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vendredi 18 décembre 2015

Que vaut vraiment la Roumanie ?

Samedi dernier, le tirage au sort des poules de l'Euro, effectué à Paris, a livré son verdict. La France devra se défaire de la Suisse, de l'Albanie, et de la Roumanie, pour espérer décrocher le titre à domicile. Un groupe assez clément, au contraire des dernières éditions. En effet, en 2012, les Tricolores avaient hérité de la Suède de Zlatan Ibrahimovic, de l'Angleterre de Wayne Rooney, et de l'Ukraine, qui était alors l'un des deux pays organisateurs. Et, quatre ans plus tôt, en 2008, les Pays-Bas, l'Italie, et, de nouveau, la Roumanie, étaient au programme pour nos joueurs. Mais, au fait, que vaut aujourd'hui cette dernière équipe, qui avait, à l'époque, terminé devant l'équipe de France dans ce groupe de la mort ?

Si la Roumanie est à l'Euro, c'est pour beaucoup, grâce à sa présence dans le groupe de qualifications le plus faible de cette édition. Car elle était accompagnée des équipes suivantes :
- la Grèce, lamentable tête de série, suite à son parcours en Coupe du Monde l'an passé,
- la Finlande, toujours aussi discrète,
- l'Irlande du Nord, une formation sans véritables individualités capables de se distinguer,
- la Hongrie, bien loin des années Puskas,
- les Iles Féroé, un ensemble valeureux d'amateurs généralement impuissant.

Il est clair que cela facilite la tâche, d'autant qu'avec ce nouveau format à 24 équipes, les trois premières places pouvaient être qualificatives. Pourtant, l'on reproche à cette formation d'avoir "garé le bus", oubliant ostensiblement de faire le jeu, et se contentant de rares contres meurtriers. Certes, la Roumanie s'est contentée de marquer 11 fois en 10 rencontres. Et alors ? Le Pays de Galles aussi, et cela n'empêche pas les observateurs de s'extasier devant les prouesses des coéquipiers de Gareth Bale. Bien sûr, terminer derrière la Belgique est plus glorifiant que de talonner l'Irlande du Nord. Mais si cette recette fonctionne, tant mieux pour les Roumains !
Car le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ont su pousser cette stratégie jusqu'à ses limites, ne perdant pas une seule fois, et présentant la meilleure défense des éliminatoires, avec 2 petites unités encaissées ! Félicitations à Balazs Dzsudzsak, animateur de la sélection hongroise, et à Joel Pohjanpalo, buteur de l'équipe de Finlande, qui auront été les seuls à percer la muraille des Carpates.

Le fait est que cette sélection est en mesure de gâcher la fête, le 10 juin prochain, au Stade de France. Il faudrait, cela va de soi, un véritable récital défensif de la part des joueurs d'Anghel Iordanescu, qui a déjà mené cette équipe en quarts du Mondial, en 1994, au détriment de l'Argentine, balayée en huitièmes. Mais avoir une défense imperméable, c'est une évidence pour ces Tricolores d'Europe de l'Est, qui ne peuvent pour le moment compter sur une nouvelle génération trop fébrile.

Il est d'ailleurs temps de présenter les cinq éléments sur lesquels l'ancienne gloire du Steaua Bucarest s'est appuyé :
- gardien : Ciprian Tatarusanu, qui vit actuellement sa deuxième saison à la Fiorentina, après cinq ans fructueux au Steaua Bucarest (deux Championnats, une Coupe, et une Supercoupe de Roumanie),
- défenseur central : Vlad Chiriches, joueur de Naples depuis cet été, après une expérience à Tottenham, qui est lui aussi passé par le Steaua Bucarest le temps d'une saison (un Championnat et une Supercoupe de Roumanie),
- latéral gauche : Razvan Rat, capitaine de cette formation, évoluant au Rayo Vallecano, après avoir été un pilier du Shakhtar Donetsk (300 matches en 10 ans, récompensés par 7 Championnats, 4 Coupes et 3 Supercoupes d'Ukraine), et joué un an à West Ham,
- meneur de jeu : Constantin Budescu, nouvel animateur offensif de la sélection, qui compte, à 26 ans, plus de 300 matches en pro, pour environ 115 buts, avec le Petrolul Ploiesti, puis l'Astra Giurgiu,
- attaquant de pointe : Claudiu Keserü, revenu au Steaua Bucarest après 11 ans, 250 matches, et 75 buts en France (Nantes, Libourne-Saint-Seurin, Tours, Angers, Bastia), puis parti au Qatar, avant de s'installer au Ludogorets Razgrad, quadruple champion en titre de Bulgarie.

Haut, de gauche à droite : Chiriches, Hoban, Papp, Keserü, Stancu, Pantilimon
Bas, de gauche à droite : Nistor, Sanmartean, Rat, Torje, Grigore

Portée par tout un peuple, s'appuyant sur une grande majorité d'éléments passés par le Steaua Bucarest, et basée sur un collectif indivisible, composé de véritables guerriers, cette équipe a donc les moyens nécessaires pour créer la surprise à l'occasion du match d'ouverture, ou, dans une moindre mesure, pour franchir le premier tour de cet Euro, qui s'annonce terriblement excitant.

dimanche 13 décembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J18

Le LOSC est de retour. Après deux timides mais rassurants succès face à l'ASSE et sur le terrain de Caen, les Dogues ont piétiné Lorient, l'emportant 3 à 0. Enfin unie, les joueurs de Frédéric Antonetti semblent bel et bien de retour au premier plan. Les Merlus, de leur côté, auront vainement tenté, se heurtant à une défense solide, secondée par un gardien au rendez - vous. Voici les notes des acteurs de cette rencontre.

Lille.

Vincent Enyeama : 7 / 10.
Pas forcément très sollicité, il a répondu présent sur les trois tirs cadrés adverses, repoussant ainsi les tentatives de Lavigne, Guerreiro et Moukandjo. Toujours précis dans le jeu au pied, il a également répondu présent dans les airs afin de rassurer sa défense.

Djibril Sidibé : 7 / 10.
Peu importe le côté, il est l'un des piliers de cette équipe. Aussi précieux à droite qu'à gauche, il a fait oublier Corchia le temps d'une rencontre, éteignant Guerreiro, tout en se montrant très disponible offensivement. Il a d'ailleurs inscrit le dernier but, son troisième de la saison.

Adama Soumaoro : 6 / 10.
Encore maladroit dans ses interventions, il a répondu présent dans l'envie et dans les duels. Toutefois, il est techniquement trop juste, et a une fâcheuse tendance à paniquer rapidement. Heureusement que l'expérience de Civelli aura permis de calmer le jeu à plusieurs reprises.

Renato Civelli : 6,5 / 10.
Solide dans sa surface, il n'est pas passé loin d'être décisif dans l'autre. Un premier coup de casque a fusé loin du but, alors qu'un second a été miraculeusement sorti par Benjamin Lecomte. L'Argentin est enfin le pilier tant attendu en défense centrale, après quelques prestations peu concluantes.

Benjamin Pavard : 6 / 10.
Plus à l'aise dans l'axe que sur un côté, son apport aura été principalement défensif, afin couper court aux combinaisons entre Jouffre, Lavigne et Gassama. Il s'est néanmoins montré frileux dans certains duels, causant quelques sueurs froides à sa charnière centrale.
Remplacé à cinq minutes de la fin par le jeune Youssouf Koné, précieux dans la conservation du score.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Assez discret, le capitaine a souffert dans l'entrejeu, et a laissé la majeure partie du travail à Obbadi et Balmont. Inhabituel, mais les Dogues n'ont pas subi de conséquences de cette baisse de régime de leur leader.

Florent Balmont : 6,5 / 10.
Intenable, accrocheur et mordant sur chaque ballon, le vétéran de cette équipe est décidément indispensable. Impérial à la récupération, il a délivré une jolie passe décisive à Bauthéac, avant de disparaître des radars en seconde période.

Mounir Obbadi : 7 / 10.
Très bon dans la redistribution des ballons, l'ancien Monégasque est en train de prouver sa véritable valeur au public, qui n'était pas particulièrement convaincu, et à juste titre, par ses premières prestations. Sans doute une rencontre synonyme de déclic pour lui.
Remplacé à dix minutes de la fin par Marvin Martin, qui aura su orienter le jeu avec sa justesse habituelle.

Sofiane Boufal : 6,5 / 10.
Souvent critiqué pour son égoïsme et son manque d'implication dans le travail défensif, le dynamiteur de défenses a tenu compte des remarques, et a fait bénéficier Sidibé de toute son aide pour contenir Le Goff et Guerreiro. Il lui reste à mettre de côté un certain nombre de gris - gris inutiles.

Eric Bauthéac : 8 / 10.
Toujours aussi généreux dans ses efforts, l'ailier gauche de cette équipe a cette fois été véritablement récompensé, inscrivant ses deux premiers buts sous ses nouvelles couleurs, ponctuant ainsi une prestation d'excellente qualité.

Yassine Benzia : 6 / 10.
De nombreux appels, en vain. De nombreuses courses dans la profondeur, de nombreuses remises, mais rien n'y a fait : hormis une frappe repoussée par Lecomte sur un Bauthéac délaissé par la défense, l'attaquant n'a pu poursuivre sa belle série.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Tallo tout aussi maladroit.

Au même titre qu'Obbadi devant Mesloub, le LOSC  a toujours eu un temps d'avance sur les Merlus
Lorient.

Benjamin Lecomte : 6,5 / 10.
Abandonné par sa défense sur les trois buts, il aura pourtant tout tenté afin de maintenir son équipe à flot. En second période, il a réalisé plusieurs parades de grande classe, notamment devant Bauthéac, Boufal et Civelli, le tout en moins de dix minutes. Irréprochable, au contraire de sa charnière.

Lamine Gassama : 4 / 10.
Humilié par Bauthéac durant trois quarts d'heure, il a souvent réagi de manière inutilement agressive, écopant ainsi d'un carton jaune, avant d'être sorti cinq minutes après le retour des vestiaires. Un comportement inacceptable, et une justesse technique proche du néant.
Remplacé par Mesloub, qui aura fait preuve de plus de calme, contenant à peu près les offensives dans son couloir.

Lamine Koné : 5,5 / 10.
Rarement dans le coup, il n'aura pas su résister au duo Benzia - Bauthéac, et se sera montré beaucoup trop timide dans ses interventions. Enrhumé par Sidibé sur le troisième but, il est passé à côté de son match.

Zargo Touré : 6 / 10.
Moins pire que son partenaire, il n'a pas pour autant brillé dans sa surface. Plus solide, il a globalement tenu le choc face à Boufal, mais n'a jamais su assurer les relances, privant ainsi ses partenaires de munitions précieuses en contre - attaque.

Vincent Le Goff : 6 / 10.
Assez timide dans son couloir, il a fait ce qu'il fallait pour museler Boufal, l'obligeant à se rabattre au centre. Malheureusement, privant l'équipe d'un surnombre offensif, il n'a rempli que la moitié des obligations de ce poste.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Philippoteaux, qui n'aura pas su se distinguer.

Didier N'Dong : 6,5 / 10.
Le Gabonais, grand espoir de sa formation, aura été l'un des seuls à surnager, livrant une belle bataille face au trio adverse dans l'entrejeu. Trop seul, il a finalement été dépassé par les évènements, ne pouvant lutter face au pressing des Dogues.

François Bellugou : 6 / 10.
Lui aussi, au milieu, a tenté de résister aux vagues des locaux. Trop tendre, ses interventions auront généralement manqué de conviction. En seconde période, il a évolué en défense centrale, et plutôt bien tenu la baraque, mais le mal était déjà fait.

Yann Jouffre : 6 / 10.
Volontaire, l'ailier des Merlus a sans cesse voulu provoquer, mais Pavard s'est montré solide. Inefficace dans la moitié de terrain adverse, il a alors décidé d'apporter son soutien dans le travail défensif, sans franc succès.

Raphaël Guerreiro : 6,5 / 10.
Le brillant joueur de couloir de Ripoll a tout tenté, dribblant, harcelant Sidibé, qui s'est révélé intraitable. Le Portugais a pourtant bénéficié d'une occasion, mais sa frappe n'a pas déjoué la vigilance de'Enyeama. Dommage, car l'envie était là, mais ce n'était tout simplement pas la soirée de Lorient.

Valentin Lavigne : 6 / 10.
Le jeune attaquant s'est démené devant, faisant quelque peu souffrir Soumaoro, mais sans succès. Ses appels auront toutefois permis d'ouvrir des brèches dans la défense, mais personne n'a su en profiter véritablement.
Remplacé à une demi - heure de la fin par Benjamin Jeannot, qui a beaucoup provoqué, jusqu'à devoir obtenir un penalty finalement ignoré par l'arbitre.

Benjamin Moukandjo : 6 / 10.
Le deuxième meilleur buteur du championnat n'a pas su trouver la faille, butant sur une défense bien regroupée, et ce malgré une belle frappe croisée en première période. Pas énormément de ballons à se mettre sous la dent, et une prestation frustrante au final.

jeudi 3 décembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J16

Après deux mois de disette, le LOSC a renoué avec la victoire, qui plus est en s'offrant l'ASSE, déjà qualifiée pour la phase finale de Ligue Europa, et bien placée en championnat. Une fois n'est pas coutume, Lille a dominé son sujet, a montré beaucoup d'envie, même si la réalisation a parfois été loin du compte. Privés de Boufal, de Basa et de Civelli, les Nordistes ont pourtant croqué avec beaucoup d'envie dans cette rencontre, au contraire de Stéphanois éreintés, et, il est vrai, privés de Sall, Théophile - Catherine, Beric et Lemoine. Voici donc les notes des acteurs de ce match.

Lille.

Vincent Enyeama : 6,5 / 10.
Jamais sollicité par les Stéphanois, il était battu sur le coup franc d'Eysseric, mais a vu sa barre transversale le sauver. Sinon, rien à se mettre sous la dent, hormis des sorties aériennes impeccables, et un jeu au pied divin.

Sébastien Corchia : 7 / 10.
Meilleur joueur de cette rencontre, le latéral ne cesse de grandir. Il a muselé Monnet - Paquet pendant 75 minutes, avant d'éteindre Neal Maupay. Il a beaucoup apporté offensivement, et a préservé la victoire par une interception miraculeuse en fin de partie.

Stoppila Sunzu : 6 / 10.
Pas forcément à son avantage lors de ses précédentes sorties, il a cette fois bien tenu la baraque, et contenu Eysseric, souvent positionné en deuxième attaquant. Toutefois, il a montré de la fébrilité dans les relances, sans que cela ne débouche sur un but adverse.

Adama Soumaoro : 6 / 10.
Tout comme son partenaire, il a su répondre aux accélérations de Nolan Roux, et au défi physique de la charnière adverse sur les coups de pied arrêtés. En revanche, la relance est également à travailler.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Irréprochable dans l'envie et dans les efforts, comme depuis le début de la saison. Et pourtant, le jeune et culotté Jonathan Bamba l'a mis à l'épreuve, et ce duel aura sans doute été le plus animé de la rencontre. Offensivement, il a souvent fait douter Clerc, mais Bamba, encore lui, a régulièrement su l'empêcher de centrer.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Moins en vue que d'habitude, il a tenu son rôle avec courage et discrétion, mais a quelque peu souffert face au trio Eysseric - Clément - Pajot. Toutefois, bien secondé, il s'en est sorti la plupart du temps, et sans conséquences.

Florent Balmont : 6 / 10.
Toujours sacrément teigneux, parfois même beaucoup trop, en témoigne son carton jaune pour contestation, il a failli coûter le match à Lille, concédant un coup franc dangereux pour une main maladroite. Heureusement pour lui, Eysseric a buté sur la barre.

Yassine Benzia : 6 / 10.
Transparent pendant une heure, il a inscrit un but sublime, avant de se réveiller et d'amener le danger. Sa place semble toutefois être dans l'axe, et pas sur un côté, ou ses appels passent généralement inaperçus.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Nangis, qui aura apporté un peu d'insolence en fin de partie.

Marvin Martin : 7 / 10.
Très bon dans les transmissions, impeccable dans la conservation, il a fait la différence en délivrant un jolie passe décisive à Benzia, sur une transversale admirable. Encore un peu juste physiquement, il se doit d'apporte un soupçon d'imagination supplémentaire.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Meïté, qui a su user de sa puissance pour tenir le score.

Éric Bauthéac : 7 / 10.
Toujours prêt à mouiller le maillot, l'ancien Niçois n'a eu de cesse de provoquer l'expérimenté François Clerc, tout en remplissant sa part du contrat dans le repli défensif. Il a été à l'origine de nombreuses incursions dans le camp adverse, et a failli ouvrir le score dans les dix premières minutes.

Junior Tallo : 6 / 10.
Maladroit dans ses contrôles, en manque de soutien deux fois sur trois, il n'a pu s'exprimer librement, mais a multiplié les efforts, en vain. Il a tout de même parfaitement servi Bauthéac sur une belle action en début de rencontre, qui n'a pu concrétiser.
Remplacé à dix minutes de la fin par Guillaume, volontaire au pressing, qui aura bien gêné la relance adverse.

Pogba devant Meïté, une image trompeuse au vu du résultat
Saint - Étienne.

Stéphane Ruffier : 6,5 / 10.
Après avoir écarté une première frappe dangereuse, le portier des Verts n'a jamais baissé la garde, haranguant sans relâche ses défenseurs. Il ne peut pas grand - chose sur le but de Benzia, qui ternit sa prestation solide.

François Clerc : 5 / 10.
Un match très compliqué pour l'ancien Lyonnais, qui n'a jamais semblé dans le rythme. Bauthéac lui a fait des misères, et seul Bamba a su répondre présent défensivement dans le couloir droit. Une rencontre à oublier pour le latéral.

Loïc Perrin : 6,5 / 10.
Le charismatique capitaine a, comme toujours, tenu la baraque avec courage et solidité. Implacable dans les airs, devin au sol, rien n'est passé dans sa zone. Irréprochable, il ne peut absolument rien sur le but, qui vient du côté opposé du terrain.

Florentin Pogba : 6 / 10.
Très costaud dans les duels, le Guinéen a une nouvelle fois prouvé sa complémentarité avec Perrin, et a parfaitement muselé Tallo. Offensivement, il s'est même permis quelques montées dans le couloir gauche, sans succès.

Benoit Assou - Ekotto : 5 / 10.
Tout comme Clerc, il est tombé sur bien plus fort que lui, et tout comme Clerc, il n'a pas existé. Hormis quelques duels aériens remportés haut la main, sa soirée a tourné au calvaire, avec un Corchia bouillant, et un Martin n'hésitant pas à venir le titiller. Il est le fautif principal sur le but, ayant déserté son couloir à l'occasion d'une montée inefficace.

Vincent Pajot : 6 / 10.
Volontaire, présent dans les duels, il a su couper plusieurs transmissions, et a sévèrement secoué Balmont. Toutefois, il a disparu au fil des minutes, et a terminé la rencontre sur les rotules, épuisé. Sa deuxième mi - temps a ressemblé à un long chemin de croix.

Jérémy Clément : 6 / 10.
L'ancien Parisien a fait le boulot, comme son partenaire, profitant de son expérience pour servir de rampe de lancement. Toutefois, le pressing des Lillois et le harcèlement de Mavuba l'ont considérablement gêné.
Remplacé à trente minutes de la fin par un Cohade efficace, mais en manque flagrant de rythme.

Jonathan Bamba : 7 / 10.
La très belle surprise de cette morne équipe. Le jeune ailier a sans cesse tenté, provoqué, dynamité, et, chose assez rare pour être soulignée dans le cas d'un joueur offensif aussi jeune, a participé à l'effort défensif, avec brio qui plus est.
Remplacé à quarante minutes de la fin par Romain Hamouma, qui n'a pas su faire la différence face à une défense bien regoupée.

Valentin Eysseric : 6,5 / 10.
Très présent, mais toujours extrêmement maladroit dans ses interventions défensives, il a évolué comme deuxième attaquant durant toute la rencontre, sans jamais faire tâche. Il a d'ailleurs failli donner une autre tournure au match avec ce coup fran sublime repoussée par la barre.

Kévin Monnet - Paquet : 6 / 10.
En difficulté face à Sébastien Corchia, il a débordé comme il le pouvait, sans grand succès. Sur le but encaissé, il est contraint de revenir en catastrophe, pour pallier l'absence d'Assou - Ekotto, et ne peut pas grand - chose devant Benzia, qui part avec un temps d'avance.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Neal Maupay, qui ne s'est que peu adapté à ce rôle d'ailier.

Nolan Roux : 6 / 10.
Peu en vue pour son retour à Lille, l'ancien crack de Brest n'a eu que peu de ballons à se mettre sous le dent, mais s'est montré à son avantage dans la redistribution. Il semble tout de même bien plus à l'aise sur le côté que dans l'axe.

samedi 7 novembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J13

Au terme d'une rencontre sans saveur, d'une heure et demie de néant footballistique, Lille et Bastia se sont quittés sur un score de parité. Cela ne satisfait pas les Nordistes, qui poursuivent leur descente aux enfers, mais quelque peu les Corses, qui ramènent un point précieux glané à l'extérieur. Retour sur cette rencontre d'une tristesse infinie, qui reflète à merveille les difficultés de la Ligue 1.

Lille.

Vincent Enyeama : 6,5 / 10.
Un nouveau match frustrant pour l'irréprochable Nigérian, qui n'a eu que peu de choses à faire, sans pour autant être en mesure de repousser le seul véritable tir adverse. Hormis cela, un jeu au pied appréciable, et des sorties aériennes rassurantes.

Adama Soumaoro : 5,5 / 10.
Transparent, le jeune défenseur a beaucoup souffert face à un Gaël Danic très remuant. Son physique imposant lui a permis de rattraper quelques situations, mais le bilan est globalement terne.
Remplacé à cinq minutes de l'heure de jeu par un Sidibé incisif, aussi bien défensivement qu'offensivement, et auteur du seul but des locaux.

Marko Basa : 6 / 10.
Une performance contrastée de la part du Monténégrin. Son apport offensif sur les centres et les coups de pied arrêtés n'est en aucun cas négligeable, mais sa fébrilité défensive lui joue des tours, tout comme ses relances précipitées.

Stoppila Sunzu : 6 / 10.
Volontaire mais maladroit, il a provoqué un trop grand nombre de fautes, sans se montrer impérial derrière. Il a néanmoins su apporter un minimum de soutien sur le côté gauche, sans pour autant parvenir à faire la différence.

Sébastien Corchia : 6 / 10.
Une fois n'est pas coutume il s'est montré bien trop timoré pour faire la différence à droite. Mis en difficulté par un Palmieri expérimenté, il n'a jamais véritablement eu l'occasion de prendre le dessus face au Corse.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Pas toujours en réussite dans ses transmissions, le capitaine a tout de même apporté un semblant de sérénité à sa formation, comblant les brèches comme il le pouvait, mais n'a pu à lui seul redresser le navire.

Mounir Obbadi : 6,5 / 10.
Très sollicité, peut - être même parfois trop, il a malgré tout su garder son calme, et distiller de nombreux ballons intéressants. Il est par ailleurs l'auteur de la passe décisive lumineuse pour Sidibé, comme de beaucoup d'autres caviars inexploités.

Eric Bauthéac : 6 / 10.
Véritable dynamiteur, ses obligations défensives de milieu latéral semblent lui coûter en terme d'impact offensif. Il a donné tout ce qu'il avait, et réussi le loupé du siècle, ne convertissant pas de la tête un cadeau pur et simple de Boufal, et ce à moins d'un mètre d'un but vide.
Remplacé cinq minutes après l'heure de jeu par un Martin courageux, et fortement impliqué, preuve en sont de ses trois ou quatre ballons récupérés dans sa propre moitié de terrain.

Yaw Yeboah : 6,5 / 10.
Le tout jeune ailier a véritablement surnagé sur la pelouse, ne cessant de harceler une défense qui semblait parfois au bord de la rupture. Trop seul dans ses efforts, il n'a pu concrétiser ses offensives.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par Tallo, qui a trouvé le moyen de ne rien faire, tout simplement.

Sofiane Boufal : 6,5 / 10.
Pas récompensé de sa débauche d'énergie, malheureux sur une première frappe repoussée par le poteau, puis sur cet invraisemblable raté de Bauthéac, il a multiplié les vaines tentatives de débordement. Sa soirée s'est mal terminée, puisqu'il a été exclu pour une vilaine semelle sur Peybernes.

Sehrou Guirassy : 5,5 / 10.
D'une maladresse épouvantable dans les duels, auteur de trois fautes pour des pieds levés, il n'a pas su exister auprès des roublards que sont Modesto et Squillaci. Trop de physique, trop peu de technique.

Obbadi, coincé entre Danic et Cahuzac, à l'image d'un LOSC tenu en échec par de solides visiteurs
Bastia.

Jean - Louis Leca : 6 / 10.
Au même titre que son pendant adverse, il a concédé un but sur la seule véritable opportunité du LOSC. En dehors de cela, rien, ou presque, à se mettre sous la dent pour le Corse, si ce n'est quelques sorties autoritaires dans les airs.

Gilles Cioni : 6,5 / 10.
Bien que n'étant pas le plus rapide, ni le plus physique, il a su combiner les deux pour contenir Boufal et Bauthéac, qui ont ainsi été contraints de s'exiler sur le côté opposé, sans franche réussite non plus.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Peybernes plutôt actif, qui aura même eu le temps de provoquer l'expulsion de Boufal;

Sébastien Squillaci : 6,5 / 10.
Tout en sobriété et en efficacité, l'expérimenté défenseur central a souvent coupé avec justesse les trajectoires des ballons en profondeur, y ajoutant une qualité de relance assez admirable. Il a encore de belles années devant lui.

François - Joseph Modesto : 6,5 / 10.
Tout comme son compère, il a passé une soirée plutôt calme, se contentant de priver Guirassy de toute offrande jugée dangereuse pour son gardien.Son jeu de tête s'est révélé extrêmement précieux pour les Corses.

Julian Palmieri : 6,5 / 10.
Offensivement, il faut bien l'avouer, ce n'était pas forcément sa soirée. En revanche, il a éteint Corchia, l'annihilant à chaque tentative de débordement. Toutefois, les allées et venues de Boufal ont par moments semblé le faire douter.

Yannick Cahuzac : 6 / 10.
Très discret, peut - être même trop, on a rarement vu le capitaine des visiteurs exister face à son homologue du Nord. Sa présence n'a en aucun cas semblé inquiéter des adversaires plutôt fragiles ces temps - ci.

Seko Fofana : 8 / 10.
Prêté par Manchester City, le jeune milieu de terrain ne devrait pas tarder à y retourner afin de s'y faire une place s'il continue à survoler les débats de la sorte. Quelle activité ! Techniquement au -dessus, il n'a cessé de traverser le terrain de part en part, éliminant des Lillois à la pelle par de sublimes feintes de corps. Un régal, offensif et défensif.

Floyd Ayité : 6,5 / 10.
Putôt à l'aise sur son aile droite, il a donné le tournis à un Sunzu dépassé par les évènements, et a même ponctué sa solide prestation par une jolie passe décisive pour Danic.

Sadio Diallo : 6 / 10.
Discret, effacé par un Basa costaud et un Mavuba intransigeant, il a souffert dans les duels, sans pouvoir se défaire de ces marquages très serrés. Il a tout de même su orienter le jeu de son équipe à plusieurs reprises.
Remplacé à la mi - temps par un Brandao décisif, de par son jeu dos au but, ses remises, et sa jolie "passe décisive", laissant passer le ballon sur un centre en retrait d'Ayité.

Gaël Danic : 7,5 / 10.
Véritable poison, le gaucher a conclu son récital par un petit plat du pied imparable. Un beau point d'orgue à une partition pleine, Danic faisant vivre une soirée défensivement cauchemardesque à un Corchia généralement impuissant.

Florian Raspentino : 5,5 / 10.
Invisible en pointe, Printant ne renouvellera sans doute pas l'expérience. Trop peu disponible, pas assez judicieux dans ses appels, et trop juste dans l'impact face aux colosses que sont Soumaoro, Basa et Sunzu, il n'a pas vraiment vu le jour.

dimanche 25 octobre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J11

Une nouvelle prestation navrante, et voilà le LOSC qui sombre peu à peu dans les méandres du classement. Un résumé très bref, mais tellement révélateur de cette rencontre. Et pourtant, cette équipe de Marseille était prenable, mais, comme d'habitude, les Lillois n'ont rien su faire dans le camp adverse, alors que l'OM a puni chaque faute d'inattention adverse. Un piètre spectacle dans l'ensemble, mais une victoire méritée pour les visiteurs. Voici les notes.

Lille.

Vincent Enyeama : 6 / 10.
Une performance assez frustrante pour le dernier rempart local, impuissant sur les deux buts encaissés, mais pas forcément aussi serein qu'à l'accoutumée sur les rares ballons qui lui sont parvenus en dehors de celles - ci.

Sébastien Corchia : 7 / 10.
Sans aucun doute le meilleur joueur de sa formation. Il a fermé son couloir à double tour, parvenant à éteindre le fougueux N'Koudou, tout en amenant toujours une solution supplémentaire en attaque. une activité récompensée par un but venant conclure un petit numéro de jongles entre plusieurs adversaires.

Renato Civelli : 5 / 10.
Vivement le retour de Marko Basa ! Si les Nordistes ont pris deux bits, ne cherchez pas plus loin le coupable, il est ici. L'Argentin, même dans les airs, ne s'est jamais montré à son avantage, multipliant les relances approximatives et les contrôles ratés.

Adama Soumaoro : 6,5 / 10.
Le complément idéal de Marko Basa. Adroit balle au pied, puissant, rapide, il apporte une première relance qui semble faire défaut au LOSC. Au lieu d'envoyer de longs ballons à l'aveugle, il serait temps de s'appuyer surs des joueurs qui, comme lui, sont en mesure de se trouver au départ d'une action bien construite, et ce par une simple passe.

Djibril Sidibé : 6 / 10.
Encore une fois disponible sur son couloir gauche, il a en revanche souffert face au duo Cabella - Alessandrini, sans bénéficier d'une aide suffisante, cependant. Il a même failli arracher le nul sur un superbe coup franc direct vicieux à souhait, mais bien détourné par Mandanda.

Florent Balmont : 5,5 / 10.
Très discret pour l'une de ses premières titularisations de la saison, le roublard de cette équipe de Lille n'a rien pu faire face à l'intenable doublette Diarra - Silva. Dépassé dans l'entrejeu, il 'a récupéré que quelques maigres ballons, sans jamais donner l'impression de pouvoir se ressaisir.
Remplacé à un quart d'heure du terme par un Yeboah noyé dans une fin de match débridée.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Le capitaine, lui, a tout fait pour montrer l'exemple, mais a également pris le bouillon durant la majeure partie de l'affrontement, sans pour autant baisser les bras. On l'a d'ailleurs souvent vu au milieu de la charnière centrale, afin de rassurer Civelli et Soumaoro, sans grand succès pour le premier.

Sofiane Boufal : 6 / 10.
Si Boufal ne va pas, le LOSC ne va pas. Il va sans dire qu'il aura encore beaucoup tenté, mais les Olympiens avaient ciblé l'arme première, voire unique, de Lille. Il a donc collectionné les pertes de balle, réussissant toutefois à passer en quelques occasions, sans aller bien loin pour autant.

Marvin Martin : 6,5 / 10.
Lui aussi très actif sur le front de l'attaque, il n'a pas hésité à descendre chercher les ballons à la source, avant de les remonter lui - même avec justesse et vitesse. Il s'est dépensé sans compter, vainement malgré tout.
Remplacé à l'heure de jeu par un Meïté peu en vue à la mène, la faute à une insuffisance criante de technique.

Baptiste Guillaume : 5 / 10.
Le jeune attaquant a vécu une soirée cauchemardesque, malgré une envie débordante et un impact physique à ne pas négliger. En effet, Renard avait décidé de le mettre sur une aile, un comble pour ce jeune colosse dont la rapidité est loin d'être glorifiée.

Yassine Benzia : 5 / 10.
Contrairement à Guillaume, il a vécu une soirée cauchemardesque alors qu'il était à son poste de prédilection, à savoir en pointe. Une agressivité laissée aux vestiaires, une technique absente, une envie à retrouver, les points noirs de cette soirée sont légion pour la jeune recrue.
Remplacé à l'heure de jeu par un Guirassy admirable de transparence.

Sarr allait trop vite pour Bauthéac, à l'image de l'OM pour le LOSC
Marseille.

Steve Mandanda : 6,5 / 10.
Le capitaine et pilier du club aura réussi son match, avec un total de quatre tirs stoppés. En revanche, il ne peut pas grand - chose sur le but de Corchia.

Javier Manquillo : 6 / 10.
Discret, mais efficace, l'Espagnol a fait le job, sans briller pour autant. Des montées régulières, des interventions efficaces, et le tour est joué. Au revoir Sofiane !

Nicolas N'Koulou : 6 / 10.
À l'image de son latéral, il a fait sa rencontre, sans éclat ni paillettes, mais à coup d'épaules et de tâches bien sentis. Le discret patron de la défense de Marseille.

Rolando : 7 / 10.
Le défenseur prêté par Porto est en train de justifier les espoirs placés en lui. Un physique impressionnant, une vitesse surprenante, un sens de l'anticipation précieux et une âme de leader. Il y a vraiment de quoi faire.

Benjamin Mendy : 6,5 / 10.
À chaque sortie, le jeune latéral continue de prouver qu'il aura bientôt sa chance en équipe de France s'il continue à un tel niveau. Des centres précis, une activité débordante, et une rage admirable.

Lassana Diarra : 6,5 / 10.
C'est bien connu, Lassana Diarra n'est jamais fatigué. C'est pourtant évident, il suffit de regarder ses performances, et leur régularité depuis le début de la saison. Le revenant est véritablement le gros coup de ce mercato.

Lucas Silva : 6,5 / 10.
Une louche sublime qui amène le premier but, et une activité permanente dans l'attente du second. Silva n'aura pas traîné, ni chômé, ce dimanche à Lille.
Remplacé dans le temps additionnel par un Sparagna précieux dans la conservation de la victoire.

Romain Alessandrini : 6,5 / 10.
Une partition solide, rythmée par des permutations permanentes avec Cabella, puis conclue par une enroulée divine dans la lucarne opposée, histoire de bien aire les choses.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Mauricio Isla, qui a fait parler son expérience en faveur des trois points de la victoire.

Rémy Cabella : 6,5 / 10.
Il n'aura eu de cesse d'orienter le jeu, de demander des solutions, d'en proposer,  jusqu'à faire craquer cette teigneuse défense du Nord. Des combinaisons rapides et instinctives avec Alessandrini ont pimenté le tout.

George - Kévin N'Koudou : 6 / 10.
Un match peu ébouriffant, la faute en grande partie à ce diable de Corchia, toujours au bon endroit et au bon moment, ou presque. N'Koudou est toujours à la lutte avec Sarr et Ocampos pour la place d'ailier gauche. Remplacé à dix minutes de la fin par Romao, qui n'aura mis que quelques secondes avant de s'illustrer par une faute, comme habitude.

Michy Batshuayi : 8 / 10.
Meilleur joueur incontesté de la rencontre, le Belge a ouvert le score; avant de décaler à merveille Alessandrini pour le second but. Une performance à souligner, pour celui qui n'a pas relâché son pressing une seule fois, mouillant le maillot avec une rage superbe.

dimanche 18 octobre 2015

La Nouvelle - Zélande piétine le XV de France, et met fin au douloureux mandat de Saint - André

Hier soir, il n'y a jamais eu de doute. Certes, les Bleus avaient d'entrée contenu les offensives adverses, certes, Parra n'a pas su passer une pénalité qui aurait pu leur permettre de revenir à une seule longueur des Blacks, et ce au bout de vingt minutes. Mais soyons réalistes, cette équipe est une machine à spectacle et à efficacité, l'une des meilleures générations de l'histoire de son pays, et de l'histoire même de ce sport. Et jamais elle n'a méritée les critiques qui lui sont tombées dessus au sortir d'une phase de poules jugée "moyenne". Il est vrai que trois bonus offensif en quatre rencontres, ainsi que le meilleur total d'essais de la compétition, ne sont que de bien maigres butins. Alors, par pitié, ne soyons pas ridicules, ne cherchons pas à dénigrer une équipe aussi proche de la perfection, et tentons simplement d'apprécier la beauté de leur jeu.

En première période, les Blacks mettent la pression sur chaque ballon, les Bleus sont déjà battus dans les rucks, mais pas en défense. Du moins durant dix minutes. Brodie Retallick, meilleur joueur de la planète l'an passé, parvient à contrer un coup de pied de Michalak, qui, par la même occasion, trouve le moyen de se blesser, et file dans l'en - but, répondant ainsi à une pénalité de Scott Spedding, elle - même précédée de trois premiers points de Dan Carter. Ce dernier transforme par ailleurs l'essai de son colossal deuxième ligne (2 mètres 05, 120 kg). Quelques instants plus tard, Morgan Parra inscrit lui aussi trois points, et permet aux Bleus de rester au contact pendant dix minutes. Ce laps de temps écoulé, place au show. Milner - Skudder termine dans l'en - but, tout comme l'incroyable Julian Savea, une future légende à n'en pas douter. Que dire de Dan Carter ? Il transforme les deux essais. La réplique des Tricolores ne se fait presque pas attendre, puisque Louis Picamoles parvient à sauter par - dessus un adversaire, résister au plaquage commun de deux autres, pour inscrire le seul essai français de la rencontre. Morgan Parra transforme, sans se douter qu'il vient, cinq minutes avant la mi - temps, d'inscrire les derniers points de son équipe. Mais avant de rentrer aux vestiaires, un dernier petit bijou de Julian Savea, encore lui, qui ne sera cette fois pas transformé. Un score intermédiaire de 29 à 13, ça pique un peu, quatre essais à un, ça pique encore plus. Mais, au vu de la seconde période, la première avait des airs de victoire pour les Bleus.

Car les quarante minutes qui vont suivre tiendront du cauchemar pour les Français. Carton jaune stupide pour Picamoles, et puis, plus rien. Trou noir, c'est le cas de le dire. "Blackboulés", comme l'aura répété une vingtaine de fois ce bon vieux Christian Jeanpierre. Nuls, tout simplement. Dix minutes correctes en seconde période, puis une demi - heure de néant total, de vide, de rien. Les Bleus encaisseront un monumental 33 à 0, c'est dire. Tout d'abord, Jérôme Kaino, physiquement bien fourni (1 mètre 95, 115 kg), qui franchira comme dans du beurre. Dix minutes plus tard, le troisième de Julian Savea, comme à l'entraînement. Cette défense française était d'une faiblesse telle que même le staff adverse aurait su la franchir. Aux suivants ! Kieran Read, meilleur joueur de la planète il y a deux ans, plutôt bien bâti aussi (1 mètre 95, 115 kg), après un engouffrement de Charlie Faumuina, qui, avec ses 125 kg de vitesse pure, aura tranquillement pris de vitesse nos arrières. Sans blague, une préparation physique hors - norme, d'après Saint - André ? C'est vrai que personne ne pouvait imaginer un tel résultat, mais peut - être voulait - il parler de la Nouvelle - Zélande ! Pour finir, deu essais de Kerr - Barlow, tranquillement entré en jeu à un quart d'heure de la fin. Sur les cinq essais de cette deuxième mi - temps, Dan Carter, en patron, en aura transformé quatre.

Voilà, 62 à 13, du jamais - vu dans une rencontre à élimination directe de Coupe du Monde. Au revoir Saint - André, place à Guy Novès sur le banc, et merci à Michalak, Papé, Mas et Szarzewski, voire Dusautoir, qui vont sans doute dire adieu à la sélection. Dommage que ça se termine comme ça.

dimanche 11 octobre 2015

Une rencontre à sens unique, et voilà les Bleus face aux Blacks

C'était le premier véritable test pour cette équipe de France, qui affrontait un redoutable XV du Trèfle. L'enjeu ? Savoir qui de la Nouvelle - Zélande, meilleure équipe du globe mais peu en réussite face aux Tricolores lors des rencontres officielles, ou de l'Argentine, moins titrée mais injouable pour les coéquipiers de Dusautoir, se mettrait en travers du glorieux chemin de nos Bleus. Résultat, une déroute totale, et un futur affrontement bouillant face à la machine de Steve Hansen. Revue de cette opposition face à l'Irlande, qui a tout de même ressemblé à Waterloo.

En première période, des Français motivés, accrocheurs, mais passant d'entrée à côté de six unités au pied. Les Irlandais haussaient alors le ton, et Jonathan Sexton inscrivant deux pénalités, auxquelles Spedding répondit enfin. Ensuite, un câlin de Picamoles et le métronome du Leinster devait quitter la pelouse, ce qui ouvrait alors un boulevard à Michalak et ses joyeux compagnons. Perdu, Ian Madigan se trouvant être un redoutable animateur dans le jeu courant, ainsi qu'un buteur prolifique. Un coup de botte avant la pause, et un 9 à 6 pour ces Diables Verts. Le bilan de ces quarante minutes : en plus d'un Sexton hors - jeu, Paul O'Connell devait rester aux vestiaires, la faute à un grand écart aussi ambitieux qu'involontaire dans un ruck, et préserver ses tristes adversaires de nouveaux tampons "made in Dublin".

Après le repos, une vague verte se mit à déferler avec fureur dans le camp des Coqs. Un essai de Rob Kearney, devant une défense amorphe, ce à quoi la France répondit par une pénalité de Parra, derniers points de sa sélection avant une demi - heure à sens totalement unique. Un essai de filou de Connor Murray, tout fier d'aplatir sur la base du poteau pour montrer sa maîtrise parfaite des règles du jeu, transformé par un Madigan aussi surprenant que son ensemble capillaire. Il ajoutera d'ailleurs une pénalité en fin de partie, anéantissant les naïfs espoirs des supporters français venus en masse pour voir la splendide déculottée de leur équipe.

24 à 9, le score final d'une rencontre pour le moins physique, les Irlandais ayant perdu leur meilleur joueur et leur capitaine, pour des durées indéterminées. N'oublions pas, en revanche, le bel uppercut d'O'Brien sur un Papé transformé, pour l'occasion, en victime (qui l'eut cru ?), superbement ignoré par l'arbitre, et qui aurait peut - être mérité un carton jaune tirant sur le rouge. Mais bon, il y avait trop de classes d'écart cet après - midi pour s'attarder sur une malheureuse tape amicale de ce genre.

samedi 3 octobre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J9

En une rencontre, le LOSC aura doublé son capital de buts. C'est ce qu'il faut retenir de cette soirée, car voir les Nordistes marquer deux fois lors du même affrontement était aussi inattendu que plaisant. Pour une fois, les joueurs d'Hervé Renard auront dominé de part en part, trouvant quand même le moyen de ne cadrer que 5 tentatives sur 22. Mais n'épiloguons pas sur cette petite part d'ombre, et passons plutôt aux notes attribuées aux acteurs de cette opposition.

Lille.

Mike Maignan : 7 / 10.
Un troisième penalty "arrêté" en trois rencontre chez les professionnels, c'est tout simplement colossal, et le mot est faible. Au - delà ce nouvel exploit, il faut aussi retenir un caractère exceptionnel, et une assurance débordante.

Benjamin Pavard : 6,5 / 10.
Excellent dans l'anticipation, le jeune défenseur a régné dans sa surface de réparation, et brillé dans la relance. Toutefois, au niveau de l'impact physique, il a encore d'immenses progrès à faire, mais il est en bonne voie.

Renato Civelli : 6,5 / 10.
L'Argentin s'est imposé comme le patron de sa défense, étant parfaitement complémentaire avec Pavard et Sunzu, plus mobiles. Dans les airs, rien ne lui a résisté, ou presque. une perfomance très encourageante.

Stoppila Sunzu : 6 / 10.
Un peu moins en vue que les autres, il a tout de même été précieux, couvrant bien les montées de Sidibé, et œuvrant dans l'ombre. Il reste toutefois techniquement trop juste.

Sébastien Corchia : 6 / 10.
Présent offensivement et défensivement, il a fait son possible, mais n'a eu qu'un impact limité. En revanche, il a concédé un penalty qui aurait pu, sans la barre transversale, permettre à Montpellier de revenir au score.

Mounir Obbadi : 6,5 / 10.
Défensivement discret, mais efficace, il s'est surtout distingué sur les phases offensives, développant des ententes intéressantes avec les latéraux, à savoir Corchia et Sidibé, délivrant une passe décisive à ce dernier. Il a également fait preuve de précision dans le jeu long.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Indispensable pilier de l'entrejeu lillois, l'ancien Bordelais a encore fait parler son expérience, sa générosité et son impact physique, trois ingrédients qui lui permettent de se maintenir au plus haut niveau.

Djibril Sidibé : 7 / 10.
Après une prestation approximative mais pleine de bonnes intentions, il a remis le couvert en se montrant très présent offensivement, avec, à la clé, un but somptueux. Défensivement, il a fait mieux que face à Nantes.

Sofiane Boufal : 7,5 / 10.
Encore une fois, l'ailier droit s'est montré sous son meilleur jour. Intenable, injouable, il s'est baladé dans le camp adverse. Une prestation magnifique, récompensée par un but sur un penalty généreux qu'il avait lui - même obtenu.
Remplacé dans le temps additionnel par Yassine Benzia.

Junior Tallo : 5,5 / 10.
Extrêmement maladroit, pas assez disponible pour ses coéquipiers, il s'est surtout signalé par une dispute avec Boufal pour tirer le penalty, puis par un coup franc dans les nuages.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Sehrou Guirassy.

Lenny Nangis : 6 / 10.
Peu inspiré, en difficulté face à Bryan Dabo, il n'a pas su faire la différence, mais s'est montré généreux dans ses efforts. Insuffisant pour avoir un véritable impact sur l rencontre.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Bauthéac tout proche de trouver le chemin des filets.

Montpellier.

Laurent Pionnier : 6,5 / 10.
Le remplaçant de Jourdren a fait ce qu'il a pu face à la furia lilloise, repoussant l'échéance, pas forcément aidé par sa charnière centrale. Il aura sorti trois parades vaines, mais n'a rien pu faire face au penalty de Boufal et à la frappe sublime de Sidibé.

Bryan Dabo : 6,5 / 10.
Le polyvalent latéral a d'abord muselé Nangis, avant de multiplier les interventions bien senties devant Boufal et Tallo. En seconde période, il a ensuite basculé au poste de meneur de jeu, sans jamais être ridicule.
Remplacé à dix minutes de la fin par Deza.

Daniel Congré : 6 / 10.
Physiquement irréprochable, il a souffert face à Boufal, qui a arpenté le front de l'attaque, et s'est amusé à le faire tourner en bourrique. Une prestation frustrante, et une relance à soigner impérativement.

Vitorino Hilton : 6,5 / 10.
Tout comme son partenaire, il a tenu le coup, l'aidant à museler Tallo, mais a souffert face à ce même diable de Boufal. Il a également eu à contenir un Corchia trop libre de ses mouvements, la faute à un Roussillon dépassé.

Jonathan Roussillon : 5,5 / 10.
Trop juste face à Corchia, il a une nouvelle fois montré qu'il n'était pas dans son assiette depuis le début de saison. Offensivement insuffisant, et derrière, le néant. Une prestation à oublier.

William Rémy : 6,5 / 10.
Très solide dans l'entrejeu, il surnage, comme peu de ses équipiers cette saison. Il a également eu le mérite de tenter sa chance à plusieurs reprises, et a livré un joli duel face à Mavuba.

Ramy Bensebaini : 6,5 / 10.
Il a livré une copie sensiblement identique à celle de Rémy, étant opposé à Obbadi, sans complexe. Il a lui aussi eu à faire à Boufal, qui se sera vraiment chargé de martyriser tous les joueurs à vocation défensive de Montpellier.
Remplacé à l'heure de jeu par Cornette, qui aura évolué sur l'aile gauche, mais aura été impuissant face à Corchia et Pavard.

Ellyes Skhiri : 6 / 10.
Pour sa première titularisation en professionnel, qui n'était que sa deuxième apparition, il n'y a pas eu de miracle, malgré une envie débordante et des jambes de feu. Après la pause, il a reculé d'un cran, comme arrière droit, et, aussi surprenant que cela puisse paraître, il aura réussi à limiter Boufal, sans doute usé par la première mi - temps.

Souleymane Camara : 6 / 10.
Très disponible, l'attaquant de pointe n'a pourtant eu que peu de ballons à se mettre sous la dent, mais a su les faire fructifier en vaines opportunités. Il aura tout de même livré un duel très physique avec la charnière adverse.
Remplacé à cinq minutes du terme par Lasne.

Jonas Martin : 6 / 10.
Même chose que ses partenaires offensifs, le jeune prodige, d'abord positionné en ailier droit, n'a eu que très peu de ballons, bien pris par Sidibé et Sunzu. Il a ensuite formé la doublette de sentinelles avec Rémy, ce qui a fait basculer la rencontre dans une dimension plus équilibrée durant les vingt - cinq dernières minutes.

jeudi 1 octobre 2015

Deuxième bonus offensif pour les Bleus, face à une équipe très joueuse

Afin d'assurer la qualification pour les quarts de finale, et de préparer au mieux la "finale" de la poule face à l'Irlande, le XV de France affrontait le Canada ce jeudi. Une rencontre animée, entre deux formations désireuses d'aller autant de fois que possible dans l'en - but, l'une pour le bonus offensif, l'autre pour l'honneur. Au bout du compte, les Tricolores l'ont emporté, sur un score sans appel de 41 à 18.

En première période, une demi - heure à l'avantage des joueurs de Saint - André, avec des essais de Fofana et Guirado, transformés par Michalak, par ailleurs auteur d'une pénalité dans ce laps de temps. Puis dix minutes, totalement folles, durant lesquelles le Canada a jeté toutes ses forces dans la bataille afin de rentrer aux vestiaires avec un retard aussi infime que possible. Cette débauche d'énergie n'a pas été vaine, Van Der Merwe et Carpenter inscrivant chacun un essai, mais Hirayama ne transforma que le premier. Puis, dans les dernières secondes de cette période, un nouvel essai des Bleus, par l'intermédiaire de Slimani, que Michalak transforma sans se faire prier. 24 à 12 à la pause, rien n'était fait, les Canadiens s'accrochant avec vigueur à un faible espoir de miracle.

Après la pause, le combat se fit plus haché, moins alléchant qu'en première mi - temps. Hirayama sema un léger doute dans la tête des coéquipiers de Dusautoir en passant deux pénalités, mais ceux - ci répondirent avec des essais de Papé ( bonifié par Michalak, également auteur d'une nouvelle pénalité dans cette seconde période ) et de Grosso ( transformé par Parra ), à l'occasion de sa première rencontre internationale, une réalisation venant ponctuer une très belle prestation de sa part. Au coup de sifflet final, un score flatteur pour des Tricolores parfois maladroits, mais ayant su assurer l'essentiel, et pouvant maintenant se focaliser sur un affrontement qui sera déterminant pour leur avenir dans cette compétition.

mardi 29 septembre 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J7

Bien englué dans la deuxième moitié du classement, le LOSC pouvait espérer profiter de cette rencontre décalée afin de revenir dans le ventre mou. C'était sans compter sur des Nantais pragmatiques, qui ont su marquer dans les premiers instants, pour ensuite défendre, et se montrer dangereux sur des contres uniquement. Voici les notes des acteurs de cette rencontre.

Lille.

Mike Maignan : 6 / 10.
Après deux apparitions remarquées, le jeune portier formé au PSG a craqué dès les cinq premières minutes, repoussant un tir de Bedoya sur Iloki, pas malheureux pour le coup. Il aurait même pu encaisser un second but si sa barre ne l'avait pas sauvé. Pour le reste, il a fait le job, pas forcément protégé par sa défense.

Sébastien Corchia : 6,5 / 10.
Actif sur son côté droit, le latéral a su apporter le surnombre en temps voulu, et a brillé par sa générosité. Précis dans ses centres, ses coéquipiers l'ont toutefois moins été dans la finition. Une performance encourageante.

Renato Civelli : 5,5 /10.
Pas passé loin de marquer sur une reprise acrobatique, il a surtout brillé par ses errements défensifs, ainsi que par sa lenteur et ses relances approximatives. Son impact physique, une fois n'est pas coutume, a été mis à rude épreuve par l'Islandais Sigthorsson.

Marko Basa : 6 / 10.
Guère plus en vue que son partenaire, le Monténégrin a néanmoins fait preuve de plus de sérénité dans la première passe, tout en souffrant face à la vitesse d'exécution de Bedoya et d'Iloki. Une soirée frustrante.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Incroyable de disponibilité, le latéral n'a eu de cesse de monter sur son aile, en soutien à un Bauthéac trop axial. Souvent mal servi par des partenaires trop timorés, il a fait sa part défensivement, mais ses montées ont rarement été dignement couvertes.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
Sans être brillant, le capitaine aura tout de même été le meilleur joueur de son équipe face à Nantes. Omniprésent à la récupération, il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour couvrir les montées des latéraux, tout en descendant énormément afin d'offrir des solutions à ses défenseurs centaux.

Mounir Obbadi : 5,5 / 10.
Beaucoup trop offensif pour ce 4 - 2 - 3 - 1, il a déséquilibré toute l'équipe, n'offrant quasiment aucune solution à la relance, ne participant que partiellement à la récupération. Offensivement, le désert.

Yassine Benzia : 6 / 10.
Permutant très souvent avec Tallo, la pointe ne lui a pas réussi. Secoué par Cana et Vizcarrondo, il n'a jamais semblé en mesure de faire la différence. Sa générosité est tout de même à souligner.
Remplacé à l'heure de jeu par un Lenny Nangis disponible, et impliqué défensivement, mais lui aussi impuissant face au mur adverse.

Sofiane Boufal : 6,5 / 10.
Toujours dans son rôle de dynamiteur de défenses, il en a oublié ses partenaires, et ce à de nombreuses reprises. Toutefois, ses dribbles auront apporté un peu de piment à cette rencontre qui en avait bien besoin.

Eric Bauthéac : 6,5 / 10.
Diablement actif, se promenant de part et d'autre du front de l'attaque, l'ancien Niçois avait fait de la moitié de terrain adverse sa cour de jeux, mais la surface de réparation de Riou n'en a pas fait partie, la faute à la solidité nantaise.
Remplacé à vingt - cinq minutes de la fin par Marvin Martin, dont le retour a illuminé une fin de rencontre bien terne, grâce à quelques tentatives de dédoublement bien senties.

Junior Tallo : 5,5 / 10.
Souvent relégué sur l'aile droite, il a été livré à lui - même durant quarante minutes. Rapide, puissant et incisif, il n'a pu exprimer tout son potentiel. Peu soutenu par ses partenaires offensifs, il a vainement lutté pour conserver ses ballons.
Remplacé juste avant la pause par un Baptiste Guillaume beaucoup trop timide, se débarrassant de la balle à la moindre approche adverse, mais physiquement intéressant, en particulier dans les airs.

Nantes.

Rémy Riou : 6,5 / 10.
Serein dans ses interventions, rassurant pour ses coéquipiers, il a tenu la baraque, et, par la même occasion, assuré le succès de sa formation, à l'extérieur qui plus est.

Léo Dubois : 6 / 10.
Discret mais présent, à la fois sobre et efficace. Le jeune latéral droit a rempli son contrat ce mardi, tenant bon face aux Sidibé, Bauthéac et autres Boufal. Une prestation positive, mais il lui fudra s'impliquer davantage dans l'animation offensive.

Oswaldo Vizcarrondo : 6,5 / 10.
Il a répondu, une fois de plus, au défi physique proposé par les attaquants adverses, qui, pour le coup, n'avaient pas grand - chose à lui envier, du mètre 90 de Guillaume à celui de Tallo, en passant par ceux de Civelli et Basa sur corner.

Lorik Cana : 6 / 10.
Une rencontre difficile pour lui, qui a multiplié les anticipations impeccables, tout en souffrant des percussions balle au pied des dynamiteurs adverses, à commencer par l'intenable Boufal et le virevoltant Bauthéac.
Sorti sur blessure à l'heure de jeu, au profit d'un Djidji plus agressif.

Wilfried Moimbé : 6 / 10.
Il a muselé Tallo et Benzia pendant toute une mi - temps, avant de pâtir du surnombre amené par Nangis et Martin après la pause. Toutefois, sa bonne prestation reste à souligner, lui qui s'impose petit à petit comme le potentiel titulaire du poste.

Birama Touré : 6,5 / 10.
Comme nombre de ses partenaires, il a œuvré dans l'ombre, protégeant bravement son camp par un abattage colossal au milieu de terrain. Sa présence a poussé les Nordistes à s'exiler en permanence sur les ailes, jusqu'à s'y retrouver enfermés.

Lucas Deaux : 6,5 / 10.
Véritable rampe de lancement des offensives nantaises, le barbu a sans cesse été à l'origine des rares mais terribles incursions ennemies dans le camp des locaux. Il a également fait le boulot à la récupération, soulageant sa défense de quelques sueurs froides.
Remplacé à dix minutes du terme par Valentin Rongier, timide mais efficace dans la protection des trois points.

Jules Iloki : 7 / 10.
Véritable poison, le jeune ailier droit est incontestablement le meilleur joueur de cette rencontre. Toujours dans a provocation balle au pied, il a, contrairement à Boufal, su donner les bons ballons aux bons coéquipiers, et ce aux bons moments. C'est d'ailleurs son opportunisme qui permet à Nantes de repartir avec trois points de ce déplacement, lui qui s'est jeté sur ce ballon seul dans la surface de réparation.

Alejandro Bedoya : 6,5 /10.
Positionné en numéro 10, l'Américain a montré l'étendue de son talent en s'adaptant à merveille à ce costume inhabituel, et en étant par ailleurs à l'origine du seul but de la rencontre, dans les premiers instants.

Adrien Thomasson : 6 / 10.
Pas forcément très en vue, il a assuré le service minimum, aidant surtout défensivement parlant, alors que les Lillois poussaient pour égaliser. Sa belle vision du jeu est un atout indéniable.
Remplacé à vingt - cinq minutes du terme par Audel, soucieux de se montrer, mais dans l'incapacité de le faire ce mardi, la faute à une deuxième période à sens unique, et ce en faveur du LOSC.

Kolbein Sigthorsson : 6 / 10.
Dos au but, l'Islandais, dur au mal, est un vrai danger pour les défenses. Ses déviations ont fait le bonheur d'Iloki et de Bedoya, qui pouvaient ainsi s'appuyer sur lui avant de dégainer ou d'enchaîner sur une action construite. Maintenant, il serait peut - être temps qu'il marque aussi.

mercredi 23 septembre 2015

Une deuxième rencontre accrochée, puis finalement débridée par des Bleus en mode diesel

Pour cette deuxième journée, le XV de France devait se défaire d'une dangereuse équipe de Roumanie, dure au mal et prête à saisir la moindre opportunité. Après une première demi - heure globalement terne, les Bleus ont su redresser la tête, pour finalement l'emporter, avec le bonus offensif qui plus est.

En première période, les joueurs de Saint - André ont été pris à la gorge par des Roumains monstrueusement désireux de contrecarrer les ambitions de leur adversaire. Résultat, trente premières minutes brouillonnes, avec simplement une pénalité de chaque côté, et un essai roumain évité in extremis grâce à un retour angélique de Bernard Le Roux. Puis vint le tournant de la rencontre, un carton jaune quelque peu sévère infligé à Ion, le pilier droit de cette équipe de Roumanie. Quelques secondes plus tard, un essai de Guitoune, transformé par Parra. Et juste avant le retour aux vestiaires, nouvelle réalisation, cette fois signée Nyanga, et de nouveau transformée par Parra, ce à quoi les Roumains répondirent par une pénalité de Vlaicu. 17 à 6 à la pause, le bonus offensif était à portée des Bleus, mais quelle souffrance pour en arriver là !

Suite au coup de gueule du sélectionneur, les Bleus reviennent sur la pelouse avec la ferme intention de se détacher une fois pour toutes de ces solides adversaires, bien plus entreprenants que prévu. Chose dite, chose faite : même s'il faudra attendre le dernier quart d'heure pour voir des points, c'est que les Roumains auront retardé l'échéance. Mais en l'espace de cinq minutes, Guitoune s'échappa pour s'offrir un joli doublé, puis Fofana mit à profit sa première apparition du Mondial pour aplatir dans l'en - but. Deux essais transformés par Parra puis Kockott. La réponse sera immédiate, ou presque, les Chênes y allant de leur essai cinq minutes plus tard, par Ursache, sauvant ainsi l'honneur, qu'ils avaient déjà assuré de par une lutte féroce. Mais c'était sans compter sur l'orgueil des partenaires de Fickou, qui s'offrit un essai dans les derniers instants, alors que Guitoune avait par deux fois manqué le triplé de quelques centimètres. Une transformation de Kockott, et c'en était fini de cette rencontre à deux vitesses, sur un score sans appel ne reflétant guère la combativité roumaine, 38 à 11.

samedi 19 septembre 2015

Un premier test éprouvant, mais réussi, permet à la France de se rassurer

Pour leur entrée dans l'arène, les Bleus, en rouge à cette occasion, défiaient des Italiens privés de leur leader, le divin Sergio Parisse, mais d'autant plus redoutables, car vulnérables. Après un combat extrêmement intense, les Français ont quitté la pelouse en vainqueurs, mais en laissant des blessés, au sens propre du terme. Retour sur cette rencontre brutale et pleine d'approximations.

Dès les premiers instants, nos Tricolores ont appuyé là où les Transalpins avaient mal, à savoir la discipline. Mais, en l'espace de vingt minutes, Michalak a trouvé le moyen d'échouer deux fois sur le poteau, et Nakaitaci a réussi à échapper le ballon dans l'en - but adverse. Des erreurs qui auraient pu coûter plus cher, si seulement les joueurs de Jacques Brunel avaient su prendre ceux de Philippe Saint - André en défaut. Ces derniers ont tenu bon dans leur moitié de terrain, donnant l'impression de dicter le jeu, tout en montrant de gros défauts dans l'occupation au pied. Pourtant, grâce quatre réussites de Michalak, enfin épargné par ces satanés montants, et un coup de pied de mule de Scott Spedding, les partenaires d'un Pascal Papé bouillant revenaient aux vestiaires avec 12 points d'avance sur ceux de Tommaso Allan, auteur d'une pénalité, après avoir manqué la première.

Au retour des vestiaires, un XV de France transformé, joueur et incisif, allant même jusqu'à marquer un essai, par l'intermédiaire de Slimani, pilier omniprésent, plus efficace dans les sorties de balle que Tillous - Borde. Michalak y va de sa transformation, quelques instants après une nouvelle pénalité. Tout semble en bonne voie pour le bonus offensif, d'autant que les Italiens se voient refuser un essai, merci à Maestri pour son sauvetage aussi délicat qu'académique. Mais il suffit de trois autres minutes pour voir ces guerriers aplatir en coin, après plusieurs temps de jeu. Le point supplémentaire s'éloigne, mais le banc est encore à disposition. Nicolas Mas, lancé en lieu et place de Slimani, imite son prédécesseur, faisant parler sa roublardise en aplatissant sur la base des poteaux, ce qui est effectivement autorisé. Tout redevient possible, mais c'est sans compter sur la hargne du géant Furno, toujours prêt à faire sortir nos sages représentants de leurs gonds. Au final, un succès 32 à 10, large sur le papier, douloureux sur le terrain, principalement autour de Yoann Huget, gravement, d'après les images, touché au genou. Une nouvelle fort inquiétante, la France étant sur le point de perdre son dynamiteur de défenses en chef.

dimanche 30 août 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J4

Après trois journées vierges de buts, mais pas de points, avec deux unités récoltées, les Dogues se devaient de profiter de la venue du petit poucet qu'est le GFC Ajaccio afin de se rassurer, et de lancer leur saison pour de bon. Et c'est désormais chose faite, grâce à une simple réalisation de l'excellent Boufal. Retour sur les prestations individuelles des acteurs de cette rencontre, entre Lillois timorés et Ajacciens inefficaces.

Lille.

Vincent Enyeama : 8 / 10.
Six arrêts, dont un venu d'ailleurs, le quota du Nigérian est rempli. Encore une fois, il s'est affirmé comme le sauveur permanent des Nordistes, encore un peu tendres par instants dans les phases défensives.

Sébastien Corchia : 6,5 / 10.
Encore une prestation solide du latéral, qui a multiplié les débordements et les centres, tous plus précis les uns que les autres, sans y laisser sa part défensive, qu'il a remplie avec un soupçon de réussite en moins.

Renato Civelli : 6, 5 / 10.
Les attaquants défilent, mais le laissent de marbre, ou presque. L'Argentin est un véritable roc, une très bonne pioche des Dogues, et un léger gain de mobilité suffirait à le placer parmi les meilleurs défenseurs centraux du championnat.

Marko Basa : 6 / 10.
De retour de blessure, il a une nouvelle fois montré qu'il n'était pas encore à 100 %, ce qui ne l'a pas empêché de remplir son rôle, malgré certaines appréhensions du contact physique avec des visiteurs agressifs.

Djibril Sidibé : 6,5 / 10.
Puissant, rapide et incisif, il n'a eu que faire des rares tentatives de débordement sur son aile, obligeant Mayi à se replier au centre ou à se déporter sur l'aile opposée. Offensivement, il a répondu présent, et même délivré une superbe offrande à Boufal pour le seul but de la rencontre.

Florent Balmont : 6 / 10.
Très discret, peut - être même trop, il n'a globalement pas su contenir les quelques offensives adverses, ne pouvant répondre présent par sa hargne et sa ténacité habituelles, qui semblaient avoir disparues le temps de la rencontre.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Comme souvent, sa prestation correspond fidèlement à celle de son compère du milieu, ou inversement. Capitaine peu impliqué hier soir, il peut s'estimer heureux du 4 - 4 - 2 à plat des opposants, qui lui évité milieu relayeur(s) et meneur à contenir.

Ronny Rodelin : 6 / 10.
Positionné en milieu relayeur, il est vite apparu que l'expérience ne serait pas concluante, la faute à un manque évident de vitesse et d'impact défensif de cet attaquant de pointe de métier.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Mounir Obbadi bien plus impliqué, et précieux dans l'entrejeu.

Eric Bauthéac : 6 / 10.
Il s'est beaucoup dépensé, peut - être même trop par rapport à la quantité d'occasions qui a résulté de cette débauche d'énergie. Courir, c'est bien, mais quand ce n'est pas dans le vide, c'est mieux. Des intentions louables à saluer malgré tout.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Ryan Mendes entreprenant, mais peu sollicité, la faute à un retranchement de son équipe dans les derniers instants de la rencontre.

Sofiane Boufal : 7,5 / 10.
Un dynamiteur pur, dribbleur hors du commun, qui a une nouvelle fois sauvé la face en faveur de Lille, avec, à la clé, la première réalisation du club cette saison.
Remplacé à cinq minutes de la fin par Ibrahim Amadou, qui a fait ce qu'il fallait pour conserver l'avantage.

Baptiste Guillaume : 6,5 / 10.
Il a beaucoup tenté, beaucoup provoqué, mais malheureusement sans succès. Son impact physique aura tout de même été précieux, au même titre que son jeu dos au but, aussi intelligent qu'inefficace, la faute à une défense vigilante.

Ajaccio.

Clément Maury : 7 / 10.
Quatre parades, un style pas forcément des plus académiques, mais un caractère bien trempé. Cette rencontre vous dresse le portrait du gardien d'Ajaccio, qui a longtemps maintenu son équipe à flots, dans l'espoir vain d'une égalisation.

David Ducourtioux : 6 / 10.
Le vétéran de cette équipe a vécu une soirée difficile, confronté à un poison nommé Sofiane Boufal. N'ayant plus sa vitesse d'antan, ni sa fougue d'autrefois, il n'a pu s'opposer sur la durée à ce virevoltant spécimen.
Remplacé à dix minutes du terme par Issiar Dia, qui a fait parler la poudre, mais s'est heurté à une défense bien en place en fin de rencontre.

Rodéric Filippi : 6 / 10.
Alors qu'il devait servir d'appui à Ducourtioux afin de contenir Boufal, il a également semblé dépassé par l'ailier adverse, n'intervenant que par des tacles rugueux et souvent peu utiles. Pas très inspiré non plus dans la relance, son marquage sur Guillaume est tout de même à souligner.

Kader Mangane : 6,5 / 10.
Le nouvel élément du Gazélec a su faire parler sa puissance naturelle afin de contrecarrer les plans du jeune Guillaume, lui aussi doté d'un physique assez colossal. Leur duel aura animé la surface des visiteurs.

Pablo Martinez : 6,5 / 10.
Tout proche d'égaliser en fin de rencontre, le latéral gauche a su contenir Bauthéac, faisant parler sa qualité d'anticipation ainsi que sa pointe de vitesse, et se permettant même d'aider Mangane face à Guillaume.

Issiaga Sylla : 6,5 / 10.
Très présent à la récupération, dangereux aux abords de la surface adverse, Sylla est un pilier de cette équipe d'Ajaccio, qui peut se reposer sur son endurance, ainsi que sur son impact physique.

Jérôme Le Moigne : 6 / 10.
Beaucoup trop discret, c'est normalement dans ce genre d'affrontement que les Corses auront besoin de son expérience et de sa grinta. Débordé par les offensives adverses, qui n'étaient pourtant pas des plus féroces, il a trop souvent abandonné sa défense.

Kévin Mayi : 6,5 / 10.
Une boule d'énergie, une pile électrique, les métaphores manquent pour ce jeune joueur explosif. Il n'a eu de cesse de provoquer sur les ailes, se heurtant souvent à un Sidibé présent, ou à un duo Corchia - Civelli intransigeant.
Remplacé à vingt minutes de la fin par Mohamed Larbi, trop encercé pour faire quoi que ce soit durant ce laps de temps.

Damjan Djokovic : 6 / 10.
Entre puissance et rapidité, le Croate semble avoir fait son choix. Souvent à la limite dans ses interventions, peu précis dans ses centres, il doit impérativement travailler son explosivité, car le poste d'ailier ne semble pas être taillé pour lui pour le moement.

Grégory Pujol : 6 / 10.
Une prestation bien trop juste pour un buteur de sa trempe. Muselé par le duo Civelli - Basa, il n'a eu que peu de ballons à se mettre sous a dent, et les a vendangé pour la plupart. Il serait temps qu'il montre le chemin des filets à son équipe.

Jacques Zoua : 6,5 / 10.
Pour sa première avec les Corses, il a montré de belles choses, amenant vitesse et audace, mais a souvent été trop seul. Son explosivité aura finalement été annihilée par la solide charnière de Lille.

dimanche 23 août 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J3

Après deux prestations vierges bien qu'encourageantes, le LOSC souhaitait marquer le coup afin de véritablement lancer son exercice. Peine perdue, les Dogues s'étant heurté à des Girondins solides à défaut d'être efficaces. Retour sur les prestations individuelles d'acteurs déterminés, mais n'ayant pu se départager.

Lille.

Vincent Enyeama : 7 / 10.
Décisif à quatre reprises, il a signé une performance majuscule, à la hauteur des espérances. Sans lui, les Nordistes auraient pu dire adieu à ce point mérité, bien que ne donnant nullement pleine satisfaction. Il a également su rassurer dans les airs.

Sébastien Corchia : 6,5 / 10.
Très entreprenant, le latéral droit frappe de plus en plus fort à la porte de la sélection. Pourtant, le cruel manque de réalisme de ses partenaires ne valorise pas ses performances à leur juste valeur. Défensivement, il a été correct, sans plus, au contraire de son apport offensif, tout simplement colossal.

Renato Civelli : 6,5 / 10.
Physiquement monstrueux, il a tenu tête à l'inexpérimenté mais puissant Crivelli, sans pour autant laisser sa technique de côté. Offensivement, il a joué de malchance, échouant deux fois sur la barre transversale.

Marko Basa : 6 / 10.
De retour dans le groupe, et titularisé d'office, il n'a pas eu son impact habituel dans sa moitié de terrain. Pas aussi serein qu'auparavant, il a toutefois tenu la baraque face à Touré, grâce à un sens de l'anticipation toujours aussi intéressant.

Djibril Sidibé : 5,5 / 10.
Défensivement, il a fait le minimum syndical. Face à Maurice - Belay, il a eu du mal à tenir le coup, mais s'en est finalement sorti. Offensivement, il n'a pas existé. Passée la ligne médiane, toute vélléité offensive semblait avoir disparue de son corps.

Rio Mavuba : 6 / 10.
Très discret, peut - être même trop, il a rempli son rôle de capitaine, haranguant sans relâche ses partenaires, mais oubliant parfois de participer de manière plus active à la construction des offensives de sa formation.

Florent Balmont : 6 / 10.
Tout comme son compère de récupération, le teigneux Florent n'a pu impacter sur la rencontre avec sa hargne habituelle, mais a tout de même fait preuve d'une envie débordante.
Remplacé dans les arrêts de jeu par un Pavard désireux de bien faire, mais n'ayant que trop peu de temps pour s'exprimer.

Mounir Obbadi : 6,5 / 10.
Un chouia plus dynamique que ses comparses, il a été à l'origine de nombreuses séquences des Dogues, qui n'auront pu s'achever aussi bien qu'il les avait commencées. Technique, mais aussi physique, ce milieu a tout pour jouer un rôle primordial dans la reconstruction du club.
Remplacé à l'heure de jeu par un Mendes de feu, dans un rôle forcément plus offensif.

Sofiane Boufal : 7,5 / 10.
Véritable poison, dynamiteur de défenses, le jeune prodige n' eu de cesse de torturer l'arrière - garde bordelaise durant l'intégralité de la rencontre. Passeur qui serait décisif sans l'inefficacité de ses coéquipiers, dribbleur invétéré, le LOSC peut définitivement se reposer sur lui.

Eric Bauthéac : 6 / 10.
Virevoltant, il cette fois tombé sur un Gajic intransigeant, et n'a pu mener ses débordements à leur terme. Il en a été de même pour ses percées axiales, réduites à néant par un Yambéré incisif.
Remplacé à un quart d'heure de la fin par un Guirassy costaud, mais encore trop naïf.

Baptiste Guillaume : 6 / 10.
Fort soucieux de bien faire, son poteau ne peut cependant pas faire oublier une prestation un tantinet insuffisante. Muselé par la paire Pallois - Yambéré, il a vécu une après - midi frustrante.

Bordeaux.

Jérôme Prior : 7,5 / 10.
Remplacer Carrasso n'est jamais un cadeau, sauf, peut - être, pour Jérôme Prior. Bondissant, rassurant, présent, tout simplement. Un véritable pilier en devenir, sur lequel Bordeaux peut s'appuyer.

Milan Gajic : 6,5 / 10.
Extrêmement mobile, défensivement présent, le jeune latéral est un futur crack, à n'en pas douter. Sa maturité est un atout sérieux, mais semble également le limiter dans certains de ses débordements, qi auraient peut - être pu donner sur quelque chose de plus inattendu.
Remplacé à vingt minutes du terme par un Guilbert bien intentionné, mais beaucoup trop maladroit.

Cédric Yambéré : 6,5 / 10.
Empli d'une fougue peu appropriée pour son poste, il a su s'en servir à bon escient, afin de stopper les velléités du rapide Bauthéac. Il a également prouvé qu'il pouvait être le véritable patron de la défense en l'absence de Sané.

Nicolas Pallois : 6 / 10.
Toujours aussi dur au mal, son entaille au crâne ne l'a pas empêché de revenir sur le terrain, plus décidé que jamais à ne rien laisser passer. Cette mentalité lui joue des tours, et il devrait impérativement penser à densifier sa palette technique.

Maxime Poundjé : 7 / 10.
Incroyablement actif sur son côté gauche, le latéral a livré un superbe duel face à Boufal, alors que ce dernier était tout sauf un cadeau. Offensivement parlant, une partition correcte, sans plus, mais correspondant à ce qui lui avait été demandé : faire out son possible pour museler le prodige adverse.

Clément Chatôme : 6 / 10.
Seul devant la défense, il a fait ce qu'il pouvait pour colmater les brèches. La bataille du milieu aura été compliquée pour lui, quasiment seul face à Mavuba, Obbadi et Balmont. Et sil a pu repousser ces attaques, c'est en grande partie grâce aux montées du jeune Yambéré.

Henri Saivet : 6 / 10.
Positionné légèrement en retrait par rapport à son poste de prédilection, Saivet a su mettre son ego de côté afin de rendre service à sa formation. Dans son rôle d'attaquant secondaire, il a prouvé qu'il pouvait être une solution de rechange correcte.
Remplacé à vingt minutes de la fin par André Poko, qui a apporté un soutien considérable à la récupération.

Kevin Soni : 5 / 10.
Une prestation très moyenne du tout jeune meneur, beaucoup trop débordé face à ses détracteurs. Maladroit dans ses interventions, beaucoup trop agressif par instants, il vaut mieux souligner l'intention que la réalisation.
Remplacé à dix minutes de la fin par l'éternel Jussiê, qui a montré de beaux restes malgré une trentaine bien tassée.

Nicolas Mauice - Belay : 6,5 / 10.
De puissants débordements, une vitesse de ponte intacte, NMB n'a rien perdu, ou presque. Il lui reste à retrouver un emblant de précision de tir ou de passe, aspects de son jeu pour lesquels les critiques fusent depuis un certain temps.

Thomas Touré : 5,5 10.
Délogé de son véritable poste, il n'a guère pesé sur quoi que ce soit, mais il aurait pu se trouver à la conclusion de certaines. Ses qualités de finisseur en sont encore au point mort, et c'est ainsi qu'il faudra y travailler.

Enzo Crivelli : 6 / 10.
Harponné par Civelli et Basa, le grand gaillard a su se démener comme un beau diable, mais vainement, malheureusement, le montant gauche de Vincent Enyeama en ayant décidé autrement, bien que son propriétaire ne soit battu.

vendredi 7 août 2015

Une saison à Pierre - Mauroy, J1

Avec un effectif renouvelé à tous les étages, le LOSC débutait sa saison face au triple champion en titre, l'inusable et intouchable Paris Saint - Germain. Toutefois, bien que le club de la capitale soit reparti avec trois points de ce déplacement, tout ne s'est pas passé comme prévu, les Parisiens ayant évolué durant plus d'une heure en infériorité numérique, la faute à un Rabiot maladroit. Voici donc les notes attribuées aux titulaires de cette rencontre, des inefficaces locaux aux courageux visiteurs.

Lille.

Vincent Enyeama : 6 / 10.
Rassurant dans ses prises de balle aériennes, sur les centres d'Aurier ou les corners de Lucas, il n'a cependant rien pu faire sur le but de ce dernier, lancé en profondeur, et qui aurait même pu transmettre à un Cavani lâché par la défense. Frustrant.

Benjamin Pavard : 6 / 10.
Pas vraiment à son avantage offensivement, il a compensé par une présence défensive intéressante au devant de Maxwell, avant d'être replacé en défense centrale, où il n'a pas fait le poids, mais tout de même empêché un second but en toute fin de rencontre en contrant une frappe de Cavani.

Renato Civelli : 5,5 / 10.
Pataud, maladroit, il a trop souvent été pris de vitesse dans le dos, ses adversaires profitant de ses quelques montées hasardeuses au niveau du rond central. Il a tout de même sauvé son équipe de certaines situations difficiles grâce à un impact physique fort utile pour faire face à Cavani.

Ibrahim Amadou : 6 / 10.
Pour sa première rencontre officielle avec le LOC, il avait pour mission de contrer les courses intérieures de Lucas, rien que ça. Et c'est ce qu'il a fait, s'interposant avec justesse à plusieurs reprises, et usant de sa détente pour écarter de nombreuses transversales axiales.
Remplacé à la pause par un Mendes entreprenant sur son aile droite, mais limité face à un Maxwell très présent.

Djibril Sidibé : 4 / 10.
Une prestation trop faible à ce niveau, en particulier face à un Serge Aurier survolté, auquel il a laissé beaucoup trop d'espace, surtout en première période. Sa naturelle puissance ne lui aura été que d'une faible utilité, du fait qu'il ait négligé l'intervention au profit de la relance.

Florent Balmont : 6,5 / 10.
Toujours aussi coriace, l'expérimenté milieu a donné du fil à retordre au trio adverse de l'entrejeu. Sa capacité à frapper de loin aurait pu être mise à profit s'il avait fait preuve d'un peu moins de timidité en certaines occasions.

Rio Mavuba : 6,5 / 10.
L'insubmersible capitaine des Dogues a tenu la baraque, soulageant sa défense d'un fardeau qui aurait pu être bien plus lourd, et obligeant ainsi ses opposants à passer par les ailes.
Remplacé à vingt minutes de la fin par un Mounir Obbadi soucieux de bien faire, mais encore à court physiquement.

Sébastien Corchia, 6,5 / 10.
Trop discret avant la pause, trop sollicité après celle - ci, il a vécu une rencontre à deux visages. Auteur de multiples centres durant le dernier quart d'heure, l'omniprésence de Maxwell ne lui aura malheureusement pas facilité la tâche.

Sofiane Boufal : 5,5 / 10.
Habituel dynamiteur, ses percées auront, une fois n'est pas coutume, été vaines, tant la charnière Silva - Luiz aura usé de sa complémentarité afin de déjouer ses plans, en jouant énormément sur l'impact physique, qui n'est pas le point fort de Boufal.

Eric Bauthéac : 7 / 10.
Désireux de se montrer pour sa première à Pierre - Mauroy, il a rayonné tant offensivement que défensivement, donnant du fil à retordre à un Pastore inhabituellement terne, mais n'étant pas en mesure de prendre le dessus de manière permanente sur Serge Aurier.

Sehrou Guirassy : 5,5 / 10.
Sans complexe face à l'une des meilleures charnières de la planète, il a fait de son mieux pour peser dans les duels, tout en pressant sans relâche. Toutefois, quasiment rien à se mettre sous la dent, et une première globalement insignifiante car trop peu fournie.
Remplacé à l'heure de jeu par Junior Tallo, qui n'a su faire mieux que son coéquipier, malgré un physique tout aussi avantageux.

Paris.

Kevin Trapp : 6,5 / 10.
Commet noter un gardien dont la seule prise de balle notable intervient sur un tir désespéré et manquant cruellement de puissance ? Voyons le verre à moitié plein, et considérons que cette seule occasion de se montrer restera comme une réussite.

Serge Aurier : 8 / 10.
Meilleur joueur de cette rencontre, le latéral droit est en train de s'affirmer à son poste, et d'écraser la concurrence que représentent Van der Wiel et Marquinhos. Toujours dans les bons coups, souvent pris pour cible par ses adversaires (touché au genou droit, puis à la tête), il a tenu sa place et fait parler sa puissance, combinée à une vitesse de pointe affolante.

Thiago Silva : 7 / 10.
"Le Monstre" est bel et bien de retour. Solide comme un roc, incisif dans ses interventions, aussi bien au sol que dans les airs, il a tenu la baraque face aux nombreux centres adverses, en particulier en toute fin de rencontre, alors que les Lillois poussaient pour égaliser.

David Luiz : 6,5 / 10.
Permutant souvent avec Rabiot entre défenseur central et sentinelle, jusqu'à l'expulsion de son coéquipier, il  su mettre de côté ses velléités offensives afin de protéger l'avantage de son équipe.

Maxwell : 7 / 10.
Lucas Digne peut se faire du souci, car Maxwell n'est pas prêt de raccrocher les crampons. Encore sur une autre planète face à Lille, il a démontré qu'il savait toujours se hisser au niveau demandé. Coupant les trajectoires avec discipline et attention, il a éteint Corchia, avant de faire en sorte d'éclipser Mendes après la pause.

Adrien Rabiot : 3 / 10.
La saison risque d'être longue pour le jeune espoir du PSG, expulsé après avoir reçu deux cartons jaunes en moins d'une demi - heure, et contraint de quitter ses partenaires. Deux erreurs stupide, qui seront désormais impardonnables s'il veut gagner du temps de jeu.

 Marco Verratti : 6,5 / 10.
Toujours aussi spectaculaire, incroyablement à l'aise sur le terrain, infatigable à la récupération, Verratti semblait en avoir encore sous le pied, mais son entraîneur en a décidé autrement.
En effet, Blanc le fit sortir au profit de Benjamin Stambouli, à un quart d'heure de la fin. Celui - ci a donné tout ce qu'il avait, afin de préserver l'avantage de son équipe.

Blaise Matuidi : 7 / 10.
Trois poumons, peut - être quatre. Voici la conclusion qui correspondrait à la prestation de Matuidi, capable de courir de part et d'autre du terrain, de répéter ses efforts, de récupérer, relancer, lancer une contre - attaque, et toutes sortes de choses qui ne peuvent être, en temps normal, accomplies dans le même temps.

Lucas : 7 / 10.
Unique buteur de cette rencontre, le Brésilien n'a eu de cesse de harceler ses pendants durant toute la rencontre, afin de s'imposer sur son aile. Toujours prêt à lancer un sprint soudain et imprévisible, à participer à la récupération ou délivrer une passe dans la profondeur, il a rempli son rôle de créateur d'espaces.
Remplacé par Jean - Kévin Augustin dans le temps additionnel. Celui - ci a failli trouver le temps d'ouvrir son compteur, mais a été repris par la patrouille.

Javier Pastore : 5,5 / 10.
Transparent, l'Argentin n'a su trouver la formule pour faire craquer la défense locale, et a semblé bien loin de son niveau de l'an passé. Imprécis dans ses transmissions, il n'a pu accélérer le rythme, ce qui a contraint son entraîneur à le sortir à la pause, au profit de Motta.
Celui - ci a humilié les Lillois à plusieurs reprises, répétant des successions de dribbles parfaitement exécutés, le tout en marchant.

Edinson Cavani : 7 / 10.
Toujours aussi généreux dans l'effort, Cavani n'a su marquer en l'absence d'Ibrahimovic, mais a tout de même témoigné d'une véritable volonté de poursuivre l'aventure avec le club de la capitale. Très disponible, ses coéquipiers ont malheureusement eu du mal à le trouver.

jeudi 9 juillet 2015

Combien résisteront à l'ascenseur ?

Troyes, le GFC Ajaccio et Angers. Ces trois équipes sont les nouvelles écuries de la Ligue 1, après un exercice à l'étage inférieur bien maîtrisé. Toutefois, il est rare qu'aucun promu ne retourne de suite en Ligue 2, et il est envisageable que deux d'entre eux, voire que les trois, ne profitent que le temps d'une saison de l'élite de ce sport en France. Quels sont leurs atouts, et quels sont leurs points faibles ? C'est ce que nous allons découvrir.

Angers.

Après six saisons durant lesquelles le SCO a manqué de peu la montée, les Angevins ont enfin accroché le bon wagon, en particulier grâce à sa défense, deuxième de Ligue 2 l'an passé. Le club comptera sur trois éléments, qui se partagent vécu et talent.
Le premier, Ludovic Butelle, est un gardien de but, qui compte 14 saisons professionnelles, dont 8 en première division. Il a évolué en France (Metz, Lille, Nîmes, Arles-Avignon) et en Espagne (Valence, Hercules Alicante, Real Valladolid). Triple meilleur gardien de Ligue 2 sur les quatre derniers exercices, les rencontres disputées en Ligue 1 avec le LOSC lui confèrent aussi une certaine autorité dans le vestiaire.
Le deuxième se nomme Olivier Auriac, milieu relayeur et capitaine de cette équipe, qu'il a représenté durant 8 de ses 14 saisons professionnelles, les autres ayant eu lieu à Bordeaux, en première division, et à Brest. Peu puissant, mais adroit techniquement, et très accrocheur, il est la clé de voûte de cette formation, qu'il compte bien maintenir dans l'élite.
Le dernier n'est autre que Jonathan Kodjia, un grand espoir qui s'élève enfin au niveau attendu. Après 7 saisons professionnelles, à Reims, Cherbourg, Amiens et Caen, voilà que cet attaquant de 25 ans est en Ligue 1 avec Angers, avec un titre de meilleur joueur de Ligue 2 à confirmer. Néanmoins, son mètre 90 et sa capacité à jouer dos au but peuvent servir son club.

Jonathan Kodjia entend confirmer sa très belle saison dernière
GFC Ajaccio.

Promu à la surprise générale, avec la deuxième meilleure attaque, après une première accession du National vers la Ligue 2, le Gazélec découvre la Ligue 1, à l'occasion de ses 35 ans. Paradoxalement, l'expérience, non pas de l'équipe, mais de certains éléments, sera un atout primordial pour la survie du club. Ainsi, l'effectif comprend trois joueurs possédant un vécu colossal.
Le premier se nomme Jérémie Bréchet, défenseur central, 17 saisons professionnelles au compteur, dont 16 en première division, en France (Lyon, pour deux titres nationaux, ainsi qu'une Coupe de la Ligue et un Trophée des Champions ; Sochaux, pour une Coupe de France ; Troyes, et Bordeaux), mais aussi en Italie (Inter Milan), en Espagne (Real Sociedad), et aux Pays-Bas (PSV Eindhoven, pour une Supercoupe des Pays-Bas). Ses performances lui ont d'ailleurs ouvert les portes de la sélection à trois reprises, au début du siècle.
Le deuxième n'est autre que David Ducourtioux, milieu défensif, qui en est également à 17 saisons professionnelles, toutes en France (Bastia, Reims, Sedan, et Valenciennes), dont 10 en première division. Coéquipier modèle, qui a par ailleurs sauvé la vie de l'un de ses partenaires il y a de cela quelques années, son irréprochable mentalité permettra sans doute à sa formation de garder les pieds sur terre.
Le dernier, Grégory Pujol, attaquant de pointe, est redouté de beaucoup de défenses de l'Hexagone. 14 saisons durant, dont 13 en première division, il a étalé son sens du but, en France (Nantes, Sedan, et Valenciennes) et en Belgique (Anderlecht, pour un titre national). Très altruiste, parfois même trop, il sait faire jouer ses partenaires, faisant ainsi oublier une technique légèrement défaillante.
C'est donc sur ces trois éléments que le club se reposera afin de trouver le juste milieu de confiance, entre perte et trop-plein.

David Ducourtioux, un vécu sans précédent aux GFC Ajaccio
ES Troyes.

Après avoir écrasé l'édition 2014-2015 de la Ligue 2, avec la meilleure attaque et la meilleure défense, Troyes fait son retour dans l'élite, deux ans seulement après l'avoir quittée. Afin d'y rester, et de ne pas retomber à l'étage inférieur, le club devra se baser sur trois joueurs primordiaux dans l'accomplissement de cet objectif.
Le premier n'est autre que Lionel Carole, un latéral gauche courtisé par de nombreuses formations du Vieux Continent. Il a roulé sa bosse en France (Nantes, Sedan) ainsi qu'au Portugal (Benfica Lisbonne), il est arrivé dans l'Aube il y a de cela deux ans, et s'y est imposé. Longtemps critiqué pour ses oublis défensifs, il a peu à peu gommé ses erreurs pour s'affirmer comme le meilleur de Ligue 2 à son poste l'an passé.
Le deuxième , Benjamin Nivet, est un meneur de jeu de 38 ans, qui semble éternel, preuve en est des 6 buts inscrits l'an passé, pour le même total de passes décisives. Il est également passé par Auxerre, Châteauroux et Caen, bien que l'ESTAC reste son club de coeur. Véritable métronome, doté d'une vision du jeu au-dessus de la moyenne, son charisme jouera énormément dans la course au maintien qui arrive.
Le dernier se nomme Henri Bienvenu, est attaquant de pointe, et international avec le Cameroun qui plus est. Sa carrière tourmentée l'a conduit à Troyes il y a un an, où il a su se montrer décisif en de rares mais précieuses occasions. Auparavant, il avait joué en Tunisie (CA Bizertin ; ES Tunis, pour une Coupe de Tunisie, un Championnat de Tunisie, une Ligue des Champions du Maghreb et une Supercoupe du Maghreb), en Suisse (Young Boys de Berne), en Turquie (Fenerbahçe, pour une Coupe de Turquie ; Eskisehirspor), et, enfin, en Espagne (Real Saragosse). Bien qu'en manque de confiance ces dernières années, nul doute qu'il s'imposera à Troyes, où une telle expérience ne peut faire que du bien.

Benjamin Nivet, le métronome de cette équipe de Troyes