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mercredi 18 février 2015

Tournoi des Six nations 2015, Chapitre 2

Pour la deuxième journée de cette nouvelle édition du Six Nations, qui a permis de donner un nouvel aperçu du niveau de chacun, les affiches étaient plutôt alléchantes, et semblaient présager de rencontres plutôt disputées. Avec un total de quatorze essais, soit plus du double de lors de la semaine dernière. Le XV du Chardon affrontait des Gallois revanchards, l'Irlande se frottait à un XV de France désireux d'élever son niveau de jeu, et l'Angleterre se préparait à confirmer une probante victoire par un nouveau succès, cette fois face à l'Italie.

La Rencontre à Ne Pas Manquer.

Le XV du Chardon, qui n'avait pas démérité au Stade de France, comptait se reprendre par une victoire face à celui du Poireau. Peine perdue, les Gallois ayant pris le dessus de quelques point, 23 à 26. Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, en pratiquant un jeu ouvert et offensif. En première période, Stuart Hogg, bien servi sur l'aile, inscrit le premier essai de la rencontre, et ce au bout de dix minutes. Greg Laidlaw s'occupera ensuite de transformer, avant de passer une autre pénalité. En réponse à cette fougue, le Poireau passera à la vitesse supérieure, en partie par l'intermédiaire de Leigh Halfpenny, qui inscrira onze points, profitant par trois fois de l'indiscipline adverse, avant de transformer l'essai de Rhys Webb. Au moment de revenir aux vestiaires, les Diables Rouges seront donc devant au score.

Après la reprise, la rencontre continuera sur les mêmes bases, les deux pays n'hésitant pas à envoyer du jeu, quitte s'exposer à des contres fulgurants. Pourtant, ce sont bien des pénalités qui remettront le Chardon et le Poireau dans la partie, avec, d'un côté, Greg Laidlaw, six points, et de l'autre, Leigh Halfpenny, qui inscrira trois unités, avant de transformer l'essai de Jonathan Davies, à un quart d'heure du terme. C'est à partir de cet instant que les locaux jetteront véritablement toutes leurs forces dans la bataille, pulvérisant les Gallois sur chaque contact, jusqu'à atteindre l'en-but en toute fin de partie, par l'intermédiaire de Jon Welsh, qui verra son essai transformé par Finn Russell. Ceci aura été insuffisant pour permettre au Chardon de renverser le Poireau, malgré une résistance admirable et un combat dantesque.

Que ferait le Pays de Galles sans Leigh Halfpenny ?
La Rouste à Ne Pas Manquer.

Malgré un début de rencontre dynamique et agressif, confirmé par un essai de l'inusable Sergio Parisse au bout de cinq minutes de jeu, l'Italie s'est effondrée par la suite, tout en opposant une résistance très offensive, qui lui a d'ailleurs coûté la rencontre. En réponse à cet essai, les Anglais sont arrivés deux fois dans l'en-but adverse avant la pause, une fois par Jonathan Joseph, puis la seconde par Billy Vunipola. George Ford transformera le deuxième, en ya joutant une pénalité. Les débats sont donc encore plutôt équilibrés à cet instant, mais c'est au retour des vestiaires que tout basculera.

Les quarante minutes qui suivront seront une orgie de rugby, avec pas moins de six essais. George Ford passera deux nouvelles pénalités, avant que le XV de la Rose n'inscrive quatre essais, dont un par Jonathan Joseph, qui s'offrira par la même occasion le double, un autre par Ben Youngs, puis Daniel Cipriani atteindra lui aussi l'en-but, avant que Nick Easter n'ajoute lui aussi cinq points. Ces quatre bijoux, dont trois auront été transformés (deux par George Ford, et un par Daniel Cipriani) se seront succédés, en un quart d'heure seulement, certainement le pire du XV d'Italie. Cependant, les joueurs de Jacques Brunel auront sauvé l'honneur, ajoutant deux essais en deuxième mi-temps, les deux par Luca Morisi, dont le dernier sera transformé par Tommaso Allan.

Au final, 47 à 17 pour l'Angleterre, et presque trois quarts d'heure d'anthologie, avec deux équipes joueuses et offensives, poussées par un public déchaîné.

En inscrivant deux essais face à l'Italie, Jonathan Joseph est entré parmi les grands
La Purge à Manquer.

Décidément, c'est déjà une mauvaise habitude des Bleus que de figurer dans cette catégorie. Après une victoire tout sauf rassurante face au XV du Chardon, les Tricolores souhaitaient faire taire leurs détracteurs chez le tenant du titre. Malgré la défaite, c'est presque chose faite, tant l'Irlande a souffert pour se défaire des visiteurs. Sans que la rencontre ne soit emballante, loin de là, elle a été riche en plaquages monstrueux et autres moyens de pression physique. En première période, duel de buteurs, entre Jonathan Sexton, de retour de blessure, et Camille Lopez, nouvelle plaque tournante du XV de France. Au moment de rentrer aux vestiaires, 12 à 6 pour le Trèfle, mais l'issue est toujours incertaine.

En seconde période, l'agressivité se fera de plus en plus présente, chaque équipe écopant d'un carton jaune. Jonathan Sexton, qui sera élu meilleur joueur de la rencontre, passera une autre pénalité, à l'instar de son coéquipier Ian Madigan. Du côté des Bleus, rien à se mettre sous la dent, hormis un essai de Romain Taofifenua, au terme d'une superbe action de jeu, qui se révèlera insuffisant pour arracher ne serait-ce qu'un nul. Résultat final, 18 à 11 pour l'Irlande.

Une rencontre hachée, indigne de deux équipes d'un tel statut, mais qui a ravi les amateurs de cathédrales, caramels, et autres fourberies dont ce sport a le secret.

Pour son retour, Jonathan Sexton a porté le XV du Trèfle

mardi 10 février 2015

Tournoi des Six Nations 2015, Chapitre 1

Afin de bien débuter cette nouvelle édition du Championnat d'Europe, l'Angleterre se rendait à Cardiff, pour y affronter le Pays de Galles. Une mise en bouche savoureuse, entre les deux pays les plus titrés de la compétition, avec 36 trophées pour le XV de la Rose, et 37 pour celui du Poireau. Le lendemain, l'Italie, cuillère de bois l'an passé, rencontrait l'Irlande, championne en titre, et la France, vêtue d'un maillot rouge pour la troisième fois seulement de son existence, entrait en lice contre un XV du Chardon pressé de se mesurer à des pointures. Voici un compte-rendu de cette première journée.

La Rencontre à Ne Pas Manquer.

Un show exceptionnel avant le coup d'envoi, une ambiance de folie durant la partie, et des acteurs au sommet : tout était réuni pour un grand rendez-vous, et ç'a na pas manqué. D'entrée de jeu, les Gallois s'en vont inscrire un essai, par l'intermédiaire de Rhys Webb, bien servi par Toby Faletau. Leigh Halfpenny enquille cinq points au pied, et voilà le Poireau devant la Rose, de dix points, et ce au bout de dix minutes. Mais au quart d'heure de jeu, une belle inspiration de Mike Brown profitera à son ailier, Anthony Watson. Les Anglais ont relevé le défi, et, même s'ils ne transforment pas, répondent présent. Jusqu'à la pause, on assiste alors à un combat de buteurs : à ma gauche, Halfpenny, une nouvelle pénalité, et Dan Biggar, un drop à la sirène ; à ma droite, George Ford, trois unités qui permettent à l'Angleterre de rentrer aux vestiaires avec un retard réduit à huit points.

Cinq minutes après la reprise, et au terme de plusieurs temps de jeu, les Anglais traverseront une seconde fois la défense du Poireau, cette fois par l'intermédiaire de Jonathan Joseph, mis sur orbite. C'est George Ford qui transformera l'essai, permettant à la Rose de revenir à une longueur de son adversaire du soir. Ensuite, l'Angleterre misera tout sur une défense étouffante d'agressivité, obtenant deux pénalités supplémentaires que le jeune buteur passera également, portant le score à 16-21, en faveur de son équipe.

L'équipe de Stuart Lancaster a donc frappé un très gros coup en s'imposant à Cardiff, prenant les commandes du championnat en attendant les deux rencontres suivantes, et surprenant bon nombre d'observateurs par sa capacité à faire sans ses meilleurs éléments.

George Ford, ou le futur successeur d'Owen Farrell

La Rouste à Ne Pas Manquer.

L'Italie, qui, l'an passé, a retrouvé son rang de cancre du Vieux Continent, affrontait l'Irlande, tenante du titre, et troisième nation mondiale. Au final, une nouvelle performance à oublier pour les Transalpins, vaincu 3 à 26. Pourtant, tout n'était pas à jeter au moment de rentrer aux vestaires, à la pause. Une défense bien en place, et un impact physique conséquent, ce qui n'avait pas suffi à empêcher les Irlandais de mener de six points, grâce à trois pénalités du surprenant Ian Keatley, auquel Kelly Haimona avait répondu en passant lui aussi un coup de pied.

En seconde période, une nouvelle pénalité du talentueux Ian Keatley, puis le tournant de la partie : Leonardo Ghiraldini écope d'un carton jaune, et le Trèfle ne laisse pas passer l'occasion de faire basculer la rencontre, inscrivant deux essais. Le premier est inscrit par Conor Murray, puis transformé par Ian Keatley, encore lui, avant que Tommy O'Donnell n'y aille de sa réalisation, bonifiée par Ian Madigan.

Une victoire moralement bénéfique pour l'Irlande, à l'extérieur qui plus est, qui sera à confirmer face à de véritables concurrents.

Ian Keatley, un pièce importante du dispositif du Trèfle en l'absence de Sexton

La Purge à Manquer.

Après un mois de novembre plutôt positif, le XV de France affrontait celui du Chardon, qui restait sur plusieurs performances abouties. Au final, une rencontre d'un ennui mortel, et une courte victoire des Tricolores, sur le score de 15 à 8. En première période, une attaque inexistante, une défense intermittente, mais un Camille Lopez au rendez-vous, avec trois pénalités. De son côté, le Chardon fait preuve de courage et d'imagination, inscrivant un essai, par l'intermédiaire de Dougie Fife, qui ne sera pas transformé. On ajoute à cela trois points au pied de Greg Laidlaw, et les Bleus rentrent au vestiaire avec une simple unité d'avance.

Après la pause, les Bleus retrouvent confiance, et dictent le rythme du jeu. Toutefois, pénalisés par une maladresse plus qu'inquiétante, ils ne parviendront jamais dans l'en-but adverse. Camille Lopez endossera donc à nouveau le costume de sauveur, ajoutant six points, une maigre récompense pour des Coqs conquérants mais trop hâtifs dans le dernier geste.

C'est donc une victoire importante pour les Bleus, qui devront cependant retrouver un semblant de réalisme pour aller inquiéter l'Irlande à Dublin.

Camille Lopez, l'un des nouveaux patrons du XV de France