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mercredi 12 juillet 2017

Summer League 2017 : l'édition de Salt Lake City

Du 3 au 6 juillet se tenait une compétition à quatre équipes sous la forme d'un championnat miniature. Utah évoluait devant son public, accompagné par Boston, Philadelphie et San Antonio. Ce tournoi était l'occasion pour les jeunes joueurs de se montrer avec leur nouveau club en l'absence des titulaires, et de convoiter une place dans l'effectif la saison prochaine.
Franchise par franchise, voici le bilan des rookies.

Boston.

Une victoire miraculeuse puis deux défaites, pas de quoi sauter au plafond pour les Celtics. La franchise peut malgré tout se consoler avec les performances remarquables de Jayson Tatum (3ème choix lors de la Draft), épatant lors de cette Summer League. Des moyennes à 18 points et 9 rebonds mais surtout le panier de la gagne contre Philadelphie. L'ailier a su prendre ses responsabilités au sein d'une équipe sans expérience, un soulagement pour Boston qui attend beaucoup de lui.
Quant à Semi Ojeleye (37ème choix lors de la Draft), le constat est mitigé. Son impact offensif est encore trop limité avec 6 points par match à 30 % de réussite, mais il s'est imposé comme le meilleur défenseur de l'effectif durant la compétition. Le Nigérian peut se faire une place au poste d'ailier-fort dans la rotation des Celtics à condition de progresser en attaque.

Philadelphie.

Battus par Boston et Utah, les Seventy-Sixers ont pu sauver l'honneur grâce à leur victoire contre San Antonio. L'ailier-fort Jonah Bolden (37ème choix lors de la Draft) s'est imposé comme un joueur très précieux malgré son statut de remplaçant, avec 10 points et 5 rebonds en 24 minutes par match. Il doit maintenant choisir entre l'Europe et la NBA, lui qui est encore sous contrat jusqu'en 2019 avec l'Étoile Rouge de Belgrade.
Laissé au repos contre les Spurs, le meneur Markelle Fultz (1er choix lors de la Draft) repart de Salt Lake City avec deux défaites en deux rencontres. Ses 20 points et 3 passes décisives de moyenne sont quand même un signe positif pour une franchise en pleine reconstruction, qui veut s'appuyer sur sa vision du jeu pour franchir un cap et retrouver les playoffs

San Antonio.

Le bilan des Spurs est équivalent à celui de Boston et Philadelphie, avec un seul succès. Les rookies n'ont pas su bousculer la hiérarchie malgré un temps de jeu conséquent, à l'image du meneur Derrick White (29ème choix lors de la Draft). Ses moyennes à 8 points et 2 passes décisives en 21 minutes laissent un goût d'inachevé même si la polyvalence du garçon peut rendre service à l'équipe la saison prochaine.
Titularisé à chaque rencontre, Jaron Blossomgame (59ème choix lors de la Draft) s'est montré utile dans la raquette en prenant 6 rebonds par match. Pour avoir sa chance, il doit gagner en lucidité sur le plan offensif mais surtout penser à rejoindre une autre franchise : Rudy Gay, Kawhi Leonard et Kyle Anderson se partagent déjà le poste d'ailier à San Antonio.

Utah.

L
e collectif du Jazz a su dominer l'épreuve de bout en bout, remportant ses trois matches pour terminer à la première place. Bousculé dans la raquette, Utah s'est appuyé sur le pivot Tony Bradley (28ème choix lors de la Draft) pour mener une véritable bataille au rebond. Avec seulement 4 prises et 8 points de moyenne, il n'a pas eu l'impact statistique attendu malgré un travail précieux en défense.
La révélation de ce tournoi, c'est l'arrière Donovan Mitchell (13ème choix lors de la Draft). En compilant 15 points et 3 passes décisives par match, il a envoyé un message à ses dirigeants qui cherchent à structurer un groupe autour de Rudy Gobert, le jeune pivot de la franchise. Son potentiel et leur complémentarité peuvent lui permettre d'intégrer le cinq de départ dès la saison prochaine.

Résultats.

Première Journée :
Utah 87 vs 74 San Antonio
Boston 89 vs 88 Philadelphie

Deuxième Journée :
Utah 100 vs 94 Philadelphie
San Antonio 81 vs 70 Boston

Troisième Journée :
Utah 68 vs 65 Boston
Philadelphie 94 vs 86 San Antonio 

lundi 10 juillet 2017

Bilan de la Summer League d'Orlando

La première semaine de juillet était l'occasion de voir plusieurs jeunes de la Draft en action avec leur nouvelle franchise, aux côtés de certains joueurs déjà indiscutables en NBA. Huit formations étaient de la partie pour ce rendez-vous : le Magic d'Orlando, les Pistons de Detroit, les Knicks de New York, les Pacers de l'Indiana, les Mavericks de Dallas, le Thunder d'Oklahoma City, le Heat de Miami et les Hornets de Charlotte.
Chaque franchise jouait quatre rencontres, puis un match de classement en fonction de son bilan. Et c'est Dallas qui a remporté le tournoi, battant Détroit d'un tir à la dernière seconde. Retour sur les principales performances individuelles et colletives.

Les Mavericks en pleine bourre.

Le seul jeune sélectionné lors de la Draft (Dennis Smith) étant laissé au repos en vue de la Summer League de Las Vegas, la franchise du Texas a pu s'appuyer sur un savant mélange entre des joueurs de la réserve et d'anciens universitaires exilés en Europe. Le résultat dépasse toutes les attentes : 5 victoires, aucune défaite, et la première place de la compétition. Pour cela, Dallas a pu compter sur un trio primordial, que voici.
Le chef d'orchestre de cette formation n'était autre que Dwight Buycks, un meneur de 28 ans passé par Toronto (2013-2014) et les Lakers de Los Angeles (2014-2015). Avec des moyennes de 18 points, 5 rebonds et 4 passes décisives par match, il a montré l'exemple à ses partenaires.
Il faut aussi mettre en avant les belles prestations de l'ailier Brandon Paul (26 ans), qui sort d'une saison en Turquie après être passé par la Russie et l'Espagne. Compilant 17 points, 5 rebonds et 3 passes décisives de moyenne, il a fait mieux qu'assurer les arrières de ses partenaires.
Le troisième et dernier joueur n'a pas été phénoménal durant cette compétition, mais comment passer à côté de l'auteur du tir de la gagne ? Jonathan Motley, discret sur l'ensemble de la semaine avec 7 points, 5 rebonds et 2 passes décisives par match, a trouvé le moyen de se racheter en offrant la Summer League, ni plus ni moins, à sa franchise. Un sacré coup d'éclat pour ce pivot de 22 ans.

Jonathan Motley
Luke Kennard, la défaite qui fait mal.

Choix n° 12 de la Draft, l'arrière des Pistons de Detroit s'est montré à son avantage tout au long de la compétition (17 points, 4 rebonds et 3 passes décisives). Malheureusement, la défaite face à Dallas en finale fait de l'ombre à la belle semaine du jeune joueur (21 ans), qui aura malgré tout donné un aperçu très encourageant de sa panoplie.
Son point faible reste la réussite au tir (40 %), mais il compense par une activité débordante, et un potentiel défensif intéressant. En cas de départ de Caldwell-Pope, il peut éventuellement viser une place de titulaire, mais il devra se montrer plus posé pour se faire une place à long terme.

Oklahoma City, pas de Ferguson mais des promesses.

Tout comme Dallas, le Thunder s'est présenté sans le joueur sélectionné lors de la Draft, Terrance Ferguson, privé de Summer League pour des raisons administratives. Mais un trio de jeunes a su se faire violence pour guider l'équipe vers une encourageante quatrième place, et, par la même occasion, se montrer après une saison difficile en NBA.
Au poste de meneur, Semaj Christon (24 ans, 3 points de moyenne avec OKC l'an passé) a pu s'exprimer pleinement, facturant 13 points, 4 rebonds et 6 passes décisives, faisant un excellent travail pour mener les offensives de son équipe.
Au poste d'ailier, Josh Huestis (25 ans, seulement deux apparitions en NBA l'an passé) a fait parler sa puissance pour terminer à 15 points et 7 rebonds de moyenne. S'il parvient à répéter ce genre de performances, il pourra peut-être s'imposer comme la doublure de Paul George.
Pour finir, c'est au poste de pivot que Dakari Johnson (21 ans, laissé en réserve l'an passé) s'est montré à Orlando. Avec 18 points, 5 rebonds et 2 passes décisives, il a montré de belles choses dans la raquette, mais doit encore gonfler ses statistiques au rebond pour attirer l'attention du coach d'OKC.

Dakari Johnson
Adebayo, bien trop seul à Miami.

Choix n° 14 de la Draft, le jeune pivot, qui va fêter ses 20 ans, n'a pas déçu du côté d'Orlando. Avec ses 17 points, 8 rebonds et 2 passes décisives de moyenne, il a surnagé, alors que son équipe coulait. C'est ainsi qu'il a fait très forte impression malgré la dernière place de Miami, et le bilan sans appel du Heat : aucune victoire, 5 défaites.
Mesuré à 2 mètres 10, pesant 110 kilos, il va faire beaucoup de bien au secteur intérieur d'une franchise orpheline de Chris Bosh, miné par les blessures. Même s'il ne tire pas de loin, il possède une belle mobilité pour sa taille, ce qui lui permet de défendre sur plusieurs postes, et d'assurer les rebonds de chaque côté du parquet.


Les Résultats.

Première Journée :
Miami 67 vs 74 Charlotte
Indiana 85 vs 74 Orlando
Dallas 80 vs 75 New York
Detroit 91 vs 92 Oklahoma City

Deuxième Journée :
Miami 68 vs 81 Orlando
Detroit 103 vs 78 New York
Charlotte 77 vs 84 Indiana
Oklahoma City 75 vs 96 Dallas

Troisième Journée :
Miami 83 vs 86 Indiana
Oklahoma City 99 vs 87 New York
Dallas 86 vs 76 Orlando
Detroit 87 vs 82 Charlotte

Quatrième Journée :
Oklahoma City 81 vs 95 Charlotte
New York 73 vs 84 Orlando
Dallas 94 vs 79 Indiana
Detroit 73 vs 71 Miami

Matches de Classement :
1 / Dallas 83 vs 81 Detroit
3 / Indiana 89 vs 80 Oklahoma City
5 / Orlando 78 vs 86 Charlotte
7 / Miami 72 vs 91 New York

jeudi 6 juillet 2017

Le formidable réservoir de l'Allemagne

En se privant de 8 des 11 titulaires de l'Euro 2016, et de manière plus globale de 16 des 23 joueurs appelés l'an dernier, Joachim Löw savait parfaitement ce qu'il faisait. Car ses "remplaçants" viennent de s'offrir la Coupe des Confédérations, le seul trophée qui manquait encore à la sélection.
Par la même occasion, ils ont pu se montrer face à plusieurs formations de (très) haut niveau, comme le Mexique, le Chili ou encore le Cameroun. Ainsi, en voir une partie l'an prochain, à l'occasion du Mondial, relève tout simplement du bon sens, tant certains ont fait forte impression.
Retour sur les différentes options du sélectionneur à chaque poste.

Gardien.

Le titulaire : Qui d'autre que l'époustouflant Manuel Neuer pour garder les buts de l'Allemagne ? Meilleur portier de la planète depuis 2011, et son explosion au Bayern Munich, il n'a strictement aucun souci à se faire quant à son statut. Laissé au repos par Löw.
Les doublures : Marc-André Ter-Stegen et Bernd Leno, du voyage lors de la Coupe des Confédérations, tiennent la corde pour accompagner Neuer en Russie l'été prochain. Le premier sort d'une belle saison au FC Barcelone, tandis que le second a surnagé au cours de la saison mitigée du Bayer Leverkusen.
Les outsiders : Lui aussi présent à la Coupe des Confédérations, Kevin Trapp n'a pas été utilisé par Löw. Il devra faire une saison colossale à Paris pour grimper dans la hiérarchie, et revenir en Russie dans un an. Il en va de même pour Loris Karius, pas encore indiscutable du côté de Liverpool, et qui n'a jamais été appelé en sélection. En revanche, des prestations remarquées au sein d'une Premier League plus féroce que jamais peuvent éventuellement lui ouvrir les portes de l'équipe nationale.


Centraux.

Les titulaires : Il est vrai que Joachim Löw n'a pas de système de jeu permanent, alternant la défense à 3 et la défense à 4. Mais peu importe le schéma tactique, il est clair qu'un trio se détache. Jérôme Boateng et Mats Hummels forment la charnière historique de l'Allemagne (et désormais du Bayern Munic), et Shkodran Mustafi possède une longueur d'avance en tant que troisième choix. Contrairement aux Bavarois, le défenseur d'Arsenal était de la partie en juin, sans doute pour consolider son statut.
Les doublures : Difficile d'y voir clair à ce poste, car les candidats sont très nombreux. Trois d'entre eux viennent de participer à la Coupe des Confédérations, mais vont changer de club cet été. Antonio Rüdiger, défenseur puissant et capable de jouer sur les côtés, devrait quitter la Roma pour aller jouer à Chelsea ; Matthias Ginter, jeune joueur du Borussia Dortmund, est attendu à Mönchengladbach ; et Niklas Süle, révélé cette saison à Hoffenheim, tentera de passer un cap au Bayern Munich.
Les outsiders : Deux joueurs peuvent espérer un strapontin pour le voyage en Russie. Le premier n'est autre que Jonathan Tah, renfort de dernière minute lors de l'Euro 2016, qui progresse jour après jour à Leverkusen. Le second, Niklas Stark, vient de contribuer à la victoire de l'Allemagne lors de l'Euro des moins de 21 ans, après une saison très encourageante au Hertha Berlin.


Latéral Droit.

Le(s) titulaire(s) : Sur le côté droit, le départ de Philipp Lahm a laissé le champ libre à Benedikt Höwedes (Schalke), mais le prometteur Joshua Kimmich (Bayern Munich) a très vite surgi pour venir lui faire de l'ombre. Il est donc envisageable d'imaginer les deux joueurs se tirer la bourre pour le couloir droit, chacun étant barré à son poste de prédilection (Höwedes en défense centrale par Hummels et Boateng, Kimmich au milieu de terrain par Kroos et Khedira).
Les doublures : Derrière ce duo, le jeune Benjamin Henrichs est en train de s'affirmer comme une valeur sûre au Bayer Leverkusen (34 titularisations cette saison), et s'est montré à son avantage lors de la Coupe des Confédérations (2 passes décisives en 2 rencontres). Il est en concurrence avec Erik Durm, pilier du Borussia Dortmund depuis 2013 (75 titularisations).
Les outsiders : Là encore, les jeunes ont un coup à jouer. Mitchell Weiser (Hertha Berlin) et Robert Bauer (Werder Brême) sont d'autres valeurs montantes à ce poste. Le premier, passé par le Bayern Munich entre 2013 et 2015, vient de signer le but victorieux en finale de l'Euro des moins de 21 ans. Le second reste sur une saison à 25 titularisations en Bundesliga, faisant forte impression.

Latéral Gauche.


Le titulaire : Depuis l'automne 2014, Jonas Hector (Cologne) s'est imposé comme le meilleur arrière gauche d'Allemagne. Admirable de régularité, il a plusieurs longueurs d'avance sur la concurrence, et ne devrait pas être inquiété d'ici l'été prochain.
Les doublures : Son ancien partenaire, Yannick Gerhardt, vient de vivre une première saison très intense à Wolfsburg (30 titularisations), et ne regrette pas d'être parti pour avoir plus de temps de jeu.
Quant à Marvin Plattenhardt, ses 3 buts et 4 passes décisives en 27 journées de Bundesliga sous les couleurs du Hertha Berlin ont attiré l'attention de Joachim Löw, qui vient de lui offrir trois sélections.
Les outsiders : Jamais appelé en sélection, ni même chez les jeunes, Marcel Halstenberg est pourtant placé dans la course au Mondial, grâce à de belles performances avec le RB Leipzig (3 passes décisives en 30 journées), qui vient d'accrocher une surprenante deuxième place en Bundesliga.
Le cinquième et dernier joueur susceptible de faire partie du voyage se trouve en Hollande (dont il possède également la nationalité), où il a été formé. Plutôt à son avantage cette saison (2 buts et 5 passes décisives en 32 rencontres avec Heracles Almelo), Robin Gosens, ignoré chez les jeunes par l'Allemagne comme par les Pays-Bas, choisira sûrement la première sélection qui se présentera à lui. Son potentiel ne devrait pas passer inaperçu, lui qui peut enchaîner un grand nombre de rencontres avec le même niveau de jeu.


Milieux Défensifs.

Les titulaires : Dans ce registre, l'Allemagne possède ce qui se fait de mieux sur la planète à l'heure actuelle. Toni Kroos n'est pas aussi costaud que Paul Pogba, tandis que Sami Khedira n'est pas un technicien du niveau de Sergio Busquets, mais ils sont incroyablement complémentaires. Le premier, plus offensif, est remarquable dans l'orientation du jeu du Real Madrid, et sa qualité de relance n'est plus à prouver. Le second, lui, est chargé de la récupération et du harcèlement de l'adversaire à la Juventus, un travail qu'il effectue à merveille.
Les doublures : Lors de la Coupe des Confédérations, Emre Can a pris le relais, poursuivant sur sa belle fin de saison à Liverpool. Il s'est endurci en Premier League, et fait partie des favoris pour aller en Russie. C'est également le cas pour Sebastian Rudy, qui vient de quitter Hoffenheim pour le Bayern Munich. Impeccable devant la défense, il a joué 435 des 450 minutes de l'Allemagne lors de la compétition.
Les outsiders : Impossible de savoir ce que Joachim Löw fera d'Ilkay Gündogan. En pleine possession de ses moyens, il est un joueur hors du commun, doté de toutes les qualités pour ce poste. Malheureusement, depuis 2011 et sa première sélection, il n'est apparu que 20 fois avec l'Allemagne, la faute à des blessures au dos (automne 2012, puis saison 2013-2014), au pied (printemps 2016), à la rotule (Euro 2016) et au genou (saison 2016-2017). S'il est opérationnel, nul doute que le milieu de Manchester City sera du voyage, mais les belles prestations de ses concurrents vont peut-être inciter le sélectionneur à se passer de ses services.
L'autre joueur en course n'est autre que Julian Weigl, nouvelle pépite du Borussia Dortmund. Le problème vient aussi de son physique sujet à de nombreuses blessures (1,85 m pour 70 kg). Blessé à une cheville en mai, il ne reviendra pas à la compétition avant le mois de septembre, et devra cravacher pour être dans le groupe.


Meneur de Jeu.

Le titulaire : Même s'il a perdu en régularité avec Arsenal, Mesut Ozil reste le chef d'orchestre de cette sélection. Dans un bon jour, il peut faire la différence à tout moment, sa vision du jeu étant phénoménale.
Les doublures : Excellent à la Coupe des Confédérations, Leon Goretzka vient de frapper un grand coup, et se place ainsi comme l'indiscutable deuxième choix. Le joueur de Schalke s'est montré décisif (3 buts), et très précieux dans l'organisation du jeu de l'Allemagne.
Quant à Max Meyer, son partenaire en club, il vient de remporter l'Euro des moins de 21 ans, mais doit subir sa concurrence au quotidien. Le duel sera donc d'une intensité rare, et c'est peu probable que Löw sélectionne les deux pour le Mondial.
Les outsiders : Ils sont trois pour un fol espoir. Là encore, on retrouve deux partenaires en club, Nadiem Amiri et Kerem Demirbay (Hoffenheim). Le premier se trouvait en Pologne pour l'Euro des jeunes, tandis que le second était en Russie avec la sélection.
Le dernier n'est autre que Mario Götze, héros du Mondial 2014. Revenu à Dortmund l'été dernier, il a disparu des terrains en février, atteint par une myopathie (maladie qui touche les fibres musculaires, provoquant d'importantes baisses d'énergie). Selon l'évolution de son état, il existe une très faible probabilité qu'il revienne à son meilleur niveau d'ici 2018, et rien ne dit qu'il entrera de nouveau dans les plans de Löw. Mais se priver d'un tel joueur en pleine possession de ses moyens serait absolument scandaleux.


Ailier Droit.

Le titulaire : Ce poste est sans aucun doute le plus ouvert du 11 de départ de l'Allemagne. Les très nombreux changements de système font qu'il est impossible de dire qui part avec une longueur d'avance sur les autres, mais le favori actuel semble être Lars Stindl (Borussia Mönchengladbach), auteur d'une formidable Coupe des Confédérations (3 buts, dont le seul de la finale).
Les doublures : André Schürrle, joueur du Borussia Dortmund depuis l'été dernier, fait partie des victimes de la malédiction qui frappe ce club. Touché au genou en début de saison, puis au tendon d'Achille vers la fin, il risque de ne pas être du voyage en Russie en cas de nouveau(x) pépin(s).
Il est en concurrence avec Kevin Volland, joueur du Bayer Leverkusen, qui semblait faire partie des plans de Joachim Löw lors de l'automne dernier, avant de se blesser à la cuisse en décembre.
Les outsiders : Karim Bellarabi, qui joue lui aussi au Bayer Leverkusen, sort d'une saison mitigée, ce qui a poussé Löw à faire passer Stindl devant lui dans la hiérarchie. Mais son profil d'ailier de débordement, de plus en plus rare, peut jouer en sa faveur.
Quant à Maximilian Philipp, il vient de se révéler à ce poste lors de l'Euro des moins de 21 ans, et de quitter Fribourg pour aller à Dortmund, et tenter de franchir un cap.


Ailier Gauche.

Le titulaire : Propulsé capitaine lors de la Coupe des Confédérations, dont il a été désigné meilleur joueur, le Parisien Julian Draxler est désormais un cadre de la sélection (déjà 35 sélections à 23 ans, dont 8 avec le brassard).
Les doublures : Comment ne pas parler de Marco Reus ? L'excellent vice-capitaine du Borussia Dortmund est maudit, à tel point qu'il est absent des compétitions internationales depuis l'Euo 2012. Il manque le Mondial 2014 à cause d'une blessure à la cheville, l'Euro 2016 à la suite d'une blessure aux adducteurs, puis la Coupe des Confédérations, la faute à une blessure au genou. Sans cela, il aurait sans doute sa place dans le 11 de départ.
Le deuxième choix se nomme donc Leroy Sané, qui sort d'une première saison pleine à Manchester City (9 buts et 8 passes décisives en 37 rencontres). Gaucher, il présente un profil différent, et sa place ne souffre d'aucune contestation à l'heure actuelle.
Les outsiders : Même s'il part de beaucoup plus loin, Serge Gnabry, qui vient de quitter le Werder Brême pour le Bayern Munich, peut rêver du Mondial 2018. Sa belle saison dans un club de milieu de tableau (11 buts et 2 passes décisives) montre qu'il a franchi un cap en quittant Arsenal, où il est passé professionnel en 2013.
Quant au petit Amin Younes (1,68 m), sélectionné pour la Coupe des Confédérations et buteur contre le Mexique, une place pour la Russie relève du miracle, malgré un exil plutôt réussi à l'Ajax Amsterdam (15 buts et 22 passes décisives en deux saisons).


Buteur.

Le titulaire : Décalé sur l'aile droite au Bayern Munich depuis l'arrivée d'Ancelotti, Thomas Müller a su s'adapter pour mieux servir l'équipe (9 buts et 17 passes décisives). Pour cela, il reste le premier choix au poste de buteur, car il sait aussi jouer pour ses partenaires. D'ailleurs, son bilan est impeccable en sélection (37 buts et 33 passes décisives en 85 rencontres), et se passer de lui n'aurait strictement aucun sens.
Les doublures : Son principal concurrent n'est autre que Mario Gomez, qui possède aussi une belle expérience avec l'équipe nationale (30 buts en 70 sélections). Malgré une belle saison du côté de Wolfsburg (18 buts), il reste un deuxième choix dans l'esprit de Joachim Löw.
Il devra se défaire de la révélation de cette saison, Timo Werner (21 buts et 7 passes décisives avec Leipzig), qui a confirmé lors de la Coupe des Confédérations (3 buts et 2 passes décisives en 4 rencontres).
Les outsiders : Ils sont deux, mais il leur sera très difficile d'accrocher un strapontin pour la Russie. Max Kruse, excellent avec le Werder Brême (15 buts et 7 passes décisives), n'a plus été appelé depuis l'automne 2015, mais son profil de gaucher le différencie de ses rivaux. Quant à Sandro Wagner, un véritable colosse (1,95 m pour 90 kg), il vient tout juste de découvrir la sélection, à 29 ans, et s'est montré particulièrement efficace (3 buts en 3 matches). S'il parvient à continuer sur la lancée de sa saison à Hoffenheim (12 buts et 4 passes décisives), il aura peut-être une infime chance d'être du voyage en Russie.