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lundi 5 décembre 2016

Top 14, J13 : Halfpenny intenable, Pau sort la tête de l'eau face à Clermont

Suite à la traditionnelle tournée de novembre, les internationaux étaient de retour dans leur club, et les spectateurs ont pu en profiter. Ce week-end a été particulièrement prolifique (396 points marqués, soit 56 points par match), et il ne pouvait en être autrement au vu des superbes affiches au programme.
En difficulté au classement (mais déjà vainqueurs du Racing et du Stade Français à domicile), les Palois affrontaient Clermont, leader incontestable et incontesté du Top 14, mais privé pour cette rencontre de Fofana, Lamerat, Nakaitaici et Spedding, laissés au repos après leur tournée) ; La Rochelle, toujours solidement accrochée au podium, se coltinait le Racing, pas encore installé dans les places qualificatives pour les phases finales ; et Bordeaux-Bègles, en pleine confiance après 3 victoires de suite, se rendait à Toulon, sur courant alternatif depuis le début de la saison.

Meilleur joueur.

Quand Leigh Halfpenny est dans un bon jour, c'est un véritable régal pour les amateurs de rugby. La brillante victoire de Toulon (37-10) est en grande partie de son fait, tant il a survolé ce match en inscrivant 17 points (un essai, trois transformations et deux pénalités). Impeccable dans son jeu d'occupation, solide face aux poteaux, il a fait étalage de sa facilité technique et de sa palette en y allant même de son essai en fin de rencontre.
Le Gallois manque clairement de régularité depuis la reprise. Mais la seconde moitié du championnat sera l'occasion de montrer qu'il reste un joueur de classe mondiale, et qu'il peut, dans un bon jour, faire plier n'importe qui. Ceci résume globalement le début de saison du RCT : un effectif étincelant, mais un manque flagrant d'automatismes et des polémiques encombrantes en coulisses, qui nuisent aux performances du club. Mais quand tout sera stabilisé, le retour à la réalité risque d'être compliqué pour ses concurrents.

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Halfpenny, un mélange idéal de puissance et de technique
Meilleure équipe.

Certes, les Toulousains étaient à domicile, face à un adversaire moins bien classé (Brive). Mais les voir végéter en milieu de tableau, en développant un jeu aussi fade et une efficacité offensive catastrophique (avant-dernière attaque du championnat) était un crève-cœur. Alors il est vrai que la réussite au pied frôle encore le ridicule (2 sur 6 ce dimanche), mais voir un jeu pareil est de plus en plus rare du côté d'Ernest-Wallon, il faut donc en profiter.
Le Stade a donc surclassé les Brivistes (30-12), en inscrivant la bagatelle de 5 essais, dont un doublé de Gaël Fickou. Le jeu léché qui a fait la légende de Toulouse est encore loin, mais des performances pareilles montrent que les Rouge et Noir sont sur la bonne voie.

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Gaël Fickou, la jeunesse au pouvoir du côté de Toulouse
Meilleur match.

En parlant de jeu léché, Pau et Clermont étaient particulièrement inspirés ce samedi. La Section a pris le meilleur sur l'ASM (40-35), au terme d'une rencontre éblouissante, durant laquelle Clermont a sûrement regretté l'absence de ses internationaux sur les phases défensives, mais n'a pas eu à se plaindre des combinaisons offensives de leurs remplaçants (triplé pour Strettle).
En première période, Votu, Slade et Smith sont allés dans l'en-but pour Pau, avec à chaque fois une transformation de Taylor. Clermont est cependant resté au contact (21-17), David Strettle signant deux essais transformés par Camille Lopez, qui ajoutait une pénalité.
Au retour des vestiaires, le match repartait sur les mêmes bases, avec du jeu dans tous les sens, des duels impressionnants et de la vitesse d'exécution à en faire (presque) pâlir les All Blacks.
Tom Taylor passait trois pénalités, sans pouvoir transformer les essais de Bianchin et de Vatubua, tandis que, du côté des visiteurs, Strettle y allait de son troisième essai (transformé par Lopez), imité par Timani (pas transformé par Lopez, qui passait malgré tout une pénalité pour se faire pardonner). En toute fin de rencontre, Parra arrachait le bonus défensif grâce à une pénalité sur le gong, mais l'ASM devait valeureusement s'incliner face à des Palois survoltés.

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Ne pas se fier à l'image : Pau et Clermont n'ont pas joué à l'arrêt ce week-end
Résultats.

Grenoble 37 - 51 Montpellier
La Rochelle 23 - 23 Racing
Pau 40 - 35 Clermont
Stade Français 51 - 5 Bayonne
Lyon 19 - 23 Castres
Toulouse 30 - 12 Brive
Toulon 37 - 10 Bordeaux-Bègles



lundi 21 novembre 2016

Top 14, J12 : Palis porte Castres, Bordeaux-Bègles se promène

De nouveau privés de leurs internationaux, les clubs du Top 14 abordaient cet avant-dernier doublon de l'année avec l'envie de réaliser un coup au classement. Car les affiches de ce week-end, en plus d'être tout à fait attirantes, étaient loin d'être sans enjeu.
Le RC Toulon (toujours privé d'Ollivon et de Guirado) se rendait à Castres pour espérer conserver sa place sur le podium, alors que leurs adversaires avaient pour objectif de retrouver les places qualificatives.
Le Stade Français affrontait Montpellier pour s'éloigner de la zone rouge, tandis que les visiteurs voulaient monter sur le podium.
Et, pour finir, La Rochelle (deuxième) rendait visite à Bordeaux-Bègles (cinquième).

Meilleur joueur.

Sa brillante victoire face à Toulon (34 - 17), Castres la doit en grande partie à Geoffrey Palis, étincelant durant 80 minutes (19 points, en marquant un essai, quatre transformations et deux pénalités). L'arrière au gabarit imposant (1,90 m, 90 kg) est doté d'une excellente vision du jeu et d'une belle qualité de finition, au pied comme à la main (il a été formé au poste d'ailier).
Il a fait preuve de toutes ses qualités ce samedi, en marquant plus de points à lui seul que l'armada du RCT (Goromaru, Mermoz, Mitchell, Nonu et Bastareaud, entre autres). L'une de ses relances est à l'origine du premier essai, et il s'est retrouvé à la conclusion du troisième, histoire de faire couler Toulon par tous les moyens possibles. Son 6 sur 7 au pied montre qu'il est une option plus que crédible pour buter, n'en déplaise à Kockott et Urdapilleta.

Geoffrey Palis, le prototype de l'arrière moderne
Meilleure équipe.

Jusqu'à samedi, La Rochelle était la seule équipe à avoir marqué des points à chaque journée (victoires, nuls, bonus offensifs et défensifs). Mais c'était avant de se rendre à Chaban-Delmas, pour y défier une équipe de l'UBB certes privée d'éléments majeurs (Serin, Goujon et Poirot), mais toujours aussi joueuse, dans le sillage d'Ashley-Cooper, de Lionel Beauxis et de Julien Rey.
Les partenaires du vétéran Jean-Baptiste Poux (37 ans, 42 sélections), qui s'est d'ailleurs offert un essai, ont été impressionnants de calme et de sérénité face à la deuxième meilleure attaque du championnat. Intraitables en défense, ils ont dû attendre l'heure de jeu pour tuer les visiteurs (6-0 à la pause, 12-0 à 20 minutes de la fin, 26-0 au terme de la rencontre).
Une véritable démonstration de patience, de rigueur défensive (première fois de la saison qu'une équipe ne marque aucun point), et de maturité de la part des Girondins, qui s'emparent ainsi de la place de dauphin de Clermont au classement.

Samedi, La Rochelle n'a rien pu faire face à un UBB lancé à pleine vitesse
Meilleur match.

Comme à Clermont il y a quelques semaines, Grenoble était loin d'avoir la faveur des pronostics pour son déplacement sur la pelouse du Racing. Mais, comme à Clermont il y a quelques semaines, les Isérois ont encore su profiter des absences de marque dans les rangs adverses (Machenaud, Chat et Le Roux) pour livrer une remarquable performance, et passer tout près d'un gros coup.
Au terme d'un match épique (7 essais, 53 points marqués), le Racing l'a emporté de justesse (29-24), laissant de nouveau Grenoble avec ses regrets.
En première période, les cadres du "Métro" ont montré la voie (essais de Nyanga et Szarzewski, transformés par Hart), mais Wisniewski, décidément inépuisable, ne s'est pas démonté, transformant l'essai d'Alexandre avant de passer une pénalité. 14-10 à la pause, rien n'était joué.
Au retour des vestiaires, un essai de Bouchet (transformé par Wisniewski, s'il y avait besoin de le préciser) donnait l'avantage au FCG, qui n'allait pas le garder longtemps. En l'espace de 15 minutes, Dambielle transformait des essais de Van der Merwe et de Chavancy, et la réduction du score de Farrell (+ une conversion de Bosch) n'y changerait rien.
Une précieuse victoire pour les Franciliens (29-24), qui reviennent ainsi aux portes du Top 6, et une nouvelle défaite cruelle pour les visiteurs, qui restent derniers du championnat.

Toujours au top à 33 ans, Szarzewski a dû montrer la voie au Racing face à une superbe équipe de Grenoble
Résultats.

Castres 34 -17 Toulon
Bordeaux-Bègles 26 - 0 La Rochelle 
Brive 38 - 25 Pau
Clermont 16 - 13 Lyon
Racing 29 - 24 Grenoble
Stade Français 21 - 17 Montpellier
Bayonne 16 - 13 Toulouse

lundi 14 novembre 2016

Top 14, J11 : Héroïque, Bayonne fait tomber Clermont, pendant que Holmes guide La Rochelle

Nouveau doublon ce week-end, mais les clubs ont su produire un spectacle aussi qualitatif que d'habitude. Il faut dire que les affiches de cette journée étaient aussi alléchantes que les matches internationaux.
En effet, le trio Néo-Zélandais de Pau (Slade, Smith et Taylor) affrontait le grand Racing ; Bordeaux-Bègles et son jeu offensif léché se rendaient chez des Grenoblois éblouissants à Clermont la semaine passée ; les Auvergnats, justement, allaient défier Bayonne dans l'ambiance incendiaire de Jean-Dauger ; et le Stade Français, épargné par les convocations en sélection (Bonneval, Plisson, Danty, Lakafia et Burban ignorés par Guy Novès), était en déplacement à Toulon.

Meilleur joueur.

Pour conserver son invincibilité à domicile, La Rochelle a pu compter sur un grand Holmes ce dimanche après-midi. L'Australien, chirurgical au pied (20 points en passant une transformation et 6 pénalités), n'a pas tremblé au moment de départager les deux équipes, alors que le score était de 19-19 à cinq minutes de la fin. Ce demi d'ouverture de poche (1,75 mètre, 85 kg), doté d'une vision du jeu rare, a véritablement guidé son équipe, balle en main ou balle au pied.
Pourtant privés d'Atonio et Gourdon, deux avants très précieux dans le jeu, les Rochelais ont su garder leur calme pour suivre l'exemple de leur étincelant n°10, qui gagne clairement à être connu en France et dans son pays.

Zack Holmes, le dépositaire du jeu de La Rochelle
Meilleure équipe.

Certes, Clermont venait sans ses (très) nombreux internationaux (Fofana, Lamerat, Vahaamahina, Spedding, Ric et Nakaitaci). Le résultat aurait probablement été différent s'ils avaient été là, mais peu importe. Peu importe car Bayonne a mérité cette superbe victoire, en faisant preuve d'un courage et d'une solidarité monstres. Réduits à 14 au bout de 35 minutes de jeu, les Basques, qui ne partaient pas favoris avant la rencontre, se voyaient ainsi promettre l'enfer en deuxième période.
C'était sans compter sur un collectif écoeurant pour leurs adversaires, mené par l'intenable paire de centres Le Bourhis-Lovobalavu, eux-mêmes accompagnés par l'excellent Romain Martial. Avec une défense de fer et un calme froid en attaque, l'Aviron n'avait plus qu'à récolter les points par le pied d'Emmanuel Saubusse, qui n'a pas failli (17 points en passant une transformation et 5 pénalités).
S'ils parviennent à maintenir ce niveau physique et psychologique, le maintien leur tend les bras.

Intraitable, Bayonne a renversé l'ASM
Meilleur match.

Entre Grenoble, bon dernier du championnat, et Bordeaux-Bègles, prétendant assumé aux phases finales, cette rencontre semblait déséquilibrée. Pourtant, sur leur pelouse, les Isérois ont causé bien des problèmes à cette formation joueuse, qui s'en est sorti de peu.
La première mi-temps tournait à l'avantage des visiteurs, qui avaient répondu à un essai d'Aplon et une pénalité de Wisniewski par un essai de Lesgourgues, transformé par le prometteur Hickey, également auteur de deux pénalités avant la pause. 13 à 8 donc pour l'UBB, qui allait avoir un mal fou à tuer ce match.
En seconde période, Farrell et Saseras plongeaient dans l'en-but pour le FCG, et Wisniewski se chargeait de la transformation. Une recette efficace, mais c'était sans compter sur la vitesse de Ducuing (un essai), conjuguée au sang-froid de Beauxis (une pénalité puis le drop de la victoire). Une défaite frustrante (22-24) pour des Grenoblois séduisants, mais terriblement friables mentalement (quatrième défaite de moins de 4 points cette saison). Leur place en Top 14 est de plus en plus étroite, et il faudrait désormais une succession de miracles pour qu'ils puissent y rester.

Stoppés dans leur élan par Bordeaux-Bègles, les Grenoblois continuent de couler malgré une belle résistance
Résultats.

Pau 27 - 16 Racing
Castres 32 - 13 Brive
Montpellier 25 - 20 Lyon
Bayonne 22 - 14 Clermont
Grenoble 22 - 24 Bordeaux-Bègles
La Rochelle 25 - 19 Toulouse
Toulon 31 - 12 Stade Français

lundi 7 novembre 2016

Top 14, J10 : Un très bon Hickey met Bordeaux-Bègles sur orbite, Lyon ne tremble pas face à Toulon

Dixième journée de ce Top 14, et premier doublon ! Les joueurs appelés avec le XV de France je jouaient pas, et le spectacle en a pris un coup ce week-end, même si les affiches étaient assez alléchantes sur le papier.
En effet, Toulouse (privé pour l'occasion de Médard, Maestri, Fickou, Baille, Huget, Bézy et Doussain) affrontait Castres, qui comptait profiter de l'occasion pour décrocher une première victoire à l'extérieur cette saison ; Bordeaux-Bègles (sans Goujon, Serin et Poirot) jouait contre un Stade Français déplumé de ses leaders (Camara, Flanquart, Plisson et Slimani) ; et Grenoble, bon dernier du championnat, se rendait à Clermont en espérant profiter des absences de marque chez les Auvergnats (Fofana, Chouly et Spedding).
Dans le choc de cette journée, Montpellier rendait visite à un Racing affaibli par ce doublon (convocations de Chat, Machenaud et Lauret) ; enfin, le dimanche, Toulon s'en allait défier Lyon sur sa pelouse, avec un effectif étincelant (Nonu, Habana, Gorgodze, Bastareaud, Goromaru et Manoa) mais démuni de certaines pièces maîtresses (Ollivon, Mermoz, Guirado et Trinh-Duc).

Meilleur joueur.

Valeur montante mais encore ignorée de ce Top 14, le Néo-Zélandais Simon Hickey a fait parler la poudre face au Stade Français (17 points en passant quatre transformations, un drop et deux pénalités), permettant à son équipe de s'imposer assez largement (37-19). Habituel remplaçant, il va gagner du temps de jeu suite à la blessure de Madigan, et, pour sa première, il a d'ores et déjà montré que l'on pouvait compter sur lui.
Très bon pour dicter le jeu, il a su faire ce qu'il fallait sans prendre de risques inutiles, se montrant à l'aise aux côtés du duo Lesgourgues-Buttin. Il doit maintenant confirmer lors des prochains      rendez-vous, mais cette première titularisation de la saison est une franche réussite.

Au pied ou à la main, Simon Hickey a été impérial face au Stade Français
Meilleure équipe.

Ce dimanche après-midi était marqué par les retrouvailles de Delon Armitage, Frédéric Michalak, Virgile Bruni, Alexandre Ménini et Rudi Wulf avec leur ancien club de Toulon. Et cette belle troupe n'a pas fait dans les sentiments, faisant preuve d'énormément d'envie et d'agressivité sur chaque prise de balle comme sur chaque contact, pour imposer un énorme défi physique aux Toulonnais.
Une première mi-temps d'anthologie leur permettra de prendre un avantage conséquent (22-6), grâce à 5 pénalités (4 de Michalak et une d'Armitage), accompagnées d'un essai d'Ivaldi transformé par Michalak, en réponse aux deux pénalités de Pierre Bernard.
Au retour des vestiaires, un essai de Nalaga permet au LOU de creuser un peu plus l'écart, avant qu'u carton jaune reçu par Michalak ne permette au RCT de réduire le score en fin de match par un essai transformé de Tillous-Borde (27-13).
Mais il est évident que la place de cette équipe de Lyon est dans l'élite, et ce genre de performance donne du crédit à ce groupe mêlant individualités talentueuses et collectif soudé.

Delon Armitage n'a pas fait de cadeau à son ancienne équipe de Toulon
Meilleur match.

Entre Clermont, leader invaincu à domicile, et Grenoble, lanterne rouge comptant 6 défaites en autant de déplacements, l'affiche semblait totalement déséquilibrée. Mais c'était sans compter sur la hargne des Isérois, qui ont à tout prix voulu profiter de l'absences des internationaux de l'ASM pour jouer le coup à fond.
Libérés de toute pression, et alors qu'on leur prédisait une défaite cuisante, les partenaires d'un Rory Grice de nouveau stratosphérique ont attaqué cette rencontre pied au plancher.
Les visiteurs ont rapidement répondu à l'essai transformé de Parra (précédé d'un drop de Lopez) par un essai de l'inusable Gio Aplon, transformé par Wisniewski, mais, juste avant la pause, Giorgadze a redonné 8 points d'avance aux Clermontois.
En seconde période, Wisniewski a passé deux pénalités, puis transformé l'essai de Dardet. Menés   18-20 malgré la pénalité de Lopez, les Jaunards ont pu compter sur un Fernandez décisif pour repasser devant grâce à une autre pénalité, avant de tenir bon dans les 10 dernières minutes.
Le FCG peut donc nourrir quelques regrets, car la victoire n'était pas loin, mais doit surtout se satisfaire d'avoir pu inquiéter la meilleur équipe d'Europe du moment sur sa pelouse, et se servir de cette rencontre pour les échéances à venir.

Quelle intensité dans ce Clermont-Grenoble !
Résultats.

Bordeaux-Bègles 37-19 Stade Français
Brive 26-9 Bayonne
Clermont 21-20 Grenoble
Toulouse 16-15 Castres
Racing 21-9 Montpellier
La Rochelle 27-6 Pau
Lyon 27-13 Toulon

lundi 31 octobre 2016

Top 14, J9 : Un Fernandez éblouissant porte une indestructible équipe de Clermont

Après deux levées de Coupe d'Europe, les clubs étaient de retour sur la scène nationale, avec, de nouveau, quelques rencontres particulièrement imprévisibles.
En effet, Toulouse (sixième sans victoire à l'extérieur en 3 voyages) rendait visite à la Section Paloise (douzième, 2 victoires pour 2 défaites à domicile) ; Bordeaux-Bègles (cinquième, victorieux lors de son dernier déplacement) était en voyage à Castres (onzième, 3 victoires en 4 matches à domicile) ; et Montpellier (quatrième, 5 victoires sur les 6 dernières journées) affrontait La Rochelle (deuxième, 2 victoires à l'extérieur en 4 déplacements).
Pour finir le week - end en beauté, le derby du Massif Central était au programme, Clermont (une seule défaite en 4 matches à l'extérieur) allant à Brive (neuvième, 3 victoires en 3 réceptions).

Meilleur joueur.

Habituel remplaçant, Patricio Fernandez a profité de la rotation imposée par son coach pour être titularisé à Brive, et n'a pas laissé passer sa chance de briller. 30 points marqués (2 essais, 4 transformations et 4 pénalités à 100 % au pied), soit le meilleur total de la saison pour un même joueur sur un seul match !
L'Argentin, qui devait tenir tête au métronome Gaëtan Germain, a été impeccable de bout en bout. Capable de conclure une belle action collective (à la demi - heure de jeu) puis un raid solitaire à la suite d'une interception (à 5 minutes de la fin), il a fait bien plus que ce qu'on attendait de lui, et tout Clermont l'en félicite. Une telle performance sera très dure à reproduire, tant le jeune ouvreur a respiré la justesse pendant 80 minutes pour mener son équipe à la victoire (16 - 40).

Mention spéciale à un autre Argentin, Benjamin Urdapilleta, décisif dans la victoire de Castres face à Bordeaux - Bègles (33 - 27). Auteur de 23 points (un essai, 3 transformations et 4 pénalités), il a sorti son équipe du piège des partenaires de Baptiste Serin.

Patricio Fernandez, la nouvelle pépite de l'ASM
Meilleure équipe.

Qui pour arrêter Clermont ? L'ASM en est désormais 6 victoires (dont 3 bonus offensifs), 2 nuls (à l'extérieur) et une défaite (à l'extérieur, avec le bonus défensif à la clé) en Top 14. Si l'on tient vraiment à dégoûter la concurrence, il suffit d'ajouter à cela les deux victoires avec bonus offensif des deux premières journées de Coupe d'Europe, et vous obtenez un machine de guerre.
Le derby surclassé par les Jaunards sur la pelouse de Brive (16 - 40) l'a encore prouvé : l'ASM n'a pas de rival en ce début de saison. Avec une équipe B (seulement 5 titulaires indiscutables étaient alignés au coup d'envoi), la troupe de Franck Azéma n'a jamais tremblé, comptant déjà 18 points d'avance à la mi - temps.
Les essais de Cassang et Nakaitaci sont venus compléter le festival de Fernandez, et Brive n'a jamais su trouver la solution. Pourtant, à domicile, Germain et ses partenaires restaient sur 3 victoires (face au Stade Français, à La Rochelle et au Racing), mais rien n'y a fait. Clermont est un parfait mélange de solidité défensive et d'imprévisibilité offensive, le tout couronné d'un effectif incroyablement compétitif et complet.

Nakaitaici (7 essais) et Clermont (32 points) sont en pleine bourre
Meilleur match.

En ouverture de cette journée, Toulouse se rendait à Pau pour y affronter la Section. Pas à la hauteur dans le jeu cette saison, le "Stade" comptait sur ce déplacement pour engranger de la confiance et des points. La Section, de son côté, n'entendait pas perdre ce match, pour garder ses distances avec la zone rouge.
En première période, Jean-Marc Doussain faisait tout de suite la différence (un drop et 3 pénalités), accompagné d'un essai de Marchand, pour donner l'avantage aux visiteurs (10 - 17), malgré une pénalité de Taylor, qui se chargeait également de transformer un essai de Ramsay.
Au retour de vestiaires, un essai de Votu transformé par Taylor, qui ajoutait une nouvelle pénalité, permettait à la Section de prendre les devants (20 - 17), avant que le Stade ne pousse une dernière fois pour envoyer Tékori dans l'en - but, pour un essai transformé par Doussain. Touluse arrachait ainsi une précieuse victoire (20 - 24) au terme d'une rencontre aussi indécise qu'intense, laissant Pau avec beaucoup de regrets.

Entre Pau et Toulouse, l'intensité est toujours au rendez-vous
Résultats.

Pau 20 - 24 Toulouse
Montpellier 12 - 11 La Rochelle
Stade Français 25 - 19 Lyon
Toulon 42 - 12 Grenoble
Bayonne 3 - 16 Racing
Castres 33 - 27 Bordeaux-Bègles
Brive 16 - 40 Clermont

mardi 18 octobre 2016

Nice, une bonne tête de champion

Après 9 journées de Ligue 1, une seule équipe trône en tête du classement, sans avoir perdu un seul match : l'OGC Nice. Partis sur un rythme infernal (7 victoires et 2 nuls), les Aiglons confirment semaine après semaine qu'ils ont les épaules pour le podium, voire plus.
Troisième attaque (16 buts marqués), meilleure défense (5 buts encaissés), l'équipe de Lucien Favre est très équilibrée, entre valeurs sûres (Bodmer, Baysse, et Belhanda) et valeurs montantes (Koziello, Sarr et Walter) du championnat. Le reste ? Des trouvailles fantastiques (Pereira, Séri et Dalbert), ainsi que des références internationales plus ou moins fiables (Balotelli et Dante), et le tour est joué.
Quelles sont donc les raisons de l'extraordinaire dynamique des Niçois, et pourquoi cela peut durer ?

1. Un entraîneur capable de faire franchir un cap à une équipe encore fragile.

Il n'est pas idiot, loin de là, de considérer Lucien Favre comme la meilleure pioche de l'été en France. En l'espace de 4 saisons, le Suisse a mené le Borussia Monchëngladbach d'un barrage victorieux pour le maintien à la phase de poules de la Ligue des Champions, après avoir installé le Hertha Berlin dans le Top 5 malgré l'un des budgets les moins élevés de Bundesliga.

Lucien Favre aura permis au Borussia Monchëngladbach de revenir sur le devant des scènes nationale et continentale
Dès son arrivée, il a fait de son mieux pour que les joueurs adhèrent à sa vision du jeu, et la machine s'est mise en route après un été compliqué (2 nuls et 3 défaites en 5 matches amicaux). Il travaille "plusieurs schémas tactiques pendant la même séance d'entraînement", selon Younès Belhanda, afin d'être en mesure de se sortir d'une situation difficile en pleine rencontre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça paye : depuis le début de saison, le Gym a pris 6 points après avoir effectué ses changements (victoires contre Marseille et Lorient, nul contre Montpellier).
Tactiquement parlant, il possède ainsi une belle longueur d'avance sur ses collègues, d'autant qu'il joue le plus souvent en 3-5-2, un système très rare en Ligue 1, mais diablement efficace du côté de la Côte d'Azur.

2. Un effectif assez complet pour aligner deux équipes compétitives.

Du côté des gardiens, la hiérarchie est désormais claire : le jeune Cardinale (22 ans), au profil atypique (1,80 mètre, 85 kg) mais au talent indéniable, est titulaire indiscutable depuis le début de la saison. Là encore, Lucien Favre a flairé le bon coup (5 clean-sheets en 9 journées, et la meilleure défense du championnat).
Derrière lui, Mouez Hassen (21 ans) fait office de numéro 2, alors que l'expérimenté Simon Pouplin (31 ans, 133 matches de Ligue 1 à son actif) leur apporte un soutien sans faille et de nombreux et précieux conseils.

Malgré son physique unique à ce poste, Yoan Cardinale fait des merveilles depuis le début de la saison 
En défense, le 3-5-2 restant le système privilégié par Lucien Favre, trois joueurs se distinguent par leur temps de jeu conséquent :
- le capitaine Paul Baysse, présent sur les terrains du début à la fin de la rencontre, et ce depuis la première journée,
- la pépite Malang Sarr, qui n'a connu le banc qu'un petit quart d'heure,
- l'excellent Dante, arrivé fin août et déjà aligné pendant l'intégralité des 6 dernières levées de Ligue 1.
En cas de blessure, les recours sont Gautier Lloris, frère de, et l'inépuisable Mathieu Bodmer (355 matches de Ligue 1), qui peut également jouer milieu défensif et milieu offensif.

Sarr - Dante - Baysse, l'intraitable trio défensif des Aiglons
Pour ce qui est des latéraux, dits "pistons" dans un système à 3 défenseurs centraux, Nice dispose de deux solutions de chaque côté :
- à droite, Ricardo Pereira tient la corde, et ses statistiques offensives plaident en sa faveur (un but et deux passes décisives) ; il peut cependant compter sur un remplaçant de taille, Arnaud Souquet, l'une des révélations de Ligue 2 l'an dernier avec Dijon (27 matches disputés, 3 passes décisives), déjà international chez les jeunes à 24 reprises, et capable d'évoluer au milieu de terrain si besoin,

Ricardo Pereira, le fléau des arrières gauches de Ligue 1
- à gauche, le Brésilien Dalbert, déniché au Portugal cet été, fait office de titulaire indiscutable et n'a pas tardé à trouver ses marques dans le 11 de départ du Gym ; derrière lui, le jeune Olivier Boscagli (18 ans, déjà 16 sélections en équipe de France u19, peut aussi dépanner en défense centrale) attend patiemment son tour.

Dans l'entrejeu, Lucien Favre s'appuie sur un trio magistral depuis le début de la saison (3 buts et 5 passes décisives), composé de joueurs petits, techniques mais également capables de faire parler leur physique dans les duels :
- Vincent Koziello (20 ans), titulaire indiscutable depuis la saison dernière, et véritable chef d'orchestre du Gym,
- Jean-Michaël Séri (25 ans), qui s'est imposé en même temps que son partenaire, jusqu'à devenir comme la plaque tournante de son équipe,
- Wylan Cyprien (21 ans, arrivé cet été de Lens), dernière pièce du puzzle, qui apporte plus de hargne à la récupération, sans en oublier ses tâches offensives.
Sur le banc de touche, le Gym compte un autre trio de grande qualité, composé de : Rémi Walter, milieu défensif d'avenir (21 ans) doté d'un formidable pied gauche ; Valentin Eysseric, milieu offensif qui compte déjà 3 saisons pleines avec l'OGCN ; et Arnaud Lusamba, jeune prodige arrivé cet été de Nancy (19 ans), capable d'évoluer comme relayeur et comme meneur de jeu.

Séri et Koziello, deux véritables poisons au milieu de terrain
Enfin, devant, les Niçois disposent de qualité et de quantité. L'inimitable Mario Balotelli est venu se relancer, un pari pour l'instant réussi (5 buts en 4 rencontres), entraînant dans son sillage le jeune Alassane Pléa (3 buts), déjà performant l'an dernier (6 buts et 4 passes décisives), mais qui est encore trop souvent blessé pour donner le meilleur de lui - même.
Le "supersub" de cette équipe, c'est Belhanda (un but et deux passes décisives), qui fait office de deuxième attaquant dans ce 3-5-2, et qui gagne progressivement sa place de titulaire au côté de Pléa ou de Balotelli suivant la forme physique de chacun.
Le jeune Anastasios Donis (20 ans), prêté par la Juventus de Turin, est également un recours de qualité, lui qui a permis à Nice d'arracher le nul à Montpellier en servant Belhanda sur un plateau.

Balotelli, ou la nouvelle tête d'affiche de l'OGCN
3. Une formidable capacité à s'adapter au contexte et à l'adversaire.

Pour la reprise du championnat, début août, Nice doit affronter Rennes à domicile. Dante, Belhanda et Balotelli sont encore en discussions avec les dirigeants, alors qu'Eysseric et Pereira sont blessés. Lucien Favre se résigne donc à opter pour un 4-3-3, avec comme titulaires Souquet, Lusamba et Marcel (jeune de l'équipe réserve). Le Gym tient bon, se montre vaillant, et parvient même à l'emporter sur une tête de Malang Sarr.
Les semaines suivantes, Nice doit enchaîner un déplacement à Angers, puis la réception de Lille. Toujours en 4-3-3, sans leurs futures recrues, mais avec Eysseric et Pereira, les Aiglons obtiennent 4 points sur 6 possibles, en gagnant à Jean-Bouin grâce à Pléa (0-1), avant d'accrocher le LOSC avec un but de Koziello (1-1).
Vient ensuite le derby face à l'OM. Pour la première fois de la saison, Nice évoluera en 3-5-2. Malgré des difficultés d'adaptation à ce système, l'OGCN fait preuve de beaucoup de courage, et l'emporte même au terme d'un match fou (3-2). Balotelli, pour sa première apparition en France, s'offre un doublé, tandis que Cyprien marque le but de la victoire.

Face à Marseille, premier coup d'éclat pour un OGCN solidaire et agressif
Privés de leur nouveau buteur pour le déplacement à Montpellier, Paul Baysse et ses partenaires peuvent cette fois compter sur Belhanda, qui, pour ses débuts, se montre lui aussi décisif en égalisant à 5 minutes de la fin.
Vient ensuite un autre derby, face à Monaco, qui se présente invaincu à l'Allianz-Riviera. Nice réalisera une véritable démonstration de force face au club de la Principauté, s'imposant facilement 4-0. Balotelli signera un nouveau doublé, Baysse et Pléa complèteront le score.
Une semaine plus tard, Koziello, Séri et Balotelli, entre blessures et fatigue, ne sont pas du voyage à Nancy, mais leurs partenaires se débrouilleront sans eux pour empocher 3 points loin de leurs bases (0-1), avec un nouveau but de Pléa.
La journée suivante voit Lorient venir sur la Côte d'Azur, et bousculer les hommes de Favre. Alors qu'il y a 1-1, le Suisse effectue deux changements, et fait passer son équipe du 3-5-2 au 4-4-2 à plat. Le résultat est immédiat, Balotelli inscrit le but de la victoire dans les dernières minutes.
Enfin, à l'occasion d'un nouveau choc face à Lyon, les Niçois l'emporteront sans trembler (2-0), en laissant Koziello et Pléa sur le banc jusqu'à 10 minutes de la fin.

En répondant au défi physique de l'OL, Nice a conservé son fauteuil de leader

lundi 10 octobre 2016

Top 14, J8 : Parra mène Clermont à la victoire, malgré la superbe résistance de Toulouse

Huitième levée du Top 14, avec, comme d'habitude, des affiches de rêve, dans des contextes toujours particuliers : samedi, jour de derby, le Stade Français allant défier le Racing (dans la tourmente après la découverte de corticoïdes dans les urines de Carter, Imhoff et Rokocoko) ; Montpellier, enfin lancé (4 victoires sur les 5 dernières rencontres), affrontait Castres ; Toulon, en meilleure forme (3 victoires sur les 4 dernières rencontres), rendait visite à La Rochelle, toujours sur le podium. Et, pour clôturer cette journée de la meilleure des manières, les remplaçants de Toulouse étaient en voyage à Clermont ce dimanche.

Meilleur joueur.

Si Clermont a été bousculé par l'équipe B de Toulouse sans s'incliner, les Auvergnats le doivent en grande partie au génial Morgan Parra. 100 % au pied (19 points en passant deux transformations et 5 pénalités), un mental d'acier, et, surtout, un impact colossal sur son équipe. Brillant dans ses choix, il a dicté le jeu avec justesse et efficacité, évitant à ses partenaires une bien mauvaise surprise (29 - 25). Si les Jaunards sont toujours en tête du championnat, ils le doivent à leur métronome et capitaine, auteur de 70 points en 8 journées (sans être le seul à buter).

La belle performance de Frédéric Michalak (17 points en passant trois transformations, deux pénalités, et en inscrivant un essai) lors de la victoire de Lyon face à Pau (27 - 22) est également à souligner, tout comme l'excellente dynamique du Palois Tom Taylor, déjà mentionné les semaines passées, et encore auteur d'un joli numéro malgré la défaite (17 points en passant une transformation et 5 pénalités).

Le très bon Maxime Machenaud a lui aussi répondu présent lors du derby (victoire 29 - 22), inscrivant 19 points (deux transformations et 5 pénalités), tout comme l'habituel remplaçant de Grenoble Gilles Bosch (19 points en passant trois pénalités et 5 transformations) lors du succès face à Bayonne (44 - 16).

Morgan Parra, l'indispensable buteur et meneur des Jaunards de Clermont
Meilleure équipe.

Mentionné ci-dessus, le Grenoblois Gilles Bosch a effectivement sorti le grand jeu samedi soir, mais il a pu compter sur une équipe particulièrement assoiffée de victoire à l'occasion de ce choc de bas de tableau. Et même si les Isérois ne sont pas encore sortis de la zone rouge, ils peuvent déjà se satisfaire d'avoir dépassé leurs adversaires du week-end, sur le terrain comme au classement.
Avec deux essais en première période (Setephano et Hunt), et trois en seconde (Taumalolo, Dardet et Nemani), le tout en n'en concédant qu'un seul, les joueurs de Bernard Jackman ont décroché le bonus offensif sans trembler.

Gilles Bosch, auteur d'une brillante performance, a pu compter sur une équipe de Grenoble prête à mourir sur le terrain
Meilleur match.

L'affrontement ayant opposé Clermont à Toulouse restera comme le sommet du week-end, autant pour le suspense que pour la qualité du jeu proposé par les deux formations (5 essais au total). Avec une performance majuscule des remplaçants de Toulouse, qui ont bien failli faire tomber la meilleure équipe du Top 14 chez elle.
Après un départ sensationnel de Clermont (20 à 5 au bout de 35 minutes), sous l'impulsion d'un trio Lopez (une passe décisive) - Parra (10 points) - Lamerat (un essai), les visiteurs sont retournés dans l'en-but juste avant la pause afin de rester au contact (20-12).
Au retour des vestiaires, les partenaires de Luke McAlister (un essai) ont pris les commandes de la partie, jusqu'à revenir à 26-25 à cinq minutes de la fin, avant que Parra ne mette définitivement les Jaunards à l'abri.

Entre Clermont et Toulouse, les contacts sont aussi spectaculaires que le jeu 
Résultats.

Racing 29-22 Stade Français
La Rochelle 17-17 Toulon
Montpellier 28-19 Castres
Bordeaux-Bègles 27-25 Brive
Grenoble 44-16 Bayonne
Lyon 27-22 Pau
Clermont 29-25 Toulouse

lundi 3 octobre 2016

Top 14, J7 : Taylor en vain, Toulon sans trembler

Septième journée de Top 14 en ce premier week-end d'octobre, et de belles affiches à se mettre sous la dent : samedi, Castres se rendait à Clermont avec la ferme intention de faire tomber les Auvergnats chez eux, tandis que le Racing allait défier une surprenante équipe de Brive ; dimanche, La Rochelle, en grande forme, allait affronter le Stade Français, alors que Montpellier se rendait à Toulon pour l'incontestable choc de cette levée.
Retour sur les performances individuelles et collectives les plus marquantes du week-end.

Meilleur joueur.

Une fois n'est pas coutume, le MVP du week-end s'est incliné. Mais quelle partie de Tom Taylor ! Déjà auteur de 24 points la semaine passée à Grenoble, il en a inscrit 23  face à Bordeaux-Bègles (une transformation et 7 pénalités), sans pouvoir éviter la défaite de son équipe (28-30). Quoiqu'il en soit, le All-Black (3 sélections) est en train de former un redoutable trio avec ses compatriotes Colin Slade (21 sélections) et Conrad Smith (94 sélections), et Pau s'en frotte les mains. Après une expérience très mitigée à Toulon (16 matches en une saison), il s'éclate avec la Section, et cela se ressent dans ses performances.

Mention spéciale à Madigan, auteur de 15 points (5 pénalités) pour Bordeaux-Bègles dans cette même rencontre, et à l'inusable Gaëtan Germain, bourreau du Racing (25-16) avec un total de 17 points (une transformation et 5 pénalités).

Tom Taylor, le nouvel artilleur de la Section
Meilleure équipe.

En clotûre de cette journée, Toulon faisait face à Montpellier afin de reprendre confiance et de se rapprocher des deux premières places du classement. Et si ce choc a tourné court (28 - 6), c'est aussi parce que les partenaires de Leigh Halfpenny, toujours aussi fiable face aux perches (13 points en passant 2 transformations et 3 pénalités), ont écrasé leurs adversaires dans les duels. Les Guirado (un essai), Gorgodze, Ollivon et autres Vermeulen ont été impériaux en défense, permettant à Tuisova (un essai), Tillous-Borde et Mermoz de prendre leurs aises dans le camp des visiteurs.                    
Grâce à cette belle victoire, l'équipe de Mourad Boudjellal remonte sur le podium, à seulement 2 points de La Rochelle et 3 de Clermont.

La belle prestation de Bordeaux-Bègles est aussi à souligner, les partenaires de Serin (un essai) ayant décroché leur première victoire à l'extérieur cette saison, au terme d'un affrontement très intense avec la Section Paloise de Steffon Armitage.

Toujours aussi percutant, Guirado a mené son équipe vers une victoire nette face à Montpellier
Meilleur match.

Après un excellent début de saison (4 victoires et un nul en 6 journées), La Rochelle ne cachait pas ses ambitions pour ce déplacement à Paris : faire un coup Jean-Bouin. De leur côté, les partenaires de Pascal Papé (remplaçant au coup d'envoi), en difficulté à l'extérieur (3 défaites en 3 déplacements) se devaient de prendre des points à domicile.                                                                                    
Les 20 premières minutes sont très animées : Nayacalevu écope d'un jaune, mais, même en infériorité numérique, le Stade parvient à répondre aux deux pénalités de James en envoyant Burban dans l'en-but. Il y retournera juste avant la pause (peu après une troisième pénalité de James), et Dupuy transformera par deux fois. Le score est alors de 14 à 9 pour le Stade Français.
En deuxième période, il suffira de 25 minutes aux Parisiens pour prendre le large, grâce à deux essais transformés, ainsi qu'à une pénalité. Mais Brock James, bien qu'ayant laissé une demi-douzaine de points au pied, sonnera la révolte, en marquant un essai qu'il transformera, pour y ajouter une autre transformation et une quatrième pénalité.
Malheureusement, les Rochelais, menés 31 - 26 à cinq minutes de la fin, ne parviendront plus à prendre à défaut des Parisiens encore réduits à 14 après le jaune de Sempéré.

Entre La Rochelle et le Stade Français, du spectacle et beaucoup de suspense
Résultats.

Clermont 29 - 19 Castres
Toulouse 31 - 3 Grenoble
Bayonne 22 - 22 Lyon
Brive 25 - 16 Racing
Pau 28 - 30 Bordeaux-Bègles
Stade Français 31 - 26 La Rochelle
Toulon 28 - 6 Montpellier

lundi 26 septembre 2016

Top 14, J6 : Urdapilleta au four et au moulin, Montpellier en démonstration

Sixième levée de ce Top 14, et de nouvelles affiches éblouissantes au programme : le Racing, champion en titre, allait défier Castres (candidat aux phases finales) sur sa pelouse, Clermont, seule équipe encore invaincue, s'en allait affronter Toulon, mastodonte en pleine crise, et les deux grands noms en difficulté (Stade Toulousain et Stade Français) luttaient dans un choc de bas de tableau. 
Zoom sur les performances individuelles et collectives les plus marquantes du week- end.

Meilleur joueur.

Face au Racing, Benjamin Urdapilleta s'est régalé, entraînant ses partenaires de Castres dans son sillage (31 - 23). Auteur de 21 points (un essai, deux transformations et 4 pénalités), l'Argentin n'a pas fait dans le détail. Après avoir inscrit une pénalité permettant à ses partenaires de rentrer aux vestiaires à égalité (13 - 13), il a donné 10 points d'avance à son équipe, à 10 minutes de la fin, d'une pénalité de 50 mètres, avant de s'en aller marquer le dernier essai du match alors que les Franciliens étaient revenus à 3 points. Vous avez dit décisif ?

Mention spéciale à Nemani Nadolo, qui a ouvert son compteur en France de bien belle manière (3 essais inscrits face à Brive), concrétisant ainsi l'ultra - domination de Montpellier lors de cette rencontre.

Le duel entre Grenoble et Pau aura également permis de voir deux artilleurs de choix, à savoir Jonathan Wisniewski (28 points en passant deux transformations et 8 pénalités) et Tom Taylor (24 points en passant 3 transformations et 6 pénalités), avec un 100 % de réussite de part et d'autre. Le second s'est finalement imposé chez le premier (38 - 39), au terme d'une rencontre mémorable.

Benjamin Urdapilleta, un concentré de folie et de sérénité qui fait du bien au CO
Meilleure équipe.

Pour la réception de Brive, tombeur des grosses têtes en ce début de saison (Toulon, Stade Français), Montpellier n'est pas tombé dans le piège tendu par Germain (8 points) et ses partenaires (42 - 13). Une fois n'est pas coutume, ce sont les arrières qui se sont illustrés du côté du MHR, avec un match stratosphérique de Nadolo (3 essais), bien secondé par Steyn (un essai) et Catrakilis (12 points en passant 3 transformations et 2 pénalités). Avec un total de 5 essais, la performance offensive des joueurs de Jake White a de quoi le satisfaire pleinement.

Mention spéciale à La Rochelle, qui conserve sa première place après une victoire sans trembler contre Bayonne (34 - 17). Brock James a concrétisé le très bon travail de ses coéquipiers (14 points en passant 4 transformations et 2 pénalités), qui ont aplati à 4 reprises dans l'en - but de l'Aviron (Forbes, Atonio, Rattez et Aguillon).

Dans le sillage de Nadolo (3 essais), le MHR n'a pas épargné Brive
Meilleur match.

Alors que Pau venait défier Grenoble dans un duel de bas de tableau, rien ne laissait présager une telle orgie offensive (38 - 39), conséquence d'un jeu fait de prises de risque mais aussi d'une indiscipline frappante (14 pénalités ont été passées par les buteurs). Mais il ne faut rien enlever à Wisniewski et Taylor (tous deux auteurs d'un 100 % au pied), qui ont mené à la baguette le chassé - croisé de la Section et du FCG tout au long de la rencontre.
La première mi - temps était à l'avantage de Grenoble (29 - 16), grâce à des essais de Taumalolo et d'Estebanez, accompagnés de 19 points au pied d'un Wisniewski en feu, alors que Pau devait se contenter d'un essai de Malie et de 11 points de Taylor.
Mais la seconde période va virer au désastre pour le FCG, déjà dernier du championat, qui ne marquera que 9 points (tous par Wisniewski), alors que la Section ira par deux fois dans l'en - but (Coughlan et Vatubua), et que Taylor passera la pénalité de la gagne dans le temps additionnel.
Un scénario catastrophique pour Grenoble qui avait le match en main, et qui doit se contenter d'un point de bonus défensif.

Quand Grenoble et Pau s'affrontent, le spectacle n'est jamais loin
Résultats.

Castres 31 - 23 Racing
Grenoble 38 - 39 Pau
La Rochelle 34 - 17 Bayonne
Bordeaux - Bègles 32 - 10 Lyon
Toulouse 23 - 18 Stade Français
Montpellier 42 - 13 Brive
Toulon 23 - 21 Clermont

lundi 19 septembre 2016

Top 14, J5 : Michalak intenable, Castres s'amuse

Cinquième journée de championnat, et de nouvelles affiches à faire saliver les fans de rugby : La Rochelle, surprenant leader encore invaincu, se rendait à Brive, également auteur d'un très bon début de saison (nul à Lyon, victoires contre le Stade Français puis à Toulon) ; Bordeaux - Bègles, prétendant assumé aux six premières places, allait défier Clermont, également invaincu après un étincelant début de saison ; et le Racing, champion en titre, accueillait Toulon pour un remake de la finale de l'an dernier.

Meilleur joueur.

Pour ses retrouvailles avec son club formateur, Frédéric Michalak n'a pas fait de détails, et mené Lyon vers une précieuse victoire à domicile (25 - 20). Auteur de 20 points au pied (une transformation et 6 pénalités) à 100 % de réussite, le demi d'ouverture a brillé de mille feux. Impeccable de propreté dans la distribution du jeu, il a multiplié les bons choix, et permis aux autres cadres du LOU (Nalaga, Bruni) de porter leur équipe face à des Toulousains accrocheurs.

Mention spéciale à Gaëtan Germain, encore une fois irréprochable face aux poteaux (19 points en passant 2 transformations et 5 pénalités) pour permettre à Brive de faire subir à La Rochelle sa première défaite de la saison (29 - 28), malgré un retard de 12 points à la pause.

La prestation de Juan Imhoff est aussi à souligner, l'Argentin ayant marqué 3 essais lors de la venue de Toulon, pour une belle victoire du Racing (41 - 30).

Frédéric Michalak, impitoyable face à son club formateur
Meilleure équipe.

Face à un Stade Français en pleine bourre offensivement depuis le début de la saison (133 points en 4 matches, dont 13 essais), la Section Paloise a livré une prestation défensive de haute volée, ne concédant que deux pénalités (victoire 23 - 6), repoussant toutes les offensives des Parisiens, pourtant fournis en terme de finisseurs (Bonneval, Sinzelle, Doumayrou).                                                Collectivement, la performance des Béarnais relève du chef - d'œuvre, en grande partie grâce au trio Slade (13 points en passant 2 transformations et 3 pénalités) - Smith (un essai) - Armitage (un essai), aussi indispensables dans le jeu qu'à la finition.

Mention spéciale à des Clermontois toujours invaincus, seule équipe du championnat dans ce cas, qui ont de nouveau épaté en écrasant Bordeaux - Bègles (40 - 16).

La belle victoire de Montpellier sur la pelouse Bayonne (9 - 21) est aussi l'une des performances du week - end, Toulon ayant buté à Jean - Dauger lors de la première journée.

Colin Slade et Conrad Smith, l'infernal duo de la Section Paloise
Meilleur match.

Le choc de haut de tableau, ce week - end, était bel et bien l'affrontement opposant Brive à La Rochelle, entre un tombeur de grosses têtes et l'étonnant leader du Top 14. Et cette rencontre au sommet a tenu toutes ses promesses, avec des Rochelais toujours à l'aise loin de chez eux et en tête de 12 points à la pause, avant que les Brivistes ne reprennent les commandes en fin de rencontre, pour ne s'imposer que d'un petit point (29 - 28).
Deux essais pour Brive (Lapeyre et Mignardi) contre 3 pour La Rochelle (Barry, Murimurivalu et Rattez), des buteurs en grande forme (19 points pour Germain contre 14 pour James) et de belles intentions de jeu entre deux équipes qui n'avaient rien à perdre, tout était réuni pour une belle soirée de rugby.

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Entre Brive et La Rochelle, les affrontements sont souvent très spectaculaires
Résultats.

Lyon 25 - 20 Toulouse
Brive 29 - 28 La Rochelle
Pau 23 - 6 Stade Français
Bayonne 9 - 21 Montpellier
Clermont 40 - 16 Bordeaux-Bègles
Castres 46 - 9 Grenoble
Racing 41 - 30 Toulon

lundi 12 septembre 2016

Top 14, J4 : Clermont en démonstration, Le Bail en soliste

Pour ce quatrième week - end, les grosses affiches étaient légion : Clermont, auteur d'un formidable début de saison, accueillait le Racing, champion en titre ; Toulon, en pleine crise, se rendait à Toulouse, vainqueur deux fois sans la manière sur son terrain ; et le Stade Français, capable du meilleur comme du pire, se devait de s'imposer à domicile contre les imprévisibles joueurs de Castres.
Voici les performances individuelles et collectives les plus marquantes de cette quatrième levée du Top 14.

Meilleur joueur.

Le jeune Jules Le Bail (24 ans) n'aurait pas dû jouer cette rencontre avec son club de La Rochelle, face à Lyon. Remplaçant de Zach Holmes, le jeune demi de mêlée a pris le relais dès la vingtième minute, suite à la blessure de l'Australien, et quel relais ! Auteur de 18 points (3 transformations et 4 pénalités), le petit chef d'orchestre (1 mètre 70) a parfaitement pris les choses en main. Sobre mais efficace, sans prise de risque inutile, il a amplement participé au carton de son équipe (43 - 18).
L'excellent Jonathan Wisniewski, également auteur de 18 points pour Grenoble lors de la victoire contre Brive (36 - 23) est également nominé dans cette catégorie, ayant permis aux Isérois de décrocher leur première victoire de la saison.
Mention spéciale pour Noa Nakaitaci, auteur du premier triplé de la saison, et acteur majeur du succès de Clermont contre le Racing.

Jules Le Bail, la nouvelle pépite de La Rochelle
Meilleure équipe.

Décidément, rien ni personne ne semble en mesure de résister à Clermont. Invaincu en trois matches à l'extérieur, les Auvergnats ont retrouvé leur pelouse en piétinant le Racing 47 à 10 ! Pouvant compter sur un Parra impitoyable face aux perches (14 points) et sur un Lopez au four et au moulin (un essai, un drop et une grosse activité en défense), l'ASM a su développer son jeu avec autant de patience que de justesse, tout en exploitant à merveille les talents de finisseur de Noa Nakaitaci (3 essais).
Une véritable leçon de rugby reçue par les Franciliens, qui ont attendu la demi - heure de jeu pour marquer leurs premiers points, et les 5 dernières minutes pour inscrire un essai.
Mention spéciale à Toulon, vainqueur sans trembler à Toulouse (15 - 32), qui a su se réveiller de la meilleure des manières après la défaite à domicile contre Brive la semaine passée.

Sous l'impulsion de Nakaitaci, Clermont a écrasé le Racing
Meilleur match.

La rencontre la plus accrochée du week - end a sans aucun doute opposé le Stade Français à Castres, pour une victoire finale des Parisiens (29 - 25). Devant à la pause (13 - 9), les partenaires de Jules Plisson ont dû faire sans lui, après son expulsion à l'heure de jeu. Le score était alors de 19 - 12, mais les visiteurs profiteront de cette supériorité  numérique pour prendre l'avantage à un quart d'heure de la fin (19 - 22). C'était sans compter sur la solidarité de leurs "hôtes", qui, dans le sillage de Julien Dupuy (14 points), parviendront à l'emporter devant leur public.

Tout au long d'un match très intense, Dupuy a porté son équipe vers la victoire face à de séduisants visiteurs
Résultats.

Montpellier 41 - 13 Pau
Stade Français 29 - 25 Castres
La Rochelle 43 - 18 Lyon
Bordeaux-Bègles 40 - 20 Bayonne
Toulouse 15 - 32 Toulon
Clermont 47 - 10 Racing
Grenoble 36 - 23 Brive

lundi 5 septembre 2016

Top 14, J3 : Sur sa lancée, Germain porte Brive vers l'exploit du week - end

Troisième levée du Top 14, et d'autres affiches à faire saliver les amateurs de rugby. Le Stade Français, en quête de rachat, se coltinait Clermont, éblouissant à l'extérieur ; Bordeaux- Bègles et ses arrières virevoltants affrontaient les puissants avants de Montpellier ; Toulouse, pour son premier déplacement de la saison, rendait visite au Racing, champion en titre.
Cette journée aura été prolifique (45 points par match en moyenne), musclée (10 cartons jaunes et un carton rouge) et pleine de surprises (3 victoires à l'extérieur).
Voici le bilan des meilleures performances individuelles et collectives du week - end.

Meilleur joueur.

Samedi soir à Toulon, Gaëtan Germain a une nouvelle fois éclaboussé la pelouse de tout son talent. Brive s'est imposé chez les "galactiques" de Mourad Boudjellal (21 - 25), avec 20 points de son métronome (une transformation et 6 pénalités). Comme la semaine passée, il a pris le jeu à son compte, brillé en défense (aucun essai inscrit par Toulon), et impressionné face aux poteaux. Colossal.
Mention spéciale pour le Gallois Leigh Halfpenny, auteur des 21 points de son équipe, permettant au RCT d'arracher le bonus défensif avec un nouveau sans - faute au pied.

Nouveau récital pour Gaëtan Germain, qui a permis à Brive de faire tomber Toulon
Meilleure équipe.

Il serait injuste de louer la performance de Gaëtan Germain sans parler de celle de ses coéquipiers, car vaincre Toulon sur sa pelouse, c'est avant tout un travail d'équipe. Sur les ailes, Galala et Lapeyre ont éclipsé Clerc et Carraro, alors que la mêlée des visiteurs concassait Chiocci, Ollivon et autres Guirado. Même sans franchir l'en - but (un essai de pénalité), Brive a pu montrer l'étendue de son potentiel offensif, tout en repoussant les attaques toulonnaises.
Les démonstrations de La Rochelle à Castres (26 - 18) et de Montpellier à Bordeaux (32 - 15) sont aussi à signaler.

Nicolas Godignon, l'architecte du brillant succès de Brive à Toulon
Meilleur match.

Clermont est une nouvelle fois nominé dans cette catégorie, avec une rencontre terminée sur le même score qu'à La Rochelle lors de la première journée (30 - 30), cette fois sur la pelouse du Stade Français. Menés 20 à 6 au bout d'une demi - heure de jeu, puis en tête de 7 points à cinq minutes de la fin du match, les Auvergnats sont passés par tous les états. Les Parisiens, de leur côté, ont pu s'appuyer sur un Geoffrey Doumayrou étincelant (deux essais), malgré un Jules Plisson à côté de la plaque (7 points).

Entre Clermont et le Stade Français, du jeu, du jeu et encore du jeu !
Résultats.

Castres 18 - 26 La Rochelle
Stade Français 30 - 30 Clermont
Lyon 32 - 13 Grenoble
Toulon 21 - 25 Brive
Pau 25 - 9 Bayonne
Bordeaux-Bègles 15 - 32 Montpellier
Racing 28 - 14 Toulouse

lundi 29 août 2016

Top 14, J2 : Germain au top, Clermont en grande forme

Pour cette deuxième journée du Top 14, de nouvelles affiches prometteuses attendaient les amateurs de rugby : Clermont rendait visite aux "Sud-Africains" de Montpellier, Bordeaux-Bègles s'en allait défier Toulouse, et le Stade Français allait à Brive dans l'espoir de s'imposer.
Le calendrier a également permis à Steffon Armitage, nouveau joueur de la Section Paloise, de retrouver ses anciens partenaires du RC Toulon, alors que les Castrais devaient faire sans Rory Kockott (suspendu) sur la pelouse de Bayonne.
Nous allons maintenant mettre en avant les principales performances individuelles et collectives de cette deuxième journée.

Meilleur joueur.

Meilleur marqueur du championnat l'an dernier, Gaëtan Germain a déjà pris les commandes du classement de cette saison, en grande partie grâce à son festival contre le Stade Français (un essai, une transformation et 6 pénalités pour un total de 25 points), qui a permis à Brive de battre le champion de la saison 2014-15 (28 à 20). Avec un 100 % au pied, une activité débordante et des qualités de finisseur, il est l'un des meilleurs arrières du Top 14, et son niveau de jeu devrait lui permettre de découvrir le XV de France avant la fin de la saison.
Mention spéciale à Willie du Plessis (Bayonne) et Benjamin Urdapilleta (Castres), qui ont marqué tous les points de leur équipe (12-12).

Gaëtan Germain, l'inépuisable joyau de Brive
Meilleure équipe.

Décidément, l'ASM est très à l'aise à l'extérieur ! Après avoir obtenu le nul à La Rochelle il y a une semaine, les Jaunards ont été battre le MHR de Jake White sur sa pelouse (22-26). Très solidaires, les partenaires de Damien Chouly ont su résister à la puissance des avants de Montpellier, tout en contenant le monstre qu'est Nadolo. Ils ont concédé deux essais sur des ballons portés, mais ont parfaitement répondu en aplatissant également deux fois, par Nakaitaci et Yato, Camille Lopez se chargeant de finir le travail au pied (deux transformations et 4 pénalités).
La Rochelle a également surpris tout le monde en s'imposant à Grenoble (19-22), grâce à 3 essais de Kieft, Forbes et Holmes, malgré une nouvelle performance hors du commun de Gio Aplon, l'arrière du FCG. Les visiteurs ont pu compter sur la botte de Brock James (3 transformations et une pénalité) pour consolider leur victoire.

Camille Lopez a su concrétiser l'excellent travail de ses partenaires
Meilleur match.

Du suspense, des duels et ce qu'il faut d'essais : voilà le contenu de l'affrontement opposant la Section Paloise au RC Toulon. Les visiteurs se sont imposés (18-22) grâce à l'expérience de leurs cadres (Bastareaud, Mermoz), mais l'éblouissant duo de leurs adversaires (Conrad Smith et Colin Slade) leur a donné du fil à retordre. En tête d'un point à la pause (8-9), les Varois se sont fait peur jusqu'au bout, et ont bénéficié d'un en-avant de Dupichot sur la dernière possession du match pour ne pas s'incliner.

Entre Pau et Toulon, le spectacle est toujours au rendez-vous
Résultats.

Grenoble 19 - 22 La Rochelle
Bayonne 12 - 12 Castres
Racing 29 - 16 Lyon
Pau 18 - 22 Toulon
Toulouse 22 - 17 Bordeaux-Bègles
Brive 28 - 20 Stade Français
Montpellier 22 - 26 Clermont