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samedi 19 avril 2014

Aucun titre collectif, mais la plus belle des récompenses individuelles.

Cinq ans après, le Ballon d'Or a de nouveau souri à Cristiano Ronaldo. Le Portugais est arrivé en tête des suffrages, devançant le quadruple tenant du titre, Lionel Messi, et le virevoltant trentenaire français, Franck Ribéry. Mais l’issue de ce vote aura été incertaine jusqu’au bout, en témoignent les larmes de joie du nouveau lauréat au moment de la remise du trophée. 

En effet, les trois finalistes de cette édition se tenaient dans un mouchoir de poche (27,99 % des votes pour Ronaldo, 24,72 % pour Messi, et 23,36 % pour Ribéry). Ce dernier se présentait pourtant comme un prétendant à la victoire finale, et ce grâce à la véritable razzia réalisée avec le Bayern Munich en 2013 (Championnat d’Allemagne, Coupe d’Allemagne, Ligue des Champions, Supercoupe d’Europe et Coupe du Monde des Clubs). Un palmarès exceptionnel, qui s’est cependant révélé insuffisant pour être sacré meilleur joueur de la planète.
  
Résultats du Ballon d'Or 2013 
Mais ce dénouement aura eu le mérite de nous montrer qu’aujourd’hui, ce sont bien les exploits personnels, à l’image de Ronaldo (69 buts et 15 passes décisives) qui priment sur les titres, comme ceux de Ribéry. Car si le Nordiste affiche des statistiques effarantes (149 occasions créées, 261 centres, mais aussi 45 interceptions) face auxquelles ses deux concurrents ne peuvent rivaliser (à eux deux, 164 occasions créées, 177 centres, et 32 interceptions), elles sont moins rayonnantes auprès du monde du football. Ribéry a donc fait parler sa vitesse, ainsi que son talent de dynamiteur de défenses, avec près de 1100 dribbles tentés, mais a aussi excellé par sa solidarité dans le travail défensif, avec pas moins de 49 tacles réussis, ce qui n’a pas, aux yeux des électeurs, été suffisant.

Ces chiffres remettent donc en cause la légitimité du Ballon d’Or, qui sacre, pour la sixième fois depuis sa création (après Matthews, en 1956, Law, en 1964, Müller, en 1970, Keegan, en 1978, et Figo, en 2000), un joueur n’ayant remporté aucun titre durant l’année. Un mode d’attribution contesté par Michel Platini lui-même, actuel président de l’UEFA, qui dénonce « le changement d’attitude de la FIFA, qui privilégie la performance globale des joueurs au palmarès ». Un soutien bienvenu pour le Munichois, qui ne lui rendra malheureusement pas le Ballon d’Or.

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