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mercredi 30 mars 2016

Les Bleus sont sur la bonne voie

Suite à deux victoires comptant pour du beurre, obtenues face à un géant en grande difficulté (les Pays - Bas) et une équipe solide mais sans plus (la Russie), Deschamps en sait plus sur l'effectif qu'il aura à l'Euro. Mais, entre une attaque fantastique et une défense très moyenne, entre un milieu dominateur et des gardiens pas assez décisifs, il reste encore quelques problèmes à régler. Voici le bilan, poste par poste, de ces rencontres.

Gardien de But.

Hugo Lloris, titulaire indiscutable et capitaine de ces Bleus, ne devrait pas être inquiété. Mais les dernières performances de Steve Mandanda montrent que tout est encore possible, et il a l'avantage d'être un joueur de caractère, un véritable leader, ce qui ne sera probablement jamais le cas de Lloris, timide hors du terrain, et pas assez expressif sur la pelouse.                                                                    Ils ont joué un match chacun, encaissé deux buts chacun, mais la titularisation de Mandanda était plus une récompense qu'un message de la part de Deschamps, qui n'enlèvera pas Lloris des buts. Logique ? Pas tant que ça.

Défenseurs Centraux.

Incontournable depuis ses débuts en Bleu, Raphaël Varane donne pourtant l'impression de ne plus progresser, et d'avoir déjà atteint ses limites. Remplaçant au Real Madrid, il a été le seul défenseur central à jouer les deux matches amicaux, et a donc encaissé quatre buts. Coupable sur le deuxième but de la Russie, il a également perdu des ballons inutiles et dangereux, comme sur cette tentative de râteau à 30 mètres de son but, seul face à deux adversaires ! Le sortir du 11 de départ serait un message fort et audacieux. 
Laurent Koscielny et Mamadou Sakho, qui se disputent la place à ses côtés, mériteraient d'être alignés ensemble. Le premier s'impose comme le meilleur défenseur central de Premier League selon de nombreux spécialistes, alors que le deuxième est aujourd'hui un titulaire indiscutable à Liverpool. Aymeric Laporte, ignoré par Deschamps, Kurt Zouma, blessé, et Jérémy Mathieu, touché au genou contre la Russie, seront très probablement absents cet été. C'est donc Eliaquim Mangala et Samuel Umtiti qui se disputeront probablement la dernière place.

Latéraux.

Sur le côté droit, la disparition progressive de Debuchy et le manque de régularité de Jallet ont permis à Sagna, indiscutable à Manchester City, de s'imposer comme l'intouchable titulaire à ce poste. Souvent moqué pour sa prétendue "mauvaise qualité de centre", il a répondu aux critiques en poussant Zabaleta, finaliste de la dernière Coupe du Monde, sur le banc de Manchester City.      
Quatrième dans la hiérarchie de Deschamps, Sébastien Corchia, encore jamais appelé, ne le sera pas pour l'Euro, bien que ses prestations soient de plus en plus solides. Un départ dans un grand club cet été lui ouvrira peut - être les portes de la sélection, mais pas avant la rentrée.
Sur le côté gauche, Patrice Évra fait la loi, alors que Lucas Digne est encore trop tendre (coupable d'une erreur de marquage sur le premier but de la Russie). Jérémy Mathieu vient de se blesser, mais partait de toute façon avec plusieurs longueurs de retard, tandis que Layvin Kurzawa n'est que remplaçant au PSG. 
Gaël Clichy, qui revient bien avec Manchester City, et Benoît Trémoulinas, incontournable à Séville, n'entrent plus dans les plans de Deschamps.

Milieu Défensif.

Une seule place à prendre, et un homme qui ne la laissera à personne : Lassana Diarra. Monstrueux avec l'OM, il écrase la concurrence avec les Bleus, profitant du faible temps de jeu en club du solide Morgan Schneiderlin, sous - utilisé par Louis van Gaal, et de l'incapacité de Cabaye et de Kanté à remplir tous les critères du poste, eux qui sont des purs relayeurs, et non des numéros 6.
Cette saison, un joueur s'est également montré sous son meilleur jour, mais Deschamps ne lui a jamais donné sa chance : Francis Coquelin. Impérial à Arsenal, il y est titulaire, et enchaîne les belles performances. Insuffisant pour entrer dans les plans du sélectionneur.

Milieux Relayeurs.

Parfaitement complémentaires, titulaires indiscutables et essentiels de deux des plus grands clubs d'Europe, Paul Pogba et Blaise Matuidi n'ont rien à craindre quant à leur place de titulaire. Derrière eux, N'Golo Kanté a quasiment assuré sa place en sortant un gros match contre la Russie, alors que Moussa Sissoko et Yohan Cabaye se disputent la dernière place.                                                            Difficile de dire qui part favori, mais ils ne sont plus sous la menace de Clément Grenier, qui a disparu des radars, de Geoffrey Kondogbia, qui tarde à confirmer, et d'Adrien Rabiot, ignoré par le sélectionneur.


Ailiers.

Un problème de riche. Il n'y a pas d'autre terme pour désigner le casse - tête auquel Deschamps devra faire face pour composer son 11 de départ. En revanche, il est clair que ceux qui iront à l'Euro sont connus, et présentent tous un profil différent, et une polyvalence précieuse. Antoine Griezmann, nouveau leader offensif des Bleus, peut jouer des deux côtés, et même en pointe ; Dimitri Payet, qui a fait un retour fracassant, évolue principalement à gauche si le système ne comporte pas de numéro 10 ; Anthony Martial, titulaire indiscutable à Manchester United, est dans le même cas de figure que Griezmann ; et Kingsley Coman, révélation de la saison en Bundesliga, est un véritable ailier de débordement, pouvant jouer des deux côtés.
Les seuls qui ont encore une minuscule chance d'inquiéter les trois derniers (Griezmann étant absolument intouchable) sont Mathieu Valbuena, qui, malgré sa saison catastrophique, a du vécu en sélection, Clément Grenier, qui peut également jouer sur les côtés, mais qui reste beaucoup trop irrégulier, et Franck Ribéry, qui est revenu de blessure, et qui a laissé entendre qu'il ne serait pas contre un retour en Bleu (une déclaration que Deschamps n'a pas semblé prendre au sérieux).


Attaquant de Pointe.

Alors qu'il ne s'était jamais imposé comme le leader offensif que les Bleus attendaient depuis plusieurs années, Karim Benzema a trouvé le moyen d'écorner un peu plus son image, de se rendre non - sélectionnable, et de donner une bonne raison à Deschamps d'installer Olivier Giroud comme le titulaire du poste. Le joueur d'Arsenal réalise une saison honnête à Londres, et a encore marqué contre les Pays - Bas. Sa doublure sera très probablement Gignac, bouillant depuis son départ au Mexique, et étincelant depuis son retour en sélection (buteur face à l'Allemagne en novembre, puis face à la Russie).
Alexandre Lacazette, qui a connu 6 mois très compliqués, a pris un retard qu'il sera difficile de rattraper, alors que Kévin Gameiro, très performant avec Séville, n'est pas encore au niveau de Gignac selon Deschamps.


dimanche 20 mars 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J31

Après être allé gagner à Bastia, qui est quand même l'une des meilleures équipes de Ligue 1 à domicile, le LOSC a battu Toulouse, 1 - 0, et ainsi remporté son troisième match de suite en championnat. Un but d'Amalfitano a suffi aux Dogues, qui s'éloignent un peu plus de la zone rouge, et qui peuvent logiquement espérer une place européenne. En revanche, pour Toulouse, ça sent de moins en moins bon pour le maintien. Alors qu'Ajaccio, premier non - relégable, n'a pas encore joué, le TFC pouvait profiter de l'occasion pour revenir temporairement à 4 points, mais Lille en voulait plus. Voici les notes des 22 titulaires.

Lille.

Vincent Enyeama : 14 / 20.
Le dernier rempart du LOSC a réussi à résister aux attaquants toulousains, qui n'ont cadré que trois fois : un coup - franc trop mou de Didot, une tête pas assez placée de Regattin, et une frappe puissante de Doumbia. Précis dans le jeu au pied et rassurant dans ses sorties, il a fait du bien à toute son équipe.

Adama Soumaoro : 13 / 20.
Corchia blessé, Antonetti a choisi de mettre Soumaoro sur le côté droit pour cette rencontre. Mais celui - ci n'a pas l'habitude de ce poste, et a donc plus joué comme un troisième défenseur central que comme un vrai latéral. Mais il a bien tenu, et donné du mal à Braithwaite.

Marko Basa : 15 / 20.
Très rassurant, il a calmé le jeu quand Toulouse avait le plus de situations dangereuses, et dégagé les ballons chauds quand Civelli n'y arrivait pas. Il est le vrai patron de la défense du LOSC, et ce n'est pas étonnant que Lille enchaîne les victoires depuis son retour de blessure.

Renato Civelli : 12 / 20.
Très bon de la tête, il a profité de sa taille pour dominer Ben Yedder et Braithwaite sur tous les ballons aériens. Par contre, dans la relance au pied, il a, comme d'habitude, tout raté. Les passes courtes, les passes longues, rien n'est arrivé où il le voulait.

Djibril Sidibé : 10 / 20.
Alors qu'il est l'un des meilleurs joueurs de Lille cette saison, il est passé à côté de son match contre Toulouse. Dépassé par la vitesse de Somalia, il a même failli offrir un but à Toulouse, en perdant un ballon près de sa surface. En attaque, il n'a pas eu son niveau habituel, et a laissé Boufal se débrouiller seul à droite.

Florent Balmont : 11 / 20.
Encore marqué par le coup de coude de Grenier, il a l'air d'avoir peur d'aller au duel, ce qui n'est pas dans son caractère. Il a récupéré moins de ballons que d'habitude, et n'a plus existé en deuxième mi - temps, jusqu'à sa sortie. Il a aussi eu beaucoup de mal face au jeune Bodiger.
Remplacé à 30 minutes de la fin par Mavuba, qui a montré beaucoup d'envie et d'agressivité dans les duels, et a provoqué un carton jaune.

Ibrahim Amadou : 13 / 20.
De plus en plus solide, le jeune milieu défensif est en train de devenir un titulaire indiscutable au LOSC. Solide dans les duels, bon de la tête, capable de partir seul vers l'avant, il a encore fait un bon match, même s'il a fini en marchant.

Mounir Obbadi : 13 / 20.
Il a apporté beaucoup de solutions en attaque, et s'entend bien avec Boufal sur le terrain. Il a fait du bien au milieu du terrain, surtout face au physique de Doumbia et à la technique de Didot.
Remplacé à dix minutes de la fin par Benzia, qui n'a pas eu le temps de montrer grand - chose.

Morgan Amalfitano : 13 / 20.
Même s'il a marqué le seul but du match, pour une victoire qui fait du bien au LOSC, il n'a pas été très bon face à Toulouse. Pas assez rapide pour déborder Moubandje, et pas assez impliqué dans le travail défensif, il a heureusement su être au bon endroit au bon moment pour marquer.
Remplacé à 20 minutes de la fin par Bauthéac, qui a aidé Sidibé sur les dernières actions du TFC.

Sofiane Boufal : 15 / 20.
Alors qu'il était vu comme un dribbleur égoïste, le Marocain est en train de montrer qu'il sait se mettre au service de l'équipe. Il a récupéré trois ballons à la place de Sidibé, il a harcelé toute la défense adverse, et il est à l'origine du but d'Amalfitano. Un match complet qui montre encore une fois tout son talent.

Eder : 12 / 20.
Présent sur tous les ballons aériens, il n'en a pas pris beaucoup de la tête, mais il a énormément gêné ses adversaires, et il a encore été très utile dos au but. Il aurait pu marquer dans les dernières minutes, mais le centre de Boufal a été dégagé juste devant lui par un défenseur.

Toulouse.

Alban Lafont : 12 / 20.
Le LOSC a cadré deux tirs, et marqué un but, sur lequel le jeune gardien ne peut rien faire. Il a en revanche parfaitement sorti une frappe surpuissante d'Eder, un arrêt qui a permis à Toulouse de croire au nul jusqu'à la dernière seconde. Par contre, il a raté beaucoup de dégagements au pied, offrant quelques situations dangereuses aux Lillois.

Steve Yago : 11 / 20.
En défense, il a fait ce qu'il pouvait face à Boufal, mais après son intervention devant le Marocain à l'entrée de la surface, le ballon est revenu sur Amalfitano, qui a marqué. En attaque, il a souvent gagné ses duels avec Sidibé, mais Boufal est bien revenu à chaque fois.

Issa Diop : 12 / 20.
Souvent agressif dans les duels avec Eder, il a finalement pris un jaune pour son comportement. Il a bien gêné Boufal et Obbadi sur les attaques placées, mais il a eu du mal sur les contre - attaques. Il a quand même réussi à priver Eder d'un but dans le temps additionnel.

Marcel Tisserand : 13 / 20.
Celui qui est normalement latéral droit a bien tenu sa place en défense centrale, a mis de l'envie dans ses duels avec Eder, et a bien aidé Moubandje sur les rares accélérations d'Amalfitano. Mais il manque encore de solidité, et ses relances ne sont pas encore satisfaisantes.

François Moubandje : 13 / 20.
Sur son côté droit, il a dominé Amalfitano, et n'est pas responsable sur le but. Sur ses montées, il a souffert face à la solidité de Soumaoro, et n'a pas souvent eu l'occasion de centrer. Il a quand même failli s'offrir une passe décisive, mais, après son débordement côté droit, Regattin n'a pas su tromper Enyeama de la tête.

Etienne Didot : 11,5 / 20.
Pas très en vue, il a été globalement étouffé par Obbadi, ce qui montre qu'il reste un meneur de jeu, et qu'il n'a pas toutes les qualités d'un milieu relayeur. Quelques bonnes passes, mais un match insuffisant au vu de son expérience.
Remplacé à 30 minutes de la fin par Pesic, qui a beaucoup couru, mais n'a rien pu faire face au trio Soumaoro - Basa - Civelli.

Yann Bodiger : 14 / 20.
Très bon devant la défense, le jeune milieu formé à Toulouse a mélangé assurance et insouciance pour sortir un gros match, s'offrant même un petit pont magique sur l'expérimenté Florent Balmont.
Remplacé à 20 minutes de la fin par Pantxi Sirieix, qui a apporté un peu de sérénité au TFC.

Tongo Doumbia : 14 / 20.
Quelle activité ! Le Malien, qui était partout, a fait tout ce qu'il a pu, et même plus, mais il était trop seul. Très offensif en première mi - temps, il a ensuite joué plus bas, et a beaucoup joué de son physique impressionnant (1 mètre 92, 80 kg).

Somalia : 12 / 20.
Latéral droit de formation, le Brésilien a souvent pris Sidibé de vitesse, mais a perdu le ballon dès qu'Obbadi, Civelli ou Boufal venaient en soutien. Trop seul sur son côté, il ne s'est pas vraiment habitué à ce nouveau poste.
Remplacé à 40 minutes de la fin par Adrien Regattin, qui a amené de l'insolence, et qui aurait pu égaliser en plaçant mieux sa tête sur un centre de Moubandje.

Martin Braithwaite : 13,5 / 20.
Le Danois, capitaine, a encore montré ses facilités techniques, et a motivé ses partenaires durant tout le match. Malheureusement, il a rarement su trouver la solution, enfermé sur son côté gauche, et, quand il a enfin réussi à servir Ben Yedder sur un plateau, le Tunisien a raté l'impossible.

Wissam Ben Yedder : 10 / 20.
Transparent, le Tunisien n'a pas existé, surclassé par Basa dans les duels, et bien pris par Amadou à la course. Il a également trouvé le moyen de manquer un but tout fait, après un travail formidable de Braithwaite.

mardi 8 mars 2016

Stephen Curry, le gringalet qui pimentait la NBA

Cette saison, les Golden State Warriors dominent la NBA comme aucune franchise ne l'avait fait auparavant. En effet, ils établissent des temps de passage uniques (56 victoires pour 6 défaites à l'heure actuelle), font tomber les records (45 victoires de suite à domicile, 24 victoires de suite pour débuter la saison), et possèdent un collectif monstrueux. Mais il y a, comme (presque) toujours dans une franchise (à l'exception peut - être des San Antonio Spurs), un joueur qui attire les regards, de par ses performances. Et, à ce petit jeu - là, c'est le "frêle" meneur Stephen Curry, natif d'Akron (tout comme LeBron James), qui se détache clairement. En plus de développer un style de jeu unique, il enchaîne les prestations de haut vol, sans jamais relâcher la pression. Son secret ? Quand d'autres se basent sur la confiance, lui s'appuie sur la confiance absolue. Explications.

Issu d'une famille vouée au basket, Stephen a pu répéter ses gammes dès le plus jeune âge, en prenant exemple sur son père, Dell, arrière emblématique des Charlotte Hornets durant 10 saisons (meilleur marqueur, joueur le plus utilisé, et meilleur shooteur à 3 points de l'histoire de la franchise).         Cette dernière caractéristique est sans doute celle dont Stephen aura le plus profité, ayant battu, cette année, le record de paniers à 3 points rentrés sur une saison régulière (alors qu'il reste 20 rencontres à jouer), un total qu'il avait déjà amélioré par deux fois sur les trois dernières exercices.
Cette insolente réussite de loin est sa marque de fabrique, et ne cesse de faire plier les défenseurs adverses, sans réponse face à ce shooteur diabolique, aussi efficace pour un tir ouvert qu'avec deux joueurs sur le dos. MVP de la saison régulière l'an passé, il est d'ores et déjà assuré de conserver ce titre honorifique, tant il domine son sujet depuis octobre dernier.
Le fait est qu'il a réussi l'exploit colossal d'élever son niveau de manière conséquente, à tel point que certains se sont sérieusement demandés s'il ne méritait pas également le titre de MIP (Most Improved Player, joueur ayant le plus progressé) ! Du jamais - vu pour un MVP en titre !
Seul joueur à tourner à plus de 30 points de moyenne cette saison, il a rendu 12 feuilles statistiques à 40 points ou plus, le tout en 60 apparitions. Il en a également profité pour égaler, la semaine dernière, le record de paniers à 3 points rentrés en une rencontre, sans doute pour le faire tomber dans son escarcelle d'ici peu.
Mais, récemment, il a sans doute signé sa partition la plus mémorable face à Oklahoma City. Auteur de 46 points, il s'est permis de donner la victoire à son équipe au buzzer, d'un shoot de 11 mètres (soit plus près de la ligne médiane que de la ligne des 3 points) ! Ce joueur est une véritable bénédiction pour son sport.

Stephen Curry, un modèle pour beaucoup
Sa progression, bien que fulgurante, est d'une logique implacable. Drafté en 2009 par les Warrios, en tant que choix n° 7 de la loterie, il devait initialement rejoindre les New York Knicks, qui lui ont finalement préféré le discret Jordan Hill.
Sélectionné dans la All - Rookie First Team suite à sa première saison, il retourne au All - Star Week - End la saison suivante pour y remporter le Skills Challenge devant un certain Russell Westbrook. Sa troisième saison sera plombée par des blessures, mais il en profitera pour revenir plus fort, et former un duo tonitruant avec l'arrière Klay Thompson, fraîchement drafté.
Cette jeune équipe de la baie de San Francisco atteindra les demi - finales de la conférence Ouest, avant d'être sortie par les Spurs de l'éternel Tim Duncan. En 2013 - 2014, il est récompensé de ses excellentes performances par une première sélection au All - Star Game. Malheureusement, l'aventure s'arrêtera dès le premier tour des playoffs, face à des Los Angeles Clippers intenables.
Mais à l'été 2014, c'est le déclic. Steve Kerr, ancien joueur des Bulls de la belle époque, est nommé entraîneur des Warriors, lui qui ne s'était jamais assis sur un banc de NBA auparavant ! Et pourtant, ce choix se révèlera payant, puisque Stephen Curry et ses partenaires finiront champions, au terme d'un exercice remarquable.
Le tour de force du jeune prodige aura été d'éliminer tour à tour les quatre autres membres de la First All - NBA Team en phases finales (Anthony Davis, Marc Gasol, James Harden et LeBron James), un exploit qui n'avait encore jamais été réalisé. Unique.
Désormais, Curry est le joueur le plus craint de la Ligue. Sa domination est telle que les dirigeants envisagent même de reculer la ligne des tirs à 3 points ! C'est donc officiel : Curry fait peur, personne n'est en mesure de l'arrêter, et son règne ne fait que commencer.

dimanche 6 mars 2016

Une saison à Pierre - Mauroy, J29

Dans une match décisif pour la course au maintien, Lille pouvait, en cas de faux pas, se faire doubler par Reims, et ainsi continuer à se faire peur. Mais les Dogues ont répondu présent, sans la manière, avec le résultat, au terme d'une rencontre terne du samedi soir, comme la Ligue 1 en a désormais l'habitude. Un succès sur le score de 2-0 qui leur permet de s'éloigner de la zone rouge, et même de se rapprocher des places pour l'Europe, tant les écarts sont minces. Voici les notes des titulaires.

Lille.

Vincent Enyeama : 14 / 20.
Pour le Nigérian, c'est le même constat après chaque sortie devant son public. Peu de choses à faire, mais que des choses bien faites. Deux frappes soudaines de Conte et Devaux en deuxième période, parfaitement repoussées, qui ont permis au LOSC d'obtenir les 3 points.

Sébastien Corchia : 11 / 20.
Touché au visage dès les cinq premières minutes à la suite d'un choc avec Diego, il a courageusement tenu sa place, sans jamais retrouver ses capacités de débordement, mais en faisant son possible pour museler le Brésilien.
Sorti par précaution à la pause, et remplacé par Pavard, qui, hormis un tacle majestueux sur Bifouma dans la surface, a une nouvelle fois prouvé qu'il était tout sauf un latéral.

Adama Soumaoro : 13 / 20.
Beaucoup plus serein qu'avec Civelli, le retour de Basa lui a fait du bien. Il a semblé plus confiant, plus sûr de lui, et n'a pris aucun risque inutile. En revanche, il souffre d'un manque de vitesse qui l'a parfois mis en difficulté face aux Bifouma et autres De Préville.

Marko Basa : 14 / 20.
L'assurance tous risques du LOSC est de retour ! Une prestation sans fioritures, des relances propres, des interventions impeccables, il n'y a pas grand - chose à dire. Attention tout de même, comme pour son partenaire à sa mobilité quelque peu réduite face à des attaquants aussi vifs que ceux de Reims.

Djibril Sidibé : 12 / 20.
Généreux dans son couloir droit, il n'a jamais réussi à retrouver avec Benzia la complémentarité dont il bénéficie avec le virevoltant Boufal. Ses montées ont rarement été couvertes, mais aucune n'a amené de but adverse. En - dessous de ses standards habituels.

Morgan Amalfitano : 11 / 20.
Quelque peu dépassé par l'entrejeu adverse, il ne s'est toujours pas véritablement fondu dans sa nouvelle équipe, et a même manqué une occasion toute faite, sur un service parfait de Sofiane Boufal. Insuffisant, et ce depuis deux mois.

Ibrahim Amadou : 14 / 20.
Encore impérial, la jeune pousse recrutée l'été dernier ne cesse de s'affirmer. Incisif dans la récupération, tranchant au moment de porter le ballon vers l'avant, il s'impose comme un des piliers de cette équipe de Lille.

Rio Mavuba : 13 / 20.
Positionné en relayeur, soit un cran plus haut que d'habitude, il a fait ce qu'il pouvait pour assumer son statut de capitaine, débordant régulièrement sur le côté gauche, en lieu et place d'un Benzia trop timoré. Quelques absences à la récupération toutefois.

Ronny Lopes : 13,5 / 20.
Peu en vue jusqu'à l'heure de jeu, il est sorti de son mutisme pour ouvrir le score d'un coup - franc sublime, faisant ainsi oublier une prestation moyenne, qui ne suffira pas encore à faire oublier Buathéac.
Remplacé à dix minutes de la fin par un Mounir Obbadi trop discret durant ce court laps de temps.

Yassine Benzia : 9 / 20.
Beaucoup trop timide, l'Algérien n'a jamais donné l'impression de se faire à ce poste d'ailier, qui, à sa décharge, n'est pas le sien. Inexistant sur son côté, il n'a même pas daigné aller au pressing avec ses partenaires.
Il a ainsi été remplacé dès la mi - temps, au profit d'un Boufal monstrueux. Non content de provoquer le coup - franc sur lequel Lopes a ouvert le score, il a offert le deuxième but à Eder, et a même vu Amalfitano vendanger l'un de ses caviars.

Eder : 13 / 20.
Globalement muselé par la défense adverse, et ce même dans les airs, il a pourtant été disponible, et généreux au pressing. Une envie récompensée par un joli but de finisseur. Il est peut - être en train de s'imposer comme le nouveau buteur du LOSC.

Sidibé face à Conte, à l'image d'un LOSC plus entreprenant que son adversaire

Reims.

Johan Carrasso : 11 / 20.
Pas exempt de tout reproche sur le premier but, car mal placé, ni sur le deuxième, car trop facilement embarqué par la feinte d'Eder, il a néanmoins maintenu son équipe dans le match pendant une bonne partie de la rencontre. Efficace sur deux tirs d'Amalfitano et d'Obbadi, il n'a pu répondre présent durant 90 minutes.

Hamari Traoré : 14 / 20.
Très actif dans son couloir droit, ce système en 5-3-2 semble taillé pour lui. Il a martyrisé Sidibé sur les contre - attaques, celui - ci n'étant pas aidé par la fainéantise de Benzia. Un match plutôt convaincant de la part du latéral.

Antoine Conte : 13 / 20.
Le défenseur central, formé au Paris Saint - Germain, a tenu la baraque comme il a pu, peu aidé par ses partenaires défensifs. Solide dans les duels, efficace dans la récupération et dans la relance, il lui manque simplement un peu d'expérience du plus haut niveau.

Aïssa Mandi : 12 / 20.
Pas à la hauteur, le capitaine du Stade de Reims n'a pas répondu présent à l'occasion de ce match charnière. Pas assez incisif, trop en retrait par rapport aux obligations du brassard, il se doit de hausser le niveau en vue de la lutte pour le maintien.

Abdelhamid El - Kaoutari : 8 / 20.
Le moins en vue des trois défenseurs centraux. Inutilement agressif, trop imprécis dans les relances, il a été en - dessous de tout. Beaucoup trop juste pour ce genre de rencontres, il ne devrait pas tarder à sortir du 11 titulaire s'il réédite ce genre de prestation.

Diego : 13 / 20.
Utilisé comme latéral gauche pour cette rencontre par Guégan, il s'est d'abord distingué par un mauvais geste sur Corchia, avant d'assumer son rôle de dynamiteur de défenses, sans toutefois en oublier ses tâches défensives.

Antoine Devaux : 11,5 / 20.
Alors qu'il semblait entré dans son match, celui qui fait office de rampe de lancement des offensives rémoises a disjoncté, s'énervant de manière tout à fait inutile, et ce jusqu'à récolter deux jaunes, et laisser son équipe en infériorité numérique pour les dix dernières minutes.

Jaba Kankava : 14 /20.
Déjà indispensable, la recrue estivale s'est spécialisée dans le travail de l'ombre, effectuant toutes les tâches obscures, et donnant du fil à retordre au trio nordiste dans l'entrejeu. Malheureusement insuffisant pour repartir avec les trois points.

Gaëtan Charbonnier : 11 / 20.
Beaucoup trop discret, à la limite de la transparence, le colosse est encore loin de posséder la technique exigée à ce poste de meneur de jeu. De plus, sa fâcheuse tendance à s'exiler sur les côtés n'a fait qu'amplifier le déséquilibre de son équipe.
Remplacé à dix minutes de la fin par Odaïr Fortes, transparent.

Thiévy Bifouma : 14 / 20.
Incroyablement vif, le jeune attquant de pointe a posé beaucoup de problèmes à la défense des Dogues, qui a heureusement pu compter sur les mauavais choix de ses partenaires d'attaque. Frustrant d'être le seul à tenter.

Nicolas De Préville : 10,5 / 20.
En plus de multiplier les pertes de balle stupides et les passes ratées, il n'a cessé de harceler l'arbitre à chaque décision allant à l'encontre de sa volonté. Seule sa disponibiité est à souligner.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Jordan Siebatcheu entré trop tard pour faire la différence.