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dimanche 15 mai 2016

Leicester City Football Club, le casse du siècle

     C'est un "petit" club (130 millions d'euros de budget, quinzième de Premier League), issu d'une "petite" ville (500 000 habitants, dixième d'Angleterre), et pourtant, le LCFC vient de retourner l'opinion publique, et de défier toute logique. Au bord de la descente en Championship (Ligue 2) l'an passé, les Foxes avaient déjà réussi l'impossible.
     Mais, cette saison, ils ont tout simplement repoussé les limites de l'imaginable. Remporter la Premier League, considérée par tous comme l'élite, aussi bien en terme d'homogénéité que de niveau de jeu, était tout simplement, selon les sociétés de paris, plus improbable que de trouver le monstre du Loch Ness ! Quelques marginaux ont ainsi réussi à doubler, tripler ou quadrupler leur salaire annuel grâce à une mise, à l'époque, aussi folle que stupide.
     Il est temps de se pencher sur les détails de ce merveilleux succès : résultats, effectif, entraîneur ou encore style de jeu, tout y passera.

Titulaires / Remplaçants / Entraîneur

Les Joueurs.

Gardien de But.

     Kasper Schmeichel (29 ans, cinquième saison à Leicester, 20 sélections avec le Danemak) a, sans surprise, toujours été sur le terrain cette saison (38 titularisations en 38 matches joués). Il a réussi à préserver sa cage inviolée à 15 reprises. Sa bête noire ? Arsenal. Il a encaissé 7 buts en deux confrontations face aux Gunners.
     Doté d'excellents réflexes et d'appuis dynamiques, le Danois a parfaitement assumé son rôle de dernier rempart. Sa qualité de relance, à la main ou au pied, fait de lui une pièce essentielle à la construction offensives des Foxes.
     International depuis 2013, il n'est indiscutable en sélection que depuis l'été 2014. Malheureusement, le Danemark ne s'est pas qualifié pour l'Euro 2016, battu en barrages par la Suède.
     Ce titre est une revanche pour lui, qui a longtemps souffert de la comparaison avec son père (Peter Schmeichel), lui aussi gardien de but (cinq fois champion d'Angleterre avec Manchester United).
Kasper Schmeichel, dernier rempart de la troisième défense de Premier League
Latéraux Droits.

     Danny Simpson (29 ans, deuxième saison à Leicester) est le seul véritable arrière droit de cette équipe depuis le prêt de Ritchie de Laet à Middlesbrough (Championship). Remplaçant lors des 7 premières journées, il a su profiter de sa titularisation à Norwich pour ne plus quitter le XI de départ. Il a fini la saison avec 30 titularisations en 30 matches joués.
     Très actif dans son couloir, il n'est malheureusement pas très en réussite offensivement, n'ayant ni marqué* ni délivré de passe décisive* cette saison. Mais sa rigueur défensive compense parfaitement cette disette, tant il s'est imposé comme l'une des références à son poste en Premier League. Dur au mal, rapide et endurant, il est capable de multiplier les courses pendant 90 minutes, toujours avec la même volonté de se dépasser pour son équipe.
     Possédant la double nationalité, il a choisi d'attendre une convocation en équipe d'Angleterre, alors qu'il a la possibilité d'évoluer pour la Jamaïque. Pour le moment, les prestations de Nathaniel Clyne (Liverpool) et de Kyle Walker (Tottenham) lui barrent la route, mais nul doute qu'une nouvelle saison à ce niveau lui ouvrira les portes de la sélection.

Danny Simspon, tout en rage et en vitesse
     Ritchie de Laet (27 ans, troisième saison à Leicester, 2 sélections avec la Belgique) était le premier choix de Claudio Ranieri au poste d'arrière droit. Après plusieurs prestations solides en tant que titulaire, il a été relégué sur le banc, au profit de Danny Simpson. Frustré par sa nouvelle situation, il a finalement été prêté début février à Middlesbrough (Championship), club avec lequel il a décroché la montée en Premier League !
     Plus offensif que Simpson, il n'a pas eu le temps de faire gonfler ses statistiques avec Leicester (7 titularisations en 12 matches joués), mais a tout de même profité de l'une de ses titularisations pour inscrire un but décisif contre Aston Villa. De retour de prêt à Leicester, il ne sait pas encore de quoi son avenir sera fait.
     Aligné par deux fois avec la Belgique en 2009, sa déroute au poste de milieu défensif face au Japon (0 - 4) est restée dans les mémoires, et il n'a plus été appelé depuis.

Défenseurs Centraux.

     Wes Morgan (32 ans, quatrième saison à Leicester, 25 sélections avec la Jamaïque), le capitaine de cette équipe, aura été exemplaire jusqu'au bout. Arrivé de Nottingham Forest (Championship) il y a 4 ans, après y avoir passé 9 ans, il a gravi les échelons avec les Foxes, pour finalement soulever le trophée de de champion d'Angleterre ! Tout comme son gardien, il n'a jamais été sur le banc ou en tribunes cette saison (38 titularisations en 38 matches joués), preuve également de sa discipline sur le terrain.
     Ce beau bébé (1 mètre 85, 90 kg), véritable force de la nature, est avant tout un excellent joueur de tête, et ce dans les deux surfaces (2 buts cette saison). Plutôt adroit balle au pied, sa qualité de relance ne fait pas de mal à une équipe qui se base énormément sur les contre - attaques. Leader dans l'âme, il est prêt à tout pour ses partenaires, et ceux - ci le lui rendent bien.
     International depuis 2013, il est indiscutable depuis mars 2015, et s'est même vu confier le brassard en novembre dernier, mais il souffre de la faiblesse de sa sélection.

Wes Morgan, exemplaire capitaine des Foxes
    
     Robert Huth (31 ans, première saison à Leicester, 19 sélections et 2 buts avec l'Allemagne), surnommé "le mur de Berlin", aussi bien pour son visage taillé à la serpe que pour son physique colossal (1 mètre 90, 90 kg), est un joueur qu'il vaut mieux avoir dans son équipe. Capable d'afficher le même niveau de jeu tout au long d'une saison (35 titularisations en 35 matches joués), le colosse de la région de Brandebourg est une valeur sûre.
     Affichant un profil assez proche de celui de son capitaine, que ce soit physiquement, tactiquement ou statistiquement (3 buts cette saison), il y a tout de même un écart au niveau technique, Huth étant plus proche du défenseur "bourrin" que du relanceur. Mais ce profil fait énormément de bien à ses équipiers, l'Allemand n'hésitant jamais à aller au charbon.
     Aligné avec l'Allemagne en 2004, il ne sera indiscutable qu'un an plus tard, à la Coupe des Confédérations, qui verra sa sélection terminer sur le podium. Il ne participera qu'à une rencontre à la Coupe du Monde 2006, jouée à domicile, et ne sera rappelé que pour deux amicaux, en 2009. Il n'a plus goûté à la sélection depuis.
     Il a été lancé en pros en 2002, à Chelsea, par son entraîneur actuel, Claudio Ranieri.

Robert Huth, très justement surnommé "le mur de Berlin"
    
     Marcin Wasilewski (35 ans, troisième saison à Leicester, 60 sélections et 2 buts avec la Pologne), n'a que très peu joué cette saison (3 titularisations en 4 matches joués), mais il est en fin de carrière, et son investissement aura été remarquable. Le Polonais a répondu présent lorsque ses partenaires comptaient sur lui, et a tenu à apporter son expérience au collectif.
     Défenseur rugueux, lui aussi bien bâti (1 mètre 85, 90 kg), il est capable d'encaisser des coups, mais aussi de les rendre. Entièrement au service du collectif, il effectue aussi les tâches ingrates pour ses partenaires, qui savent combien il peut leur apporter, qu'il soit sur la pelouse ou sur le banc.
International depuis 2002, il a joué en intégralité les 6 rencontres de l'Euro 2008 et de l'Euro 2012, mais n'a plus été appelé depuis fin 2013.

     Yohan Benalouane (29 ans, première saison à Leicester) a longtemps été la dernière solution à ce poste cette saison, n'étant jamais titularisé, et n'entrant que très rarement en jeu (aucune titularisation en 4 matches joués). Il n'a même pas pu profiter de l'indisponibilité des titulaires, ceux - ci ayant été épargnés par les blessures cette saison.
     Costaud, comme ses partenaires (1 mètre 85, 85 kg), il n'a pas eu l'occasion de prouver sa valeur, Claudio Ranieri n'ayant jamais compté sur lui. Un quart d'heure contre Sunderland, 25 minutes à West Ham, 5 minutes à Bournemouth et 25 minutes à Norwich. Un bien maigre bilan, et des envies de départ légitimes. Il a donc été prêté début février (comme Ritchie de Laet) à la Fiorentina. Malheureusement, plombé par les blessures, il n'aura jamais joué en Italie. Tout comme le Belge, il revient à Leicester, mais ne sait pas s'il y sera encore l'an prochain.
     Appelé en 2010 avec la Tunisie, il n'est pas rentré en jeu, et n'a plus mis les pieds en sélection depuis. Au vu de ses multiples pépins physiques et de son maigre temps de jeu, il est fort probable qu'il ne foule jamais les pelouses sous le maillot des "Aigles de Carthage".

Latéraux Gauches.

     Christian Fuchs (30 ans, première saison à Leicester, 74 sélections et un but avec l'Autriche) est l'un des piliers de cette formidable équipe. Extraordinaire cette saison, il fait regretter à Schalke de l'avoir vendu pour une si maigre somme (3 millions €). Deuxième choix derrière Jeff Schlupp en début de saison, il a progressivement gagné sa place de titulaire, pour ne plus la lâcher (30 titularisations en 32 matches joués).
     Défensivement irréprochable, il est également une machine à centrer, ainsi qu'un tireur de coups de pieds arrêtés sans égal dans son équipe. Résultat ? 4 passes décisives, soit un joli total pour un défenseur, même latéral. Son entente avec Albrighton sur le côté gauche a été cruciale pour les Foxes, et son expérience très précieuse.
     Appelé en sélection en juin 2006, il s'est véritablement imposé à la suite de la débâcle de l'Euro 2008. Depuis, il a disputé l'intégralité de 50 rencontres sur les 60 jouées par l'Autriche, et s'est même emparé du brassard fin 2012, et totalise aujourd'hui 30 capitanats en équipe nationale.

Christian Fuchs, l'expérience au service du talent
    
     Jeff Schlupp (23 ans, cinquième saison à Leicester, 12 sélections et un but avec le Ghana) a brillé par sa polyvalence, dépannant tout au long de la saison sur le côté gauche, avec une facilité aussi évidente au poste d'ailier qu'à celui de latéral. Le jeune gaucher a souvent été sollicité par son entraîneur (14 titularisations en 24 matches joués) et n'a jamais déçu (un but et 3 passes décisives).
     Capable de remonter le ballon avec maîtrise et vitesse, une qualité primordiale chez les Foxes, il peut, comme face à Manchester United, tenir plus d'une mi - temps tout en donnant l'impression d'être au bord de la rupture.
     Appelé avec le Ghana fin 2011, il a dû attendre mai 2014 pour enfin jouer avec sa sélection.

Milieux Récupérateurs.

     Danny Drinkwater (26 ans, quatrième saison à Leicester, une sélection avec l'Angleterre) est l'une des deux rampes de lancement du LCFC. Indispensable (35 titularisations en 35 matches joués) en défense, il n'en oublie pas d'être précieux en attaque, en témoignent ces incroyables statistiques pour un numéro 6 (3 buts et 8 passes décisives). 
     Véritable couteau suisse, il se débrouille aussi comme milieu relayeur, et peut même jouer ailier droit pour dépanner. Sa polyvalence et sa générosité sont telles qu'il est admiré par les spécialistes à chacune de ses sorties. Son entente et sa complémentarité avec N'Golo Kanté permettent au duo d'être le cœur et surtout les poumons de l'équipe.
     Ses excellentes performances lui ont permis d'être appelé avec l'équipe d'Angleterre, et même d'honorer sa première sélection contre les Pays - Bas il y a un mois.

Danny Drinkwater, solide et généreux
    
     Daniel Amartey (21 ans, première saison à Leicester, 9 sélections avec le Ghana) est l'une des deux recrues hivernales des Foxes. Arrivé de Copenhague, le jeune milieu défensif s'est contenté d'un temps de jeu limité (une* titularisation en 5* matches joués), mais a répondu présent à chaque fois que Ranieri a fait appel à lui. Il a même joué 80 minutes en tant qu'arrière droit contre Norwich, et livré une formidable prestation.
     Nul doute que sa polyvalence et son énergie débordante lui permettront de bénéficier de plus de temps de jeu l'an prochain.
     Appelé avec le Ghana en janvier 2015, il compte 9 sélections à ce jour, dont 4 en tant que défenseur central.

Milieux Relayeurs.

     N'Golo Kanté (25 ans, première saison à Leicester, 2 sélections et un but avec la France) est incontestablement la révélation française de la saison. Meilleur intercepteur d'Europe, meilleur tacleur d'Angleterre, ces statistiques en disent long sur l'étendue de son activité. Doté d'un physique assez inédit (1 mètre 70, 70 kg), il possède un volume de jeu unique, et s'est parfaitement fondu dans le collectif des Foxes, au point d'en être la plaque tournante (33 titularisations en 37 matches joués).
     Souvent considéré, à tort, comme un milieu purement défensif tel que Lassana Diarra, il a prouvé qu'il était un véritable relayeur, capable de porter le ballon très haut, de marquer (un but) mais surtout de faire marquer (4 passes décisives).
     Appelé par Deschamps il y a 2 mois, il a connu une première sélection mitigée aux Pays - Bas, aligné durant toute une mi - temps au poste de sentinelle, mais s'est repris face à la Russie, à son vrai poste de milieu relayeur, et a même inscrit un but. Il sera à l'Euro, et c'est largement mérité.

N'Golo Kanté, le joueur aux 3 poumons
    
     Andy King (27 ans, neuvième saison à Leicester, 32 sélections et 2 buts avec le Pays de Galles) est l'un des piliers du club. Et même s'il n'a jamais été considéré comme un titulaire indiscutable par Claudio Ranieri, il a su s'effacer pour ne pas semer le désordre dans le groupe, et a répondu présent à chaque fois qu'il était sur le terrain. Son bilan est impeccable (9 titularisations en 25 matches joués), et son impact indéniable (2 buts et 2 passes décisives).
     Milieu porté sur le contact, il n'a jamais peur d'aller au combat, et de se sacrifier pour son équipe. Sa longévité au club en fait un leader de vestiaire, et l'une des coqueluches du public.
     International depuis mars 2009, il est indiscutable depuis septembre 2012. Aux côtés d'Ashley Williams (Swansea) d'Aaron Ramsey (Arsenal) et de Gareth Bale (Real Madrid), il a mené sa sélection vers une qualification historique pour l'Euro 2016.

     Gökhan Inler (31 ans, première saison à Leicester, 89 sélections et 7 buts avec la Suisse) était la recrue principale des Foxes l'été dernier. Acheté à Naples pour 7 millions €, il a d'emblée souffert des performances du duo Kanté - Drinkwater, et n'a jamais vraiment eu sa chance. Résultat, un temps de jeu famélique (3 titularisations en 5 matches joués), et un goût amer malgré le titre.
     Titularisé à seulement trois reprises (pour 65 minutes contre Aston Villa, 45 contre Stoke City et 65 contre Manchester City), le Suisse n'a guère eu le temps de montrer ce qu'il savait faire de mieux.
     International depuis septembre 2006, il est incontournable depuis février 2008. En octobre 2011, il s'est même emparé du brassard, qu'il n'a plus lâché depuis. Il a d'ailleurs disputé l'intégralité de l'Euro 2008, de la Coupe du Monde 2010 et de la Coupe du monde 2014.   

Ailiers Droits.

     Riyad Mahrez (25 ans, troisième saison à Leicester, 24 sélections et 4 buts avec l'Algérie) a illuminé la Premier League de toute sa classe. Arrivé du Havre, son club formateur, en janvier 2014, il est tout simplement devenu le premier Africain à remporter le titre de meilleur joueur du championnat d'Angleterre ! Un juste récompense pour le métronome des Foxes (36 titularisations en 37 matches joués), créateur de génie et dynamiteur de défenses.
     Doté d'un physique assez frêle (1 mètre 80, 65 kg), qui lui a valu d'être refusé par plusieurs centres de formation, son départ en Angleterre en a surpris beaucoup, qui ne le pensaient pas capable de résister à l'agressivité caractéristique de la Premier League. Et pourtant, il en a fait son jardin. Régulier, solidaire, il est le seul joueur à s'être glissé, cette saison, parmi les meilleurs buteurs (17, cinquième total) et les meilleurs passeurs décisifs (11, cinquième total). Un remarquable exploit pour ce gaucher refusé par Marseille l'été dernier. Ses dribbles chaloupés font merveille, et ses frappes enroulées du gauche venant du côté droit (merci Robben) sont un régal.
     International depuis mai 2014, il a disputé 70 minutes face à la Belgique à la Coupe du Monde, avant de faire banquette pour le reste de la compétition. Depuis, il n'a manqué aucune rencontre, et signé quelques prestations grandioses (dont un quadruplé de passes décisives contre l'Éthiopie, il y a deux mois).

Riyad Mahrez, ou le plaisir de jouer
    
     Nathan Dyer (28 ans, première saison à Leicester) est prêté par Swansea depuis septembre dernier. Remplaçant de Mahrez, il s'est montré exemplaire malgré un temps de jeu limité (aucune titularisation en 13 matches joués), qu'il a su mettre à profit (un but, une passe décisive). Il a même sauvé la mise à son équipe, et ce par deux fois : en début de saison, il entre en jeu et inscrit le but de la victoire contre Aston Villa (3-2) ; un mois plus tard, alors que les Foxes sont menés 2-0 à Southampton, il délivre un amour de passe décisive pour Vardy, qui réduit le score (Leicester arrachera le nul, 2-2).
     De retour à Swansea, il compte bien redevenir un joueur majeur de l'effectif des Gallois.

Ailiers Gauches.

     Marc Albrighton (26 ans, deuxième saison à Leicester) est devenu l'un des piliers de cette équipe. Positionné sur l'aile, son abattage défensif est colossal, et sa vision du jeu lui permet de compenser son manque de vitesse par une précision chirurgicale dans les transmissions vers l'avant. Indispensable (34 titularisations en 38 matches joués), il se rappelle au bon souvenir d'Aston Villa, qui l'a gratuitement cédé aux Foxes, et qui vient de tomber en Championship.
     Formé au poste de milieu relayeur, il a été mis sur l'aile par Claudio Ranieri, qui a vu en lui un joueur capable de s'adapter aux contraintes de ce poste, tout en apportant d'autres qualités. Le résultat va au - delà de toutes les espérances (2 buts et 7 passes décisives), si bien qu'il s'est imposé comme une référence à son poste en Angleterre.
     Pas encore appelé en équipe nationale, il ne disputera pas l'Euro, la concurrence étant des plus rudes au milieu de terrain. Mais s'il parvient à confirmer l'an prochain, il sera certainement le bienvenu en sélection.

Marc Albrighton, discret mais terriblement efficace
    
     Demarai Gray (19 ans, première saison à Leicester) est la deuxième recrue hivernale des Foxes, et sûrement une nouvelle bonne affaire. Arraché à Birmingham (Championship) pour 4 millions €, le nouveau crack du club a déjà convaincu. Un temps de jeu restreint (une titularisation en 12 matches joués), mais de belles promesses (dont une passe décisive à Sunderland).
     Dynamiteur de défenses, l'Anglo-Jamaïcain donne le tournis à ses défenseurs, de par ses dribbles et sa vitesse. Appelé dans toutes les sélections de jeunes depuis les - 18, le meilleur est encore à venir pour lui.

Attaquants de Pointe.

     Jamie Vardy (29 ans, quatrième saison à Leicester, 6 sélections et 2 buts avec l'Angleterre) est l'une des révélations de l'année. Buteur 11 fois de suite (nouveau record en Premier League), cet attaquant rapide et précis, encore à Fleetwood Town (Ligue 3) en 2012, est un redoutable buteur. Capable de répéter les efforts (36 titularisations en 36 matches joués), il est un leader de vestiaire, et le nouveau chouchou de toute la nation.
     Excellent finisseur (24 buts, deuxième total) au service du collectif (8 passes décisives), le jeu des Foxes est fait pour lui : de très longues relances lui permettant de partir à toute vitesse, pour se retrouver seul devant le gardien. Simple, et terriblement efficace.
     International depuis juin dernier, son incroyable saison a conforté le sélectionneur dans son choix, et Vardy est désormais titulaire indiscutable depuis fin 2015. Buteur face à l'Allemagne puis en Hollande il y a 2 mois, il est assuré d'être à l'Euro.

Jamie Vardy, le symbole d'une équipe venue de nulle part
    
     Shinji Okazaki (30 ans, première saison à Leicester, 98 sélections et 47 buts avec le Japon) est le joueur ayant côuté le plus cher de l'effectif actuel. Arrivé de Mayence l'été dernier pour 10 millions €, il est désormais un titulaire indiscutable aux côtés de Vardy. Son temps de jeu en est la preuve (28 titularisations en 36 matches joués), mais ses statistiques ne disent rien de son importance capitale (5 buts et 2 passes décisives).
     En effet, le Japonais joue uniquement pour libérer Vardy. Il se charge du pressing, multiplie les faux - appels destinés à tromper les défenseurs, et comme la majorité de son travail s'effectue sans ballon, son rôle capital passe souvent inaperçu. Pourtant, il sait être décisif : en septembre, il ouvre le score à West Ham, pour une victoire finale (1-2) ; en décembre, il donne deux buts d'avance à Leicester sur la pelouse d'Everton, pour une victoire finale (2-3) ; enfin, en mars, alors que Leicester est menacé par Tottenham au classement, il permet aux Foxes de rester en tête grâce à un sublime retourné sur la pelouse de Newcastle, dans le temps additionnel (0-1).
     International depuis 2008, il a joué 98 des 115 dernières rencontres du Japon ! Il a participé à tous les matches de la Coupe du Monde 2010, de la Coupe d'Asie 2011 (remportée par le Japon), de la Coupe du Monde 2014 et de la Coupe d'Asie 2015.

Shinji Okazaki, indispensable joueur de l'ombre
    
     Leonardo Ulloa (29 ans, deuxième saison à Leicester), titulaire l'an dernier, a été relégué sur le banc par Okazaki. Mais il n'a jamais cessé de travailler, de s'investir à l'entraînement, pour se montrer pleinement à chaque apparition (7 titularisations en 29 matches joués). Et l'on peut dire que c'est réussi, au vu de ses statistiques plus que correctes pour un remplaçant (6 buts et 3 passes décisives).
     Excellent joueur de tête, impeccable dans son rôle de pivot, il est une bénédiction pour ses partenaires, qui profitent de ses remises. Assez costaud (1 mètre 85, 80 kg), il est très dur à bouger dans les duels, et correspond donc parfaitement au jeu de la Premier League. Buteur providentiel contre Norwich en février (1-0), il a permis aux Foxes de garder la tête ce jour-là.

L'Entraîneur.

     Claudio Ranieri a longtemps été considéré comme un perdant. Toujours placé, jamais gagnant, il était un coach reconnu, mais toujours meilleur à préparer ses équipes à gagner avec son successeur plutôt qu'à les faire gagner lui - même. Et pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé.

     En 1988, il débute sa carrière de coach professionnel à Cagliari (Italie), qu'il fait passer de la Série C (Ligue 3) à la Série A (Ligue 1) en trois ans.
     Il s'installe ensuite, en 1991, sur le banc de Naples, juste après le départ de Maradona. L'équipe est donc affaiblie, mais il parvient à la maintenir dans le top 5 la première saison, puis en milieu de tableau l'année d'après.
     En 1993, il part à la Fiorentina, qu'il fait tout d'abord monter en Série A. Pour sa deuxième saison, il installe le club en milieu de tableau, et, l'année d'après, mène ses joueurs à la troisième place, et à une victoire finale en Coupe d'Italie. Pour sa quatrième et dernière saison à Florence, Ranieri remporte la Supercoupe d'Italie face au Milan AC (2-1).
     En 1997, il s'envole pour Valence. Une saison en milieu de tableau, la suivante au pied du podium, avec, à la clé, une victoire finale en Coupe d'Espagne. Son successeur, Hector Cuper, mènera Valence à la troisième place de Liga et en finale de la Ligue des Champions dès sa première saison au club.

Claudio Ranieri avec le trophée de Coupe d'Espagne

     En 1999, Claudio Ranieri rejoint l'Atlético de Madrid, mais se voit licencié au bout de 6 mois, le club étant relégable. L'arrivée d'un nouvel entraîneur n'y changera rien, l'Atlético descendra en Segunda Division (Ligue 2).
     En 2000, le voilà en Angleterre, où il s'installe sur le banc de Chelsea. Il se qualifie deux fois de suite en Coupe de l'UEFA (ancienne Ligue Europa), puis mène son équipe en Ligue des Champions, avant de terminer deuxième du championnat. Il sera remplacé par Mourinho, qui décrochera le titre dès sa première saison au club.
     En 2004, il est de retour à Valence. Au bout de 6 mois, trop loin des places qualificatives pour la Ligue des Champions, il est licencié. Son remplaçant n'y changera rien, Valence terminera en milieu de tableau.
     Début 2007, il s'engage à Parme pour 6 mois, après 2 ans d'inactivité. Le club est relégable lorsqu'il prend ses fonctions, mais il parviendra à le sauver de la descente.
     Toujours en 2007, juste après son sauvetage avec Parme, il devient l'entraîneur de la Juventus de Turin. Le club termine troisième, puis deuxième. Il est alors licencié par ses dirigeants, qui visent le titre.
     En 2009, il prend la tête de la Roma. Pour sa première saison, il termine une nouvelle fois deuxième de Série A, à trois points du titre. Il ne terminera pas sa deuxième saison, licencié au bout de 6 mois, la Roma étant bloquée en milieu de tableau. Son remplaçant terminera tout juste dans les places qualificatives pour la Ligue Europa.
     En 2011, il s'installe à l'Inter de Milan, mais, là aussi, sera licencié au bout de 6 mois, l'Inter étant bloqué en milieu de tableau. Comme la saison précédente, son remplaçant se qualifiera in extremis pour la Ligue Europa.
     En 2012, il débarque à Monaco. Le club monte en Ligue 1 dès sa première saison, puis termine deuxième du championnat de France l'année suivante, derrière le PSG.
     En 2014, il devient sélectionneur de la Grèce, mais cette première expérience à la tête d'une équipe nationale tourne à la catastrophe. Il est viré au bout de 6 mois, avec un bilan d'un nul et 3 défaites en 4 matches. La Grèce ne se qualifiera pas pour l'Euro, en grande partie à cause de Ranieri.

Claudio Ranieri avec le trophée de Premier League

     Lorsqu'il débarque à Leicester, en 2015, les spécialistes sont surpris, et doutent de sa capacité à empêcher les Foxes de descendre, après un premier sauvetage miraculeux de Nigel Pearson. Mais c'est mal connaître l'Italien, qui réalisera la meilleure saison de sa carrière, avec un fantastique bilan de 23 victoires, 12 nuls et 3 défaites en Premier League.
     Très proche de ses joueurs, l'Italien leur a permis d'évoluer dans une ambiance aussi détendue que possible, sans jamais tomber dans l'euphorie. Il a su mettre des joueurs majeurs de côté, faire adhérer ses joueurs à son système de jeu, pour faire de son équipe la formation la plus pénible à jouer du championnat.
     Le bilan dépasse toutes les espérances. Le titre du LCFC constitue l'une des plus grosses surprises de l'histoire de ce sport. Le monde entier s'est rangé derrière eux, fasciné par leur incroyable parcours.
     Le plus incroyable quant à Ranieri, c'est de décrocher le titre dans le championnat le plus relevé de la planète, avec un club destiné à jouer le maintien, après avoir entraîné les plus grands d'Europe.
    
Le Style de Jeu.

     L'une des plus belles réussites de Ranieri aura été de décrocher le titre en se basant sur un système de jeu considéré comme "dépassé" par de nombreux spécialistes : le 4-4-2 à plat. En Premier League, seuls deux autres clubs l'utilisent régulièrement :
- Watford, bloqué en milieu de tableau tout au long de la saison,
- Bournemouth, sauvé après une saison passée au bord de la zone rouge.
     Réussir un tel coup tactique, c'est un véritable exploit de la part de l'Italien, surtout pour sa première saison au club.

Le XI de départ le plus utilisé par Claudio Ranieri

     Voici le projet de jeu de Leicester : laisser le ballon à l'adversaire (45 % de possession de balle pour les Foxes), défendre en bloc avec deux lignes de 4 (les milieux puis les défenseurs), et, une fois le ballon récupéré, trouver Jamie Vardy.
     Cela peut paraître plutôt caricatural, mais il faut détailler : la défense est très agressive sur le porteur de balle, les ailiers (Mahrez et Albrighton) font office de milieux latéraux en phase défensive, et laissent l'axe au duo Kanté - Drinkwater. Les deux milieux se complètent, pressent ensemble, et ne quittent leur place que pour éviter à leurs coéquipiers d'être en sous-nombre sur un côté.
     Vient ensuite la contre - attaque. Une fois le ballon récupéré, deux options s'offrent aux Foxes : multiplier les passes rapides, et arriver dans le camp adverse à 4 ou 5 (Vardy, Okazaki, Mahrez et/ou Albrighton, Kanté et/ou Drinkwater) ; ou alors envoyer une longue transversale vers Vardy, qui fera ensuite parler sa vitesse pour se présenter devant le gardien.
     La force du LCFC réside dans cette capacité à alterner jeu long et jeu court, tout en allant vite vers l'avant, la caractéristique principale de cette équipe.
     Mais Ranieri peut aussi compter sur une dernière arme de destruction massive pour débloquer un match fermé : les coups de pied arrêtés, qui leur ont permis d'inscrire 16 de leurs 68 buts (9 sur penalty, 3 sur coup-franc, 4 sur corner).

Les Tournants de la Saison.

     Après un très bon début de saison (3 victoires et 3 nuls en 6 matches), les Foxes reçoivent Arsenal, mais se font piétiner par les Gunners (2-5). Cette première (et humiliante) défaite aura le mérite de forcer Ranieri à revoir ses plans, ce qu'il fera en poussant les latéraux (de Laet et Schlupp) sur le banc, au profit de Simpson et Fuchs, qui ne quitteront plus le XI de départ.
     Leicester enchaînera ensuite 10 matches sans défaite, et passera de la huitième à la première place.
    
     La semaine des fêtes voit Leicester perdre la tête du championnat. Le LCFC perd une rencontre, et arrache deux nuls, sans marquer le moindre but en 3 matches. Tout le monde pense que les Foxes sont en train de craquer, et qu'ils vont dire adieu au podium.
     Mais ils retrouvent la première place fin janvier, avant deux confrontations brûlantes : la réception de Liverpool, dont ils sortiront vainqueurs (2-0) grâce au doublé de Vardy (dont un petit bijou) ; et un déplacement sur la pelouse de Manchester City, qui les verra donner la leçon aux Citizens (1-3, doublé de Huth et bijou de Mahrez).
     En battant deux cadors de la Premier League, l'équipe de Ranieri a montrée qu'elle n'était pas qu'une surprise du début de saison. Ils ne lâcheront plus la première place.
   
     Le 17 avril, Leicester accueille West Ham pour conserver 7 points d'avance sur Tottenham. Alors qu'il avait ouvert le score, Vardy est expulsé à 30 minutes de la fin. Les visiteurs se ruent sur le but des Foxes, et finissent par égaliser, puis par passer devant, à 5 minutes de la fin ! Ulloa, sur penalty, permet au LCFC d'obtenir le nul au bout du temps additionnel (2-2).
     Mais la suspension de Vardy pour les deux matches suivants fait douter sur la capacité du club à résister à Tottenham, qui n'a plus que 5 points de retard. Ranieri et ses joueurs répondront de la meilleure des manières, en écrasant Swansea (4-0). La semaine suivante, ils décrocheront le titre, en partageant les points avec Manchester United (1-1), profitant du nul de Tottenham sur la pelouse de Chelsea (2-2).

lundi 9 mai 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J37

Alors que les Dogues avaient l'occasion de grimper dans le top 5, ils ont été surpris par une courageuse équipe de Guingamp, et ont donc manqué l'occasion de prendre l'avantage sur l'ASSE, qu'ils affrontent lors de la dernière journée. L'absence de Sofiane Boufal, leader offensif du LOSC, s'est faite sentir. Face à un bloc aussi discipliné, la présence du Marocain n'aurait pas fait de mal à des Nordistes pas très inspirés. Voici les notes des titulaires.

Lille.

Vincent Enyama : 14 / 20.
Concentré, le gardien du LOSC a su se montrer vigilant devant Briand au bout d'un quart d'heure, puis face à Lévêque au retour des vestiaires, avant d'écarter un très bon coup - franc de Giresse. Toujours aussi rassurant dans ses sorties, il a quand même été sauvé par Sidibé à 15 minutes de la fin.

Sébastien Corchia : 14 / 20.
Toujours disponible, le latéral a fait ce qu'il pouvait en attaque, mais ses centres n'ont jamais été correctement exploités par le duo Eder - Lopes. En défense, il a tenu tête au duo Giresse - Lévêque, sans être vraiment aidé par Amalfitano.

Marko Basa : 13 / 20.
Très serein dans sa surface, le Monténégrin a remporté la majeure partie de ses duels face à Mevlut Erding, et a même pu aider Civelli sur les prises de balle de Jimmy Briand. Il aurait même pu ouvrir le score à 5 minutes de la fin, mais Lössl était attentif sur sa ligne.

Renato Civelli : 11 / 20.
Pas très inspiré face à Jimmy Briand, il a souvent compté sur Basa pour lui sauver la mise. Sur un oubli défensif, il a même permis à Mevlut Erding de filer au but, mais Sidibé est revenu de nulle part pour enlever le ballon au Turc.

Djibril Sidibé : 14 / 20.
Auteur d'un retour phénoménal devant Mevlut Erding à 15 minutes de la fin, le latéral a brillé durant toute la rencontre. Coco n'a eu que très peu d'occasions, Martins Pereira n'a pas existé dans le camp des Dogues, mais ce bon travail défensif s'est fait au prix d'un travail offensif limité.

Florent Balmont : 9 / 20.
Dépassé dans l'entrejeu, très peu trouvé par ses partenaires car très peu disponible, le vétéran de cette équipe a été piétiné par l'impact et la générosité de Sankharé. Une rencontre à oublier pour lui.
Remplacé au bout d'une heure par Junior Tallo, de bonne volonté mais en manque de réussite.

Ibrahim Amadou : 12 / 20.
Moins tranchant que d'habitude, le jeune milieu défensif a été malmené par le trio Giresse - Briand - Coco, mais a su tenir bon, et relever la tête sur certaines situations défavorables. Il a relancé proprement, mais sans trop d'imagination, et n'a été à l'origine d'aucune occasion franche.

Mounir Obbadi : 10 / 20.
Lui aussi a souffert dans la bataille du milieu. Opposé à Diallo, il a livré un match sans saveur, marqué par beaucoup d'approximations, de fébrilité et de passes manquées. Offensivement, il n'a rien apporté. 

Morgan Amalfitano : 12 / 20.
Refusant catégoriquement de participer à l'effort défensif, l'ailier droit a préféré se focaliser sur son travail offensif, sans réussite. Une seule occasion, une frappe astucieuse au retour des vestiaires, mais sans grand danger pour Lössl, très présent. Il avait faim, mais il a souvent été trop gourmand.

Ronny Lopes : 15 / 20.
Intenable, il a tout fait à la défense de l'EAG, mais a buté quatre fois sur Lössl. Au bout de 5 minutes, il avait déjà cadré une frappe de 20 mètres, et une reprise de l'entrée de la surface. Au milieu de la première période, il a vu sa frappe repoussée par le gardien, mais sa deuxième chance est passée au - dessus. Enfin, après la pause, son dernier tir à ras de terre n'a posé aucun problème au Danois.

Eder : 12 / 20.
Plein de bonne volonté, le Portugais a encore une fois joué son rôle de pivot, essayant de remiser au mieux les ballons pour ses partenaires. Malheureusement, il a aussi vendangé une tête et une reprise en l'espace de 2 minutes en première mi - temps.

Amadou face à Briand, pour un score nul et vierge

Guingamp.

Jonas Lössl : 17 / 20.
Le Danois a permis aux Bretons de repartir de Pierre - Mauroy avec un point inespéré. Impérial devant Lopes par quatre fois, il a également capté une frappe d'Amalfitano. Alors que sa défense a pris l'eau, il a tenu bon.

Jonathan Martins Pereira : 8 / 20.
Humilié par Lopes à chaque prise de balle, l'arrière droit va longtemps regretter cette soirée catastrophique. Défensivement à la rue, il n'a pas existé en attaque, éteint par un Sidibé des grands soirs.
Remplacé à 5 minutes de la fin par Benjamin Angoua, qui a simplement aidé son équipe à tenir le score.

Christophe Kerbrat : 12 / 20.
Agressif, déterminé, il a fait du bien sur certaines attaques du LOSC, mais n'a pas toujours fait ce qu'il fallait pour écarter le danger. Il a dominé Eder dans les airs, mais n'a pas eu le même impact face au dynamique Lopes.

Jérémy Sorbon : 13 / 20.
Bien dans son match, l'expérimenté défenseur central de l'EAG a su contenir Eder, tout en s'occupant des rares percées d'Amalfitano. Une performance solide et sans bavures de la part du vétéran de Guingamp.

Dorian Lévêque : 12 / 20.
Défensivement, il n'a pas laissé grand - chose passer, et largement remporté son duel avec Morgan Amalfitano. Par contre, de l'autre côté du terrain, il n'a rien pu faire face à la générosité de Sébastien Corchia.

Marcus Coco : 11 / 20.
L'ailier droit, condamné à lutter face à Sidibé, n'a pas à rougir de son match. Généreux dans les efforts, il a beaucoup provoqué, mais avec peu de réussite. Il a eu le mérite de venir aider son latéral dès que possible, mais y a laissé trop d'énergie.
Remplacé à 10 minutes de la fin par Ludovic Blas, qui a simplement réussi à prendre un jaune.

Moustapha Diallo : 12 / 20.
Le costaud milieu de terrain (1 mètre 90, 80 kg), pilier de l'EAG (près de 200 matches depuis son arrivée en 2009) a encore prouvé sa valeur, étouffant Mounir Obbadi par son pressing et ses courses répétées.

Younousse Sankharé : 13 / 20.
Débordant d'énergie, mordant à l'impact, le joueur formé au PSG a littéralement dévoré Florent Balmont, usant de son endurance et de son intelligence de jeu. Trop agressif, il a été averti avant la pause.

Thibault Giresse : 13 / 20.
Le capitaine de Guingamp n'a pas ménagé ses efforts, mais la solidité de Corchia a parfois eu raison de lui. Excellent tireur de coups de pieds arrêtés, le leader offensif des Bretons (4 buts et 4 passes décisives cette saison) n'a cette fois pas su faire la différence.

Jimmy Briand : 13 / 20.
Très présent aux avants - postes, l'ancien joueur de Lyon a donné le tournis à Civelli, mais Marko Basa et Djibril Sidibé ont su prendre le relais dans les moments difficiles, pour contrer les tentatives du néo - trentenaire.

Mevlut Erding : 11 / 20.
Très discret, l'ancien Stéphanois a été parfaitement contrôlé par Basa durant 75 minutes, à l'exception de cette énorme opportunité, gâchée par l'extraordinaire retour de Sidibé.
Remplacé à 15 minutes de la fin par Lionel Mathis, qui a écarté quelques ballons chauds dans les derniers instants du match.