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vendredi 18 décembre 2015

Que vaut vraiment la Roumanie ?

Samedi dernier, le tirage au sort des poules de l'Euro, effectué à Paris, a livré son verdict. La France devra se défaire de la Suisse, de l'Albanie, et de la Roumanie, pour espérer décrocher le titre à domicile. Un groupe assez clément, au contraire des dernières éditions. En effet, en 2012, les Tricolores avaient hérité de la Suède de Zlatan Ibrahimovic, de l'Angleterre de Wayne Rooney, et de l'Ukraine, qui était alors l'un des deux pays organisateurs. Et, quatre ans plus tôt, en 2008, les Pays-Bas, l'Italie, et, de nouveau, la Roumanie, étaient au programme pour nos joueurs. Mais, au fait, que vaut aujourd'hui cette dernière équipe, qui avait, à l'époque, terminé devant l'équipe de France dans ce groupe de la mort ?

Si la Roumanie est à l'Euro, c'est pour beaucoup, grâce à sa présence dans le groupe de qualifications le plus faible de cette édition. Car elle était accompagnée des équipes suivantes :
- la Grèce, lamentable tête de série, suite à son parcours en Coupe du Monde l'an passé,
- la Finlande, toujours aussi discrète,
- l'Irlande du Nord, une formation sans véritables individualités capables de se distinguer,
- la Hongrie, bien loin des années Puskas,
- les Iles Féroé, un ensemble valeureux d'amateurs généralement impuissant.

Il est clair que cela facilite la tâche, d'autant qu'avec ce nouveau format à 24 équipes, les trois premières places pouvaient être qualificatives. Pourtant, l'on reproche à cette formation d'avoir "garé le bus", oubliant ostensiblement de faire le jeu, et se contentant de rares contres meurtriers. Certes, la Roumanie s'est contentée de marquer 11 fois en 10 rencontres. Et alors ? Le Pays de Galles aussi, et cela n'empêche pas les observateurs de s'extasier devant les prouesses des coéquipiers de Gareth Bale. Bien sûr, terminer derrière la Belgique est plus glorifiant que de talonner l'Irlande du Nord. Mais si cette recette fonctionne, tant mieux pour les Roumains !
Car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont su pousser cette stratégie jusqu'à ses limites, ne perdant pas une seule fois, et présentant la meilleure défense des éliminatoires, avec 2 petites unités encaissées ! Félicitations à Balazs Dzsudzsak, animateur de la sélection hongroise, et à Joel Pohjanpalo, buteur de l'équipe de Finlande, qui auront été les seuls à percer la muraille des Carpates.

Le fait est que cette sélection est en mesure de gâcher la fête, le 10 juin prochain, au Stade de France. Il faudrait, cela va de soi, un véritable récital défensif de la part des joueurs d'Anghel Iordanescu, qui a déjà mené cette équipe en quarts du Mondial, en 1994, au détriment de l'Argentine, balayée en huitièmes. Mais avoir une défense imperméable, c'est une évidence pour ces Tricolores d'Europe de l'Est, qui ne peuvent pour le moment compter sur une nouvelle génération trop fébrile.

Il est d'ailleurs temps de présenter les cinq éléments sur lesquels l'ancienne gloire du Steaua Bucarest s'est appuyé :
- gardien : Ciprian Tatarusanu, qui vit actuellement sa deuxième saison à la Fiorentina, après cinq ans fructueux au Steaua Bucarest (deux Championnats, une Coupe, et une Supercoupe de Roumanie),
- défenseur central : Vlad Chiriches, joueur de Naples depuis cet été, après une expérience à Tottenham, qui est lui aussi passé par le Steaua Bucarest le temps d'une saison (un Championnat et une Supercoupe de Roumanie),
- latéral gauche : Razvan Rat, capitaine de cette formation, évoluant au Rayo Vallecano, après avoir été un pilier du Shakhtar Donetsk (300 matches en 10 ans, récompensés par 7 Championnats, 4 Coupes et 3 Supercoupes d'Ukraine), et joué un an à West Ham,
- meneur de jeu : Constantin Budescu, nouvel animateur offensif de la sélection, qui compte, à 26 ans, plus de 300 matches en pro, pour environ 115 buts, avec le Petrolul Ploiesti, puis l'Astra Giurgiu,
- attaquant de pointe : Claudiu Keserü, revenu au Steaua Bucarest après 11 ans, 250 matches, et 75 buts en France (Nantes, Libourne-Saint-Seurin, Tours, Angers, Bastia), puis parti au Qatar, avant de s'installer au Ludogorets Razgrad, quadruple champion en titre de Bulgarie.

Haut, de gauche à droite : Chiriches, Hoban, Papp, Keserü, Stancu, Pantilimon
Bas, de gauche à droite : Nistor, Sanmartean, Rat, Torje, Grigore

Portée par tout un peuple, s'appuyant sur une grande majorité d'éléments passés par le Steaua Bucarest, et basée sur un collectif indivisible, composé de véritables guerriers, cette équipe a donc les moyens nécessaires pour créer la surprise à l'occasion du match d'ouverture, ou, dans une moindre mesure, pour franchir le premier tour de cet Euro, qui s'annonce terriblement excitant.

dimanche 13 décembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J18

Le LOSC est de retour. Après deux timides mais rassurants succès face à l'ASSE et sur le terrain de Caen, les Dogues ont piétiné Lorient, l'emportant 3 à 0. Enfin unie, les joueurs de Frédéric Antonetti semblent bel et bien de retour au premier plan. Les Merlus, de leur côté, auront vainement tenté, se heurtant à une défense solide, secondée par un gardien au rendez - vous. Voici les notes des acteurs de cette rencontre.

Lille.

Vincent Enyeama : 7 / 10.
Pas forcément très sollicité, il a répondu présent sur les trois tirs cadrés adverses, repoussant ainsi les tentatives de Lavigne, Guerreiro et Moukandjo. Toujours précis dans le jeu au pied, il a également répondu présent dans les airs afin de rassurer sa défense.

Djibril Sidibé : 7 / 10.
Peu importe le côté, il est l'un des piliers de cette équipe. Aussi précieux à droite qu'à gauche, il a fait oublier Corchia le temps d'une rencontre, éteignant Guerreiro, tout en se montrant très disponible offensivement. Il a d'ailleurs inscrit le dernier but, son troisième de la saison.

Adama Soumaoro : 6 / 10.
Encore maladroit dans ses interventions, il a répondu présent dans l'envie et dans les duels. Toutefois, il est techniquement trop juste, et a une fâcheuse tendance à paniquer rapidement. Heureusement que l'expérience de Civelli aura permis de calmer le jeu à plusieurs reprises.

Renato Civelli : 6,5 / 10.
Solide dans sa surface, il n'est pas passé loin d'être décisif dans l'autre. Un premier coup de casque a fusé loin du but, alors qu'un second a été miraculeusement sorti par Benjamin Lecomte. L'Argentin est enfin le pilier tant attendu en défense centrale, après quelques prestations peu concluantes.

Benjamin Pavard : 6 / 10.
Plus à l'aise dans l'axe que sur un côté, son apport aura été principalement défensif, afin couper court aux combinaisons entre Jouffre, Lavigne et Gassama. Il s'est néanmoins montré frileux dans certains duels, causant quelques sueurs froides à sa charnière centrale.
Remplacé à cinq minutes de la fin par le jeune Youssouf Koné, précieux dans la conservation du score.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Assez discret, le capitaine a souffert dans l'entrejeu, et a laissé la majeure partie du travail à Obbadi et Balmont. Inhabituel, mais les Dogues n'ont pas subi de conséquences de cette baisse de régime de leur leader.

Florent Balmont : 6,5 / 10.
Intenable, accrocheur et mordant sur chaque ballon, le vétéran de cette équipe est décidément indispensable. Impérial à la récupération, il a délivré une jolie passe décisive à Bauthéac, avant de disparaître des radars en seconde période.

Mounir Obbadi : 7 / 10.
Très bon dans la redistribution des ballons, l'ancien Monégasque est en train de prouver sa véritable valeur au public, qui n'était pas particulièrement convaincu, et à juste titre, par ses premières prestations. Sans doute une rencontre synonyme de déclic pour lui.
Remplacé à dix minutes de la fin par Marvin Martin, qui aura su orienter le jeu avec sa justesse habituelle.

Sofiane Boufal : 6,5 / 10.
Souvent critiqué pour son égoïsme et son manque d'implication dans le travail défensif, le dynamiteur de défenses a tenu compte des remarques, et a fait bénéficier Sidibé de toute son aide pour contenir Le Goff et Guerreiro. Il lui reste à mettre de côté un certain nombre de gris - gris inutiles.

Eric Bauthéac : 8 / 10.
Toujours aussi généreux dans ses efforts, l'ailier gauche de cette équipe a cette fois été véritablement récompensé, inscrivant ses deux premiers buts sous ses nouvelles couleurs, ponctuant ainsi une prestation d'excellente qualité.

Yassine Benzia : 6 / 10.
De nombreux appels, en vain. De nombreuses courses dans la profondeur, de nombreuses remises, mais rien n'y a fait : hormis une frappe repoussée par Lecomte sur un Bauthéac délaissé par la défense, l'attaquant n'a pu poursuivre sa belle série.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Tallo tout aussi maladroit.

Au même titre qu'Obbadi devant Mesloub, le LOSC  a toujours eu un temps d'avance sur les Merlus
Lorient.

Benjamin Lecomte : 6,5 / 10.
Abandonné par sa défense sur les trois buts, il aura pourtant tout tenté afin de maintenir son équipe à flot. En second période, il a réalisé plusieurs parades de grande classe, notamment devant Bauthéac, Boufal et Civelli, le tout en moins de dix minutes. Irréprochable, au contraire de sa charnière.

Lamine Gassama : 4 / 10.
Humilié par Bauthéac durant trois quarts d'heure, il a souvent réagi de manière inutilement agressive, écopant ainsi d'un carton jaune, avant d'être sorti cinq minutes après le retour des vestiaires. Un comportement inacceptable, et une justesse technique proche du néant.
Remplacé par Mesloub, qui aura fait preuve de plus de calme, contenant à peu près les offensives dans son couloir.

Lamine Koné : 5,5 / 10.
Rarement dans le coup, il n'aura pas su résister au duo Benzia - Bauthéac, et se sera montré beaucoup trop timide dans ses interventions. Enrhumé par Sidibé sur le troisième but, il est passé à côté de son match.

Zargo Touré : 6 / 10.
Moins pire que son partenaire, il n'a pas pour autant brillé dans sa surface. Plus solide, il a globalement tenu le choc face à Boufal, mais n'a jamais su assurer les relances, privant ainsi ses partenaires de munitions précieuses en contre - attaque.

Vincent Le Goff : 6 / 10.
Assez timide dans son couloir, il a fait ce qu'il fallait pour museler Boufal, l'obligeant à se rabattre au centre. Malheureusement, privant l'équipe d'un surnombre offensif, il n'a rempli que la moitié des obligations de ce poste.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Philippoteaux, qui n'aura pas su se distinguer.

Didier N'Dong : 6,5 / 10.
Le Gabonais, grand espoir de sa formation, aura été l'un des seuls à surnager, livrant une belle bataille face au trio adverse dans l'entrejeu. Trop seul, il a finalement été dépassé par les évènements, ne pouvant lutter face au pressing des Dogues.

François Bellugou : 6 / 10.
Lui aussi, au milieu, a tenté de résister aux vagues des locaux. Trop tendre, ses interventions auront généralement manqué de conviction. En seconde période, il a évolué en défense centrale, et plutôt bien tenu la baraque, mais le mal était déjà fait.

Yann Jouffre : 6 / 10.
Volontaire, l'ailier des Merlus a sans cesse voulu provoquer, mais Pavard s'est montré solide. Inefficace dans la moitié de terrain adverse, il a alors décidé d'apporter son soutien dans le travail défensif, sans franc succès.

Raphaël Guerreiro : 6,5 / 10.
Le brillant joueur de couloir de Ripoll a tout tenté, dribblant, harcelant Sidibé, qui s'est révélé intraitable. Le Portugais a pourtant bénéficié d'une occasion, mais sa frappe n'a pas déjoué la vigilance de'Enyeama. Dommage, car l'envie était là, mais ce n'était tout simplement pas la soirée de Lorient.

Valentin Lavigne : 6 / 10.
Le jeune attaquant s'est démené devant, faisant quelque peu souffrir Soumaoro, mais sans succès. Ses appels auront toutefois permis d'ouvrir des brèches dans la défense, mais personne n'a su en profiter véritablement.
Remplacé à une demi - heure de la fin par Benjamin Jeannot, qui a beaucoup provoqué, jusqu'à devoir obtenir un penalty finalement ignoré par l'arbitre.

Benjamin Moukandjo : 6 / 10.
Le deuxième meilleur buteur du championnat n'a pas su trouver la faille, butant sur une défense bien regroupée, et ce malgré une belle frappe croisée en première période. Pas énormément de ballons à se mettre sous la dent, et une prestation frustrante au final.

jeudi 3 décembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J16

Après deux mois de disette, le LOSC a renoué avec la victoire, qui plus est en s'offrant l'ASSE, déjà qualifiée pour la phase finale de Ligue Europa, et bien placée en championnat. Une fois n'est pas coutume, Lille a dominé son sujet, a montré beaucoup d'envie, même si la réalisation a parfois été loin du compte. Privés de Boufal, de Basa et de Civelli, les Nordistes ont pourtant croqué avec beaucoup d'envie dans cette rencontre, au contraire de Stéphanois éreintés, et, il est vrai, privés de Sall, Théophile - Catherine, Beric et Lemoine. Voici donc les notes des acteurs de ce match.

Lille.

Vincent Enyeama : 6,5 / 10.
Jamais sollicité par les Stéphanois, il était battu sur le coup franc d'Eysseric, mais a vu sa barre transversale le sauver. Sinon, rien à se mettre sous la dent, hormis des sorties aériennes impeccables, et un jeu au pied divin.

Sébastien Corchia : 7 / 10.
Meilleur joueur de cette rencontre, le latéral ne cesse de grandir. Il a muselé Monnet - Paquet pendant 75 minutes, avant d'éteindre Neal Maupay. Il a beaucoup apporté offensivement, et a préservé la victoire par une interception miraculeuse en fin de partie.

Stoppila Sunzu : 6 / 10.
Pas forcément à son avantage lors de ses précédentes sorties, il a cette fois bien tenu la baraque, et contenu Eysseric, souvent positionné en deuxième attaquant. Toutefois, il a montré de la fébrilité dans les relances, sans que cela ne débouche sur un but adverse.

Adama Soumaoro : 6 / 10.
Tout comme son partenaire, il a su répondre aux accélérations de Nolan Roux, et au défi physique de la charnière adverse sur les coups de pied arrêtés. En revanche, la relance est également à travailler.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Irréprochable dans l'envie et dans les efforts, comme depuis le début de la saison. Et pourtant, le jeune et culotté Jonathan Bamba l'a mis à l'épreuve, et ce duel aura sans doute été le plus animé de la rencontre. Offensivement, il a souvent fait douter Clerc, mais Bamba, encore lui, a régulièrement su l'empêcher de centrer.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Moins en vue que d'habitude, il a tenu son rôle avec courage et discrétion, mais a quelque peu souffert face au trio Eysseric - Clément - Pajot. Toutefois, bien secondé, il s'en est sorti la plupart du temps, et sans conséquences.

Florent Balmont : 6 / 10.
Toujours sacrément teigneux, parfois même beaucoup trop, en témoigne son carton jaune pour contestation, il a failli coûter le match à Lille, concédant un coup franc dangereux pour une main maladroite. Heureusement pour lui, Eysseric a buté sur la barre.

Yassine Benzia : 6 / 10.
Transparent pendant une heure, il a inscrit un but sublime, avant de se réveiller et d'amener le danger. Sa place semble toutefois être dans l'axe, et pas sur un côté, ou ses appels passent généralement inaperçus.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Nangis, qui aura apporté un peu d'insolence en fin de partie.

Marvin Martin : 7 / 10.
Très bon dans les transmissions, impeccable dans la conservation, il a fait la différence en délivrant un jolie passe décisive à Benzia, sur une transversale admirable. Encore un peu juste physiquement, il se doit d'apporte un soupçon d'imagination supplémentaire.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Meïté, qui a su user de sa puissance pour tenir le score.

Éric Bauthéac : 7 / 10.
Toujours prêt à mouiller le maillot, l'ancien Niçois n'a eu de cesse de provoquer l'expérimenté François Clerc, tout en remplissant sa part du contrat dans le repli défensif. Il a été à l'origine de nombreuses incursions dans le camp adverse, et a failli ouvrir le score dans les dix premières minutes.

Junior Tallo : 6 / 10.
Maladroit dans ses contrôles, en manque de soutien deux fois sur trois, il n'a pu s'exprimer librement, mais a multiplié les efforts, en vain. Il a tout de même parfaitement servi Bauthéac sur une belle action en début de rencontre, qui n'a pu concrétiser.
Remplacé à dix minutes de la fin par Guillaume, volontaire au pressing, qui aura bien gêné la relance adverse.

Pogba devant Meïté, une image trompeuse au vu du résultat
Saint - Étienne.

Stéphane Ruffier : 6,5 / 10.
Après avoir écarté une première frappe dangereuse, le portier des Verts n'a jamais baissé la garde, haranguant sans relâche ses défenseurs. Il ne peut pas grand - chose sur le but de Benzia, qui ternit sa prestation solide.

François Clerc : 5 / 10.
Un match très compliqué pour l'ancien Lyonnais, qui n'a jamais semblé dans le rythme. Bauthéac lui a fait des misères, et seul Bamba a su répondre présent défensivement dans le couloir droit. Une rencontre à oublier pour le latéral.

Loïc Perrin : 6,5 / 10.
Le charismatique capitaine a, comme toujours, tenu la baraque avec courage et solidité. Implacable dans les airs, devin au sol, rien n'est passé dans sa zone. Irréprochable, il ne peut absolument rien sur le but, qui vient du côté opposé du terrain.

Florentin Pogba : 6 / 10.
Très costaud dans les duels, le Guinéen a une nouvelle fois prouvé sa complémentarité avec Perrin, et a parfaitement muselé Tallo. Offensivement, il s'est même permis quelques montées dans le couloir gauche, sans succès.

Benoit Assou - Ekotto : 5 / 10.
Tout comme Clerc, il est tombé sur bien plus fort que lui, et tout comme Clerc, il n'a pas existé. Hormis quelques duels aériens remportés haut la main, sa soirée a tourné au calvaire, avec un Corchia bouillant, et un Martin n'hésitant pas à venir le titiller. Il est le fautif principal sur le but, ayant déserté son couloir à l'occasion d'une montée inefficace.

Vincent Pajot : 6 / 10.
Volontaire, présent dans les duels, il a su couper plusieurs transmissions, et a sévèrement secoué Balmont. Toutefois, il a disparu au fil des minutes, et a terminé la rencontre sur les rotules, épuisé. Sa deuxième mi - temps a ressemblé à un long chemin de croix.

Jérémy Clément : 6 / 10.
L'ancien Parisien a fait le boulot, comme son partenaire, profitant de son expérience pour servir de rampe de lancement. Toutefois, le pressing des Lillois et le harcèlement de Mavuba l'ont considérablement gêné.
Remplacé à trente minutes de la fin par un Cohade efficace, mais en manque flagrant de rythme.

Jonathan Bamba : 7 / 10.
La très belle surprise de cette morne équipe. Le jeune ailier a sans cesse tenté, provoqué, dynamité, et, chose assez rare pour être soulignée dans le cas d'un joueur offensif aussi jeune, a participé à l'effort défensif, avec brio qui plus est.
Remplacé à quarante minutes de la fin par Romain Hamouma, qui n'a pas su faire la différence face à une défense bien regoupée.

Valentin Eysseric : 6,5 / 10.
Très présent, mais toujours extrêmement maladroit dans ses interventions défensives, il a évolué comme deuxième attaquant durant toute la rencontre, sans jamais faire tâche. Il a d'ailleurs failli donner une autre tournure au match avec ce coup fran sublime repoussée par la barre.

Kévin Monnet - Paquet : 6 / 10.
En difficulté face à Sébastien Corchia, il a débordé comme il le pouvait, sans grand succès. Sur le but encaissé, il est contraint de revenir en catastrophe, pour pallier l'absence d'Assou - Ekotto, et ne peut pas grand - chose devant Benzia, qui part avec un temps d'avance.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Neal Maupay, qui ne s'est que peu adapté à ce rôle d'ailier.

Nolan Roux : 6 / 10.
Peu en vue pour son retour à Lille, l'ancien crack de Brest n'a eu que peu de ballons à se mettre sous le dent, mais s'est montré à son avantage dans la redistribution. Il semble tout de même bien plus à l'aise sur le côté que dans l'axe.