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lundi 31 octobre 2016

Top 14, J9 : Un Fernandez éblouissant porte une indestructible équipe de Clermont

Après deux levées de Coupe d'Europe, les clubs étaient de retour sur la scène nationale, avec, de nouveau, quelques rencontres particulièrement imprévisibles.
En effet, Toulouse (sixième sans victoire à l'extérieur en 3 voyages) rendait visite à la Section Paloise (douzième, 2 victoires pour 2 défaites à domicile) ; Bordeaux-Bègles (cinquième, victorieux lors de son dernier déplacement) était en voyage à Castres (onzième, 3 victoires en 4 matches à domicile) ; et Montpellier (quatrième, 5 victoires sur les 6 dernières journées) affrontait La Rochelle (deuxième, 2 victoires à l'extérieur en 4 déplacements).
Pour finir le week - end en beauté, le derby du Massif Central était au programme, Clermont (une seule défaite en 4 matches à l'extérieur) allant à Brive (neuvième, 3 victoires en 3 réceptions).

Meilleur joueur.

Habituel remplaçant, Patricio Fernandez a profité de la rotation imposée par son coach pour être titularisé à Brive, et n'a pas laissé passer sa chance de briller. 30 points marqués (2 essais, 4 transformations et 4 pénalités à 100 % au pied), soit le meilleur total de la saison pour un même joueur sur un seul match !
L'Argentin, qui devait tenir tête au métronome Gaëtan Germain, a été impeccable de bout en bout. Capable de conclure une belle action collective (à la demi - heure de jeu) puis un raid solitaire à la suite d'une interception (à 5 minutes de la fin), il a fait bien plus que ce qu'on attendait de lui, et tout Clermont l'en félicite. Une telle performance sera très dure à reproduire, tant le jeune ouvreur a respiré la justesse pendant 80 minutes pour mener son équipe à la victoire (16 - 40).

Mention spéciale à un autre Argentin, Benjamin Urdapilleta, décisif dans la victoire de Castres face à Bordeaux - Bègles (33 - 27). Auteur de 23 points (un essai, 3 transformations et 4 pénalités), il a sorti son équipe du piège des partenaires de Baptiste Serin.

Patricio Fernandez, la nouvelle pépite de l'ASM
Meilleure équipe.

Qui pour arrêter Clermont ? L'ASM en est désormais 6 victoires (dont 3 bonus offensifs), 2 nuls (à l'extérieur) et une défaite (à l'extérieur, avec le bonus défensif à la clé) en Top 14. Si l'on tient vraiment à dégoûter la concurrence, il suffit d'ajouter à cela les deux victoires avec bonus offensif des deux premières journées de Coupe d'Europe, et vous obtenez un machine de guerre.
Le derby surclassé par les Jaunards sur la pelouse de Brive (16 - 40) l'a encore prouvé : l'ASM n'a pas de rival en ce début de saison. Avec une équipe B (seulement 5 titulaires indiscutables étaient alignés au coup d'envoi), la troupe de Franck Azéma n'a jamais tremblé, comptant déjà 18 points d'avance à la mi - temps.
Les essais de Cassang et Nakaitaci sont venus compléter le festival de Fernandez, et Brive n'a jamais su trouver la solution. Pourtant, à domicile, Germain et ses partenaires restaient sur 3 victoires (face au Stade Français, à La Rochelle et au Racing), mais rien n'y a fait. Clermont est un parfait mélange de solidité défensive et d'imprévisibilité offensive, le tout couronné d'un effectif incroyablement compétitif et complet.

Nakaitaici (7 essais) et Clermont (32 points) sont en pleine bourre
Meilleur match.

En ouverture de cette journée, Toulouse se rendait à Pau pour y affronter la Section. Pas à la hauteur dans le jeu cette saison, le "Stade" comptait sur ce déplacement pour engranger de la confiance et des points. La Section, de son côté, n'entendait pas perdre ce match, pour garder ses distances avec la zone rouge.
En première période, Jean-Marc Doussain faisait tout de suite la différence (un drop et 3 pénalités), accompagné d'un essai de Marchand, pour donner l'avantage aux visiteurs (10 - 17), malgré une pénalité de Taylor, qui se chargeait également de transformer un essai de Ramsay.
Au retour de vestiaires, un essai de Votu transformé par Taylor, qui ajoutait une nouvelle pénalité, permettait à la Section de prendre les devants (20 - 17), avant que le Stade ne pousse une dernière fois pour envoyer Tékori dans l'en - but, pour un essai transformé par Doussain. Touluse arrachait ainsi une précieuse victoire (20 - 24) au terme d'une rencontre aussi indécise qu'intense, laissant Pau avec beaucoup de regrets.

Entre Pau et Toulouse, l'intensité est toujours au rendez-vous
Résultats.

Pau 20 - 24 Toulouse
Montpellier 12 - 11 La Rochelle
Stade Français 25 - 19 Lyon
Toulon 42 - 12 Grenoble
Bayonne 3 - 16 Racing
Castres 33 - 27 Bordeaux-Bègles
Brive 16 - 40 Clermont

mardi 18 octobre 2016

Nice, une bonne tête de champion

Après 9 journées de Ligue 1, une seule équipe trône en tête du classement, sans avoir perdu un seul match : l'OGC Nice. Partis sur un rythme infernal (7 victoires et 2 nuls), les Aiglons confirment semaine après semaine qu'ils ont les épaules pour le podium, voire plus.
Troisième attaque (16 buts marqués), meilleure défense (5 buts encaissés), l'équipe de Lucien Favre est très équilibrée, entre valeurs sûres (Bodmer, Baysse, et Belhanda) et valeurs montantes (Koziello, Sarr et Walter) du championnat. Le reste ? Des trouvailles fantastiques (Pereira, Séri et Dalbert), ainsi que des références internationales plus ou moins fiables (Balotelli et Dante), et le tour est joué.
Quelles sont donc les raisons de l'extraordinaire dynamique des Niçois, et pourquoi cela peut durer ?

1. Un entraîneur capable de faire franchir un cap à une équipe encore fragile.

Il n'est pas idiot, loin de là, de considérer Lucien Favre comme la meilleure pioche de l'été en France. En l'espace de 4 saisons, le Suisse a mené le Borussia Monchëngladbach d'un barrage victorieux pour le maintien à la phase de poules de la Ligue des Champions, après avoir installé le Hertha Berlin dans le Top 5 malgré l'un des budgets les moins élevés de Bundesliga.

Lucien Favre aura permis au Borussia Monchëngladbach de revenir sur le devant des scènes nationale et continentale
Dès son arrivée, il a fait de son mieux pour que les joueurs adhèrent à sa vision du jeu, et la machine s'est mise en route après un été compliqué (2 nuls et 3 défaites en 5 matches amicaux). Il travaille "plusieurs schémas tactiques pendant la même séance d'entraînement", selon Younès Belhanda, afin d'être en mesure de se sortir d'une situation difficile en pleine rencontre. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça paye : depuis le début de saison, le Gym a pris 6 points après avoir effectué ses changements (victoires contre Marseille et Lorient, nul contre Montpellier).
Tactiquement parlant, il possède ainsi une belle longueur d'avance sur ses collègues, d'autant qu'il joue le plus souvent en 3-5-2, un système très rare en Ligue 1, mais diablement efficace du côté de la Côte d'Azur.

2. Un effectif assez complet pour aligner deux équipes compétitives.

Du côté des gardiens, la hiérarchie est désormais claire : le jeune Cardinale (22 ans), au profil atypique (1,80 mètre, 85 kg) mais au talent indéniable, est titulaire indiscutable depuis le début de la saison. Là encore, Lucien Favre a flairé le bon coup (5 clean-sheets en 9 journées, et la meilleure défense du championnat).
Derrière lui, Mouez Hassen (21 ans) fait office de numéro 2, alors que l'expérimenté Simon Pouplin (31 ans, 133 matches de Ligue 1 à son actif) leur apporte un soutien sans faille et de nombreux et précieux conseils.

Malgré son physique unique à ce poste, Yoan Cardinale fait des merveilles depuis le début de la saison 
En défense, le 3-5-2 restant le système privilégié par Lucien Favre, trois joueurs se distinguent par leur temps de jeu conséquent :
- le capitaine Paul Baysse, présent sur les terrains du début à la fin de la rencontre, et ce depuis la première journée,
- la pépite Malang Sarr, qui n'a connu le banc qu'un petit quart d'heure,
- l'excellent Dante, arrivé fin août et déjà aligné pendant l'intégralité des 6 dernières levées de Ligue 1.
En cas de blessure, les recours sont Gautier Lloris, frère de, et l'inépuisable Mathieu Bodmer (355 matches de Ligue 1), qui peut également jouer milieu défensif et milieu offensif.

Sarr - Dante - Baysse, l'intraitable trio défensif des Aiglons
Pour ce qui est des latéraux, dits "pistons" dans un système à 3 défenseurs centraux, Nice dispose de deux solutions de chaque côté :
- à droite, Ricardo Pereira tient la corde, et ses statistiques offensives plaident en sa faveur (un but et deux passes décisives) ; il peut cependant compter sur un remplaçant de taille, Arnaud Souquet, l'une des révélations de Ligue 2 l'an dernier avec Dijon (27 matches disputés, 3 passes décisives), déjà international chez les jeunes à 24 reprises, et capable d'évoluer au milieu de terrain si besoin,

Ricardo Pereira, le fléau des arrières gauches de Ligue 1
- à gauche, le Brésilien Dalbert, déniché au Portugal cet été, fait office de titulaire indiscutable et n'a pas tardé à trouver ses marques dans le 11 de départ du Gym ; derrière lui, le jeune Olivier Boscagli (18 ans, déjà 16 sélections en équipe de France u19, peut aussi dépanner en défense centrale) attend patiemment son tour.

Dans l'entrejeu, Lucien Favre s'appuie sur un trio magistral depuis le début de la saison (3 buts et 5 passes décisives), composé de joueurs petits, techniques mais également capables de faire parler leur physique dans les duels :
- Vincent Koziello (20 ans), titulaire indiscutable depuis la saison dernière, et véritable chef d'orchestre du Gym,
- Jean-Michaël Séri (25 ans), qui s'est imposé en même temps que son partenaire, jusqu'à devenir comme la plaque tournante de son équipe,
- Wylan Cyprien (21 ans, arrivé cet été de Lens), dernière pièce du puzzle, qui apporte plus de hargne à la récupération, sans en oublier ses tâches offensives.
Sur le banc de touche, le Gym compte un autre trio de grande qualité, composé de : Rémi Walter, milieu défensif d'avenir (21 ans) doté d'un formidable pied gauche ; Valentin Eysseric, milieu offensif qui compte déjà 3 saisons pleines avec l'OGCN ; et Arnaud Lusamba, jeune prodige arrivé cet été de Nancy (19 ans), capable d'évoluer comme relayeur et comme meneur de jeu.

Séri et Koziello, deux véritables poisons au milieu de terrain
Enfin, devant, les Niçois disposent de qualité et de quantité. L'inimitable Mario Balotelli est venu se relancer, un pari pour l'instant réussi (5 buts en 4 rencontres), entraînant dans son sillage le jeune Alassane Pléa (3 buts), déjà performant l'an dernier (6 buts et 4 passes décisives), mais qui est encore trop souvent blessé pour donner le meilleur de lui - même.
Le "supersub" de cette équipe, c'est Belhanda (un but et deux passes décisives), qui fait office de deuxième attaquant dans ce 3-5-2, et qui gagne progressivement sa place de titulaire au côté de Pléa ou de Balotelli suivant la forme physique de chacun.
Le jeune Anastasios Donis (20 ans), prêté par la Juventus de Turin, est également un recours de qualité, lui qui a permis à Nice d'arracher le nul à Montpellier en servant Belhanda sur un plateau.

Balotelli, ou la nouvelle tête d'affiche de l'OGCN
3. Une formidable capacité à s'adapter au contexte et à l'adversaire.

Pour la reprise du championnat, début août, Nice doit affronter Rennes à domicile. Dante, Belhanda et Balotelli sont encore en discussions avec les dirigeants, alors qu'Eysseric et Pereira sont blessés. Lucien Favre se résigne donc à opter pour un 4-3-3, avec comme titulaires Souquet, Lusamba et Marcel (jeune de l'équipe réserve). Le Gym tient bon, se montre vaillant, et parvient même à l'emporter sur une tête de Malang Sarr.
Les semaines suivantes, Nice doit enchaîner un déplacement à Angers, puis la réception de Lille. Toujours en 4-3-3, sans leurs futures recrues, mais avec Eysseric et Pereira, les Aiglons obtiennent 4 points sur 6 possibles, en gagnant à Jean-Bouin grâce à Pléa (0-1), avant d'accrocher le LOSC avec un but de Koziello (1-1).
Vient ensuite le derby face à l'OM. Pour la première fois de la saison, Nice évoluera en 3-5-2. Malgré des difficultés d'adaptation à ce système, l'OGCN fait preuve de beaucoup de courage, et l'emporte même au terme d'un match fou (3-2). Balotelli, pour sa première apparition en France, s'offre un doublé, tandis que Cyprien marque le but de la victoire.

Face à Marseille, premier coup d'éclat pour un OGCN solidaire et agressif
Privés de leur nouveau buteur pour le déplacement à Montpellier, Paul Baysse et ses partenaires peuvent cette fois compter sur Belhanda, qui, pour ses débuts, se montre lui aussi décisif en égalisant à 5 minutes de la fin.
Vient ensuite un autre derby, face à Monaco, qui se présente invaincu à l'Allianz-Riviera. Nice réalisera une véritable démonstration de force face au club de la Principauté, s'imposant facilement 4-0. Balotelli signera un nouveau doublé, Baysse et Pléa complèteront le score.
Une semaine plus tard, Koziello, Séri et Balotelli, entre blessures et fatigue, ne sont pas du voyage à Nancy, mais leurs partenaires se débrouilleront sans eux pour empocher 3 points loin de leurs bases (0-1), avec un nouveau but de Pléa.
La journée suivante voit Lorient venir sur la Côte d'Azur, et bousculer les hommes de Favre. Alors qu'il y a 1-1, le Suisse effectue deux changements, et fait passer son équipe du 3-5-2 au 4-4-2 à plat. Le résultat est immédiat, Balotelli inscrit le but de la victoire dans les dernières minutes.
Enfin, à l'occasion d'un nouveau choc face à Lyon, les Niçois l'emporteront sans trembler (2-0), en laissant Koziello et Pléa sur le banc jusqu'à 10 minutes de la fin.

En répondant au défi physique de l'OL, Nice a conservé son fauteuil de leader

lundi 10 octobre 2016

Top 14, J8 : Parra mène Clermont à la victoire, malgré la superbe résistance de Toulouse

Huitième levée du Top 14, avec, comme d'habitude, des affiches de rêve, dans des contextes toujours particuliers : samedi, jour de derby, le Stade Français allant défier le Racing (dans la tourmente après la découverte de corticoïdes dans les urines de Carter, Imhoff et Rokocoko) ; Montpellier, enfin lancé (4 victoires sur les 5 dernières rencontres), affrontait Castres ; Toulon, en meilleure forme (3 victoires sur les 4 dernières rencontres), rendait visite à La Rochelle, toujours sur le podium. Et, pour clôturer cette journée de la meilleure des manières, les remplaçants de Toulouse étaient en voyage à Clermont ce dimanche.

Meilleur joueur.

Si Clermont a été bousculé par l'équipe B de Toulouse sans s'incliner, les Auvergnats le doivent en grande partie au génial Morgan Parra. 100 % au pied (19 points en passant deux transformations et 5 pénalités), un mental d'acier, et, surtout, un impact colossal sur son équipe. Brillant dans ses choix, il a dicté le jeu avec justesse et efficacité, évitant à ses partenaires une bien mauvaise surprise (29 - 25). Si les Jaunards sont toujours en tête du championnat, ils le doivent à leur métronome et capitaine, auteur de 70 points en 8 journées (sans être le seul à buter).

La belle performance de Frédéric Michalak (17 points en passant trois transformations, deux pénalités, et en inscrivant un essai) lors de la victoire de Lyon face à Pau (27 - 22) est également à souligner, tout comme l'excellente dynamique du Palois Tom Taylor, déjà mentionné les semaines passées, et encore auteur d'un joli numéro malgré la défaite (17 points en passant une transformation et 5 pénalités).

Le très bon Maxime Machenaud a lui aussi répondu présent lors du derby (victoire 29 - 22), inscrivant 19 points (deux transformations et 5 pénalités), tout comme l'habituel remplaçant de Grenoble Gilles Bosch (19 points en passant trois pénalités et 5 transformations) lors du succès face à Bayonne (44 - 16).

Morgan Parra, l'indispensable buteur et meneur des Jaunards de Clermont
Meilleure équipe.

Mentionné ci-dessus, le Grenoblois Gilles Bosch a effectivement sorti le grand jeu samedi soir, mais il a pu compter sur une équipe particulièrement assoiffée de victoire à l'occasion de ce choc de bas de tableau. Et même si les Isérois ne sont pas encore sortis de la zone rouge, ils peuvent déjà se satisfaire d'avoir dépassé leurs adversaires du week-end, sur le terrain comme au classement.
Avec deux essais en première période (Setephano et Hunt), et trois en seconde (Taumalolo, Dardet et Nemani), le tout en n'en concédant qu'un seul, les joueurs de Bernard Jackman ont décroché le bonus offensif sans trembler.

Gilles Bosch, auteur d'une brillante performance, a pu compter sur une équipe de Grenoble prête à mourir sur le terrain
Meilleur match.

L'affrontement ayant opposé Clermont à Toulouse restera comme le sommet du week-end, autant pour le suspense que pour la qualité du jeu proposé par les deux formations (5 essais au total). Avec une performance majuscule des remplaçants de Toulouse, qui ont bien failli faire tomber la meilleure équipe du Top 14 chez elle.
Après un départ sensationnel de Clermont (20 à 5 au bout de 35 minutes), sous l'impulsion d'un trio Lopez (une passe décisive) - Parra (10 points) - Lamerat (un essai), les visiteurs sont retournés dans l'en-but juste avant la pause afin de rester au contact (20-12).
Au retour des vestiaires, les partenaires de Luke McAlister (un essai) ont pris les commandes de la partie, jusqu'à revenir à 26-25 à cinq minutes de la fin, avant que Parra ne mette définitivement les Jaunards à l'abri.

Entre Clermont et Toulouse, les contacts sont aussi spectaculaires que le jeu 
Résultats.

Racing 29-22 Stade Français
La Rochelle 17-17 Toulon
Montpellier 28-19 Castres
Bordeaux-Bègles 27-25 Brive
Grenoble 44-16 Bayonne
Lyon 27-22 Pau
Clermont 29-25 Toulouse

lundi 3 octobre 2016

Top 14, J7 : Taylor en vain, Toulon sans trembler

Septième journée de Top 14 en ce premier week-end d'octobre, et de belles affiches à se mettre sous la dent : samedi, Castres se rendait à Clermont avec la ferme intention de faire tomber les Auvergnats chez eux, tandis que le Racing allait défier une surprenante équipe de Brive ; dimanche, La Rochelle, en grande forme, allait affronter le Stade Français, alors que Montpellier se rendait à Toulon pour l'incontestable choc de cette levée.
Retour sur les performances individuelles et collectives les plus marquantes du week-end.

Meilleur joueur.

Une fois n'est pas coutume, le MVP du week-end s'est incliné. Mais quelle partie de Tom Taylor ! Déjà auteur de 24 points la semaine passée à Grenoble, il en a inscrit 23  face à Bordeaux-Bègles (une transformation et 7 pénalités), sans pouvoir éviter la défaite de son équipe (28-30). Quoiqu'il en soit, le All-Black (3 sélections) est en train de former un redoutable trio avec ses compatriotes Colin Slade (21 sélections) et Conrad Smith (94 sélections), et Pau s'en frotte les mains. Après une expérience très mitigée à Toulon (16 matches en une saison), il s'éclate avec la Section, et cela se ressent dans ses performances.

Mention spéciale à Madigan, auteur de 15 points (5 pénalités) pour Bordeaux-Bègles dans cette même rencontre, et à l'inusable Gaëtan Germain, bourreau du Racing (25-16) avec un total de 17 points (une transformation et 5 pénalités).

Tom Taylor, le nouvel artilleur de la Section
Meilleure équipe.

En clotûre de cette journée, Toulon faisait face à Montpellier afin de reprendre confiance et de se rapprocher des deux premières places du classement. Et si ce choc a tourné court (28 - 6), c'est aussi parce que les partenaires de Leigh Halfpenny, toujours aussi fiable face aux perches (13 points en passant 2 transformations et 3 pénalités), ont écrasé leurs adversaires dans les duels. Les Guirado (un essai), Gorgodze, Ollivon et autres Vermeulen ont été impériaux en défense, permettant à Tuisova (un essai), Tillous-Borde et Mermoz de prendre leurs aises dans le camp des visiteurs.                    
Grâce à cette belle victoire, l'équipe de Mourad Boudjellal remonte sur le podium, à seulement 2 points de La Rochelle et 3 de Clermont.

La belle prestation de Bordeaux-Bègles est aussi à souligner, les partenaires de Serin (un essai) ayant décroché leur première victoire à l'extérieur cette saison, au terme d'un affrontement très intense avec la Section Paloise de Steffon Armitage.

Toujours aussi percutant, Guirado a mené son équipe vers une victoire nette face à Montpellier
Meilleur match.

Après un excellent début de saison (4 victoires et un nul en 6 journées), La Rochelle ne cachait pas ses ambitions pour ce déplacement à Paris : faire un coup Jean-Bouin. De leur côté, les partenaires de Pascal Papé (remplaçant au coup d'envoi), en difficulté à l'extérieur (3 défaites en 3 déplacements) se devaient de prendre des points à domicile.                                                                                    
Les 20 premières minutes sont très animées : Nayacalevu écope d'un jaune, mais, même en infériorité numérique, le Stade parvient à répondre aux deux pénalités de James en envoyant Burban dans l'en-but. Il y retournera juste avant la pause (peu après une troisième pénalité de James), et Dupuy transformera par deux fois. Le score est alors de 14 à 9 pour le Stade Français.
En deuxième période, il suffira de 25 minutes aux Parisiens pour prendre le large, grâce à deux essais transformés, ainsi qu'à une pénalité. Mais Brock James, bien qu'ayant laissé une demi-douzaine de points au pied, sonnera la révolte, en marquant un essai qu'il transformera, pour y ajouter une autre transformation et une quatrième pénalité.
Malheureusement, les Rochelais, menés 31 - 26 à cinq minutes de la fin, ne parviendront plus à prendre à défaut des Parisiens encore réduits à 14 après le jaune de Sempéré.

Entre La Rochelle et le Stade Français, du spectacle et beaucoup de suspense
Résultats.

Clermont 29 - 19 Castres
Toulouse 31 - 3 Grenoble
Bayonne 22 - 22 Lyon
Brive 25 - 16 Racing
Pau 28 - 30 Bordeaux-Bègles
Stade Français 31 - 26 La Rochelle
Toulon 28 - 6 Montpellier