Basa (1,89 mètre, 86 kg), ainsi que sur deux latéraux vifs, le Français Franck Béria (1,77 mètre, 76 kg) et le Sénégalais Pape Souaré (1,78 mètre, 69 kg), le LOSC s'est constitué une défense à toute épreuve.

Et, avec des sentinelles telles que Rio Mavuba, Florent Blamont et Idrissa Gueye, le but des Dogues était bien protégé. Cependant, ces trois joueurs ont aussi servi de "rampes de lancement" des contre-attaques (se retrouvant même parfois à la conclusion), un rôle qu'ils ont rempli à merveille, totalisant 2 buts et 7 passes décisives.

En revanche, en attaque, les Nordistes n'ont pas toujours été très inspirés, mais, emmenés par Salomon Kalou (16 buts, 5 passes décisives) et Nolan Roux (9 buts, 5 passes décisives), ils ont su faire la différence quand il le fallait.

Lille termine la saison avec la neuvième meilleure attaque (46 buts), ce qui n'est pas un total resplendissant pour un club qui a décroché le podium, mais, d'un autre côté, avec la deuxième meilleure défense de Ligue 1 (26 buts), soit la quatrième des quatre grand championnats européens à 20 clubs (les championnats de France, d'Italie, d'Espagne et d'Angleterre) !

Le LOSC a donc fait honneur à son nouveau écrin, le stade Pierre-Mauroy, en arrachant, au prix d'une saison quasiment maîtrisée, et grâce à l'arrivée de René Girard, une troisième place qui pourrait faire un grand bien aux finances du club, déjà en bon état, en cas de qualification pour les phases de poules de la Ligue des Champions. Néanmoins, Salomon Kalou étant sur le départ, le club devra recruter intelligemment afin de le remplacer, et ce dans le but de continuer à jouer les premiers rôles au niveau national.

René Girard, l'homme qui a donné un nouveau souffle au LOSC

mercredi 14 mai 2014

Pas de surprises, mais quelques incertitudes

Au soir du 13 mai 2014, Didier Deschamps a dévoilé sa liste pour le Mondial au Brésil. Si les surprises sont rares, certains doutes demeurent. Il en incombera aux Bleus de les dissiper.

Les quelques surprises de la liste se nomment Mickaël Landreau, Rio Mavuba, ou encore Clément Grenier.

Le premier, qui prendra sa retraite à la suite de la compétition, a surtout été sélectionné pour son expérience, et sa capacité à encadrer le groupe, afin qu'un évènement tel que celui de Knysna ne se reproduise pas. Ses 35 ans, ainsi que ses 617 matches de Ligue 1 (record en la matière), sauront peser dans un vestiaire parfois divisé.

De même, Mavuba aura son mot à dire. En effet, du haut de ses 30 ans, l'inusable milieu lillois, véritable métronome de son club, devra imposer son autorité et son charisme face à la jeune génération. En revanche, son temps de jeu restera certainement limité, la faute à une concurrence féroce à son poste (Paul Pogba, Yohan Cabaye, Blaise Matuidi ou encore Moussa Sissoko). Deschamps a donc voulu jouer la sûreté en sélectionnant de véritables leaders, capables d'éviter une grève, par exemple. De plus, le capitaine du LOSC revient de blessure, et pourrait ne pas être à 100 % de ses capacités physiques.

Grenier, quant à lui, revient également de blessure, et sa sélection constitue sans doute la plus grosse surprise de la liste, sa saison ayant été plombée par de nombreuses blessures. Cependant, en club, il n'a que rarement affiché un niveau digne de celui de l'équipe de France. Sa présence est également surprenante si l'on considère la concurrence qui existe à son poste : Romain Hamouma, au vu de ses performances (9 buts et 4 passes décisives), aurait éventuellement eu sa place, au même titre que Dimitri Payet (8 buts et 4 passes décisives), les statistiques de Clément Grenier n'étant pas forcément florissantes par rapport à ces deux joueurs (4 buts et 4 passes décisives).

Au niveau des réservistes choisis par le sélectionneur, pas vraiment de surprise, tous méritent de l'être, voire d'être dans les 23. Stéphane Ruffier a été l'un des piliers de l'ASSE dans la conquête d'une place européenne, tout comme Loïc Perrin, un défenseur central assez prolifique (4 buts), et Benoît Trémoulinas, qui a redonné l'espoir aux Verts, et ce en seulement six mois. Morgan Schneiderlin, l'une des révélations de la saison en Premier League, avec Southampton, Maxime Gonalons, solide avec l'OL, Alexandre Lacazette, son partenaire de club (le deuxième meilleur buteur français de Ligue 1, avec 15 unités), et Rémy Cabella, qui, avec ses 15 buts et ses 4 passes décisives, les accompagnent sur cette liste. Ces sept joueurs conservent donc un maigre espoir d'aller au Brésil, ce qui ne serait pas usurpé.

Didier Deschamps, le sélectionneur des Bleus

jeudi 8 mai 2014

Six équipes pour un Bouclier

Après une saison riche en rebondissements, le Top 14 a finalement rendu son verdict, et, comme chaque année, seules six des quatorze équipes y ayant participé vont poursuivre l'aventure, et ce dans l'espoir de décrocher le Graal, la récompense ultime, le Bouclier de Brennus, qui viendra récompenser, pour l'une de ces six formations, une saison semée de coups et de blessures, de joies et de désillusions, de sang et de larmes. Petit tour d'horizon des six équipes qualifiées.

En tête de la liste, nous retrouvons Toulon, champion d'Europe en titre, et finaliste malheureux de la saison précédente. Les Toulonnais, qui sont montés en puissance ces dernières semaines, comptent bien justifier leur statut de favoris. Emmenés par des joueurs de classe mondiale, tels les frères Armitage, Delon (30 ans, 26 sélections avec l'équipe d'Angleterre) et Steffon (28 ans, 5 sélections avec l'équipe d'Angleterre), le deuxième meilleur marqueur de toute l'histoire du rugby Jonny Wilkinson (34 ans, 91 sélections avec l'équipe d'Angleterre, avec laquelle il a été quatre fois champion d'Europe, et une fois champion du monde), ou encore l'éternel Bakkies Botha (34 ans, 78 sélections avec l'équipe d'Afrique du Sud, une fois champion du monde), le RCT compte bien décrocher ce trophée, qui lui avait filé entre les doigts l'an passé.

Pour cela, il lui faudra écarter, en demi-finale, le vainqueur du match de barrage qui opposera Toulouse au Racing-Métro. Le Stade Toulousain, deux fois champion d'Europe et trois fois champion de France sur les dix dernières années, a pourtant dû attendre la dernière journée pour arracher sa qualification, après un match néanmoins maîtrisé face à Grenoble (38-8). Cependant, le club avait été miné par les blessures tout au long de la saison, notamment celle de Thierry Dusautoir, élu meilleur joueur du monde en 2011, qui a fait son retour face aux Isérois. Néanmoins, Toulouse garde espoir. En effet, le club de la Ville Rose compte dans ses rangs de très nombreux internationaux (27 sur les 36 joueurs). Leur science du combat et leur expérience des matches à enjeu ne seront pas de trop pour une équipe en plein doute.

En face, le Racing-Métro se présente en outsider, mais un outsider en pleine confiance. En effet, les Franciliens présentent tout simplement le meilleur bilan du championnat lors de la phase retour. Et avec le neuvième réalisateur du championnat dans ses rangs (Jonathan Sexton, le meilleur joueur du Six Nations 2014, auteur de 177 points), ainsi que l'insaisissable Marc Andreu, le onzième meilleur marqueur du championnat (6 essais, 1,70 mètre), le Racing a des arguments à faire valoir. Pourtant, leur saison n'a véritablement démarrée qu'après l'écrasante défaite subie à Marcel-Michelin, face à l'ASM, le 23 novembre dernier (47-14). Cette humiliation aura été l'élément déclencheur, elle aura permis au club de se remettre en question, à tel point que l'équipe entraînée par les deux coachs champions avec Castres la saison dernière a ensuite enchaînée neuf victoires et deux matches nuls, pour seulement trois défaites. Et la déroute de la formation francilienne à Montpellier lors de la dernière journée de la saison régulière (44-10) n'y changera rien : le Racing est désormais craint par tous. 

D'ailleurs les Héraultais n'en sont pas à leur coup d'essai. Ils s'étaient déjà offert, dans leur antre d'Yves-du-Manoir, plusieurs concurrents directs pour les phases finales, tels que Toulouse (25-0), ou Clermont (43-3). Et cette saison plus que satisfaisante laisse présager de très bonnes choses pour les Montpelliérains, qui s'appuient sur l'infaillible précision au pied de Benoît Paillaugue, le dixième réalisateur du championnat (170 points), l'explosivité du Fidjien Timoci Nagusa, le troisième meilleur marqueur du championnat (10 essais), et l'expérience de l'inusable François Trinh-Duc (49 sélections, une fois champion d'Europe, une fois vice-champion du monde), et développent un jeu extrêmement fluide, chaque joueur ayant un rôle bien particulier, qu'il remplit à merveille.

Mais Montpellier aura fort à faire en demi-finale. En effet, la formation de Fabien Galthié affrontera le vainqueur du duel qui aura opposé Clermont à Castres. Les Auvergnats, finalistes malheureux de la H Cup l'an passé, humiliés aux portes de la finale de cette même compétition par les Saracens (46-6), les Jaunards semblent au bout du rouleau. Mais ils peuvent compter sur leur exceptionnelle invincibilité à Marcel-Michelin, où ils n'ont fait que gagner depuis le 21 novembre 2009, soit 77 victoires d'affilée ! La présence dans leur effectif de joueurs de classe mondiale, tels Wesley Fofana, Napolioni Nalaga, ou encore Morgan Parra, comptera lors de ce match de la dernière chance pour l'ASM, qui souhaite partir en vacances la tête haute, et le Bouclier sous le bras.

Cependant, il faudra se méfier de Castres, champion de France en titre. Le CO, bien qu'ayant surpris tout le monde l'an passé, est attendu au tounant. Sa nouvelle réputation de trouble-fête n'est d'ailleurs pas usurpée, car, bien qu'il ne fasse toujours pas office de favori, il est le club qui a fourni le plus d'internationaux au XV de France à l'occasion du Tournoi des Six Nations (soit six : Antonie Claassen, Brice Dulin, Yannick Forestier, Rémi Lamerat, Brice Mach et Rémi Talès). Mais, à Clermont, le talent de ces six joueurs, ainsi que l'explosivité de l'intenable Rory Kockott (sixième meilleur réalisateur du championnat) ne suffiront peut-être pas. Cependant, cette saison, le Top 14 n'en est pas à une surprise près.

Le CO, champion en titre