Et, pour cela, la franchise de l'Ohio peut compter sur LeBron James, qui s'est déjà montré capable de véritables miracles au-delà de la saison régulière.
2007, le plus improbable.
Pour sa quatrième saison, James tourne à plus de 27 points par match, et participe aux play-offs pour la deuxième fois de suite. Impérial tout au long de l'année, il offre même la deuxième place de l'Est aux Cavaliers, malgré un effectif atrocement moyen (Hughes, Pavlovic, Gooden et Ilgauskas étaient les autres titulaires).
Au premier tour, Cleveland se permet un sweep sur Washington (28 points de moyenne pour James), malgré des écarts très faibles (9 points en moyenne). Les Cavaliers ont ensuite fort à faire face aux Nets du New Jersey, en demi-finales de l'Est (4-2). Mais même le trio composé de Jason Kidd, de Vince Carter et de Richard Jefferson sera impuissant face au talent du jeune ailier, écœurant de facilité (24,5 points de moyenne). Pour accéder à la dernière marche, le "Chosen One" doit alors écarter les Pistons de Détroit, champions en 2004 et finalistes en 2005. Ce n'est qu'un détail pour LeBron, encore auteur d'un récital (25,5 points de moyenne).
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LeBron James, esseulé face aux Spurs |
Malheureusement, les finales NBA tournent à la catastrophe pour le "King", plus seul que jamais, qui ne pourra pas résister à la démonstration des San Antonio Spurs (4-0), malgré des statistiques forçant le respect (22 points de moyenne).
Même sans le titre, cette épopée restera peut-être comme sa plus glorieuse, autant pour ses performances que pour le niveau de ses partenaires.
2009, le plus accompli statistiquement.
Toujours accompagné d'une équipe incroyablement fade (Williams, West, Wallace et Ilgauskas), il défie de nouveau les probabilités en portant sa franchise à la première place à l'Est lors de la saison régulière, avec le meilleur bilan de la NBA (66 victoires pour 16 défaites) !
Au premier tour des play-offs, les Cavs retrouvent Détroit, qui subira un sweep douloureux (15,5 points d'écart en moyenne), dans le sillage d'un LeBron James de gala (32 points de moyenne). Vient ensuite Atlanta, qui ne pourras pas résister aux coups de boutoir d'un "King" en mission (34 points de moyenne), et qui essuiera aussi un sweep cruel (18 points d'écart en moyenne).
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Face à Dwight Howard, leader d'Orlando, et Mickaël Piétrus, chargé de défendre sur lui, James a manqué de soutien |
Mais l'aventure s'arrêtera lors de la finale de l'Est, contre le Magic d'Orlando (4-2), lui aussi porté par une star : Dwight Howard. Celui-ci profitera d'un effectif plus solide (Nelson, Lee, Türkoglü et Lewis) que celui de Cleveland pour faire la différence dans ce duel d'anthologie entre les deux joueurs. Le "Chosen One" sortira par la grande porte, avec 38,5 points de moyenne, remportant son duel statistique avec le pivot (26 points de moyenne).
Avec une moyenne de 35 points par match en 14 rencontres de play-offs, le tout à plus de 50 % au tir, James établissait déjà de nouveaux standards de performance.
2015, le plus frustrant.
De retour dans l'Ohio après quatre saisons du côté de Miami, le "King" n'a qu'un seul objectif en tête : offrir à sa franchise un premier titre NBA. Derrière une surprenante équipe d'Atlanta, Cleveland accroche une belle deuxième place à l'Est, et aborde les play-offs avec ambition.
Le premier tour, comme d'habitude, tourne rapidement au sweep, avec les Celtics comme victimes d'un LeBron déterminé (27 points de moyenne). Malheureusement, Kevin Love se blesse lors du dernier match, et manquera le reste de l'aventure. Les Cavs doivent ensuite se débarrasser des Bulls de Chicago, toujours difficiles à manier en play-offs. Les 26 points de moyenne de LeBron leur permettront d'éviter le piège (4-2). Pour accéder aux finales NBA, Cleveland fait alors face aux Hawks d'Atlanta, impeccables en saison régulière. Malgré l'absence d'Irving à la suite du premier match, les joueurs de l'Ohio feront très forte impression en se permettant un sweep remarquable (13 points d'écart en moyenne), avec un James en feu (plus de 30 points de moyenne).
Sans Kyrie Irving et Kevin Love, impossible de résister seul aux Warriors |
En finale, Irving reviendra de blessure pour une rechute dès le premier match, que Cleveland perdra. Malgré un formidable sursaut d'orgueil du "King" dans la foulée, Golden State remportera la série sans trembler (4-1) face à des Cavaliers privés, en plus d'Irving et Love, de précieux remplaçants tels que Shawn Marion et Kendrick Perkins. Pourtant, James aura fait son possible, repoussant les limites de l'imaginable (36 points, 13 rebonds et 9 passes décisives de moyenne).
2016, le plus beau.
Suite à ce terrible dénouement, LeBron se prépare comme jamais durant l'été, afin de ne pas rater un nouveau rendez-vous avec l'histoire. La saison régulière est un succès, avec une première place à l'Est et le troisième bilan de la NBA (57 victoires pour 25 défaites).
Pour perpétuer la tradition, Cleveland se permet un nouveau sweep dès le premier tour, contre Détroit, une série durant laquelle James fait sa part du travail sans forcer (23 points, 9 rebonds et 7 passes décisives de moyenne). Les Cavaliers retrouvent ensuite Atlanta, pour un sweep autoritaire (12,5 points d'écart en moyenne), tandis que LeBron fait le nécessaire (24 points de moyenne). Pour la finale de l'Est, les joueurs de l'Ohio s'offrent une belle équipe de Toronto après une confrontation assez spectaculaire (4-2), sans que James ne hausse véritablement le ton, se préservant quelque peu pour la finale.
Avec ce contre monumental, le "King" vient de mettre la main sur le titre |
Celle-ci les opposera de nouveau à l'équipe des Warriors, qui vient alors de réaliser la meilleure saison régulière de l'histoire (73 victoires pour 9 défaites). Cleveland n'est pas donné favori, et les premiers affrontements vont dans ce sens. Golden State mène sereinement 3-1, ce qu'aucune franchise n'a su remonter dans l'histoire des finales NBA. Curry et ses partenaires ont même l'occasion de conclure à domicile, mais James, jusqu'alors à moins de 25 points de moyenne, se réveille pour permettre aux Cavs de garder un fol espoir. Il inscrit 41 points et prend 16 rebonds dans la baie d'Oakland, et plante de nouveau 41 points chez lui.
Vient alors le "Game Seven", qui peut sacrer les Warriors comme la meilleure équipe de tous les temps, ou faire de James un joueur unique dans l'histoire des play-offs. La deuxième option sera la bonne. Le "Chosen One", qui justifie son surnom, signe un triple-double (27 points, 11 rebonds et 11 passes décisives), accompagné d'un contre magistral et décisif sur Iguodala à 89-89, avant de marquer le dernier point de la rencontre pour placer Cleveland hors de danger (93-89).
LeBron James devient alors le premier joueur à posséder la meilleure moyenne de son équipe dans toutes les catégories statistiques (30 points, 11 rebonds, 9 passes décisives, 2,5 interceptions et 2,5 contres par match). Il permet aussi à sa franchise de remporter son premier titre NBA, qui plus est de manière unique, en passant de 1-3 à 4-3.

James est donc un joueur hors du commun, de la trempe des Michael Jordan, Kobe Bryant et Larry Bird, qui peut espérer les dépasser en réalisant un nouvel exploit cette saison. S'offrir un back-to-back avec une franchise qui n'avait jamais remporté le titre serait monumental, à lui de montrer la voie à ses partenaires.
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