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mercredi 25 mars 2015

Tournoi des Six Nations 2015, Chapitre 5

Après plusieurs semaines de compétition, l'édition 2015 de cet "Euro" de rugby touchait à sa fin ce week-end, avec, en perspective, des rencontres qui serviraient à enfin connaître le classement final. Pour commencer, l'Italie affrontait le Pays de Galles, qui avait encore la possibilité de remporter le titre. Ensuite, l'Irlande, elle aussi en course pour la première place, se rendait chez le XV du Chardon. Et, en clôture, la France s'en allait défier l'Angleterre à Twickenham. Voici le compte-rendu de ces trois affiches.

La Meilleure Rencontre.

Quoi de mieux qu'un "Crunch" pour en terminer avec l'édition 2015 ? D'autant plus que celui-là est rentré dans la légende, de par la qualité de jeu proposée, et l'orgie qu'il a été. Douze essais, 90 points, et un suspense terrible quant à l'issue de la rencontre, qui déterminerait celle de la compétition. Jusqu'à la fin, les Anglais y auront cru, en grande partie grâce à la maladresse de leurs adversaires au pied ( 12 points de perdus ). Au final, la Rose n'a pu remporter le titre, la faute à une différence de points inférieure à celle de l'Irlande.

En première période, la rencontre est partie sur des bases incroyables, avec un essai de Ben Youngs d'entrée de jeu. Il en ajoutera un autre à cinq minutes de la pause. George Ford les transformera, ainsi que celui d'Anthony Watson, et passera aussi deux pénalités. En réponse à l'agressivité de la Rose, le XV de France ira deux fois dans l'en-but, par Sébastien Tillous-Borde, puis par Noa Nakaitaci. Jules Plisson se chargera de transformer le deuxième, y ajoutant une pénalité.

Au retour des vestiaires, le combat reprit de plus belle, avec, côté anglais, un doublé de Jack Nowell, transformé par George Ford, qui validera également son propre essai, puis celui de Billy Vunipola. Les Français, eux, inscriront trois autres essais, par Maxime Mermoz à la conclusion d'un superbe mouvement collectif, par Vincent Debaty après une course fantastique de plus de 80 mètres, et, pour finir, par Benjamin Kayser, concrétisant un maul d'une puissance à nulle autre pareille. Seul le premier sera transformé par Jules Plisson, qui laissera par la suite Rory Kockott passer une pénalité.

Après cela, 55 à 35 en faveur de la Rose, et une joie immense d'avoir eu le privilège d'assister à un tel spectacle.

Ben Youngs, un doublé et de nombreuses promesses
La Rouste à Ne Pas Manquer.

Dans cette catégorie, la conquête du titre par l'Irlande, avec la manière, sur le terrain du Chardon qui plus est, ne pouvait être évitée. Face à une équipe qui n'avait plus rien à perdre, et qui souhaitait simplement se faire pardonner de ses piètres prestations, la tâche semblait ardue.

En première période, les locaux ont su faire illusion, répondant non sans mal au défi physique du Trèfle. De leur côté, un essai de Finn Russell, transformé par Greg Laidlaw, qui inscrira également une pénalité. En revanche, les Irlandais seront moins mesurés, avec des essais de Paul O'Connell et de Sean O'Brien, transformés par un Jonathan Sexton en feu, qui s'offrira six autres unités, profitant de la précipitation adverse dans les rucks.

Au retour des vestiaires, l'Irlande a mis le pied sur l'accélérateur, et fait preuve de réalisme, contrairement au Chardon, qui, bien que livrant une résistance admirable, n'a su marquer aucun point en seconde période. Le Trèfle, quant à lui, a poursuivi sa marche vers le trophée, grâce à deux nouvelles pénalités de Jonathan Sexton, qui validera un essai de Jared Payne, ainsi qu'à celui du doublé pour Sean O'Brien, qui sera lui transformé par Ian Madigan.

Sean O'Brien, deux essais, et un rôle majeur dans la conquête du titre
La Purge à Manquer.

Bien que le terme de "purge" semble un peu fort pour une rencontre aussi fructueuse, il est bon de souligner que cette débauche offensive n'est véritablement allée que dans un sens. En effet, l'Italie, bien que vaillante en première période, n'a pas tenu la cadence, livrant quarante dernières minutes à oublier.

Pourtant, tout laissait penser que l'affrontement serait plus équilibré que prévu, les Gallois ne prenant l'avantage qu'au moment de rentrer aux vestiaires. Pour les Italiens, une pénalité de Kelly Haimona, et une autre de Luciano Orquera, qui s'occupera également de donner plus d'ampleur à l'essai de Giovabattista Venditti. Pour leurs adversaires, un essai de Jamie Roberts, deux pénalités de Leigh Halfpenny, et une de Dan Biggar.

En revanche, après la pause, la rencontre tournera à l'humiliation, la faute aux Italiens, qui prendront deux cartons jaunes, et évolueront en infériorité numérique durant vingt minutes. Le début du festival. Sept essais en trente minutes : un de Liam Williams ( transformé par Dan Biggar ), trois de George North ( transformés par Dan Biggar ), un de Rhys Webb, un de Sam Warburton ( transformé par Dan Biggar ), et, pour finir, un de Scott Williams ( transformé par Dan Biggar ). En réponse à cette déferlante, un malheureux essai de Leonardo Sarto, transformé par Luciano Orquera.

Une rencontre à sens unique, et un sentiment de gâchis après les deux cartons jaunes envers les Italiens, trop inexpérimentés pour pouvoir livrer un véritable combat durant plus d'une heure.


George North, auteur d'un formidable triplé

mercredi 18 mars 2015

Tournoi des Six Nations 2015, Chapitre 4

Pour cette avant-dernière journée de compétition, le programme était alléchant, et semblait nous offrir une occasion de se faire une idée bien plus précise sur le classement final. En ouverture, le choc du week-end, avec un bouillant Pays de Galles - Irlande à Cardiff. Le soir même, une autre affiche, avec la Calcutta Cup, entre la Rose et le Chardon. Enfin, pour en terminer avec ces deux jours d'ovale, une rencontre indécise entre l'Italie et le XV de France.

La Rencontre à Ne Pas Manquer.

Représentant incontestablement le choc de cette journée, le duel entre le Poireau et le Trèfle a tenu toutes ses promesses, et finalement tourné à l'avantage des Gallois. S'imposant 23 à 16, ils ont enlevé une rencontre d'une intensité et d'une densité physique exceptionnelles, en témoignent les bilans de leur trois meilleurs plaqueurs ( 31 pour Luke Charteris, 23 pour Sam Warburton, et 20 pour Scott Baldwin ) ! En première période, les deux équipes avaient déjà donné un aperçu du combat d'anthologie qui allait suivre. Une lutte symbolisée par deux des meilleurs marqueurs du tournoi, Leigh Halfpenny pour les Gallois, et Jonathan Sexton pour les Irlandais. Au bout de quarante minutes, quatre pénalités à trois en faveur du premier, auxquelles il faut ajouter un drop de son coéquipier Dan Biggar. Résultat, 15 à 9 à la pause.

Au retour des vestiaires, la bataille reprenait de plus belle, les Diables Rouges s'en allant les premiers dans l'en-but adverse, par Scott Williams, ce à quoi l'Irlande répondit par un essai de pénalité, transformé par le solide Jonathan Sexton. Et, au beau milieu d'un combat qui faisait rage, le Trèfle se devant de marquer un nouvel essai pour passer devant au tableau d'affichage, c'est bel et bien Leigh Halfpenny qui profitait de leur précipitation pour passer une nouvelle pénalité, et figer le score en faveur de son pays.

Leigh Halfpenny, le cauchemar des équipes du Vieux Continent
La Rouste à Ne Pas Manquer.

Pour la première fois, le XV de France sort de la catégorie "purge", et passe dans celle de la "rouste". Et c'est amplement mérité, tant les Tricolores ont évolué au-dessus des Italiens dimanche. Reste à déterminer de manière objective si ce sont eux qui ont fait déjouer leurs adversaires, ou si l'Italie s'est faite hara-kiri. En tout cas, pas grand-chose à se mettre sous la dent en première période, les Bleus ne passant que trois pénalités, deux par Camille Lopez, puis une par Scott Spedding.

En revanche, après la pause, le début du massacre. Les différentes entrées en jeu ont permis aux Français de concrétiser leurs occasions. Par exemple, Jules Plisson, enfin au niveau en sélection. Impérial au pied, il a passé deux pénalités, et transformé les deux essais des Bleus, inscrits par Yoann Maestri, puis par Mathieu Bastareaud, sur le gong. Au final, un cinglant 0 à 29 en faveur des joueurs de Saint-André.

Une équipe revigorée, transformée, métamorphosée, les mots manquent pour décrire le changement de comportement des Tricolores sur le terrain. Pourvu que ça dure.

Scott Spedding, le détonateur du XV de France
La Purge à Manquer.

La rencontre entre la Rose et le Chardon semblait destinée à finir dans la catégorie de la "rouste", tant les Anglais faisaient forte impression depuis le début de la compétition. Pourtant, en dépit de leur victoire, ils ont offert un spectacle bien loin des attentes, tout comme leurs adversaires. En effet, les deux équipes ont fait preuve d'une maladresse incroyable, gâchant cartouche sur cartouche, multipliant les fautes de main et les plaquages ratées. Au final, c'est bien l'Angleterre qui a su l'emporter, 25 à 13.

En première période, un essai de Jonathan Joseph au bout de cinq minutes, et la Rose semblait partie pour donner une belle correction au Chardon. George Ford transformait, avant de passer une pénalité. Mais les visiteurs profitaient de la multitude d'occasions ratées par les locaux pour faire mal en contre, avec un essai de Mark Bennett, transformé par Greg Laidlaw, qui s'offrait ensuite deux pénalités, pour permettre à sa formation de rentrer aux vestiaires avec trois points d'avance.

En seconde période, sans pour autant cesser de gâcher, les Anglais passaient la vitesse supérieure, et s'en allaient deux autres fois dans l'en-but écossais, par l'intermédiaire de George Ford, puis de Jack Nowell. Le premier ttransformait son propre essai, avant de passer sa deuxième pénalité de la rencontre, achevant ainsi ses adversaires, qui ne marquèrent donc aucun point durant les quarante dernières minutes.

George Ford, l'un des plus grands espoirs du rugby anglais

mercredi 11 mars 2015

NBA, 2014-2015, Chapitre 3

Alors que toutes les franchises de la NBA ont passé le cap de la soixantaine de rencontres, synonyme de dernière ligne droite de la saison régulière, il est temps de dresser un bilan. Nous parlerons du meilleur joueur, du meilleur entraîneur, du meilleur remplaçant, au même titre que du meilleur et du pire de ce milieu de saison. Bref, il y en aura pour tous les goûts.

Le Meilleur Joueur.

En l'absence de Kevin Durant, encore blessé, le Thunder d'Oklahoma City est mené de main de fer par un Russell Westbrook étourdissant. Cinq triple - doubles sur les six dernières rencontres, et des moyennes de 35 points, 15 rebonds et 10 passes décisives depuis un mois. Si la franchise est enfin en passe d'aller au - delà de la saison régulière, c'est en très grande partie grâce à Mister Explosive.
Le meilleur exemple du talent de ce meneur injustement critiqué, c'est sa performance lors de la récente réception de Philadelphie. Certes, les Seventy - Sixers sont à la traîne cette saison, mais aucune formation n'aurait pu résister à une telle déferlante. Un seul joueur sur le parquet, aux statistiques d'une autre planète : 49 points, 15 rebonds et 10 passes décisives, le tout accompagné d'un contre et de 3 interceptions. Défendre, marquer, et faire marquer. Il est grand temps que Westbrook s'offre une bague de champion, car il semble prêt à piétiner tout ce qui se mettra en travers de son chemin.

Russell Westbrook, le sauveur d'Oklahoma City
Le Meilleur Remplaçant.

En quittant Chicago pour Los Angeles, Carlos Boozer s'attendait certainement à se battre pour les playoffs. Mais les Lakers présentent l'un des pires bilans de la ligue, tandis que les Bulls sont en passe de se qualifier sans véritablement forcer. Pourtant, il est l'un des seuls à surnager dans cette équipe à la dérive, qui plus est privée de Kobe Bryant, son leader devant l'éternel. Il faut prendre en compte le fait que ses moyennes, qui ne sont pas mirobolantes ( 12 points, 7 rebonds et 2 passes décisives ), tiennent en un temps de jeu limité, qui n'excède jamais un quart d'heure.
Par exemple, son apport en sortie de banc aura été primordial face à Orlando, en début d'année. Avec un contre, 12 rebonds et 14 points, il a porté son équipe à une précieuse victoire, s'offrant par la même occasion son cinquième double - double de la saison.

Carlos Boozer, un éclair dans la terne saison des Lakers
Le Meilleur Entraîneur.

Bien sûr, le bilan des Pacers de l'Indiana laisse encore à désirer, avec 28 victoires pour 34 défaites. Mais la franchise qui évolue au Conseco Fieldhouse peut toujours compter sur son entraîneur, le discret Frank Vogel, dont c'est le quatrième exercice à la tête de l'équipe. Alors que Paul George, leader de la franchise, n'a participé à aucune rencontre cette saison, la faute à une blessure au tibia, et que Lance Stephenson, grand espoir de la NBA, a quitté le navire, il fallait trouver les mots. Et c'est ce que Frank Vogel a su faire, composant avec un effectif totalement dénué de stars, mais d'une combativité admirable. La franchise d'Indianapolis est donc revenue, depuis quelques semaines, dans les clous des phases finales, grâce à un bilan de 11 victoires pour 2 défaites depuis février.
Durant cette période, Indiana n'a pas chômé, s'offrant notamment les Cleveland Cavaliers à deux reprises, ainsi que les Bulls de Chicago, et les Warriors de Golden State. Un renouveau qui vient embellir une saison compliquée, mais qui n'a jamais vu les Pacers baisser les bras. Et alors que le retour de Paul George est prévu pour la semaine prochaine, les ambitions remontent à la surface.

Frank Vogel, imperturbable, est en train de ramener les Pacers à la vie
La Meilleure Rencontre.

Entre deux cancres de la Conférence Est, la rencontre opposant les Knicks de New York au Magic d'Orlando ne semblait guère alléchante. Et pourtant, force est de reconnaître que le spectacle était au rendez-vous, ainsi que l'intensité, le tout dans un respect mutuel sans failles. Et puis, quand une rencontre se tient au Madison Square Garden, peu importe que les deux franchises se traînent en queue de peloton, il y a forcément un petit supplément de charme. Et le score aura également été de la fête, avec un résultat final de 113 à 106 pour les Knicks.
Les deux franchises ont surtout fait parler leur adresse en dehors de la zone, avec, à la baguette, Jason Smith du côté des Knicks ( trois sur quatre de loin ), et Channing Frye du côté du Magic ( quatre sur neuf de loin ). Et c'est Carmelo Anthony, en dépit des efforts de Nikola Vučević, auteur de 34 points, accompagnés de 18 rebonds, qui a offert la victoire à New York, en inscrivant 25 points, en prenant 7 rebonds, et en délivrant 4 passes décisives.


Carmelo Anthony, souvent impuissant cette saison, a fait la différence face au Magic
La Meilleure Franchise.

S'il y a une formation qui reste dans l'ombre depuis le début de la saison, c'est bel et bien celle des Grizzlies de Memphis. Discrets, mais efficaces, ils sont sur le podium de la terrible Conférence Ouest depuis belle lurette, et semblent bien partis pour y rester. En conservant les solides Marc Gasol ( 2 mètres 15, 120 kg ) et Zach Randolph ( 2 mètres 05, 120 kg), puis en recrutant les expérimentés Jeff Green ( huit saisons NBA ) et Vince Carter ( seize saisons NBA ) pour les épauler, les dirigeants ont fait preuve de bon sens, tout en affirmant leurs ambitions.
Le meilleur exemple de l'incroyable solidité de l'équipe du FedEx Forum, c'est la victoire obtenue peu avant Noël sur les Warriors de Golden State, qui restaient alors sur seize succès consécutifs ! Bien que battus à la bataille des rebonds, les Grizzlies ont gardé les pieds sur terre, ne prenant pas de risques inutiles, et défendant à merveille. Cependant, il ne faut pas se fier aux simples statistiques, car c'est sur le parquet que l'incroyable capacité de Memphis à mettre la pression sur les tireurs adverses s'est vue. Leurs adversaires, habituellement adroits, ont fini la rencontre à un triste 40 % de réussite sur les tirs, alors que les joueurs de David Joerger se promenaient à 50 %. Du sang-froid, du réalisme, et de la concentration : voilà la recette du bon parcours des Grizzlies.

Marc Gasol, plaque tournante des Grizzlies de Memphis
La Pire Franchise.

Les New York Knicks ont déjà été vus dans la rubrique de la meilleure rencontre, bien que cela ne reflète pas leur pitoyable saison. Il est donc temps de parler des Nets de Brooklyn, qui, de manière inexpliquée, peut encore espérer se qualifier pour les phases finales. Pourtant, cette franchise développe un jeu d'un ennui mortel, et joue énormément sur les nerfs de ses adversaires, ce qui n'est guère admirable. Pour la première saison de Lionel Hollins sur leur banc, les Noir et Blanc ne laissent de bonne impression nulle part, donnant un sentiment de gâchis, compte tenu de leur effectif bien fourni, qui a énormément de mal à donner pleine mesure de son talent.
Mais tout n'est pas terminé pour la franchise, qui dispose encore d'une vingtaine de rencontres pour arracher sa place en playoffs. Et alors tout deviendra possible, tout se jouera sur sept rencontres maximum. Et si des joueurs tels que le triple All-Star Deron Williams, le sextuple All-Star Joe Johnson, ou encore le colossal Brook Lopez ( 2 mètres 15, 125 kg ), parviennent à se réveiller à temps, quelques espoirs seront permis.

Deron Williams se doit d'assumer son statut de franchise player

mercredi 4 mars 2015

Tournoi des Six Nations 2015, Chapitre 3

Pour cette troisième journée, qui marquait le passage à la deuxième moitié de la compétition, force est d'avouer que le spectacle n'était pas vraiment à la hauteur des attentes. Et pourtant, les affiches étaient plus qu'intéressantes, avec un duel au sommet entre l'Irlande et l'Angleterre, une opposition de seconds couteaux entre la France et le Pays de Galles, ainsi qu'une rencontre des cancres, le XV du Chardon affrontant l'Italie.

La Rencontre à Ne Pas Manquer.

Alors que l'Italie, pulvérisée lors des deux premières journées, venait tête basse à Murrayfield, le XV du Chardon n'a pas su renverser cette équipe, qui manquait pourtant de confiance et de fluidité. Au final, un score inattendu de 19 à 22 en faveur des Transalpins. En première période, les débats étaient extrêmement équilibrés, les locaux rentrant aux vestiaires avec un simple point d'avance. D'un côté, trois pénalités de Greg Laidlaw, qui avait aussi transformé l'essai en solitaire de Mark Bennett. De l'autre, deux essais, signés Joshua Furno et Giovanbattista Venditti, seul le second étant transformé par Kelly Haimona, qui y ajoutera une pénalité.

Après la pause, la rencontre perdra en offensive, mais pas en intensité, et verra l'Italie inscrire un troisième essai, de pénalité celui-là, et ce dans les derniers instants. Tommaso Allan le transformera, ruinant ainsi de manière définitive les efforts de ses adversaires, et en particulier ceux de Greg Laidlaw, omniprésent, comme le prouve les trois autres points ajoutés à l'heure de jeu.

Un dénouement cruel pour les locaux, qui devront redoubler de vaillance pour éviter la tristement célèbre Cuillère de Bois.

Le solide Joshua Furno a remis l'Italie dans le droit chemin
La Rouste à Ne Pas Manquer.

Dans ce qui constituait incontestablement le choc de ce week-end de rugby continental, l'Angleterre n'a pas fait le poids sur le terrain d'une Irlande efficace et solidaire. Le score final est de 19 à 9, et ce qui le rend si particulier, c'est que voir une équipe marquer plus du double des points de son adversaire, et ce à un tel niveau, est assez rare. En première période, le spectacle n'était pas de mise, mais les locaux ont vite montré que le fil de la rencontre ne pouvait leur échapper. S'en remettant à trois pénalités de Jonathan Sexton, en réponse à un drop de George Ford, le Trèfle a rapidement pris le dessus sur la Rose.

Au retour des vestiaires, la rencontre s'est quelque peu emballée, avec un essai de Robbie Henshaw, venant conclure un beau mouvement collectif de son équipe, et offrant à Jonathan Sexton l'occasion de donner seize points d'avance à l'Irlande, ce qu'il ne manquera pas de faire. La Rose tentera de revenir, par l'intermédiaire de son ouvreur George Ford, qui inscrira six nouveaux points, ce qui se révèlera plus qu'insuffisant.

Au terme de cette rencontre dominée par des locaux organisés et physiquement préparés, l'Irlande s'est imposée comme la meilleure nation du Vieux Continent, et reste en course pour un Grand Chelem.

Robbie Henshaw, le successeur de Brian O'Driscoll
La Purge à Manquer.

Si l'opposition entre la France et le Pays de Galles ne s'est pas montrée avare en points, il ne faut pas se fier au score, car elle a surtout tenu de la purge. Bien que le Poireau se soit imposé 13 à 20, cela n'a pas empêché la France de remplir cette catégorie pour la troisième fois de suite. Durant les quarante premières minutes, quasiment rien à se mettre sous la dent, hormis une pénalité de Camille Lopez en faveur des Bleus, contre deux pour Leigh Halfpenny en faveur des Diables Rouges.

Après la pause, un sursaut au niveau du score, mais dans le jeu, le progrès n'a pas sauté aux yeux, les attaques profitant plus des errements défensifs adverses. C'est ainsi que les Gallois ont permis à Dan Biggar de plonger dans l'en-but à l'heure de jeu, un essai transformé par Leigh Halfpenny, qui ajoutera neuf autres unités, punissant les Tricolores de leur indiscipline. Camille Lopez ne sera pas en reste, inscrivant de même une pénalité supplémentaire, et transformant l'essai de Brice Dulin, pourtant auteur d'une prestation globalement maladroite.

Le Pays de Galles s'est donc relancé dans une compétition pas encore figée au niveau du classement, alors que la France s'enfonce progressivement dans les profondeurs du tableau. Une réaction d'orgueil est donc attendue en vue des deux prochaines rencontres.

Leigh Halfpenny, encore à l'origine de la victoire des Diables Rouges