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dimanche 24 janvier 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J22

Incroyable mais vrai ! Troyes tient enfin sa première victoire en Ligue 1 cette saison, et quelle victoire (1 - 3) ! Au terme d'une rencontre sans queue ni tête, l'ESTAC a su trouver les ressources pour enlever ce précieux succès à des Lillois dominateurs, mais beaucoup trop confiants. Ceux - ci ont trouvé le moyen d'ouvrir le score sur un penalty injustifié, avant de jouer à la passe à dix au lieu de chercher à assurer les trois points en marquant une seconde fois. Résultat, sur trois offensives fulgurantes, les joueurs de Claude Robin ont réalisé un hold - up qui est en mesure de concurrencer celui de Saint - Étienne face à Lyon, dimanche dernier. Voici les notes des titulaires.

Lille.

Vincent Enyeama : 6 / 10.
Sale soirée pour le fidèle portier des Dogues, qui n'a rien pu faire sur les trois seuls tirs cadrés des visiteurs, alors qu'il n'avait rien à se mettre sous la dent depuis plus d'une heure. Un bilan terriblement frustrant pour le gardien.

Sébastien Corchia : 6,5 / 10.
Après avoir obtenu un penalty fort litigieux, il n'a eu de cesse de compenser les absences de son milieu de terrain, et cette omniprésence défensive lui aura coûté beaucoup d'énergie, et de nombreux centres ratés par manque de lucidité. Un leader qui aura tout tenté pour montrer la voie.

Renato Civelli : 6 / 10.
Beaucoup plus efficace dans la relance, l'Argentin a tenu bon pendant la majeure partie de la rencontre, mais risque fort de regretter cette dernière action. En effet, tout proche d'égaliser, il a vu sa tête stoppée par Bernardoni, et n'a pas eu le temps de se replacer pour empêcher Pi, seul dans la surface, de crucifier Enyeama de la tête pour anéantir les derniers espoirs du LOSC.

Adama Soumaoro : 6 / 10.
Très discret, il n'a rien à se reprocher, mais n'a pas de quoi se satisfaire non plus. Privé de toute intervention défensive, par Civelli, Sidibé ou Mavuba, il n'aura eu aucune occasion de se montrer, chose plutôt rare pour un défenseur central dont l'équipe a pris trois buts.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Bien qu'en partie responsable sur le deuxième but adverse, et pas exempt de tout reproche sur le troisième, comment faire de l'arrière gauche un bouc émissaire ? Il a parcouru le terrain en long, en large et en travers, s'est démené comme aucun de ses coéquipiers, a récupéré un nombre incalculable de ballons, et mis ses partenaires dans de bonnes conditions par des relances propres et sans bavures.

Florent Balmont : 6,5 / 10.
Le vieux briscard de cette formation a lutté comme un beau diable durant plus d'un heure, étant l'un des seuls à s'opposer à l'étincelant Pi, ainsi qu'au virevoltant Cabot. Mais il clairement perdu en efficacité en seconde période, sans toutefois craquer, si bien que le réveil de Troyes aura coïncidé avec sa sortie.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Amalfitano, impuissant au coeur de la débâcle de son équipe.

Rio Mavuba : 4,5 / 10.
L'ancien joueur de Bordeaux, aujourd'hui capitaine de Lille, n'aura jamais tenu la barre. Lent, maladroit, il a été celui qui aura fait prendre l'eau à la défense, noyé par la vivacité adverse. Rarement dans le coup, ses transmissions ont manqué d'efficacité, et ses interventions d'autorité. Un rencontre à oublier à tout prix.

Mounir Obbadi : 6 / 10.
Tout juste passable, sa prestation ne restera pas dans les annales. Quelques prises de balle bienvenues, une ou deux passes bénéfiques au renversement du jeu, mais c'est tout. Là encore, c'est Pi qui lui en aura fait voir de toutes les couleurs.

Éric Bauthéac : 5 / 10.
Il aura ralenti le jeu plus d'une fois, cassé le rythme à maintes reprises, et manqué un nombre effarant de contrôles sur des passes divines. Sans sa maladresse dans la surface adverse, Lille aurait obtenu cette victoire. Mais, une fois n'est pas coutume, c'est l'exemplaire Bauthéac qui a craqué, entraînant son équipe dans sa chute.

Sofiane Boufal : 7 / 10.
Le meilleur Lillois, et de loin. Après avoir ouvert le score sur un penalty inexistant, il a gardé la tête sur les épaules, et fait ce qu'il savait faire de mieux : provoquer. Il a livré un joli duel face à Karaboué, l'a débordé de nombreuses fois, mais ses partenaires n'ont jamais été en mesure de convertir ses offrandes.
Remplacé à dix minutes de la fin par un Lopes trop juste pour sauver quoi que ce soit.

Junior Tallo : 5,5 / 10.
Certes, il aura été signalé hors - jeu une bonne demi - douzaine de fois. Certes, il aura vendangé quelques opportunités. Mais aucune n'était toute faite, et jamais ses partenaires ne l'auront mis dans les meilleures dispositions qui soient. Très souvent esseulé, il a fait les appels qu'il pouvait, conservé aussi longtemps que possible en attente vaine de soutien, mais n'aura réussi que peu des choses qu'il a entreprises.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Benzia tout aussi transparent, si ce n'est plus.

Sous les yeux d'un Corchia impuissant, Cabot s'en va faire tomber Lille à lui seul
Troyes.

Paul Bernardoni : 7 / 10.
Décisif en première période sur une belle frappe d'Obbadi, en seconde période sur une tête de Soumaoro, puis en toute fin de rencontre sur un coup de casque de Civelli, le jeune portier a maintenu son équipe à flot, mais ne peut rien sur le penalty de Boufal. Une issue heureuse.

Lossémy Karaboué : 6,5 / 10.
Habituellement milieu relayeur ou ailier, l'Ivoirien a cette fois été contraint d'évoluer au poste d'arrière droit, et s'est plutôt bien acquitté de la tâche. Très présent au soutien de ses milieux, il a fait ce qu'il fallait en défense, et aucune véritable opportunité adverse n'est venue de son côté.

Anele N'Gonca : 6 / 10.
Globalement peu sollicité, le Sud - Africain, aura simplement fait le job, sans apporter de véritable garantie à son équipe. Mais le fait est qu'il n'est pas défenseur central, mais latéral droit, et qu'il a suffisamment assuré pour que Troyes empoche son premier succès cette saison.

Matthieu Saunier : 6 / 10.
Le capitaine de l'ESTAC a passé la première mi - temps à venir en aide à son arrière gauche, mis sous pression par les débordements pourtant inefficaces de Corchia. En seconde période, il a su contrecarrer les plans des Dogues, avant d'assister, de loin, au tardif festival offensif de ses partenaires.

Charles Traoré : 5,5 / 10.
Parfois malmené par Bauthéac et Corchia sur son côté gauche, il a tantôt profité des contrôles approximatifs du premier, et des centres maladroits du second. Au final, il s'en sort assez bien, et deevra faire preuve de plus de solidité lors de la prochaine rencontre.

Aloïs Confais : 5 / 10.
Transparent, effacé, quasiment immobile dans l'entrejeu, il a évidemment souffert de la comparaison avec Pi, mais, au - delà de ça, n'a rien fait pour s'attirer des louanges. Frileux dans les duels, imprécis dans les transmissions, il a heureusement été bien couvert par son compère du milieu.

Jessy Pi : 8 / 10.
Brillant à la récupération, étincelant à la relance, il a tout fait, ou presque, dans sa moitié de terrain. Au retour des vestiaires, il a commencé à se projeter vers l'avant, suivi par son équipe, et a marqué le dernier but dune tête piquée imparable. Grandiose.

Karim Azamoum : 5 / 10.
Beaucoup trop discret sur son aile droite, l'Algérien n'a jamais justifié la confiance de son coach, et semble loin derrière Karaboué dans la hiérarchie, même si ce dernier peut envisager une reconversion en tant qu'arrière droit. Un match extrêmement décevant.
Remplacé à trente - cinq minutes de la fin par un Darbion agité, mais pas assez lucide dans ses choix.

Jimmy Cabot : 9 / 10.
Déjà virevoltant en première période, il n'a eu de cesse d'user Corchia, pour finalement accélérer dans le dernier quart d'heure, et de quelle manière ! Un premier but sublime, d'une frappe aussi vicieuse que soudaine, et parfaitement placée. Un second d'une reprise de volée surpuissante, en angle fermé qui plus est. Et une divine passe décisive pour Pi, à cinq minutes de la fin. Splendide.

Corentin Jean : 6 / 10.
Impuissant face aux colosses que sont Civelli et Soumaoro, il n'a jamais été en mesure de s'exprimer, et aura simplement passé ses nerfs sur un Mavuba en - dessous de tout.
Remplacé à trente minutes de la fin par le vétéran Nivet, à l'origine du deuxième but, et symbole du coaching gagnant de son entraîneur.

Fabien Camus : 6,5 / 10.
Un poil plus disponible que son partenaire d'attaque, il n'a cependant pas su faire la différence, butant sur Balmont ou Civelli. N'étant pas attaquant de pointe, cette inefficacité est quelque peu excusable, même s'il aurait pu faire mieux dans les transmissions.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Babacar Gueye, qui aura tout simplement fait basculer le match. Sur son premier ballon, une remise impeccable pour le but de Cabot. Trois minutes plus tard, un centre littéralement déposé sur le pied de ce même Cabot, pour le doublé. Vous avez dit supersub ?

jeudi 14 janvier 2016

Qui est véritablement le meilleur footballeur de tous les temps ?

Le cinquième Ballon d'Or obtenu ce lundi par Lionel Messi vient à nouveau relancer un débat qui semble sans fin car sans réponse : qui est le plus grand footballeur de tous les temps ? Pour parvenir à répondre à cette question, il faudrait pouvoir comparer les époques, et ainsi prendre en compte une quantité colossale de circonstances, telles que les styles de jeu privilégiés à telle ou telle période, ou encore la qualité des défenses d'il y a 30 ans et celle des défenses d'aujourd'hui. Il est clair que jamais un seul et unique individu ne sera désigné comme celui qui aura dominé le football comme personne avant lui, ni personne après lui, car, des conditions d'entraînement à la qualité des pelouses, en passant par la taille des crampons, les paramètres impliqués sont tout simplement trop divers et trop nombreux. Pourtant, il ne coûte rien de chercher à trouver la réponse à cette question, qui est une véritable bénédiction pour les fans de ce sport.

Le Top 10.

Pour commencer, établir une première sélection permettra de réduire les possibilités. Les joueurs ayant été retenus sont les suivants, classés par ordre alphabétique :

- Franz Beckenbauer, le premier libéro de classe mondiale, qui aura fait naître ce poste aux yeux de tous, et aura maintenu le cap durant 19 ans au plus haut niveau (1964 - 1983), pour un total de 840 rencontres disputées, et de 109 buts marqués, bilan d'une carrière partagée entre 13 ans au Bayern Munich, 4 ans au New York Cosmos, 2 ans à Hambourg, et 12 ans en équipe nationale d'Allemagne de l'Ouest (RFA),

- Johan Cruyff, attaquant de pointe révolutionnaire, à l'image de l'audacieux 4 - 3 - 3 prôné par son mentor, Rinus Michels, qu'il aura connu en club puis en sélection, pour un total en carrière de 428 buts en 754 rencontres, glorieux bilan de 20 ans de haut niveau (11 ans à l'Ajax Amsterdam, 5 ans au FC Barcelone, 4 ans équitablement divisés entre les Los Angeles Aztecs, les Washington Diplomats, Levante et le Feyenoord Rotterdam, ainsi que 11 ans en équipe nationale des Pays - Bas),

- Diego Maradona, fantasque meneur de jeu de la deuxième moitié du siècle dernier, aussi adoré que détesté, aussi talentueux que pathétique, ayant fait le bonheur de ses supporters durant 21 ans au plus haut niveau (5 ans à l'Argentinos Juniors, 3 ans à Boca Juniors, 2 ans au FC Barcelone, 8 ans à Naples, 1 an au FC Séville, et 2 ans aux Newell's Old Boys, le tout ponctué par 17 ans en équipe nationale d'Argentine), marqués (dans les deux sens du terme) par 345 buts en 680 rencontres jouées,

- Lionel Messi, inimitable dynamiteur de défenses au gabarit de poche, animateur en chef de son aile droite, et maître à marquer de l'équipe la plus dominante de ce siècle, le FC Barcelone, club dont il défend toujours les couleurs après 11 ans et demi de carrière, auxquels il convient d'ajouter 10 ans et demi de sélection nationale avec l'Argentine, pour un total provisoire de 479 buts en 608 rencontres disputées, récompensé d'un palmarès long comme le bras,

- Pelé, attaquant de pointe d'une équipe du Brésil résolument tournée vers l'offensive, renard des surfaces de la Seleçao, finisseur des Auriverde, qu'il aura représentés durant 14 ans, en parallèle d'une carrière en club riche de 21 ans (18 ans à Santos, et 3 ans au New York Cosmos), pour 767 buts en 832 rencontres,

- Michel Platini, étincelant meneur de jeu du siècle dernier, aura été l'un des premiers joueurs à dominer individuellement de la sorte sur le Vieux Continent, marquant ainsi un véritable tournant dans le football, une juste récompense pour 15 ans de professionnalisme éclatant (7 ans à Nancy, 3 ans à Saint - Étienne, 7 ans à la Juventus Turin, ainsi que 11 ans en équipe de France), pour un joli bilan de 354 buts en 655 rencontres,

- Ronaldinho, brillant meneur de jeu d'un Brésil tantôt dominateur, tantôt décevant, icône du pays du football, statut qu'il aura porté avec brio durant 18 ans de carrière (3 ans au Grêmio Porto Alegre, 2 ans à Paris, 5 ans au FC Barcelone, 3 ans au Milan AC, 1 an à Flamengo, 2 ans à l'Atlético Mineiro, 1 an au Quérétaro, et 1 an à Fluminense), dont 16 ans en sélection,

- Ronaldo, attaquant de pointe rondelet d'une Seleçao triomphante, puis finisseur grassouillet d'un Brésil morose, n'en restera pas moins l'un de ces joueurs qui auront bouleversé les exigences de leur poste, de par leurs capacités, et l'utilisation qu'ils en faisaient, ainsi qu'il transforma ce rôle de buteur durant ses 18 ans de carrière (1 an au Cruzeiro, 2 ans au PSV Eindhoven, 1 an au FC Barcelone, 5 ans à l'Inter Milan, 5 ans au Real Madrid, 1 an au Milan AC, 3 ans aux Corinthians, pour 17 ans de sélection), avec un total exorbitant de 428 buts en 629 rencontres,

- Cristiano Ronaldo, l'enfant terrible de l'île de Madère, le perforateur attitré de son aile gauche, buteur invétéré, et ce au bout de 13 ans et demi d'une carrière déjà formidable, car débutée au Sporting Portugal, pendant 1 an, révélée à Manchester United durant 6 ans, poursuivie au Real de Madrid, depuis maintenant 6 ans et demi, et glorifiée par 12 ans et demi de sélection avec le Portugal, pour un total éblouissant mais temporaire de 516 buts en 769 rencontres,

- Zinédine Zidane, meneur de jeu au profil unique, au crâne aussi étincelant que son talent, reste l'un des joueurs les plus admirés de tous les temps, en raison d'une carrière fantastique, comprenant 18 ans de fulgurances exceptionnelles (4 ans à Cannes, 4 ans à Bordeaux, 5 ans à la Juventus Turin, 5 ans au Real Madrid, et 12 ans de sélection en parallèle), forte de 156 buts en 800 rencontres.

Les statistiques le plus flatteuses sont bel et bien celles de Pelé, même si Beckenbauer, qui était un libéro, et le défenseur le plus prolifique de tous les temps, ne peut décemment pas faire le poids face à cette armada de joueurs offensifs. Toutefois, il convient d'attendre la fin de la carrière de Messi et Ronaldo afin de pouvoir les comparer de manière équitable avec leurs concurrents.

Le Palmarès.

Ensuite, il s'agira de départager ces légendes vivantes, en grande partie grâce à leur palmarès, aussi bien collectif qu'individuel. Les titres majeurs que sont la Coupe du Monde, l'Euro ou la Copa América, la Ligue des Champions ou la Copa Libertadores, et le Ballon d'Or (celui - ci n'ayant été ouvert qu'aux Européens durant les carrières de Maradona et Pelé, leur place dans le "Onze du Siècle" précédent fait bien entendu office de compensation), feront office de juges de paix :

- Franz Beckenbauer : Coupe du Monde 1974, Euro 1972, Ligues des Champions 1974, 1975, et 1976, Ballons d'Or 1972 et 1976,

- Johan Cruyff : Ligues des Champions 1971, 1972 et 1973, Ballons d'Or 1971, 1973 et 1974,

- Diego Maradona : Coupe du Monde 1986,

- Lionel Messi : Ligues des Champions 2006, 2009, 2011 et 2015, Ballons d'Or 2009, 2010, 2011, 2012, 2015,

- Pelé : Coupes du Monde 1958, 1962 et 1970, Copas Libertadores 1961 et 1962,

- Michel Platini : Euro 1984, Ligue des Champions 1985, Ballons d'Or 1983, 1984 et 1985,

- Ronaldinho : Coupe du Monde 2002, Copa América 1999, Ligue des Champions 2005, Copa Libertadores 2013, Ballon d'Or 2005,

- Ronaldo : Coupes du Monde 1994 et 2002, Copas América 1997 et 1999, Ballons d'Or 1997 et 2002,

- Cristiano Ronaldo : Ligues des Champions 2008 et 2014, Ballons d'Or 2008, 2013 et 2014

- Zinédine Zidane : Coupe du Monde 1998, Euro 2000, Ligue des Champions 2002, Ballon d'Or 1998.

Les palmarès les plus complets sont donc ceux de Beckenbauer, de Ronaldinho et de Zidane, mais le plus rempli est celui de Lionel Messi. Les trois Coupes du Monde de Pelé constituent également un record absolu qu'il ne faudrait pas mettre de côté. Là encore, la "Pulga" et Cristiano Ronaldo sont à peine en fin de carrière, ce qu'il convient de rappeler à nouveau, pour ne pas les juger trop vite.

Le Résultat.

Après cette étude, il est temps de présenter le classement final, qui tiendra compte des palmarès collectif et individuel, des statistiques, et de l'empreinte laissée au football, élément qui n'est malheureusement pas mesurable :

1 : Pelé. 
Récemment couronné "Ballon d'Or Honorifique" par la FIFA, le roi Pelé a marqué le football comme personne ne l'avait fait, et comme personne ne risque de le faire dans les siècles à venir. Trois fois vainqueur de la Coupe du Monde, le tout en 4 éditions, il a prouvé qu'il était éternel, se permettant de soulever le trophée dès 17 ans, ainsi qu'en fin de cycle, à 30 ans. Une empreinte indélébile, renforcée par une fidélité sans pareille à son club de Santos, et un total officieux de plus de 1000 buts en carrière, si l'on compte les rencontres amicales. Inimitable.


2 : Zinédine Zidane.
Peu disposé aux frasques "maradonesques", Zizou était une personne discrète, un coéquipier modèle, mais, surtout, un compétiteur incroyable. Retiré avec un palmarès bien rempli, il a tout gagné, et ce avec une classe légendaire. Car Zizou, c'est le buteur providentiel. Là où Messi s'efface en finale de Coupe du Monde, "Yazid" claque deux buts pour mieux se faire connaître. Quand Ronaldo ne gagne pas une seule Ligue des Champions malgré son sublime CV, ZZ relève la tête après deux finales perdues pour donner la victoire au Real d'un but dantesque. Et même s'il est sorti par la petite porte (bon, ça a quand même une sacrée gueule de finir sa carrière sur un carton rouge en finale de Coupe du Monde), il sera toujours resté fidèle à ceux qu'il aime, et à celui qu'il a toujours été. Admirable.


3 : Franz Beckenbauer.
Trop souvent négligé, le "Kaiser" n'en reste pas moins un joueur d'exception. Combien dans ce classement peuvent se targuer d'avoir inventé un poste ? Autant que ceux qui peuvent proclamer qu'ils ont remporté la Coupe du Monde comme joueur, puis entraîneur, preuve incontestable du don de Beckenbauer pour ce sport. Attaquant à ses débuts, milieu de terrain par la suite, il deviendra le premier libéro du football, et quel premier ! Intraitable dans sa surface, incisif dans la surface adverse, aussi généreux dans l'effort qu'un "box - to - box" moderne, il a tout vu, tout vécu, et, surtout, tout vaincu. Inoubliable.


4 : Lionel Messi.

5 : Ronaldinho.

6 : Cristiano Ronaldo.

7 : Michel Platini.

8 : Ronaldo.

9 : Johan Cruyff.

10 : Diego Maradona.

dimanche 10 janvier 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J20

Au terme d'une rencontre affreusement terne, Lille et Nice, de retour en Ligue 1 après une trêve visiblement peu bénéfique pour le spectacle, se sont quittés sur un triste nul, 1 - 1. Quelques très rares fulgurances auront vainement enflammé la partie, au même titre que deux buts miraculeux. Un résultat qui n'arrange véritablement personne, bien que Nice conserve sa place au pied du podium. Voici les notes décernées aux acteurs de ce match.

Lille.

Vincent Enyeama : 7 / 10.
Simplement trompé par une déviation malencontreuse de Sébastien Corchia, il n'a rien à se reprocher, comme souvent d'ailleurs. Il a même permis au LOSC d'éviter de subir un hold - up qui aurait fait beaucoup de mal, en se montrant décisif devant Honorat puis Baysse dans les vingt dernières minutes.

Sébastien Corchia : 6 / 10.
Auteur d'une prestation plutôt positive, Sébastien Corchia a tout bonnement eu le malheur de faire pire que mieux sur une frappe de Hult. Une erreur que l'on ne peut guère lui reprocher, tant ses partenaires l'avaient abandonné sur cette offensive adverse. Hormis cela, il a parcouru son couloir sans relâche, mais sans véritable succès.

Adama Soumaoro : 7 / 10.
Peu rassurant lors de ses dernières sorties, le jeune défenseur central a enfin prouvé qu'il était en mesure de concurrencer les habituels titulaires du poste, en livrant une prestation impeccable, ponctuée d'interventions inespérées et de duels survolés. Du très solide.

Renato Civelli : 6 / 10.
Correct, mais sans plus, dans ses interventions, l'Argentin s'est surtout distingué par des relances lamentables, et ce du début à la fin. Dans les pieds adverses, en touche, voire en corner, le ballon n'a jamais été là où il comptait l'envoyer. Une qualité technique à travailler à tout prix.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Comme souvent, le latéral s'est fendu d'un match plein. Souvent forcé de venir en aide à une défense mise en danger par les relances approximatives de Civelli, il a maintes fois sauvé la mise à ses partenaires, tout en livrant un joli duel face à Pied de l'autre côté du terrain.

Mounir Obbadi : 6 / 10.
Assez transparent, le Marocain aura surtout brillé par des choix pas toujours compréhensibles au moment de lancer une contre - attaque, et par sa fâcheuse habitude à ralentir le jeu pour chercher la solution la plus sûre.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Plus aussi rayonnant qu'auparavant, le capitaine en a toutefois gardé sous le capot, se livrant corps et âme dans une bataille acharnée pour la suprématie au milieu de terrain. Néanmoins, ses transmissions auront rarement été à la hauteur de son impact physique.

Florent Balmont : 6 / 10.
Toujours aussi teigneux, l'expérimenté relayeur a eu fort à faire face au vigoureux Niklas Hult, se donnant sans compter durant 90 minutes. Son sale caractère a toutefois fait perdre beaucoup de temps et de confiance à des partenaires qui auraient eu besoin de sa capacité à gérer la tension d'un match fermé.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Benjamin Pavard porté vers l'avant, mais impuissant face à l'insaisissable Mendy.

Yassine Benzia : 6 / 10.
Un but chanceux pour faire gonfler des statistiques flatteuses, mais surtout un manque flagrant de disponibilité sur son côté droit. La possible arrivée de Loïc Rémy lui a peut - être fait peur, il n'empêche que ce genre de prestation inaboutie ne plaide pas en sa faveur.
Remplacé à cinq minutes de la fin par un Nangis chaud comme la braise, qui aurait mérité plus de temps de jeu pour trouver la faille.

Junior Tallo : 6,5 / 10.
Peu en réussite face au but, mais incroyablement à l'aise dans un rôle de pivot, il a fait étalage d'une qualité technique insoupçonnée, et offert de nombreux caviars à ses partenaires, qui n'en ont finalement converti aucun. Un système à deux attaquants permettrait sans doute d'exploiter ses facilités dos au but.

Eric Bauthéac : 6,5 / 10.
Toujours aussi généreux dans ses efforts, il n'a pas réussi à se montrer décisif face à son ancien club, mais ce n'est pas faute d'avoir essayé. Il a même touché la barre sur un coup - franc surpuissant, qui aurait mérité meilleur sort.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Lopes étincelant pour son retour dans le Nord, qui aura fait tourner la tête des Niçois sur chacune de ses percées.

Dans les airs, Tallo profite de son incroyable détente pour prendre le dessus sur Genevois
Nice.

Yoan Cardinale : 6 / 10.
Peu sollicité, le jeune portier des Aiglons a malheureusement dû s'incliner en tout début de rencontre, sur un coup - franc chanceux qui aura filé devant tout le monde, avant d'échouer dans le petit filet. Plutôt frustrant pour lui, qui arrêtera le seul autre tir cadré de Lille, une frappe à ras de terre d'Obbadi.

Jérémy Pied : 6,5 / 10.
Très solide sur son côté droit, malgré la présence de gros clients tels Bauthéac et Sidibé, le latéral s'est une nouvelle fois affirmé comme l'un des cadres de sa formation, entre débordements chirurgicaux et interventions irréprochables.

Romain Genevois : 6 / 10.
Discret mais bien présent, effacé puis rassurant, Genevois aura vécu un match contrasté. Dans l'ensemble, il a su limiter Tallo, mais a souffert chaque fois que Bauthéac tentait de rentrer dans l'axe. Pas assez serein, il a heureusement pu compter sur l'expérience de Paul Baysse.

Paul Baysse : 7 / 10.
Impérial, l'ancien Stéphanois semble retrouver son meilleur niveau sous les couleurs de l'OGCN. Injouable dans les airs, précis dans les relances, il est même passé à deux doigts d'offrir une victoire inespérée aux Aiglons en fin de rencontre.

Ricardo Pereira : 6,5 / 10.
Très complémentaire avec Hult, il a semé un déosrdre permanent sur le côté gauche, prenant régulièrement le dessus sur Corchia. Ses centres ont toutefois manqué de justesse, mais son abattage défensif s'est révélé précieux. Il a totalement éteint Benzia, qui n'a jamais su se montrer dangereux à droite.

Nampalys Mendy : 6,5 / 10.
Encore une fois inépuisable, le capitaine a fait la loi devant sa défense, mais a souffert lors des contre - attaques adverses. Des difficultés qui s'expliquent par la propension des Niçois à évoluer très haut sur les phases offensives, au risque de laisser leur 6 et leurs deux défenseurs centraux livrés à eux - mêmes dès la perte du ballon.

Jean Séri : 6,5 / 10.
Lui aussi bénéficie d'une entente admirable avec son latéral, ce qui a permis à l'Ivoirien de pouvoir compter sur un soutien permanent lors de ses montées. Impressionnant dans les petits espaces, il a toutefois toujours buté sur un dernier rempart, que ce soit Sidibé, Mavuba ou Soumaoro. Quelques erreurs regrettables dans le replacement défensif toutefois.

Niklas Hult : 6,5 / 10.
Auteur du but égalisateur, il a prouvé qu'il avait les épaules pour tenir tête à un vieux loup de mer tel que Balmont, qui n'a pas hésité à le provoquer de touTes les manières. Mais le Suédois, impassible, a continué à livrer bataille, sans jamais baisser les bras, jusqu'à se montrer décisif, et ce des deux côtés du terrain.

Wallyson Mallman : 6,5 / 10.
Extrêmement doué balle au pied, le Brésilien a fait étalage d'une justesse technique stupéfiante, et d'un pied gauche divin, pour faire tourner en bourrique un Civelli dépassé par les évènements. Pourtant, ses passes n'auront jamais été exploitées avec précision par Germain et Ben Arfa.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Franck Honorat, qui sera passé à quelques centimètres d'un but sublime, sa frappe sèche ayant malheureusement été détourné par Enyeama.

Valère Germain : 6 / 10.
Inexistant, ou presque, Germain n'a que rarement vu le jour face à Djibril Sidibé, qui l'a surpassé dans la grande majorité des duels. Il a cependant réussi à faire preuve de bon sens pour délivrer un amour de passe décisive à Hult, au lieu de tenter un vain numéro de soliste, au contraire de Ben Arfa.
Remplacé à dix minutes de la fin par Alexandre Mendy, qui aura passé trop peu de temps sur la pelouse pour pouvoir s'exprimer.

Hatem Ben Arfa : 5 / 10.
Deux chevauchées magiques, à chaque fois ponctuées par le dribble de trop, et une perte de balle regrettable, et puis c'est tout. Voilà le résumé de la rencontre de Ben Arfa, qui confirme sa méforme du moment (dixième match de suite en Ligue 1 sans but ni passe décisive). Une spirale négative à casser au plus vite, sous peine continuer à plomber son équipe par la frustration née de son inefficacité.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Anthony Ranieri, qui découvrait enfin la Ligue 1.