Pages

mercredi 6 septembre 2017

Un premier tour qui promet d’être grandiose

La Ligue des Champions reprend ses droits dans une semaine et ce n'est pas pour nous déplaire. Le tirage au sort n'a déçu personne, et les chocs seront nombreux dès la phase de groupes. Même si quelques gros clubs doivent se contenter de la Ligue Europa (Lyon et Arsenal) voire même regarder la Coupe d'Europe de chez eux (Valence et Leverkusen), cette édition 2017-2018 promet d’être inoubliable.
Poule par poule, voici le scénario le plus probable de cet alléchant premier tour.


Groupe A.
1 : Manchester United. 
2 : Benfica Lisbonne.
3 : CSKA Moscou.
4 : FC Bâle.

Pour sa deuxième saison chez les Red Devils, José Mourinho fait des étincelles. En Premier League, le bilan est de trois victoires en autant de rencontres, dans le sillage des 4 buts de Romelu Lukaku. Devant la défense, qui fait preuve d’une solidité remarquable, Paul Pogba et Nemanja Matić brillent par leur complémentarité.
Parcours dans la compétition l’an passé : Manchester United n'était pas en C1

Derrière, le Benfica devrait devancer Bâle et le CSKA Moscou. Jonas est une véritable menace en attaque, avec déjà 6 buts inscrits en seulement 5 rencontres. Son compatriote Luisão, dont c’est la 15ème saison au club, est toujours un pilier indispensable en défense centrale. 
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face au Borussia Dortmund

Groupe B.
1 : Bayern Munich.
2 : Paris Saint-Germain.
3 : Celtic Glasgow.
4 : Anderlecht. 

Désormais dirigés par Carlo Ancelotti, arrivé cet été, les Munichois sont à la fois solides et frustrants. Les résultats sont toujours là mais pas la manière. L'effectif est pourtant très complet, avec un titulaire et un remplaçant de niveau semblable à chaque poste, et c'est probablement ce qui fera la différence pour permettre à Lewandowski et ses partenaires d’accrocher la première place de la poule.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en quarts face au Real Madrid

Quant au PSG, qui vient de s'offrir Neymar, il n'est pas illogique d'envisager une deuxième place dans ce groupe malgré l'investissement colossal consenti lors du mercato. Car si l'attaque est à la hauteur, le milieu de terrain et certains défenseurs vont devoir cravacher pour se mettre au niveau. Marco Verratti, par exemple, est trop discret depuis la reprise. Dans le même temps, Layvin Kurzawa et Dani Alves montrent d'inquiétantes lacunes défensives.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face au FC Barcelone

Groupe C. 
1 : Chelsea.
2 : Atlético Madrid.
3 : AS Roma.
4 : Qarabağ.

Grâce à ses recrues, Chelsea devrait accrocher la première place de ce groupe. Morata et Rüdiger ont les qualités pour se fondre à merveille dans le système d'Antonio Conte, alors que Zappacosta et Drinkwater peuvent envisager de bousculer la hiérarchie. Les Blues viennent de battre Everton et Tottenham coup sur coup en Premier League, la preuve qu’il faudra compter sur eux cette saison.
Parcours dans la compétition l’an passé : Chelsea n'était pas en C1

Pour la deuxième place, l'Atlético est favori devant la Roma. Aucun joueur n'est parti, et ce pour permettre au club de faire face à son interdiction de recrutement. Une belle preuve de loyauté de la part d'un effectif modelé par le brillant Diego Simeone. Les cadres comme Griezmann, Godín et Koke auront pour objectif de remporter l’épreuve après de nombreuses tentatives infructueuses.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en demies face au Real Madrid

Groupe D. 
1 : Juventus Turin.
2 : FC Barcelone.
3 : Sporting Portugal.
4 : Olympiakos Le Pirée.

Entre le Barça et la Juve, deux colosses en reconstruction, les Turinois partent avec un léger avantage. Mehdi Benatia et Douglas Costa sont arrivés pour compenser les départs de Leonardo Bonucci et Kingsley Coman, tandis que Blaise Matuidi et Federico Bernardeschi permettent à la Vieille Dame de renforcer un effectif déjà très dense.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en finale face au Real Madrid 

Malmené sur le marché des transferts, le FC Barcelone a perdu Neymar sans réussir à signer Coutinho et Verratti. Les joueurs d'Ernesto Valverde sont malgré tout en tête de la Liga, de quoi redonner un semblant de sourire aux supporters qui s’inquiètent après la gestion calamiteuse de ce mercato. En attaque, Messi et Suárez vont devoir intégrer Ousmane Dembélé au mieux pour espérer un retour au sommet de l’Europe.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en quarts face à la Juventus Turin

Groupe E.
1 : Liverpool.
2 : Séville FC.
3 : Spartak Moscou.
4 : NK Maribor.

Déchaînés depuis que Jürgen Klopp est sur le banc, les Reds veulent faire un gros coup en Ligue des Champions. Leur début de saison est très encourageant (quatre victoires en cinq rencontres) mais les résultats ne doivent surtout pas éclipser les lacunes défensives. Ragnar Klavan, Joël Matip et Dejan Lovren manquent de repères alors qu’ils sont particulièrement exposés par le style de jeu très offensif de leur formation.
Parcours dans la compétition l’an passé : Liverpool n'était pas en C1

Confronté au départ de son entraîneur Jorge Sampaoli un an seulement après sa nomination, le club a su réagir de la meilleure des manières. Le mercato a été parfaitement géré (Simon Kjær, Guido Pizarro et Luis Muriel sont arrivés) pour entourer Pablo Sarabia, le chef d’orchestre de cette équipe. Les Andalous sont pour l’instant invaincus cette saison et comptent bien tenir tête à Liverpool.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face à Leicester

Groupe F.
1 : Manchester City.
2 : Naples.
3 : Shakhtar Donetsk.
4 : Feyenoord Rotterdam.

Pep Guardiola voulait des renforts, il a été servi. Les dirigeants ont montré que City restait un candidat redoutable pour le titre de champion d'Europe en s’offrant Ederson, Kyle Walker et Bernardo Silva. Les recrues sont chères mais correspondent au projet, qui fonctionne à merveille en Premier League. Désormais, le club doit réussir à exporter sa réussite nationale sur la scène continentale.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face à Monaco

Pour Naples, rien ne vaut la stabilité. Le club n'a que très peu recruté mais a su garder ses meilleurs éléments pour ne pas bouleverser le formidable équilibre de l'équipe. Dries Mertens et Lorenzo Insigne forment toujours un duo spectaculaire en attaque, tandis que Raúl Albiol et Kalidou Koulibaly font la loi en défense. Au milieu, Marek Hamšík s’est imposé il y a bien longtemps comme le métronome de cette formation.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face au Real Madrid

Groupe G.
1 : Monaco.
2 : FC Porto.
3 : RB Leipzig.
4 : Beşiktaş Istanbul.

S’il est compliqué de désigner un favori dans cette poule très ouverte, Monaco a les armes pour accrocher la première place. Benjamin Mendy, Tiémoué Bakayoko et Valère Germain sont partis, mais le club du Rocher s’appuie toujours sur un Falcao monumental (déjà 7 buts). D’autant que Jardim peut compter sur les renforts de qualité que sont Diego Benaglio, Youri Tielemans et Stevan Jovetić.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en demies face à la Juventus Turin 

Derrière, les Dragons tiennent la corde pour la deuxième place. L’effectif a de la gueule (Iker Casillas, Alex Telles, Yacine Brahimi) et les dirigeants ont su conserver Danilo Pereira. Courtisé par le Paris Saint-Germain, ce milieu défensif est le véritable socle de l'équipe, ainsi qu’un titulaire indiscutable avec sa sélection du Portugal.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en huitièmes face à la Juventus Turin

Groupe H.
1 : Real Madrid.
2 : Borussia Dortmund.
3 : Tottenham FC.
4 : APOEL Nicosie.

Dans cette poule délirante, c'est logiquement le double tenant du titre qui est favori. Le recrutement discret mais parfaitement ciblé (Théo Hernández et Dani Ceballos) du champion d'Espagne lui a permis de renforcer un banc de touche déjà bourré de talent. La gestion impeccable de l’effectif par Zinédine Zidane doit permettre aux Madrilènes d’envisager un troisième sacre consécutif, loin d’être impossible pour la bande à Ronaldo.
Parcours dans la compétition l’an passé : Victoire en finale face à la Juventus Turin

Derrière, le Borussia Dortmund part avec une longueur d'avance sur Tottenham. Marco Reus est encore blessé tandis que Matthias Ginter est parti, mais rien ne peut arrêter Aubameyang, déjà buteur à 6 reprises. Le reste de l’effectif est un mélange prometteur entre jeunes pépites (Dahoud, Pulisic) et joueurs d'expérience (Toprak, Schürrle) qui vient d'aligner trois victoires consécutives.
Parcours dans la compétition l’an passé : Défaite en quarts face à Monaco


lundi 14 août 2017

Neymar, le coup monumental du Paris Saint-Germain


Le rêve n'est plus. Il est devenu réalité, pour le plus grand plaisir du Parc des Princes. Car le club de la capitale vient de s'offrir un joueur jeune, au palmarès déjà long comme le bras, et dont l'impact médiatique sera probablement inégalé au cours de la prochaine décennie.
Ce qui est fort, c'est probablement d'avoir arraché ce phénomène dans la force de l'âge au mythique FC Barcelone, après avoir su conserver un Marco Verratti courtisé avec ardeur par les Catalans. Une belle démonstration des ambitions intactes de QSI, décidé à placer le Paris Saint-Germain sur le toit de l'Europe. Ce transfert en est une preuve indiscutable, car Neymar est un joueur d’exception.  

Formé à Santos, il est lancé en championnat dès 2009. Du haut de ses 17 ans, il inscrit 10 buts en 33 journées pour permettre à l’équipe de se maintenir ; c’est la naissance d’un véritable phénomène. La saison suivante, Neymar et son club remportent la Coupe du Brésil, ce qui lui vaut d’être appelé en sélection où le gamin fait ses débuts en marquant face aux États-Unis. En 2011, il permet à Santos de remporter la Copa Libertadores avec 6 réalisations et 3 passes décisives.
Sans avoir pu ajouter le championnat du Brésil à son palmarès malgré un total de 54 buts en 102 rencontres, il rejoint le FC Barcelone à l’été 2013.

La première saison du jeune prodige en Europe ne répond clairement pas aux attentes. Privé du soutien d'un véritable attaquant de pointe, le Brésilien est exposé à la discipline tactique des défenses adverses. Mais le mercato permet aux Catalans de frapper un nouveau coup monumental en s’offrant Suárez, qui vient s’installer entre Neymar et Messi.
Aussi complémentaires qu’imprévisibles, ces trois joueurs vont réaliser un exercice d’anthologie (122 buts en 60 matches) pour gagner la Copa del Rey, la Liga et la Ligue des Champions. Le natif de São Paulo, épanoui en club, est alors nommé capitaine en sélection. Malgré un nouveau championnat d’Espagne en 2015-2016, le trio du Barça est éclipsé la saison suivante par le formidable doublé du Real Madrid en C1. Neymar, de son côté, comprend qu’il doit partir pour avoir sa propre équipe. 

Le PSG a su devancer Chelsea pour s'offrir le Brésilien, qui doit permettre au club de franchir un cap sur le plan sportif comme sur le plan médiatique. Décisif sur le terrain et doué pour gérer son image en dehors, le joueur peut faire entrer la Ligue 1 dans une autre dimension.

mercredi 2 août 2017

Une histoire de famille

Lonzo, LiAngelo et LaMelo. Cette fratrie a su attirer l'attention en 2015-2016 au cours d'une exercice phénoménal avec leur équipe du lycée de Chino Hills en Californie : 35 victoires en 35 matches. Depuis, et ce pour le plus grand plaisir de leur père LaVar, ils sont au centre de l'attention médiatique. Un engouement qu'ils vont devoir gérer d'une autre manière cette saison, car les frères seront pour la première fois dans trois équipes différentes.

Lonzo Ball, 19 ans, meneur.

Choisi par les Lakers en 2ème position lors de la Draft, l'aîné se sait attendu en NBA. Il a déjà répondu présent lors de la Summer League de Las Vegas, remportant la compétition en étant élu MVP (16 points, 8 rebonds et 9 passes décisives de moyenne). Ses qualités ? La vision du jeu et l'implication en défense, qui témoignent d'une maturité remarquable. Même s'il est d'ores et déjà le nouveau visage de sa franchise, Lonzo doit encore faire taire les critiques sur son efficacité au tir. 
La situation actuelle de l'équipe, en reconstruction depuis le départ de Kobe Bryant, devrait cependant lui laisser le temps de prendre ses marques. D'autant que les signatures de Brook Lopez et Kentavious Caldwell-Pope, deux adeptes du catch-and-shoot, montrent que les dirigeants veulent bâtir l'effectif autour de lui. Tout est réuni pour en faire le patron d'un groupe jeune au potentiel indéniable, mais il doit maintenant assumer ce rôle.

LiAngelo Ball, 18 ans, arrière.

Le plus discret de la fratrie est aussi le seul à ne pas jouer meneur. Sa polyvalence en fait d'ailleurs un élément très utile mais forcément moins spectaculaire, ce qui ne devrait pas l'empêcher d'être titulaire cette saison à UCLA, la faculté que vient de quitter Lonzo. Agressif en défense, LiAngelo est aussi une véritable menace de l'autre côté du terrain avec 34 points de moyenne en 2016-2017.
Certains recruteurs considèrent qu'il a déjà les qualités pour se présenter à la prochaine Draft, quand d'autres assurent qu'il n'aura pas le même impact sans ses frères. Sa première saison à l'université devrait permettre d'évaluer son véritable potentiel au sein d'un programme reconnu pour sa formation (Trevor Ariza, Russell Westbrook et Kevin Love sont aujourd'hui en NBA).

LaMelo Ball, 15 ans, meneur.

Pour provoquer un tel déferlement des médias, il faut être pétri de talent ; pour savoir le gérer, il faut un mental d'acier. Aucun problème pour le garçon, qui fait des étincelles avec Chino Hills et doit maintenant prendre les rênes de l'équipe suite au départ de LiAngelo. De quoi s'attendre à monopoliser l'attention lors de chaque rencontre, car le pays tout entier sait ce qu'il peut faire sur un terrain.
En attaque, LaMelo est un joueur d'exception capable de marquer ou de faire marquer (27 points et 10 passes décisives de moyenne). Porté par son intelligence de jeu et sa vitesse d'exécution, il n'a pas peur de prendre ses responsabilités. C'est malheureusement loin d'être le cas en défense, où son manque d'implication fait beaucoup jaser. S'il veut faire l'unanimité, à lui de se mettre au service du collectif.

mercredi 12 juillet 2017

Summer League 2017 : l'édition de Salt Lake City

Du 3 au 6 juillet se tenait une compétition à quatre équipes sous la forme d'un championnat miniature. Utah évoluait devant son public, accompagné par Boston, Philadelphie et San Antonio. Ce tournoi était l'occasion pour les jeunes joueurs de se montrer avec leur nouveau club en l'absence des titulaires, et de convoiter une place dans l'effectif la saison prochaine.
Franchise par franchise, voici le bilan des rookies.

Boston.

Une victoire miraculeuse puis deux défaites, pas de quoi sauter au plafond pour les Celtics. La franchise peut malgré tout se consoler avec les performances remarquables de Jayson Tatum (3ème choix lors de la Draft), épatant lors de cette Summer League. Des moyennes à 18 points et 9 rebonds mais surtout le panier de la gagne contre Philadelphie. L'ailier a su prendre ses responsabilités au sein d'une équipe sans expérience, un soulagement pour Boston qui attend beaucoup de lui.
Quant à Semi Ojeleye (37ème choix lors de la Draft), le constat est mitigé. Son impact offensif est encore trop limité avec 6 points par match à 30 % de réussite, mais il s'est imposé comme le meilleur défenseur de l'effectif durant la compétition. Le Nigérian peut se faire une place au poste d'ailier-fort dans la rotation des Celtics à condition de progresser en attaque.

Philadelphie.

Battus par Boston et Utah, les Seventy-Sixers ont pu sauver l'honneur grâce à leur victoire contre San Antonio. L'ailier-fort Jonah Bolden (37ème choix lors de la Draft) s'est imposé comme un joueur très précieux malgré son statut de remplaçant, avec 10 points et 5 rebonds en 24 minutes par match. Il doit maintenant choisir entre l'Europe et la NBA, lui qui est encore sous contrat jusqu'en 2019 avec l'Étoile Rouge de Belgrade.
Laissé au repos contre les Spurs, le meneur Markelle Fultz (1er choix lors de la Draft) repart de Salt Lake City avec deux défaites en deux rencontres. Ses 20 points et 3 passes décisives de moyenne sont quand même un signe positif pour une franchise en pleine reconstruction, qui veut s'appuyer sur sa vision du jeu pour franchir un cap et retrouver les playoffs

San Antonio.

Le bilan des Spurs est équivalent à celui de Boston et Philadelphie, avec un seul succès. Les rookies n'ont pas su bousculer la hiérarchie malgré un temps de jeu conséquent, à l'image du meneur Derrick White (29ème choix lors de la Draft). Ses moyennes à 8 points et 2 passes décisives en 21 minutes laissent un goût d'inachevé même si la polyvalence du garçon peut rendre service à l'équipe la saison prochaine.
Titularisé à chaque rencontre, Jaron Blossomgame (59ème choix lors de la Draft) s'est montré utile dans la raquette en prenant 6 rebonds par match. Pour avoir sa chance, il doit gagner en lucidité sur le plan offensif mais surtout penser à rejoindre une autre franchise : Rudy Gay, Kawhi Leonard et Kyle Anderson se partagent déjà le poste d'ailier à San Antonio.

Utah.

L
e collectif du Jazz a su dominer l'épreuve de bout en bout, remportant ses trois matches pour terminer à la première place. Bousculé dans la raquette, Utah s'est appuyé sur le pivot Tony Bradley (28ème choix lors de la Draft) pour mener une véritable bataille au rebond. Avec seulement 4 prises et 8 points de moyenne, il n'a pas eu l'impact statistique attendu malgré un travail précieux en défense.
La révélation de ce tournoi, c'est l'arrière Donovan Mitchell (13ème choix lors de la Draft). En compilant 15 points et 3 passes décisives par match, il a envoyé un message à ses dirigeants qui cherchent à structurer un groupe autour de Rudy Gobert, le jeune pivot de la franchise. Son potentiel et leur complémentarité peuvent lui permettre d'intégrer le cinq de départ dès la saison prochaine.

Résultats.

Première Journée :
Utah 87 vs 74 San Antonio
Boston 89 vs 88 Philadelphie

Deuxième Journée :
Utah 100 vs 94 Philadelphie
San Antonio 81 vs 70 Boston

Troisième Journée :
Utah 68 vs 65 Boston
Philadelphie 94 vs 86 San Antonio 

lundi 10 juillet 2017

Bilan de la Summer League d'Orlando

La première semaine de juillet était l'occasion de voir plusieurs jeunes de la Draft en action avec leur nouvelle franchise, aux côtés de certains joueurs déjà indiscutables en NBA. Huit formations étaient de la partie pour ce rendez-vous : le Magic d'Orlando, les Pistons de Detroit, les Knicks de New York, les Pacers de l'Indiana, les Mavericks de Dallas, le Thunder d'Oklahoma City, le Heat de Miami et les Hornets de Charlotte.
Chaque franchise jouait quatre rencontres, puis un match de classement en fonction de son bilan. Et c'est Dallas qui a remporté le tournoi, battant Détroit d'un tir à la dernière seconde. Retour sur les principales performances individuelles et colletives.

Les Mavericks en pleine bourre.

Le seul jeune sélectionné lors de la Draft (Dennis Smith) étant laissé au repos en vue de la Summer League de Las Vegas, la franchise du Texas a pu s'appuyer sur un savant mélange entre des joueurs de la réserve et d'anciens universitaires exilés en Europe. Le résultat dépasse toutes les attentes : 5 victoires, aucune défaite, et la première place de la compétition. Pour cela, Dallas a pu compter sur un trio primordial, que voici.
Le chef d'orchestre de cette formation n'était autre que Dwight Buycks, un meneur de 28 ans passé par Toronto (2013-2014) et les Lakers de Los Angeles (2014-2015). Avec des moyennes de 18 points, 5 rebonds et 4 passes décisives par match, il a montré l'exemple à ses partenaires.
Il faut aussi mettre en avant les belles prestations de l'ailier Brandon Paul (26 ans), qui sort d'une saison en Turquie après être passé par la Russie et l'Espagne. Compilant 17 points, 5 rebonds et 3 passes décisives de moyenne, il a fait mieux qu'assurer les arrières de ses partenaires.
Le troisième et dernier joueur n'a pas été phénoménal durant cette compétition, mais comment passer à côté de l'auteur du tir de la gagne ? Jonathan Motley, discret sur l'ensemble de la semaine avec 7 points, 5 rebonds et 2 passes décisives par match, a trouvé le moyen de se racheter en offrant la Summer League, ni plus ni moins, à sa franchise. Un sacré coup d'éclat pour ce pivot de 22 ans.

Jonathan Motley
Luke Kennard, la défaite qui fait mal.

Choix n° 12 de la Draft, l'arrière des Pistons de Detroit s'est montré à son avantage tout au long de la compétition (17 points, 4 rebonds et 3 passes décisives). Malheureusement, la défaite face à Dallas en finale fait de l'ombre à la belle semaine du jeune joueur (21 ans), qui aura malgré tout donné un aperçu très encourageant de sa panoplie.
Son point faible reste la réussite au tir (40 %), mais il compense par une activité débordante, et un potentiel défensif intéressant. En cas de départ de Caldwell-Pope, il peut éventuellement viser une place de titulaire, mais il devra se montrer plus posé pour se faire une place à long terme.

Oklahoma City, pas de Ferguson mais des promesses.

Tout comme Dallas, le Thunder s'est présenté sans le joueur sélectionné lors de la Draft, Terrance Ferguson, privé de Summer League pour des raisons administratives. Mais un trio de jeunes a su se faire violence pour guider l'équipe vers une encourageante quatrième place, et, par la même occasion, se montrer après une saison difficile en NBA.
Au poste de meneur, Semaj Christon (24 ans, 3 points de moyenne avec OKC l'an passé) a pu s'exprimer pleinement, facturant 13 points, 4 rebonds et 6 passes décisives, faisant un excellent travail pour mener les offensives de son équipe.
Au poste d'ailier, Josh Huestis (25 ans, seulement deux apparitions en NBA l'an passé) a fait parler sa puissance pour terminer à 15 points et 7 rebonds de moyenne. S'il parvient à répéter ce genre de performances, il pourra peut-être s'imposer comme la doublure de Paul George.
Pour finir, c'est au poste de pivot que Dakari Johnson (21 ans, laissé en réserve l'an passé) s'est montré à Orlando. Avec 18 points, 5 rebonds et 2 passes décisives, il a montré de belles choses dans la raquette, mais doit encore gonfler ses statistiques au rebond pour attirer l'attention du coach d'OKC.

Dakari Johnson
Adebayo, bien trop seul à Miami.

Choix n° 14 de la Draft, le jeune pivot, qui va fêter ses 20 ans, n'a pas déçu du côté d'Orlando. Avec ses 17 points, 8 rebonds et 2 passes décisives de moyenne, il a surnagé, alors que son équipe coulait. C'est ainsi qu'il a fait très forte impression malgré la dernière place de Miami, et le bilan sans appel du Heat : aucune victoire, 5 défaites.
Mesuré à 2 mètres 10, pesant 110 kilos, il va faire beaucoup de bien au secteur intérieur d'une franchise orpheline de Chris Bosh, miné par les blessures. Même s'il ne tire pas de loin, il possède une belle mobilité pour sa taille, ce qui lui permet de défendre sur plusieurs postes, et d'assurer les rebonds de chaque côté du parquet.


Les Résultats.

Première Journée :
Miami 67 vs 74 Charlotte
Indiana 85 vs 74 Orlando
Dallas 80 vs 75 New York
Detroit 91 vs 92 Oklahoma City

Deuxième Journée :
Miami 68 vs 81 Orlando
Detroit 103 vs 78 New York
Charlotte 77 vs 84 Indiana
Oklahoma City 75 vs 96 Dallas

Troisième Journée :
Miami 83 vs 86 Indiana
Oklahoma City 99 vs 87 New York
Dallas 86 vs 76 Orlando
Detroit 87 vs 82 Charlotte

Quatrième Journée :
Oklahoma City 81 vs 95 Charlotte
New York 73 vs 84 Orlando
Dallas 94 vs 79 Indiana
Detroit 73 vs 71 Miami

Matches de Classement :
1 / Dallas 83 vs 81 Detroit
3 / Indiana 89 vs 80 Oklahoma City
5 / Orlando 78 vs 86 Charlotte
7 / Miami 72 vs 91 New York

jeudi 6 juillet 2017

Le formidable réservoir de l'Allemagne

En se privant de 8 des 11 titulaires de l'Euro 2016, et de manière plus globale de 16 des 23 joueurs appelés l'an dernier, Joachim Löw savait parfaitement ce qu'il faisait. Car ses "remplaçants" viennent de s'offrir la Coupe des Confédérations, le seul trophée qui manquait encore à la sélection.
Par la même occasion, ils ont pu se montrer face à plusieurs formations de (très) haut niveau, comme le Mexique, le Chili ou encore le Cameroun. Ainsi, en voir une partie l'an prochain, à l'occasion du Mondial, relève tout simplement du bon sens, tant certains ont fait forte impression.
Retour sur les différentes options du sélectionneur à chaque poste.

Gardien.

Le titulaire : Qui d'autre que l'époustouflant Manuel Neuer pour garder les buts de l'Allemagne ? Meilleur portier de la planète depuis 2011, et son explosion au Bayern Munich, il n'a strictement aucun souci à se faire quant à son statut. Laissé au repos par Löw.
Les doublures : Marc-André Ter-Stegen et Bernd Leno, du voyage lors de la Coupe des Confédérations, tiennent la corde pour accompagner Neuer en Russie l'été prochain. Le premier sort d'une belle saison au FC Barcelone, tandis que le second a surnagé au cours de la saison mitigée du Bayer Leverkusen.
Les outsiders : Lui aussi présent à la Coupe des Confédérations, Kevin Trapp n'a pas été utilisé par Löw. Il devra faire une saison colossale à Paris pour grimper dans la hiérarchie, et revenir en Russie dans un an. Il en va de même pour Loris Karius, pas encore indiscutable du côté de Liverpool, et qui n'a jamais été appelé en sélection. En revanche, des prestations remarquées au sein d'une Premier League plus féroce que jamais peuvent éventuellement lui ouvrir les portes de l'équipe nationale.


Centraux.

Les titulaires : Il est vrai que Joachim Löw n'a pas de système de jeu permanent, alternant la défense à 3 et la défense à 4. Mais peu importe le schéma tactique, il est clair qu'un trio se détache. Jérôme Boateng et Mats Hummels forment la charnière historique de l'Allemagne (et désormais du Bayern Munic), et Shkodran Mustafi possède une longueur d'avance en tant que troisième choix. Contrairement aux Bavarois, le défenseur d'Arsenal était de la partie en juin, sans doute pour consolider son statut.
Les doublures : Difficile d'y voir clair à ce poste, car les candidats sont très nombreux. Trois d'entre eux viennent de participer à la Coupe des Confédérations, mais vont changer de club cet été. Antonio Rüdiger, défenseur puissant et capable de jouer sur les côtés, devrait quitter la Roma pour aller jouer à Chelsea ; Matthias Ginter, jeune joueur du Borussia Dortmund, est attendu à Mönchengladbach ; et Niklas Süle, révélé cette saison à Hoffenheim, tentera de passer un cap au Bayern Munich.
Les outsiders : Deux joueurs peuvent espérer un strapontin pour le voyage en Russie. Le premier n'est autre que Jonathan Tah, renfort de dernière minute lors de l'Euro 2016, qui progresse jour après jour à Leverkusen. Le second, Niklas Stark, vient de contribuer à la victoire de l'Allemagne lors de l'Euro des moins de 21 ans, après une saison très encourageante au Hertha Berlin.


Latéral Droit.

Le(s) titulaire(s) : Sur le côté droit, le départ de Philipp Lahm a laissé le champ libre à Benedikt Höwedes (Schalke), mais le prometteur Joshua Kimmich (Bayern Munich) a très vite surgi pour venir lui faire de l'ombre. Il est donc envisageable d'imaginer les deux joueurs se tirer la bourre pour le couloir droit, chacun étant barré à son poste de prédilection (Höwedes en défense centrale par Hummels et Boateng, Kimmich au milieu de terrain par Kroos et Khedira).
Les doublures : Derrière ce duo, le jeune Benjamin Henrichs est en train de s'affirmer comme une valeur sûre au Bayer Leverkusen (34 titularisations cette saison), et s'est montré à son avantage lors de la Coupe des Confédérations (2 passes décisives en 2 rencontres). Il est en concurrence avec Erik Durm, pilier du Borussia Dortmund depuis 2013 (75 titularisations).
Les outsiders : Là encore, les jeunes ont un coup à jouer. Mitchell Weiser (Hertha Berlin) et Robert Bauer (Werder Brême) sont d'autres valeurs montantes à ce poste. Le premier, passé par le Bayern Munich entre 2013 et 2015, vient de signer le but victorieux en finale de l'Euro des moins de 21 ans. Le second reste sur une saison à 25 titularisations en Bundesliga, faisant forte impression.

Latéral Gauche.


Le titulaire : Depuis l'automne 2014, Jonas Hector (Cologne) s'est imposé comme le meilleur arrière gauche d'Allemagne. Admirable de régularité, il a plusieurs longueurs d'avance sur la concurrence, et ne devrait pas être inquiété d'ici l'été prochain.
Les doublures : Son ancien partenaire, Yannick Gerhardt, vient de vivre une première saison très intense à Wolfsburg (30 titularisations), et ne regrette pas d'être parti pour avoir plus de temps de jeu.
Quant à Marvin Plattenhardt, ses 3 buts et 4 passes décisives en 27 journées de Bundesliga sous les couleurs du Hertha Berlin ont attiré l'attention de Joachim Löw, qui vient de lui offrir trois sélections.
Les outsiders : Jamais appelé en sélection, ni même chez les jeunes, Marcel Halstenberg est pourtant placé dans la course au Mondial, grâce à de belles performances avec le RB Leipzig (3 passes décisives en 30 journées), qui vient d'accrocher une surprenante deuxième place en Bundesliga.
Le cinquième et dernier joueur susceptible de faire partie du voyage se trouve en Hollande (dont il possède également la nationalité), où il a été formé. Plutôt à son avantage cette saison (2 buts et 5 passes décisives en 32 rencontres avec Heracles Almelo), Robin Gosens, ignoré chez les jeunes par l'Allemagne comme par les Pays-Bas, choisira sûrement la première sélection qui se présentera à lui. Son potentiel ne devrait pas passer inaperçu, lui qui peut enchaîner un grand nombre de rencontres avec le même niveau de jeu.


Milieux Défensifs.

Les titulaires : Dans ce registre, l'Allemagne possède ce qui se fait de mieux sur la planète à l'heure actuelle. Toni Kroos n'est pas aussi costaud que Paul Pogba, tandis que Sami Khedira n'est pas un technicien du niveau de Sergio Busquets, mais ils sont incroyablement complémentaires. Le premier, plus offensif, est remarquable dans l'orientation du jeu du Real Madrid, et sa qualité de relance n'est plus à prouver. Le second, lui, est chargé de la récupération et du harcèlement de l'adversaire à la Juventus, un travail qu'il effectue à merveille.
Les doublures : Lors de la Coupe des Confédérations, Emre Can a pris le relais, poursuivant sur sa belle fin de saison à Liverpool. Il s'est endurci en Premier League, et fait partie des favoris pour aller en Russie. C'est également le cas pour Sebastian Rudy, qui vient de quitter Hoffenheim pour le Bayern Munich. Impeccable devant la défense, il a joué 435 des 450 minutes de l'Allemagne lors de la compétition.
Les outsiders : Impossible de savoir ce que Joachim Löw fera d'Ilkay Gündogan. En pleine possession de ses moyens, il est un joueur hors du commun, doté de toutes les qualités pour ce poste. Malheureusement, depuis 2011 et sa première sélection, il n'est apparu que 20 fois avec l'Allemagne, la faute à des blessures au dos (automne 2012, puis saison 2013-2014), au pied (printemps 2016), à la rotule (Euro 2016) et au genou (saison 2016-2017). S'il est opérationnel, nul doute que le milieu de Manchester City sera du voyage, mais les belles prestations de ses concurrents vont peut-être inciter le sélectionneur à se passer de ses services.
L'autre joueur en course n'est autre que Julian Weigl, nouvelle pépite du Borussia Dortmund. Le problème vient aussi de son physique sujet à de nombreuses blessures (1,85 m pour 70 kg). Blessé à une cheville en mai, il ne reviendra pas à la compétition avant le mois de septembre, et devra cravacher pour être dans le groupe.


Meneur de Jeu.

Le titulaire : Même s'il a perdu en régularité avec Arsenal, Mesut Ozil reste le chef d'orchestre de cette sélection. Dans un bon jour, il peut faire la différence à tout moment, sa vision du jeu étant phénoménale.
Les doublures : Excellent à la Coupe des Confédérations, Leon Goretzka vient de frapper un grand coup, et se place ainsi comme l'indiscutable deuxième choix. Le joueur de Schalke s'est montré décisif (3 buts), et très précieux dans l'organisation du jeu de l'Allemagne.
Quant à Max Meyer, son partenaire en club, il vient de remporter l'Euro des moins de 21 ans, mais doit subir sa concurrence au quotidien. Le duel sera donc d'une intensité rare, et c'est peu probable que Löw sélectionne les deux pour le Mondial.
Les outsiders : Ils sont trois pour un fol espoir. Là encore, on retrouve deux partenaires en club, Nadiem Amiri et Kerem Demirbay (Hoffenheim). Le premier se trouvait en Pologne pour l'Euro des jeunes, tandis que le second était en Russie avec la sélection.
Le dernier n'est autre que Mario Götze, héros du Mondial 2014. Revenu à Dortmund l'été dernier, il a disparu des terrains en février, atteint par une myopathie (maladie qui touche les fibres musculaires, provoquant d'importantes baisses d'énergie). Selon l'évolution de son état, il existe une très faible probabilité qu'il revienne à son meilleur niveau d'ici 2018, et rien ne dit qu'il entrera de nouveau dans les plans de Löw. Mais se priver d'un tel joueur en pleine possession de ses moyens serait absolument scandaleux.


Ailier Droit.

Le titulaire : Ce poste est sans aucun doute le plus ouvert du 11 de départ de l'Allemagne. Les très nombreux changements de système font qu'il est impossible de dire qui part avec une longueur d'avance sur les autres, mais le favori actuel semble être Lars Stindl (Borussia Mönchengladbach), auteur d'une formidable Coupe des Confédérations (3 buts, dont le seul de la finale).
Les doublures : André Schürrle, joueur du Borussia Dortmund depuis l'été dernier, fait partie des victimes de la malédiction qui frappe ce club. Touché au genou en début de saison, puis au tendon d'Achille vers la fin, il risque de ne pas être du voyage en Russie en cas de nouveau(x) pépin(s).
Il est en concurrence avec Kevin Volland, joueur du Bayer Leverkusen, qui semblait faire partie des plans de Joachim Löw lors de l'automne dernier, avant de se blesser à la cuisse en décembre.
Les outsiders : Karim Bellarabi, qui joue lui aussi au Bayer Leverkusen, sort d'une saison mitigée, ce qui a poussé Löw à faire passer Stindl devant lui dans la hiérarchie. Mais son profil d'ailier de débordement, de plus en plus rare, peut jouer en sa faveur.
Quant à Maximilian Philipp, il vient de se révéler à ce poste lors de l'Euro des moins de 21 ans, et de quitter Fribourg pour aller à Dortmund, et tenter de franchir un cap.


Ailier Gauche.

Le titulaire : Propulsé capitaine lors de la Coupe des Confédérations, dont il a été désigné meilleur joueur, le Parisien Julian Draxler est désormais un cadre de la sélection (déjà 35 sélections à 23 ans, dont 8 avec le brassard).
Les doublures : Comment ne pas parler de Marco Reus ? L'excellent vice-capitaine du Borussia Dortmund est maudit, à tel point qu'il est absent des compétitions internationales depuis l'Euo 2012. Il manque le Mondial 2014 à cause d'une blessure à la cheville, l'Euro 2016 à la suite d'une blessure aux adducteurs, puis la Coupe des Confédérations, la faute à une blessure au genou. Sans cela, il aurait sans doute sa place dans le 11 de départ.
Le deuxième choix se nomme donc Leroy Sané, qui sort d'une première saison pleine à Manchester City (9 buts et 8 passes décisives en 37 rencontres). Gaucher, il présente un profil différent, et sa place ne souffre d'aucune contestation à l'heure actuelle.
Les outsiders : Même s'il part de beaucoup plus loin, Serge Gnabry, qui vient de quitter le Werder Brême pour le Bayern Munich, peut rêver du Mondial 2018. Sa belle saison dans un club de milieu de tableau (11 buts et 2 passes décisives) montre qu'il a franchi un cap en quittant Arsenal, où il est passé professionnel en 2013.
Quant au petit Amin Younes (1,68 m), sélectionné pour la Coupe des Confédérations et buteur contre le Mexique, une place pour la Russie relève du miracle, malgré un exil plutôt réussi à l'Ajax Amsterdam (15 buts et 22 passes décisives en deux saisons).


Buteur.

Le titulaire : Décalé sur l'aile droite au Bayern Munich depuis l'arrivée d'Ancelotti, Thomas Müller a su s'adapter pour mieux servir l'équipe (9 buts et 17 passes décisives). Pour cela, il reste le premier choix au poste de buteur, car il sait aussi jouer pour ses partenaires. D'ailleurs, son bilan est impeccable en sélection (37 buts et 33 passes décisives en 85 rencontres), et se passer de lui n'aurait strictement aucun sens.
Les doublures : Son principal concurrent n'est autre que Mario Gomez, qui possède aussi une belle expérience avec l'équipe nationale (30 buts en 70 sélections). Malgré une belle saison du côté de Wolfsburg (18 buts), il reste un deuxième choix dans l'esprit de Joachim Löw.
Il devra se défaire de la révélation de cette saison, Timo Werner (21 buts et 7 passes décisives avec Leipzig), qui a confirmé lors de la Coupe des Confédérations (3 buts et 2 passes décisives en 4 rencontres).
Les outsiders : Ils sont deux, mais il leur sera très difficile d'accrocher un strapontin pour la Russie. Max Kruse, excellent avec le Werder Brême (15 buts et 7 passes décisives), n'a plus été appelé depuis l'automne 2015, mais son profil de gaucher le différencie de ses rivaux. Quant à Sandro Wagner, un véritable colosse (1,95 m pour 90 kg), il vient tout juste de découvrir la sélection, à 29 ans, et s'est montré particulièrement efficace (3 buts en 3 matches). S'il parvient à continuer sur la lancée de sa saison à Hoffenheim (12 buts et 4 passes décisives), il aura peut-être une infime chance d'être du voyage en Russie.

samedi 24 juin 2017

Draft NBA : 2017, une cuvée pleine de promesses

Simple rappel du principe de ce rendez-vous annuel : il sert à répartir les meilleurs joueurs universitaires des USA, ainsi que certains jeunes étrangers, dans les 30 franchises de la NBA. Les équipes du bas de tableau peuvent choisir avant celles qui jouent le titre, dans le but d'équilibrer les forces.
L'édition 2017, qui se tenait cette nuit à New York, était assez prévisible en terme de déroulement, ce qui n'enlève rien au plaisir de voir de nouvelles pépites en NBA. Voici les 10 premiers joueurs sélectionnés.

1 : Markelle Fultz (Philadelphie).

Le premier choix s'appelle Markelle Fultz (1,93 m pour 88 kg), un meneur sélectionné par Philadelphie. Il vient d'avoir 19 ans, et sort d'une saison pleine avec les Huskies de Washington (23,2 points - 5,7 rebonds - 5,9 passes décisives par match), pour sa première et seule année universitaire. Joueur complet, il sait marquer en pénétration ou de loin, mais aussi assurer la dernière passe. Défensivement, il compense un manque de fondamentaux par une détermination phénoménale. Très rapide et capable de répéter les efforts sur la durée, il ressemble à Russell Westbrook, dans un style plus calme. Une bonne pioche pour Philadelphie, qui va l'associer à Ben Simmons et Joel Embiid pour sortir la tête de l'eau.


2 : Lonzo Ball (LA Lakers).

Le deuxième est aussi un meneur, et les attentes sont colossales autour de lui. Car Lonzo Ball, qui aura bientôt 20 ans, vient d'être sélectionné par les Lakers de Los Angeles, la franchise qu'il voulait rejoindre à tout prix. Joueur porté sur la passe plutôt que le tir (14,6 points - 6 rebonds - 7,6 passes décisives avec UCLA cette saison), il peut utiliser son gabarit (1,98 m pour 86 kg), quasiment unique à ce poste, pour défendre et assurer des rebonds. Il est souvent comparé à Jason Kidd, l'actuel entraîneur de Milwaukee (All-Star à 10 reprises, champion NBA en 2011 avec Dallas).


3 : Jayson Tatum (Boston).

Le troisième choix est un ailier du nom de Jayson Tatum, âgé de 19 ans (2,03 m pour 93 kg), sélectionné par les Boston Celtics. En progression dans plusieurs domaines (tirs à 3 points, défense), il a démontré qu'il était capable de se remettre en question, même après une saison réussie avec l'université de Duke (16,8 points - 7,3 rebonds - 2,1 passes décisives). Il fait donc partie des joueurs qui ont su se mettre en avant au cours des différentes sessions permettant aux recruteurs d'évaluer les joueurs de la Draft. De par sa faculté à marquer dans plusieurs types de situation, de près ou de loin, il est régulièrement comparé à Carmelo Anthony. Il doit encore gagner en agressivité sur le parquet, mais il a encore 4 mois pour progresser.


4 : Josh Jackson (Phoenix).

Le quatrième joueur sélectionné, Josh Jackson (2,03 m pour 94 kg), est un arrière de 20 ans qui peut aussi dépanner comme ailier. Choisi par les Suns de Phoenix, il sort d'une saison convaincante avec les Kansas Jayhawks (16,3 points - 7,4 rebonds - 3 passes décisives par match). S'il fallait le comparer à un joueur de NBA, on pourrait parler d'un jeune possédant les qualités de Kawhi Leonard (précieux en défense et utile en attaque) avec le physique de Kevin Durant (grand et mince, de longs bras qui lui offrent un avantage sur son adversaire direct).


5 : De'Aaron Fox (Sacramento).

Le cinquième choix, De'Aaron Fox (retenu par Sacramento), est un jeune prodige qui impressionne par sa vitesse de déplacement et d'exécution. Il possède un gabarit classique pour son poste (1,91 m pour 85 kg), mais l'explosivité de ce meneur de 19 ans est tout simplement époustouflante. Pour cette raison, il est en permanence comparé à John Wall, qui est considéré comme le joueur le plus rapide de la NBA à l'heure actuelle. Il est encore trop inconstant à 3 points, et doit gagner en puissance physique, mais cela ne l'empêche pas de présenter des moyennes très solides (16,7 points - 3,9 rebonds - 4,6 passes décisives).


6 : Jonathan Isaac (Orlando).

Le sixième ressemble comme deux gouttes d'eau à Giannis Antetokounmpo, le Grec de Milwaukee. Voici donc son "jumeau", Jonathan Isaac, un ailier-fort choisi par le Magic d'Orlando, qui fêtera ses 20 ans dans quelques mois. Des bras interminables, un joueur de grande taille, mais pas assez puissant pour jouer au poste de pivot (2,11 m pour 95 kg). Il est rapide et très mobile malgré sa grande taille, mais il n'est pas assez costaud pour rivaliser avec la plupart des joueurs de NBA du même poste. Il devra donc sûrement jouer au poste d'ailier, pour exploiter au mieux ses qualités. Il vient de réaliser une saison très correcte avec (12 points - 7,8 rebonds - 1,2 passe décisive par match) avec Florida State.


7 : Lauri Markkanen (Minnesota > Chicago).

Le septième joueur sélectionné n'est autre que l'étranger le mieux classé de cette édition de la Draft. Il est Finlandais, se nomme Lauri Markkanen, vient juste de fêter ses 20 ans, et peut jouer aux postes d'ailier-fort et de pivot (2,13 m pour 102 kg). Choisi par les Timberwolves du Minnesota, il s'est ensuite retrouvé au cœur d'un échange lui permettant d'aller jouer à Chicago. Joueur adapté à la NBA d'aujourd'hui, semblable à Pau Gasol, où les grands gabarits sont de plus en plus précis à 3 points (42,3 % de réussite de loin l'an passé pour lui). Il sort d'une belle saison dans la plupart des domaines, sauf pour ce qui est de la dernière passe, son point faible à l'heure actuelle (15,6 points - 7,2 rebonds - 0,9 passe décisive par match).


8 : Frank N'Tilikina (New York).

Le huitième est tout simplement devenu le Français le mieux classé de l'histoire de la Draft. Frank N'tilikina vient donc de battre Joakim Noah (sélectionné en neuvième lors de l'édition 2007), qu'il va rejoindre à New York, pour évoluer au poste de meneur sous le maillot des Knicks. Tout comme Lonzo Ball, il possède un gabarit assez rare (1,96 m pour 86 kg), et s'appuie sur une grosse défense et une formidable vision du jeu. Mais contrairement au nouveau joueur des Lakers, N'Tilikina (qui aura bientôt 19 ans) manque d'agressivité en attaque, et n'ose pas tirer autant que le permet sa belle réussite (52 % à 2 points et 43 % à 3 points). Il vient de terminer vice-champion de France avec Strasbourg, au sortir d'une saison accomplie malgré des statistiques plutôt faibles (5,5 points - 2,2 rebonds - 1,4 passe décisive). Son impact est invisible sur les feuilles de match, car il est avant tout un défenseur de talent, qui sert plutôt à pourrir la vie de son adversaire direct, ce qu'il fait à merveille.


9 : Dennis Smith (Dallas).

L'avant-dernier choix de ce Top 10 est encore un meneur, le jeune Dennis Smith (19 ans), sélectionné par Dallas. Très porté vers l'offensive, il présente de très belles statistiques (18,1 points - 4,6 rebonds - 6,2 passes décisives), mais il doit travailler son pourcentage de réussite (45 % à 2 points, 36 % à 3 points). Assez costaud pour ce poste (1,91 m pour 88 kg), il ressemble à Kyle Lowry, aussi bien physiquement que mentalement. Car ce jeune joueur a encore tendance à disparaître lors de certaines rencontres, et cette irrégularité fait douter certaines fanchises. Mais Dallas compte bien capitaliser sur son potentiel offensif pour épauler (où remplacer) JJ Barea, Seth Curry et Yogi Ferrell, qui peinent à s'imposer dans le Texas.


10 : Zach Collins (Sacramento > Portland).

Le dernier joueur présenté dans cet article est un copié-collé du Finlandais Lauri Markkanen (ailier-fort ou pivot de 2,13 m pour 104 kg), allant même jusqu'à être échangé lui aussi (choisi par Sacramento puis envoyé à Portland). Plutôt adroit de loin pour un joueur de gabarit (47,5 %), il vient d'être vice-champion de NCAA avec l'université de Gonzaga, avec un rôle important tout au long de la saison (10 points - (5,9 rebonds - 0,4 passe décisive par match), mais, toujours comme Lauri Markkanen, il doit impérativement améliorer sa vision du jeu pour faire marquer ses partenaires.