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dimanche 25 octobre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J11

Une nouvelle prestation navrante, et voilà le LOSC qui sombre peu à peu dans les méandres du classement. Un résumé très bref, mais tellement révélateur de cette rencontre. Et pourtant, cette équipe de Marseille était prenable, mais, comme d'habitude, les Lillois n'ont rien su faire dans le camp adverse, alors que l'OM a puni chaque faute d'inattention adverse. Un piètre spectacle dans l'ensemble, mais une victoire méritée pour les visiteurs. Voici les notes.

Lille.

Vincent Enyeama : 6 / 10.
Une performance assez frustrante pour le dernier rempart local, impuissant sur les deux buts encaissés, mais pas forcément aussi serein qu'à l'accoutumée sur les rares ballons qui lui sont parvenus en dehors de celles - ci.

Sébastien Corchia : 7 / 10.
Sans aucun doute le meilleur joueur de sa formation. Il a fermé son couloir à double tour, parvenant à éteindre le fougueux N'Koudou, tout en amenant toujours une solution supplémentaire en attaque. une activité récompensée par un but venant conclure un petit numéro de jongles entre plusieurs adversaires.

Renato Civelli : 5 / 10.
Vivement le retour de Marko Basa ! Si les Nordistes ont pris deux bits, ne cherchez pas plus loin le coupable, il est ici. L'Argentin, même dans les airs, ne s'est jamais montré à son avantage, multipliant les relances approximatives et les contrôles ratés.

Adama Soumaoro : 6,5 / 10.
Le complément idéal de Marko Basa. Adroit balle au pied, puissant, rapide, il apporte une première relance qui semble faire défaut au LOSC. Au lieu d'envoyer de longs ballons à l'aveugle, il serait temps de s'appuyer surs des joueurs qui, comme lui, sont en mesure de se trouver au départ d'une action bien construite, et ce par une simple passe.

Djibril Sidibé : 6 / 10.
Encore une fois disponible sur son couloir gauche, il a en revanche souffert face au duo Cabella - Alessandrini, sans bénéficier d'une aide suffisante, cependant. Il a même failli arracher le nul sur un superbe coup franc direct vicieux à souhait, mais bien détourné par Mandanda.

Florent Balmont : 5,5 / 10.
Très discret pour l'une de ses premières titularisations de la saison, le roublard de cette équipe de Lille n'a rien pu faire face à l'intenable doublette Diarra - Silva. Dépassé dans l'entrejeu, il 'a récupéré que quelques maigres ballons, sans jamais donner l'impression de pouvoir se ressaisir.
Remplacé à un quart d'heure du terme par un Yeboah noyé dans une fin de match débridée.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Le capitaine, lui, a tout fait pour montrer l'exemple, mais a également pris le bouillon durant la majeure partie de l'affrontement, sans pour autant baisser les bras. On l'a d'ailleurs souvent vu au milieu de la charnière centrale, afin de rassurer Civelli et Soumaoro, sans grand succès pour le premier.

Sofiane Boufal : 6 / 10.
Si Boufal ne va pas, le LOSC ne va pas. Il va sans dire qu'il aura encore beaucoup tenté, mais les Olympiens avaient ciblé l'arme première, voire unique, de Lille. Il a donc collectionné les pertes de balle, réussissant toutefois à passer en quelques occasions, sans aller bien loin pour autant.

Marvin Martin : 6,5 / 10.
Lui aussi très actif sur le front de l'attaque, il n'a pas hésité à descendre chercher les ballons à la source, avant de les remonter lui - même avec justesse et vitesse. Il s'est dépensé sans compter, vainement malgré tout.
Remplacé à l'heure de jeu par un Meïté peu en vue à la mène, la faute à une insuffisance criante de technique.

Baptiste Guillaume : 5 / 10.
Le jeune attaquant a vécu une soirée cauchemardesque, malgré une envie débordante et un impact physique à ne pas négliger. En effet, Renard avait décidé de le mettre sur une aile, un comble pour ce jeune colosse dont la rapidité est loin d'être glorifiée.

Yassine Benzia : 5 / 10.
Contrairement à Guillaume, il a vécu une soirée cauchemardesque alors qu'il était à son poste de prédilection, à savoir en pointe. Une agressivité laissée aux vestiaires, une technique absente, une envie à retrouver, les points noirs de cette soirée sont légion pour la jeune recrue.
Remplacé à l'heure de jeu par un Guirassy admirable de transparence.

Sarr allait trop vite pour Bauthéac, à l'image de l'OM pour le LOSC
Marseille.

Steve Mandanda : 6,5 / 10.
Le capitaine et pilier du club aura réussi son match, avec un total de quatre tirs stoppés. En revanche, il ne peut pas grand - chose sur le but de Corchia.

Javier Manquillo : 6 / 10.
Discret, mais efficace, l'Espagnol a fait le job, sans briller pour autant. Des montées régulières, des interventions efficaces, et le tour est joué. Au revoir Sofiane !

Nicolas N'Koulou : 6 / 10.
À l'image de son latéral, il a fait sa rencontre, sans éclat ni paillettes, mais à coup d'épaules et de tâches bien sentis. Le discret patron de la défense de Marseille.

Rolando : 7 / 10.
Le défenseur prêté par Porto est en train de justifier les espoirs placés en lui. Un physique impressionnant, une vitesse surprenante, un sens de l'anticipation précieux et une âme de leader. Il y a vraiment de quoi faire.

Benjamin Mendy : 6,5 / 10.
À chaque sortie, le jeune latéral continue de prouver qu'il aura bientôt sa chance en équipe de France s'il continue à un tel niveau. Des centres précis, une activité débordante, et une rage admirable.

Lassana Diarra : 6,5 / 10.
C'est bien connu, Lassana Diarra n'est jamais fatigué. C'est pourtant évident, il suffit de regarder ses performances, et leur régularité depuis le début de la saison. Le revenant est véritablement le gros coup de ce mercato.

Lucas Silva : 6,5 / 10.
Une louche sublime qui amène le premier but, et une activité permanente dans l'attente du second. Silva n'aura pas traîné, ni chômé, ce dimanche à Lille.
Remplacé dans le temps additionnel par un Sparagna précieux dans la conservation de la victoire.

Romain Alessandrini : 6,5 / 10.
Une partition solide, rythmée par des permutations permanentes avec Cabella, puis conclue par une enroulée divine dans la lucarne opposée, histoire de bien aire les choses.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Mauricio Isla, qui a fait parler son expérience en faveur des trois points de la victoire.

Rémy Cabella : 6,5 / 10.
Il n'aura eu de cesse d'orienter le jeu, de demander des solutions, d'en proposer,  jusqu'à faire craquer cette teigneuse défense du Nord. Des combinaisons rapides et instinctives avec Alessandrini ont pimenté le tout.

George - Kévin N'Koudou : 6 / 10.
Un match peu ébouriffant, la faute en grande partie à ce diable de Corchia, toujours au bon endroit et au bon moment, ou presque. N'Koudou est toujours à la lutte avec Sarr et Ocampos pour la place d'ailier gauche. Remplacé à dix minutes de la fin par Romao, qui n'aura mis que quelques secondes avant de s'illustrer par une faute, comme habitude.

Michy Batshuayi : 8 / 10.
Meilleur joueur incontesté de la rencontre, le Belge a ouvert le score; avant de décaler à merveille Alessandrini pour le second but. Une performance à souligner, pour celui qui n'a pas relâché son pressing une seule fois, mouillant le maillot avec une rage superbe.

dimanche 18 octobre 2015

La Nouvelle - Zélande piétine le XV de France, et met fin au douloureux mandat de Saint - André

Hier soir, il n'y a jamais eu de doute. Certes, les Bleus avaient d'entrée contenu les offensives adverses, certes, Parra n'a pas su passer une pénalité qui aurait pu leur permettre de revenir à une seule longueur des Blacks, et ce au bout de vingt minutes. Mais soyons réalistes, cette équipe est une machine à spectacle et à efficacité, l'une des meilleures générations de l'histoire de son pays, et de l'histoire même de ce sport. Et jamais elle n'a méritée les critiques qui lui sont tombées dessus au sortir d'une phase de poules jugée "moyenne". Il est vrai que trois bonus offensif en quatre rencontres, ainsi que le meilleur total d'essais de la compétition, ne sont que de bien maigres butins. Alors, par pitié, ne soyons pas ridicules, ne cherchons pas à dénigrer une équipe aussi proche de la perfection, et tentons simplement d'apprécier la beauté de leur jeu.

En première période, les Blacks mettent la pression sur chaque ballon, les Bleus sont déjà battus dans les rucks, mais pas en défense. Du moins durant dix minutes. Brodie Retallick, meilleur joueur de la planète l'an passé, parvient à contrer un coup de pied de Michalak, qui, par la même occasion, trouve le moyen de se blesser, et file dans l'en - but, répondant ainsi à une pénalité de Scott Spedding, elle - même précédée de trois premiers points de Dan Carter. Ce dernier transforme par ailleurs l'essai de son colossal deuxième ligne (2 mètres 05, 120 kg). Quelques instants plus tard, Morgan Parra inscrit lui aussi trois points, et permet aux Bleus de rester au contact pendant dix minutes. Ce laps de temps écoulé, place au show. Milner - Skudder termine dans l'en - but, tout comme l'incroyable Julian Savea, une future légende à n'en pas douter. Que dire de Dan Carter ? Il transforme les deux essais. La réplique des Tricolores ne se fait presque pas attendre, puisque Louis Picamoles parvient à sauter par - dessus un adversaire, résister au plaquage commun de deux autres, pour inscrire le seul essai français de la rencontre. Morgan Parra transforme, sans se douter qu'il vient, cinq minutes avant la mi - temps, d'inscrire les derniers points de son équipe. Mais avant de rentrer aux vestiaires, un dernier petit bijou de Julian Savea, encore lui, qui ne sera cette fois pas transformé. Un score intermédiaire de 29 à 13, ça pique un peu, quatre essais à un, ça pique encore plus. Mais, au vu de la seconde période, la première avait des airs de victoire pour les Bleus.

Car les quarante minutes qui vont suivre tiendront du cauchemar pour les Français. Carton jaune stupide pour Picamoles, et puis, plus rien. Trou noir, c'est le cas de le dire. "Blackboulés", comme l'aura répété une vingtaine de fois ce bon vieux Christian Jeanpierre. Nuls, tout simplement. Dix minutes correctes en seconde période, puis une demi - heure de néant total, de vide, de rien. Les Bleus encaisseront un monumental 33 à 0, c'est dire. Tout d'abord, Jérôme Kaino, physiquement bien fourni (1 mètre 95, 115 kg), qui franchira comme dans du beurre. Dix minutes plus tard, le troisième de Julian Savea, comme à l'entraînement. Cette défense française était d'une faiblesse telle que même le staff adverse aurait su la franchir. Aux suivants ! Kieran Read, meilleur joueur de la planète il y a deux ans, plutôt bien bâti aussi (1 mètre 95, 115 kg), après un engouffrement de Charlie Faumuina, qui, avec ses 125 kg de vitesse pure, aura tranquillement pris de vitesse nos arrières. Sans blague, une préparation physique hors - norme, d'après Saint - André ? C'est vrai que personne ne pouvait imaginer un tel résultat, mais peut - être voulait - il parler de la Nouvelle - Zélande ! Pour finir, deu essais de Kerr - Barlow, tranquillement entré en jeu à un quart d'heure de la fin. Sur les cinq essais de cette deuxième mi - temps, Dan Carter, en patron, en aura transformé quatre.

Voilà, 62 à 13, du jamais - vu dans une rencontre à élimination directe de Coupe du Monde. Au revoir Saint - André, place à Guy Novès sur le banc, et merci à Michalak, Papé, Mas et Szarzewski, voire Dusautoir, qui vont sans doute dire adieu à la sélection. Dommage que ça se termine comme ça.

dimanche 11 octobre 2015

Une rencontre à sens unique, et voilà les Bleus face aux Blacks

C'était le premier véritable test pour cette équipe de France, qui affrontait un redoutable XV du Trèfle. L'enjeu ? Savoir qui de la Nouvelle - Zélande, meilleure équipe du globe mais peu en réussite face aux Tricolores lors des rencontres officielles, ou de l'Argentine, moins titrée mais injouable pour les coéquipiers de Dusautoir, se mettrait en travers du glorieux chemin de nos Bleus. Résultat, une déroute totale, et un futur affrontement bouillant face à la machine de Steve Hansen. Revue de cette opposition face à l'Irlande, qui a tout de même ressemblé à Waterloo.

En première période, des Français motivés, accrocheurs, mais passant d'entrée à côté de six unités au pied. Les Irlandais haussaient alors le ton, et Jonathan Sexton inscrivant deux pénalités, auxquelles Spedding répondit enfin. Ensuite, un câlin de Picamoles et le métronome du Leinster devait quitter la pelouse, ce qui ouvrait alors un boulevard à Michalak et ses joyeux compagnons. Perdu, Ian Madigan se trouvant être un redoutable animateur dans le jeu courant, ainsi qu'un buteur prolifique. Un coup de botte avant la pause, et un 9 à 6 pour ces Diables Verts. Le bilan de ces quarante minutes : en plus d'un Sexton hors - jeu, Paul O'Connell devait rester aux vestiaires, la faute à un grand écart aussi ambitieux qu'involontaire dans un ruck, et préserver ses tristes adversaires de nouveaux tampons "made in Dublin".

Après le repos, une vague verte se mit à déferler avec fureur dans le camp des Coqs. Un essai de Rob Kearney, devant une défense amorphe, ce à quoi la France répondit par une pénalité de Parra, derniers points de sa sélection avant une demi - heure à sens totalement unique. Un essai de filou de Connor Murray, tout fier d'aplatir sur la base du poteau pour montrer sa maîtrise parfaite des règles du jeu, transformé par un Madigan aussi surprenant que son ensemble capillaire. Il ajoutera d'ailleurs une pénalité en fin de partie, anéantissant les naïfs espoirs des supporters français venus en masse pour voir la splendide déculottée de leur équipe.

24 à 9, le score final d'une rencontre pour le moins physique, les Irlandais ayant perdu leur meilleur joueur et leur capitaine, pour des durées indéterminées. N'oublions pas, en revanche, le bel uppercut d'O'Brien sur un Papé transformé, pour l'occasion, en victime (qui l'eut cru ?), superbement ignoré par l'arbitre, et qui aurait peut - être mérité un carton jaune tirant sur le rouge. Mais bon, il y avait trop de classes d'écart cet après - midi pour s'attarder sur une malheureuse tape amicale de ce genre.

samedi 3 octobre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J9

En une rencontre, le LOSC aura doublé son capital de buts. C'est ce qu'il faut retenir de cette soirée, car voir les Nordistes marquer deux fois lors du même affrontement était aussi inattendu que plaisant. Pour une fois, les joueurs d'Hervé Renard auront dominé de part en part, trouvant quand même le moyen de ne cadrer que 5 tentatives sur 22. Mais n'épiloguons pas sur cette petite part d'ombre, et passons plutôt aux notes attribuées aux acteurs de cette opposition.

Lille.

Mike Maignan : 7 / 10.
Un troisième penalty "arrêté" en trois rencontre chez les professionnels, c'est tout simplement colossal, et le mot est faible. Au - delà ce nouvel exploit, il faut aussi retenir un caractère exceptionnel, et une assurance débordante.

Benjamin Pavard : 6,5 / 10.
Excellent dans l'anticipation, le jeune défenseur a régné dans sa surface de réparation, et brillé dans la relance. Toutefois, au niveau de l'impact physique, il a encore d'immenses progrès à faire, mais il est en bonne voie.

Renato Civelli : 6,5 / 10.
L'Argentin s'est imposé comme le patron de sa défense, étant parfaitement complémentaire avec Pavard et Sunzu, plus mobiles. Dans les airs, rien ne lui a résisté, ou presque. une perfomance très encourageante.

Stoppila Sunzu : 6 / 10.
Un peu moins en vue que les autres, il a tout de même été précieux, couvrant bien les montées de Sidibé, et œuvrant dans l'ombre. Il reste toutefois techniquement trop juste.

Sébastien Corchia : 6 / 10.
Présent offensivement et défensivement, il a fait son possible, mais n'a eu qu'un impact limité. En revanche, il a concédé un penalty qui aurait pu, sans la barre transversale, permettre à Montpellier de revenir au score.

Mounir Obbadi : 6,5 / 10.
Défensivement discret, mais efficace, il s'est surtout distingué sur les phases offensives, développant des ententes intéressantes avec les latéraux, à savoir Corchia et Sidibé, délivrant une passe décisive à ce dernier. Il a également fait preuve de précision dans le jeu long.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Indispensable pilier de l'entrejeu lillois, l'ancien Bordelais a encore fait parler son expérience, sa générosité et son impact physique, trois ingrédients qui lui permettent de se maintenir au plus haut niveau.

Djibril Sidibé : 7 / 10.
Après une prestation approximative mais pleine de bonnes intentions, il a remis le couvert en se montrant très présent offensivement, avec, à la clé, un but somptueux. Défensivement, il a fait mieux que face à Nantes.

Sofiane Boufal : 7,5 / 10.
Encore une fois, l'ailier droit s'est montré sous son meilleur jour. Intenable, injouable, il s'est baladé dans le camp adverse. Une prestation magnifique, récompensée par un but sur un penalty généreux qu'il avait lui - même obtenu.
Remplacé dans le temps additionnel par Yassine Benzia.

Junior Tallo : 5,5 / 10.
Extrêmement maladroit, pas assez disponible pour ses coéquipiers, il s'est surtout signalé par une dispute avec Boufal pour tirer le penalty, puis par un coup franc dans les nuages.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Sehrou Guirassy.

Lenny Nangis : 6 / 10.
Peu inspiré, en difficulté face à Bryan Dabo, il n'a pas su faire la différence, mais s'est montré généreux dans ses efforts. Insuffisant pour avoir un véritable impact sur l rencontre.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Bauthéac tout proche de trouver le chemin des filets.

Montpellier.

Laurent Pionnier : 6,5 / 10.
Le remplaçant de Jourdren a fait ce qu'il a pu face à la furia lilloise, repoussant l'échéance, pas forcément aidé par sa charnière centrale. Il aura sorti trois parades vaines, mais n'a rien pu faire face au penalty de Boufal et à la frappe sublime de Sidibé.

Bryan Dabo : 6,5 / 10.
Le polyvalent latéral a d'abord muselé Nangis, avant de multiplier les interventions bien senties devant Boufal et Tallo. En seconde période, il a ensuite basculé au poste de meneur de jeu, sans jamais être ridicule.
Remplacé à dix minutes de la fin par Deza.

Daniel Congré : 6 / 10.
Physiquement irréprochable, il a souffert face à Boufal, qui a arpenté le front de l'attaque, et s'est amusé à le faire tourner en bourrique. Une prestation frustrante, et une relance à soigner impérativement.

Vitorino Hilton : 6,5 / 10.
Tout comme son partenaire, il a tenu le coup, l'aidant à museler Tallo, mais a souffert face à ce même diable de Boufal. Il a également eu à contenir un Corchia trop libre de ses mouvements, la faute à un Roussillon dépassé.

Jonathan Roussillon : 5,5 / 10.
Trop juste face à Corchia, il a une nouvelle fois montré qu'il n'était pas dans son assiette depuis le début de saison. Offensivement insuffisant, et derrière, le néant. Une prestation à oublier.

William Rémy : 6,5 / 10.
Très solide dans l'entrejeu, il surnage, comme peu de ses équipiers cette saison. Il a également eu le mérite de tenter sa chance à plusieurs reprises, et a livré un joli duel face à Mavuba.

Ramy Bensebaini : 6,5 / 10.
Il a livré une copie sensiblement identique à celle de Rémy, étant opposé à Obbadi, sans complexe. Il a lui aussi eu à faire à Boufal, qui se sera vraiment chargé de martyriser tous les joueurs à vocation défensive de Montpellier.
Remplacé à l'heure de jeu par Cornette, qui aura évolué sur l'aile gauche, mais aura été impuissant face à Corchia et Pavard.

Ellyes Skhiri : 6 / 10.
Pour sa première titularisation en professionnel, qui n'était que sa deuxième apparition, il n'y a pas eu de miracle, malgré une envie débordante et des jambes de feu. Après la pause, il a reculé d'un cran, comme arrière droit, et, aussi surprenant que cela puisse paraître, il aura réussi à limiter Boufal, sans doute usé par la première mi - temps.

Souleymane Camara : 6 / 10.
Très disponible, l'attaquant de pointe n'a pourtant eu que peu de ballons à se mettre sous la dent, mais a su les faire fructifier en vaines opportunités. Il aura tout de même livré un duel très physique avec la charnière adverse.
Remplacé à cinq minutes du terme par Lasne.

Jonas Martin : 6 / 10.
Même chose que ses partenaires offensifs, le jeune prodige, d'abord positionné en ailier droit, n'a eu que très peu de ballons, bien pris par Sidibé et Sunzu. Il a ensuite formé la doublette de sentinelles avec Rémy, ce qui a fait basculer la rencontre dans une dimension plus équilibrée durant les vingt - cinq dernières minutes.

jeudi 1 octobre 2015

Deuxième bonus offensif pour les Bleus, face à une équipe très joueuse

Afin d'assurer la qualification pour les quarts de finale, et de préparer au mieux la "finale" de la poule face à l'Irlande, le XV de France affrontait le Canada ce jeudi. Une rencontre animée, entre deux formations désireuses d'aller autant de fois que possible dans l'en - but, l'une pour le bonus offensif, l'autre pour l'honneur. Au bout du compte, les Tricolores l'ont emporté, sur un score sans appel de 41 à 18.

En première période, une demi - heure à l'avantage des joueurs de Saint - André, avec des essais de Fofana et Guirado, transformés par Michalak, par ailleurs auteur d'une pénalité dans ce laps de temps. Puis dix minutes, totalement folles, durant lesquelles le Canada a jeté toutes ses forces dans la bataille afin de rentrer aux vestiaires avec un retard aussi infime que possible. Cette débauche d'énergie n'a pas été vaine, Van Der Merwe et Carpenter inscrivant chacun un essai, mais Hirayama ne transforma que le premier. Puis, dans les dernières secondes de cette période, un nouvel essai des Bleus, par l'intermédiaire de Slimani, que Michalak transforma sans se faire prier. 24 à 12 à la pause, rien n'était fait, les Canadiens s'accrochant avec vigueur à un faible espoir de miracle.

Après la pause, le combat se fit plus haché, moins alléchant qu'en première mi - temps. Hirayama sema un léger doute dans la tête des coéquipiers de Dusautoir en passant deux pénalités, mais ceux - ci répondirent avec des essais de Papé ( bonifié par Michalak, également auteur d'une nouvelle pénalité dans cette seconde période ) et de Grosso ( transformé par Parra ), à l'occasion de sa première rencontre internationale, une réalisation venant ponctuer une très belle prestation de sa part. Au coup de sifflet final, un score flatteur pour des Tricolores parfois maladroits, mais ayant su assurer l'essentiel, et pouvant maintenant se focaliser sur un affrontement qui sera déterminant pour leur avenir dans cette compétition.