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dimanche 7 décembre 2014

NBA, 2014-2015, Chapitre 1

Alors que toutes les franchises de la NBA ont passé le cap de la double dizaine de rencontres, synonyme du quart de la saison régulière, il est temps de dresser un bilan. Nous parlerons du meilleur joueur, du meilleur entraîneur, du meilleur remplaçant, au même titre que du meilleur et du pire de ce début de saison. Bref, il y en aura pour tous les goûts.

Le Meilleur Joueur.

S'il y a bien un joueur qui sort du lot en ce début de saison, c'est Anthony Davis. Du haut de ses 21 ans, il domine la NBA, et permet à sa formation de rester en vie, malgré un début de saison compliqué. Avec des moyennes à 25 points, 11 rebonds et 2 passes décisives, il porte son équipe à bout de bras, jouant un rôle d'une importance capitale dans les neuf victoires obtenues par les New Orleans Pelicans, qui comptabilisent cependant dix défaites.

Le match qui a prouvé au reste de la ligue qu'il faudrait bel et bien compter sur lui, c'est, sans aucun doute, celui que son équipe a remporté sur le parquet du Jazz, 106 à 94. Au cours de cette rencontre, Davis a étalé toute sa palette technique, du "jumper" (panier inscrit en sautant au moment du tir) au "fade away" (panier inscrit en reculant au moment du tir), en passant par le "lay up" (panier inscrit avec l'aide du panneau), pour terminer la rencontre avec un bilan de 43 points et 14 rebonds. Une performance monstrueuse.

Depuis le début de la saison, Anthony Davis affole les compteurs
Le Meilleur Remplaçant.

Il est rarement aisé de ne pas démarrer une rencontre, avant d'en être désigné comme l'un des meilleurs joueurs. Pourtant, c'est presque le quotidien de Gerald Green, étincelant avec les Suns depuis le début de la saison. En sortie de banc, il tourne à 15 points, 3 rebonds et 2 passes décisives de moyenne, et ses coups d'éclat font le tour du web.

La franchise de Phoenix, qui compte douze victoires pour dix défaites, lui doivent beaucoup. il apporte un peu de folie à chacune de ses entrées, et son dynamisme permet de surprendre des adversaires déjà éprouvés par l'intensité de la rencontre.

Son match le plus accompli a eu lieu face aux Nets. Ce jour-là, il a sorti le grand jeu, inscrivant 28 points, captant 5 rebonds, et délivrant 3 passes décisives, pour une victoire finale sur le score de 112 à 104.

Cette saison, Gerald Green est le sauveur des Suns
Le Meilleur Entraîneur.

Il est compliqué de reconnaître le rôle d'un entraîneur à sa juste valeur, car le basket donne toujours l'impression d'être un sport plutôt instinctif. Cependant, il est juste de savoir attribuer une part du mérite à un entraîneur ayant su tirer le meilleur de son groupe. 

Et, pour le moment, cet entraîneur est Jason Kidd. Pour sa deuxième saison sur un banc, il est en train de réaliser quelque chose de sensationnel avec les Bucks de Milwaukee, dont le bilan est actuellement d'onze défaites pour onze victoires. Certes, ce n'est pas, à première vue, colossal, mais il faut savoir que, l'an passé, le taux de victoire de cette même équipe n'était que de 18 %, soit le pire de la ligue.

Jason Kidd a donc réussi à transformer cette équipe, et ce sans aucune recrue notable, et n'ayant sous la main aucun joueur de véritable envergure. La victoire la plus symbolique de cette résurrection intervint face aux Memphis Grizzlies, qui étaient invaincus depuis le début de la saison, soit six victoires de suite ! Ce jour-là, la franchise menée par Zach Randolph, qui semblait pourtant inarrêtable, mordit la poussière sur le parquet des Bucks, qui jouèrent de courage et de patience pour l'emporter sur le fil, 93 à 92.

Jason Kidd, le sauveur des Bucks de Milwaukee
Le Meilleur Affrontement.

Au soir du 26 novembre, les Raptors de Toronto s'en allaient défier les Hawks chez eux, à Atlanta. Bien que ces deux équipes n'avaient pas pour réputation de fermer le jeu, rien ne laissait présager une telle orgie offensive. D'ordinaire, chaque équipe de NBA marque autour de 100 points au cours des 48 minutes de jeu, mais ce soir-là, tout semblait différent. Sans aucune prolongation, les deux franchises ont livré un spectacle exceptionnel, jouant sans retenue. Résultat, tous les joueurs ont marqué, ce qui n'était plus arrivé depuis belle lurette, et Toronto s'est imposé 126 à 115.

Le taux de réussite commun, lors de cette rencontre, s'éleva à 45 % à trois points, à 55 % à deux points, et à 85 % aux lancers-francs. Il est bon de rappeler que les taux de réussite habituels sont généralement plus proches de 35 % à trois points, de 45 % à deux points, et de 75 % aux 
lancers-francs. 

Mention spéciale à Kyle Lowry, des Toronto Raptors, élu meilleur joueur de la rencontre, avec un bilan de 14 points, 13 passes décisives et 6 rebonds.

Kyle Lowry a su sortir les Raptors d'un duel épique avec les Hawks
La Meilleure Franchise.

Le classement parle de lui-même, alors pourquoi interpréter ou dénigrer ? Les Warriors, en ce début de saison, semblent au-dessus, avec un bilan de dix-huit victoires pour deux défaites. Les "Super Splash Brothers", Klay Thompson et Stephen Curry, n'ont jamais semblé aussi précis, et le reste de l'équipe n'a jamais aussi bien assuré leurs arrières. 

Le nouvel entraîneur, Steve Kerr, dont c'est la première expérience sur un banc de touche, réalise un travail formidable, et semble en mesure d'apporte à cette équipe ce qui lui manquait pour rivaliser avec l'élite de la ligue. La franchise de San Francisco est donc, pour le moment, en tête de la NBA, et compte bien le rester.

Elle a d'ailleurs prouvé qu'elle en avait les moyens, s'offrant le Heat, sur le score de 114 à 97, avec 40 points de Curry, et 24 de Thompson, au cours d'une rencontre maîtrisée de bout en bout, en particulier grâce à une défense de fer (9 contres, 6 interceptions, 40 rebonds défensifs).

Après la Coupe du Monde cet été, Curry et Thompson règnent maintenant sur la NBA
La Pire Franchise.

Réaliser le deuxième pire début de saison de l'histoire de la NBA, ce n'est pas donné à tout le monde. Pourtant, les Seventy-Sixers de Philadelphie l'ont fait, perdant leurs dix-sept premières rencontres. Depuis, ils en ont remporté deux, avant d'en perdre une autre. Mais que pouvait-il arriver d'autre à une équipe n'ayant aucune recrue, et dont l'exercice précédent a été un long calvaire, avec un bilan de dix-neuf victoires pour soixante-trois défaites, soit un taux de victoires de 23 % ?

Le jeune Michael Carter-Williams ne peut porter à lui seul toute une équipe, qui est d'ailleurs essentiellement composée d'éléments inexpérimentés, et dont la moyenne d'âge n'est que de 23 ans ! La saison risque donc d'être très longue pour cette franchise, qui comptait autrefois des joueurs comme Charles Barkley ou Allen Iverson.

Carter-Williams, l'espoir de toute une ville

lundi 1 décembre 2014

Les Verts écrasent leur voisin, et restent dans la course à l'Europe

Au terme d'une rencontre parfaitement maîtrisée, l'AS Saint-Étienne n'a fait qu'une bouchée de l'Olympique Lyonnais, qui n'a jamais semblé en mesure de trouver la solution, face à une équipe qui a su exploiter les avantages du 3-5-2 à merveille. Les Verts ont régné dans les duels, faisant preuve d'une volonté incroyable au pressing, ce qui a par ailleurs amené le trosième but. le L'arbitre, Clément Turpin, a réussi à maintenir le calme durant la partie, oubliant néanmoins un coup de pied de réparation de chaque côté : une main de Van Wolfswinkel, dans sa surface, sur une frappe de Lacazette, puis une charge irrégulière de Biševac sur Gradel. Voici donc les notes attribuées aux 22 acteurs de cette rencontre.

AS Saint-Étienne.

Stéphane Ruffier : 7/10.
Peu sollicité, il a répondu présent au bout de vingt-cinq minutes de jeu, remportant son duel avec Fékir, qui s'était présenté face à lui, avant de capter sans problème un lob de Jallet, puis de repousser un missile de Clinton N'Jié. Il a également fait preuve d'une précision ahurissante au pied. En revanche, sa sortie ratée au devant de Fékir aurait pu gâcher la fête, mais Lacazette n'a pas su transformer le tir au but accordé par l'arbitre. De plus, il était battu sur la tête de ce dernier, mais le poteau a empêché la réduction du score.

Loïc Perrin : 8/10.
Impeccable dans ses interventions, il a montré à tous qu'il était l'un des meilleurs défenseurs d'Europe. Une lecture du jeu effarante, un impact physique terrifiant, il a étalé toute sa palette défensive, et aurait pu y aller de son but, si sa reprise de la tête n'avait pas trouvé la barre. Un match plein.

Moussa Bayal Sall : 8/10.
Tout comme son capitaine, il a rayonné, s'imposant sur une grande majorité de ses duels, et brillant parfois dans une position de libéro. Son gabarit plus qu'imposant lui a permis de régner en maître incontesté dans le domaine aérien, preuve en est de son ouverture du score, d'une tête sublime. Un beau cadeau, le jour de ses 29 ans.

Florentin Pogba : 7/10.
Plus discret que ses compagnons, il a su répondre présent quand il le fallait, sur quelques ballons chauds, et a parfois évolué comme un véritable latéral gauche. Ses quelques montées ont soulagé les Verts, et ses petits gestes techniques, étrangement semblables à ceux de son petit frère, ont fait chavirer le chaudron. De plus, sa transversale mal appréciée par Biševac a débouchée sur le second but stéphanois.

Kévin Théophile-Catherine : 7/10.
Sans cesse en mouvement, il a donné le tournis à Bédimo, qui ne savait plus où donner de la tête. Sa vitesse et la précision de ses centres ont contribué à déstabiliser la défense des Gones. Défensivement, sans être brillant, il a su retarder les offensives adverses avec intelligence, permettant à ses coéquipiers de se replacer.

Franck Tabanou : 7/10. 
Assez discret, il a fait le job en défense, livrant un beau duel face à Jallet, sans que l'on puisse en choisir un vainqueur. Offensivement, il a, à l'instar de Théophile-Catherine sur son aile droite, bombardé la surface des Gones, obtenant le corner de l'ouverture du score, et passant à deux doigts d'inscrire son propre but, cinq minutes après le retour des vestiaires, sur un formidable une-deux avec Gradel.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Jonathan Brison, qui a contenu Jallet jusqu'au terme de la rencontre.

Jérémy Clément : 7/10.
Il a bien rempli son rôle de sentinelle, distribuant les ballons avec justesse, mais n'a pas assez pris de risques, cherchant simplement les passes les plus sûres. Cette prudence a fait du bien aux Verts, mais un léger brin de folie de sa part aurait peut-être fait plus de mal encore à l'OL. 
Remplacé à trente-cinq minutes de la fin par Diomandé, qui a montré une belle envie dans les duels, ce qui lui a coûté le seul carton jaune du match.

Fabien Lemoine : 7,5/10.
Le plus actif des trois milieux stéphanois. Toujours en mouvement, afin de proposer des solutions, il a joué juste, et n'a cessé de faire jouer autour de lui. Rarement pris en défaut, il s'est imposé dans l'entrejeu, et ses pendants adverses n'ont pas trouvé la solution.

Renaud Cohade : 7/10.
Très discret, trop discret peut-être, il a choisi, à l'instar de Clément, d'assurer ses passes, et de ne chercher que la sécurité. Toutefois, à vingt minutes de la fin, il a montré qu'il était toujours aussi précieux : un pressing acharné sur Tolisso, jusqu'à le pousser à la faute, puis une frappe croisée parfaite. Emballé, c'est pesé.

Ricky Van Wolfswinkel : 7,5/10.
Même s'il n'a jamais véritablement pesé à proprement parler sur la défense lyonnaise, sa prestation est à souligner. Vivement critiqué, malgré des statistiques honorables (3 buts et 3 passes décisives en 17 rencontres avec les Verts), il a répondu de la meilleure des manières, par une activité débordante. Après avoir trouvé le poteau au bout d'un quart d'heure de jeu, il a parfaitement repris un centre de Gradel, pour envoyer le ballon sous la barre, et faire le break en faveur de son équipe.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Monnet-Paquet, qui a bien défendu lors du temps fort adverse, en fin de rencontre.

Max-Alain Gradel : 9/10.
Incontestablement, l'homme du match. Le jour de ses 27 ans, il a sorti une performance exceptionnelle, délivrant deux passes décisives, et poussant les défenseurs adverses à bout. Un corner chirurgical déposé sur la tête de Sall, puis un centre tout aussi précis pour son copain Ricky. Il a failli y aller de son but sur un contre qu'il a mené, tenez-vous bien, seul contre cinq adversaire avant que Lopes ne repousse sa frappe. Un match colossal.

Christophe Galtier et Max-Alain Gradel, les deux principaux acteurs de la victoire des Verts

Olympique Lyonnais.

Anthony Lopes : 7,5/10.
Sans lui, l'addition aurait été bien plus lourde. Un duel remporté face à un Tabanou lancé à pleine vitesse, une sortie parfaite dans les pieds d'un Gradel bouillant, et une parade sur un missile de ce même Ivoirien. Il n'est fautif sur aucun des buts adverses, mais victime des erreurs de Bédimo, puis de Biševac, et, surtout, de Tolisso.

Christophe Jallet : 7/10.
Comme toujours, il a été la plaque tournante de son équipe. Il a multiplié les montées, ainsi que les centres, sans jamais, ou presque, trouver preneur. Défensivement, il a souffert face à Gradel, et il aurait peut-être fallu l'expulser après un geste intolérable : alors qu'il reste dix minutes à jouer, l'Ivoirien est taclé par Tolisso. L'arbitre siffle logiquement contre le Lyonnais, et Jallet se précipite vers Gradel, alors à terre, le prend à la gorge, et lui glisse quelques mots doux. Un comportement regrettable de la part d'un joueur ordinairement exemplaire.

Milan Biševac : 5,5/10.
Comme pour nombre de ses coéquipiers, ce n'était pas sa soirée. Face à un Gradel remuant, il a souvent été pris de vitesse, preuve en est du deuxième but, sur lequel il se fait surprendre par un rebond pourtant prévisible, puis prendre de vitesse par l'Ivoirien. Seul point positif : son impact dans les duels, toujours aussi intéressant, mais largement insuffisant pour réaliser un bon match.

Samuel Umtiti : 6,5/10.
Après avoir, d'entrée de jeu, envoyé un coup-franc intéressant dans les nuages, Umtiti a simplement tenté de tenir la baraque derrière. Et, honnêtement, il n'a que peu été pris en défaut, muselant correctement Van Wolfswinkel. Néanmoins, il ne fallait pas se contenter de ça. Sa puissance de frappe aurait été utile aux Gones sur certaines opportunités, mais il s'est cantonné à sa propre surface.

Henri Bédimo : 5,5/10.
Où est passé le "Bédimonstre" de l'an dernier ? Inconstant depuis le début de la saison, le Camerounais a cette fois fait preuve d'une transparence à couper le souffle. Peu inspiré, vite essouflé, devancé par Sall sur l'ouverture du score, c'est une soirée à oublier pour lui.

Maxime Gonalons : 6,5/10.
Toujours aussi précieux dans son rôle de sentinelle, il a été l'un des rares à répondre au monstrueux défi physique proposé par les Stéphanois. Il a sans relâche orienté le jeu, et s'est aussi proposé en ataque. Buteur au bout de cinq minutes, sa tête a logiquement été refusée, car Lacazette lui avait transmis le ballon de la main. Un match intéressant, mais il était trop seul.

Jordan Ferri : 6/10.
Après seulement cinq minutes de jeu, Ferri était déjà à terre, le souffle coupé par un choc avec un adversaire. Le symbole d'une soirée difficile pour le jeune milieu de terrain, qui a couru dans le vide, et qui a perdu une grande majorité des duels disputés.
Remplacé à vingt-cinq minutes du terme par Ghezzal, dont le jeu long a soulagé les Gones.

Corentin Tolisso : 5/10.
Comment attribuer plus que la moyenne à un joueur qui n'a jamais donné l'impression d'être dans le match ? Il concède le corner qui amène l'ouverture du score, puis il se troue de manière monumentale sur le dernier but du match. Un double contact splendide pour s'éliminer soi-même, transformé en superbe passe décisive pour Cohade. Grandiose.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par M'Vuemba, qui a apporté de la fraîcheur et de la puissance dans l'entrejeu.

Steed Malbranque : 5,5/10.
En l'absence de Gourcuff et de Grenier, c'est Malbranque qui s'est retrouvé en position de milieu offensif. Un choix discutable, surtout après sa performance lors de ce derby. Certes, il n'a reçu que peu de ballons, mais il n'en a rien fait. Pas d'inspiration, pas de confiance, c'est le comble pour un meneur de jeu.
Remplacé à trente-cinq minutes du coup de sifflet final par N'Jié, qui a, sur l'un des seuls ballons qu'il a touché, buté sur le portier des Verts.

Alexandre Lacazette : 6/10.
Remuant, peut-être un peut trop. Souvent piégé par des défenseurs moins portés vers la précipitation que lui, il a tout raté. Une frappe en bonne position après avoir éliminé trois adversaires, un tir au but envoyé à côté, et une tête repoussée par le poteau. Parler de malchance serait exagéré, parler de pression serait plus juste. Le Lyonnais est encore jeune, et doit porter l'équipe sur ses seules épaules. Dur.

Nabil Fékir : 6/10.
Aligné en pointe, au côté de Lacazette, il a manqué une énorme occasion dix minutes après l'ouverture du score stéphanoise, puis a disparu de la circulation. Surclassé dans les duels, imprécis dans ses transmissions, contestable dans ses choix, il a fait preuve de bonne volonté, mais n'a pu empêcher la dérive de l'OL.